Voyage
de Martine et FX en Californie (2013)
Agrandir le plan de notre trajet
Il a été préparé à partir de plusieurs guides (par ordre de préférence) :
- le routard
Californie qui n'est pas très riche voire inexistant pour la partie nord ;
- le lonely planet qui a de belles photos mais qui est assez brouillon ;
- le gallimard, même remarque que plus haut, mais plus complet et plus intello
- le cartoville de San Francisco ;
- le cartoville de Los Angeles ;
- des sites internet variés comme visitcalifornia, office du tourisme de Californie, sites touristique de Californie, etc.
Il faut rajouter bien sûr les
renseignements que nous allons glaner au fur et à mesure du voyage dans les
centres d’informations, l’entrée des parcs qui donne des cartes, etc.
Les cartovilles sont de petits livres (ed. Gallimard) qui donnent le plan de la ville par quartiers.
Les plans sont donc de petite taille (+/- du A4) donc faciles à manipuler.
Sur chaque plan, bien lisible, il y a en plus les principaux sites intéressants du quartier et une double page avec restaurants, café-concerts, etc.
Bref, ces ouvrages sont bien pratiques à emporter.
Un exemple : le plan général de San Francisco.
Cartoville très utile en
particulier pour LA, ça permet d’éviter les autoroutes, on ne va pas forcément
plus vite mais c’est plus plaisant (cf. les commentaires sur LA plus loin).
Ils sont relativement classiques :
L’avion de Lyon à San Francisco par Air France, en espérant que l’atterrissage se fasse correctement (ce n’est pas drôle).
Pedibus et Jambonibus (= à pied ! et transports en commun), en particulier à San Francisco où il est déconseillé d’avoir une voiture ;
Location de voiture pour le reste du séjour (la location ne semble pas trop chère en Californie, nous avons choisi Alamo) ;
Le bateau, pour aller voir la prison d’Alcatraz et d’autres lieux (les îles au large de la côte Pacifique).
Bilan « voiture » =
3500 miles soit +/- 5600 Km, Dieu que c’est grand les US !!!
Bilan pedidus : on a
oublié de mesurer, mais pas mal surtout dans les parcs !
Paraît que s’enregistrer fait gagner du temps.
Surtout ça fait gagner de l’argent aux compagnies car l’enregistrement rendu plus rapide permet d’utiliser moins de personnel.
Toujours est-il que nous nous y sommes collés à cet enregistrement, mais manque de chance, après avoir tout bien rempli (nom, adresse, n° de passeport et j’en passe) la machine répond invariablement : « suite à un problème technique, veuillez réessayer plus tard ».
On ne pourrait pas avoir ce renseignement en début d’inscription, non !
Le plus comique : j'ai envoyé à
AF un mail de réclamation. La réponse automatique me dit : "affaire
traitée sous 10 jours". Sans commentaire !
A la décharge d'AF joint par téléphone, une conseillère efficace a résolu notre
problème dans la journée.
Même topo au retour, site
inaccessible, impossible de choisir sa place librement, finalement on s’est
retrouvé dans la queue de l’appareil avec seulement deux fauteuils, bien
pratique si on ne veut pas déranger.
Nous partons le 14 pour San Francisco. Via Roissy. Au même moment, à la minute près, Nicolas, Héloïse et Camille partent de Toulouse pour… Seattle.
Nous serons en l’air en même temps, c’est étrange n’est-ce pas ?
Allons-nous nous croiser à Roissy, vous le saurez en lisant la suite.
(Photo d’internet)
Un lever à 4h du matin un 14 juillet, il
faut le faire ! En plus, il n'y avait pas de croissant dans le vol de Lyon
à Paris. Mais à Paris-CDG, une rencontre prévue mais incertaine : celle de
Camille et de ses parents en route pour Seattle !
Nous voici arrivés à San Francisco. L'avion a pris quelque retard, car
le ciel était
encombré par la patrouille de France qui participait au défilé, mais le
voyage s'est très
bien passé. Nous sommes pour le moment fourbus et ensommeillés, mais
l'air frais et
revigorant (15°) ne tardera pas à ranimer nos appétits de touriste.
Après
une bonne nuit de sommeil, nous sommes prêts pour la visite de SF.
Un mot d'abord sur la température : plutôt fraîche et ceci toute la journée (18°C max).
Pour commencer et comme il se doit pour tout touriste, nous prenons le « cable car », c'est-à-dire un tram antique et vénérable tracté par un câble. L'engin est plein comme un œuf, mais il y a uniquement des touristes.
Un arrêt nous permet d'admirer les célèbres lacets bordés de magnifiques hortensias en fleurs de Lombard Street.
Nous ferons, vers la fin du
voyage, le parcours de cette rue en voiture.
Puis du haut de Russian Hill, nous faisons connaissance avec le Golden Gate Bridge noyé au loin dans la brume.
Ensuite, grand tour de la ville avec un bus touristique, à l'étage découvert bien sûr, nous n'avons pas eu chaud. Passage par le port, le centre-ville, le quartier chinois et le Golden Gate Bridge, avec arrêt pour voir la ville, bien dans la brume, au fond de la baie. Pique-nique au soleil (eh ! oui) à Union Square, visite du « Cable Car Museum », aperçu de Nob Hill et de ses demeures de nababs. Une curiosité : Grace Cathedral, copie étonnante de Notre-Dame de Paris ; mais nous n'avons pas vu Quasimodo. Quant à la Coit Tower, elle n'a pas la forme à laquelle un esprit mal tourné pourrait penser ; elle imite seulement mais dans des proportions colossales une lance de pompier.
Après avoir bien crapahuté, ça monte et ça descend fort, repos bien mérité à l'hôtel pour préparer la suite.
Un
lever bien matinal aujourd'hui : nous voulions rejoindre au plus tôt le
Pier 33 afin de prendre le premier ferry pour Alcatraz, un ferry fonctionnant
aux énergies renouvelables, le soleil et le vent ! En une trentaine de
minutes de traversée, nous avons eu le loisir de contempler la baie de San
Francisco dans tous ses contrastes, les gratte-ciel dernier cri d'un côté et la
ville d'un passé plus lointain de l'autre, tandis que grossissait l'îlot ingrat
qui a servi de prison de 1861 à 1963.
L'audioguide nous fait revivre la dure vie des détenus dans de minuscules cellules sans même un paravent pour respecter leur intimité, avec des témoignages de prisonniers et de gardiens, au son de cris, de bruits de serrures et de grilles qui claquent. Nous assistons même à plusieurs tentatives d'évasion ; l'une se termine dans un bain de sang, l'autre demeure un mystère : que sont devenus Frank Morris et les frères Anglin enfuis à la nage, dont on n'a plus eu jamais aucune nouvelle ? La visite de la caserne et la vue d'ensemble de l'île complètent nos connaissances : Alcatraz a d'abord été une citadelle militaire qui défendait la baie ; après 1963, l'îlot a été occupé et revendiqué à trois reprises par les Indiens ; il est aujourd'hui un parc naturel dont la faune et la flore riches et variées sont protégées.
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L’intérieur de la prison montre que les détenus étaient comme des lapins en cage. Tout le monde connaît ces images s’il a vu des films comme « L’évadé d’Alcatraz » par exemple ou d’autres polars US. |
La matinée a passé lorsque nous abordons, nous empruntons la ligne F pour revenir en ville : les trams de diverses époques et de diverses origines s'y succèdent dans un pittoresque et joyeux désordre.
Nous décidons de terminer par l'Asian Art Museum, l'une des plus riches collections d'art asiatique au monde. Hélas ! La fatigue du décalage horaire se fait encore sentir et nous avons abusé de nos forces le matin, nous sommes écrasés par la richesse du musée et par la complexité des références culturelles : la première appréciation « Ça ne me fait pas grimper aux arbres ! » se transforme bientôt en « Ça me pompe ! » Honte à nous ! Nous rentrons à l'hôtel par Market Street, après un arrêt dans le hall majestueusement pompier de City Hall et un coup d'œil sur le Federal Building, un bâtiment « mastoc » mais de conception écologique.
Après quelques tâtonnements hier,
nous apprenons à maîtriser le fort complexe réseau de transport en commun. Il
faut voir la brochure pour comprendre la difficulté de la chose. Mais nous
avons réussi à comprendre et à aller où nous voulons sans trop de problème.
Donc, le matin, direction le Golden Gate Park et ses musées : celui des
sciences (California Academy of sciences = +/- La Vilette à Paris) et De Young
Museum, musée très éclectique avec des œuvres surtout américaines, et une
superbe vue depuis la tour de ce musée.
Après-midi, visite de la mission de SF : les missions sont des fondations religieuses espagnoles crées au moment de la colonisation de la Californie.
NB :
SF, ce n’est pas fini. Nous reviendrons, cf. la fin du reportage.
9 h du mat' : location de la voiture, une « magnifique » Ford Focus noire et en avant, direction
Sacramento pour commencer.
Un choc de température dès que l'on quitte SF, on prend bien 20 °C en l'espace de quelques kms, c'est quand même surprenant. Maintenant on est dans les T° vraiment californiennes, bien au-dessus de 30° C.
Sacramento, quelques minutes d'arrêt dans la reconstitution très far west d'un bout de ville style XIXème, manquent quand même les chevaux et les cow-boys.
Ensuite direction Lac de Tahoe par une belle route montagneuse pour arriver à South Lake Tahoe, station balnéaire surpeuplée et bien décevante. Mais où est donc le lac ? Nous finissons par le trouver après avoir traversé moult lotissements et autres constructions. Il faut sortir de la ville et faire pas mal de kms pour retrouver la nature et le lac sans construction. Là, évidemment, c'est beau.
19
juillet, départ tôt le matin du lac Tahoe en direction du volcan Lassen.
Pour ce faire, longue traversée de paysages semi-désertiques avec de temps en temps des sortes de vallées moins arides où l'on voit du bétail mais pas de cow-boys.
Arrivons vers midi aux abords du parc de Lassen dans la charmante bourgade de Mineral où il y a un motel, un restaurant tenu par le motel et une pompe probablement tenue par le motel !
Point d'internet ou de wifi nous répond avec un grand sourire la propriétaire du motel, ici on est à la campagne, ajoute-t-elle. Le blog ATTENDRA.
Dans l'aprem', nous nous rendons au parc volcanique où nous faisons une petite rando sous la chaleur. Et faisons le tour en voiture.
Le volcan Lassen Peak a violemment explosé en 1914 pour la dernière fois. Il fait partie d'une chaîne qui comprend le Mt St Helens qui est entré en éruption du côté de Seattle en 1980.
Pour finir, un dîner fort attendu (« Souviens-toi de Carcassonne »), mais gargantuesque et ma foi, savoureux.
samedi 20 juillet,
Ce matin, le lever fut relativement tardif malgré notre impatience à retrouver le volcan . Le petit-déjeuner … ne m'en parlez pas ! Encore une attente sans fin, tandis que nous apercevons le cuisinier derrière son comptoir s'agitant sur ses fourneaux ; on fulmine (« Souviens-toi de Saint Emilion »), mais on attend parce qu'on a faim. Enfin arrivent sur notre table des assiettes, remplies de montagnes gigantesques de pan-cakes, french fried toasts, beurre, sucre, sans compter un énorme flacon de syrup. Nous repartons lestés à bloc, avec force réserves pour entamer l'ascension du volcan.
Nous partons d'un frais vallon arrosé d'un ruisseau glacé, le Kings Creek. Puis nous montons à travers la forêt qui nous procure une relative fraîcheur malgré un soleil de plomb. Le Cold Boiling Water Lake nous offre une première étape : eaux aux transparences vertes et turquoise, sérénité absolue sous le ciel parfaitement bleu. Puis nous poursuivons de sapins en cascade et de cendres grises en prairies fleuries. Enfin voici le clou de la balade : Bumpass Hell, le malheureux qui lui a laissé son nom lui a laissé également une jambe. Des collines poudreuses blanchâtres zébrées de jaune et d'ocre, des lacs bouillonnants aux eaux laiteuses grises ou bleues, des fumées brûlantes et malodorantes : nous sommes bien dans l'antre du diable, il est même question de sa cuisine (Devil's kitchen).
Comme l'endroit est dangereux, les Américains ont bien fait les choses : chemin de bois ou de béton pour enjamber les obstacles brûlants, parapets, innombrables panneaux d'explication et de mise en garde.
Et il y a même de la neige en été en Californie.
Faut dire que nous sommes en altitude (+/- 2000 m).
Notre deuxième et dernière nuit à
Lassen motel s'achève tard ; nous avons bien dormi pour récupérer après
notre marche d'hier. Puis c'est l'attente du petit-déjeuner, un peu pénible,
mais tout de même finissent par arriver une espèce de brouet à l'avoine pour
l'une et une gaufre dite belge à la fraise et la chantilly pour l'autre :
nous
survivrons.
Le plus dur reste à faire : traverser les montagnes pour atteindre Humboldt Redwood Park et son Avenue de Géants, des séquoias millénaires. Les routes sont tortueuses, étroites et en montagnes russes ; le chauffeur souffre énormément. Panique ensuite, ces étendues désertes sont dépourvues de tout poste à essence, alors que la jauge de notre Ford affiche un réservoir à zéro. Défiant toute prudence, le conducteur recourt à la roue libre dès que la route est en pente pour économiser les dernières gouttes du précieux pétrole. Suspense insupportable, trouverons-nous à temps la station-service secourable ? Eh bien, oui ! Ouf ! Nous repartons plus légers !
Arrivés à Garberville, nous nous précipitons dans le premier motel venu ; ses allures glauques nous rappellent celui du film Psychose de Hitchcock, mais nous ne voulons plus prendre aucun risque.
Voici enfin venu le moment tant attendu : la traversée d'une vaste forêt de séquoias géants aux troncs immenses et serrés, c'est magnifique !
On se sent tout petit !!!
Pour les gogos (nous!) la traversée d’un drive thru tree pour la modique somme de 6$. Nos peines de la journée sont bien récompensées.
Et voici expliqué simplement
le principe de la DENDROCHRONOLOGIE !
Le matin, grande balade à pied dans le Parc à travers l'Avenue des Géants et le long de la rivière avant de quitter cette magnifique forêt.
Puis destination la côte ouest : la route est étroite et tortueuse, et manque de chance, nous sommes pistés par la police pour excès de vitesse (du 79 à l'heure au lieu de 65, attention il s'agit de miles et non de kilomètres !). Heureusement, comme aurait dit Courteline, « Le gendarme est sans pitié, mais il n'est pas sans grandeur d'âme ». Après nous avoir sévèrement semoncés et avoir épluché nos papiers, il nous renvoie sans autre forme de procès, en nous souhaitant même de bonnes vacances.
Le point d'orgue de la journée, l'océan d'une beauté violente.
Voici ce que nous découvrons dès que nous arrivons sur le Pacifique.
L'arrivée à Fort Bragg est quelque peu décevante ; la ville nous paraît tout d'abord dénuée de charme ; mais le port nous livre un aspect pittoresque et inattendu, ainsi que le quartier central qui fait penser aux villes des westerns.
Le choc de la journée : la température glaciale, nous passons de la Méditerranée (30°) à la Norvège (14°) et ce soir, la brume épaisse empêche de voir à cent mètres.
Peu de chose à dire car beaucoup de route
Passage par Fort Ross, un reste des Russes qui se sont établis dans la région pour chasser la loutre de mer.
Petit arrêt sur le campus de pour voir un peu à quoi ressemble une grande université américaine mais passage trop rapide pour avoir réellement une idée. Pause devant la Sather Tower inspirée du Campanile de Saint Marc à Venise.
Arrivée tardive à Carmel, 16°C, brouillard et chauffage dans la chambre (je ne plaisante pas). Première impression mitigée de Carmel : belle plage, ville un peu trop « léchée », style attrape-touristes … mais demain, nous devons voir la mission, très belle selon les guides.
Dîner chez un Chinois transformé en Italien (explication : le Routard parle d’un Chinois, or à l’adresse indiquée le resto est italien). Retour à l'hôtel rendu difficile par l'absence d'adresse exacte, la nuit, le brouillard...
Remarque : à Carmel,
point d’éclairage public la nuit (écologie ou économie ?). De façon
générale les éclairages publics sont réduits.
De bon matin visite de l'aquarium de Monterey, le plus grand du monde selon un guide. Peu importe, c'est magnifique et très agréablement présenté, tout particulièrement la section « méduses ».
Ceci est un Hippocampe : Leafy sea dragon (nous n’avons pas le nom français ni latin).
Puis passage par la mission de Carmel, la mission fondatrice de toutes les autres en Californie (cf. par exemple SF).
Ensuite direction vers le sud le long de la côte par la highway1, paysages grandioses mais un défaut, la brume parfois intense qui cache tout. Il nous semble que cette brume ne se lève que l'après-midi quand la chaleur (toute relative) augmente.
Après bien des virages, nous arrivons en vue... de pélicans et de phoques qui font bronzette (!) sur quelques rochers non loin de notre vue, on les « shoote » un max.
Lever tardif, la fatigue est là, mais toujours pas la chaleur californienne quand on est sur la côte.
Pour commencer la journée visite à nos amis les éléphants de mer qui sont facilement visibles à quelques km au nord de Cambria. C'est énorme, ça éructe, ça se bat entre mâles, ça se traîne sur le sable, ça batifole dans l'eau, bref, charmant spectacle à quelques mètres de nous.
Suit la découverte de Hearst Castel, une énorme (décidément nous faisons dans l’énorme aujourd'hui) maison construite au début du XXème siècle par un magnat mégalo de la presse de l'époque. La demeure était destinée à abriter des œuvres d'art anciennes pillées en Europe et des invités de marque. L'ensemble est lourd, hétéroclite et tape-à-l’œil.
Mais les piscines sont remarquables et même magnifiques ainsi que la salle de cinéma.
Pour finir, passage par San Luis Obispo pour vérifier que l'interdiction de fumer en ville dans la rue n'y est pas une blague. Néanmoins nous avons vu deux fumeurs. Il paraît que la police traîne des pieds pour appliquer ce règlement.
Nous y avons vu également une mission (une de plus, il y en a 21 en Californie!)
Vous voulez visiter le Danemark, alors allez à Solvang : pavillons coquets, jardins soignés, maisons à colombages, bibliothèques dédiées à Andersen et même … des cigognes sur les toits (mais en plastique!).
Notez que la couleur du ciel
n’est pas très danoise.
De là, nous allons visiter
quoi ? Une mission évidemment, il n'y a que cela d'antique ici.
Il s'agit de la Purisima, qui est en fait la reconstitution d'une mission. On y
trouve tout pour vivre en autarcie : forge, tannerie, fabrique de savon,
etc. et éventuellement une église.
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Il y a absolument tous les
ateliers nécessaires pour que la mission vive en autarcie. |
Notez la présence du drapeau
américain vers le chœur.
Nous avons retrouvé Vincent qui nous a rejoints avec son vélo hier en fin d'aprem'.
Ils ne sont pas nombreux les cyclistes dans ce pays quoique … il arrive que l'on en voie même sur les highways, sortes d'autoroutes où il y a parfois une piste cyclable.
Vincent nous emmène voir son logement, en fait une chambre chez l'habitant en pleine campagne ou presque, à deux pas de l'océan que nous sommes bien sûr allés voir. Là, nous attendaient phoques et pélican(s).
Le proprio de Vinc' est fort sympathique et accueillant mais un tantinet excentrique et la maison passablement en bazar.
Que de voitures dans la
famille, 4 plus la nôtre, la magnifique Ford focus baptisée LE VEAU .
Le soir, Vincent nous fait visiter le centre-ville de Santa Barbara, repas au resto et balade jusqu’à la longue jetée en bois.
Programme de la journée de samedi : l'université de Vin', une mission, une cour de justice, des peintures ou gravures rupestres indiennes et un barbecue vers les 4 h de l'aprèm' !
Pour commencer l’université de Santa Barbara.
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Le centre névralgique où Vincent passe une bonne partie de son temps avec d’autres chercheurs. |
Notez la position curieuse des objectifs. |
LA seule et unique peinture rupestre indienne que nous ayons pu voir ! (peinte par les Chumash il y a 400 ans)
La mission de Santa Barbara ;
La Cour de Justice (County Courthouse)
Le
soir ou plutôt en fin d'aprèm', vers les 5h30, barbecue donc chez Charles et
Teresa, pour déguster les meilleurs cheese burgers des US évidemment. Ça fait
un peu drôle de manger si tôt. Résultat : il est 10 h et FX a faim !
Ce matin, nous avions rendez-vous avec Vincent à 10h, mais … trompé par la brume, ce dernier n'avait pas réalisé qu'il était si tard : à notre arrivée, il s'est donc empressé de petit-déjeuner et de se doucher à toute vitesse (10 mn chrono), pour nous emmener dans la forêt aux Cold Water Springs, une balade charmante pratiquement aux portes de la ville. On longe en s'y rendant de somptueuses demeures appartenant certainement à de très grandes fortunes. L'endroit semble connaître un grand succès, mais la nature est vaste et on n'est guère gêné. Température idéale, végétation parfumée, pique-nique délicieux sur les rochers d'un torrent asséché, au son d'oiseaux dont on n'aperçoit que l'énorme nid.
Après-midi au bord de la mer, nous arpentons le bord de la plage, très courue elle aussi ; beaucoup d'artistes y exposent leurs œuvres (un peu comme le dimanche matin à Lyon au marché de la création) ; rosalies, vélos, skateurs, piétons s'y pressent en foule ; on aperçoit même quelques baigneurs. Puis c'est la longue jetée de bois, au bout de laquelle nous nous affalons sur un banc pour observer les innombrables oiseaux : pélicans, aigrettes, bécasseaux, goélands et autres courlis corlieu comme sur la photo ici.
Nous avons réservé de Lyon une visite à la villa Getty pour 11h ce lundi : il s'agit donc de franchir rapidement la distance qui nous sépare de la ville des anges. D'où un lever à 6h33 et un départ avant 8h, sous la pluie et la brume. Après c'est de l'autoroute, particulièrement fastidieuse sous le ciel gris.
Le soleil heureusement a refait son apparition à notre arrivée à la villa : l'entrée est gratuite, mais le parking coûte 15$, astucieux, n'est-ce pas ? La villa reproduit la fameuse villa des papyrus de Pompéi. La réalisation est fastueuse, truffée de copies dont on peut voir les originaux notamment au musée de Naples, mais présentant également bon nombre d'originaux dans un cadre qui reprend très fidèlement des détails empruntés à Pompéi ou à Herculanum ; les jardins sont également très agréables. Nous regrettons toutefois de ne pas pouvoir appréhender l'architecture dans son ensemble ; il faudrait un hélicoptère pour cela. Il y a également à l'entrée une « sculpture » moderne, roue gigantesque dédiée à Prométhée, nous n'avons pas compris pourquoi. Malheureusement le musée Getty Center est fermé le lundi : sa visite est à remettre à plus tard.
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Nous poursuivons par Venice et ses jolis canaux : une promenade bien reposante après le stress engendré pour se garer (mais quand même, ça ne vaut pas Venise, la vraie).
Côté Océan, la plage a un succès fou, en particulier auprès des surfeurs, mais nous cherchons vainement les « Monsieur Muscles » aux corps bodybuildés et bien huilés annoncés par le guide.
Nous décidons enfin de rendre une petite visite à la maison personnelle d'un architecte fort réputé nommé Gehry, dit « le fada de LA » ou le « guéridon » pour FX. No comment.
Ce matin, malgré un lever matinal, nous n'étions au Getty Center prêts à entamer notre visite qu'à 11h ; il faut dire qu'il nous avait fallu traverser tout Los Angeles d'est en ouest et qu'en outre l'adresse des guides donnée au GPS était fausse. Nous avons néanmoins pris beaucoup de plaisir à découvrir ce magnifique musée ultra-moderne (R.Meier architecte) qui offre des œuvres aux signatures prestigieuses même si ce ne sont pas les plus grandes réussites de leurs auteurs. On peut quitter les salles pour aller profiter du soleil et des magnifiques jardins quand on veut. Il y a beaucoup de primitifs italiens, de néo-classiques et d'impressionnistes, beaucoup d'objets décoratifs, et … Les iris de Van Gogh
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Nous sommes repartis en flânant du côté de Beverly Hills au milieu de somptueuses demeures. Nous sommes passés au pied d'un hôtel, prestigieux paraît-il, Château Marmont, qui prétend être une réplique du château d'Amboise (parfaitement!).
Heureusement que le guide nous
dit que c’est une imitation d’Amboise, nous n’aurions pas reconnu.
Puis nous avons fait un arrêt au Barnsdall Art Park, belle oliveraie d'où nous apercevions l'Observatoire de Griffith Park ainsi que les fameuses lettres blanches (hautes de 16 mètres, dixit le guide) formant le mot « Hollywood » sur la crête de la colline.
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Nous avons terminé notre journée de toutou par un arrêt à Downtown : cela nous a valu Walt Disney Concert Hall (oui, c'est vrai, Frank Gehry est un grand architecte, et nous avons eu tort de le traiter de « fada »),
Cathedral of our Lady of the Angeles (c'est plutôt dans le genre monumental, pour ne pas dire mastoc, mais il paraît que l’intérieur est d’une grande beauté),
Oui, c'est une cathédrale, pas
un parking.
City Hall (plus élégant de près que de loin) et son jardin parsemé de mobilier rose flashy où s'exerçaient à la gym un groupe de jeunes filles (de futures majorettes).
Il n'y a pas à dire, il faut vraiment une voiture à Los Angeles...
… Et aussi un MPS plus efficace que le GPS, je vous laisse trouver la signification du M (réponse demain).
Nous quittons LA grâce à Julie (= GPS) sans problème et sans regret.
La température grimpe vite, finie la douceur de l'océan, nous arriverons à Baker vers les 17 H avec 44 °C. Le record dans le secteur est de 57° mais il y a longtemps (en 1913) !
Traversée du désert de Mojave et découverte des arbres de Josué : remarquables certes mais pas bien beaux. Le joshua tree n'est en fait pas un arbre, mais une plante proche du yucca, affirmation du guide confirmée par l'observation du distingué botaniste du groupe.
Paraît que le nom de cet « arbre »
aurait été donné par un Mormon, qui, le voyant, l’aurait pris pour le prophète
Joshua (ou Josué) tendant les bras et proclamant que ce territoire était la
Terre Promise.
Il avait dû avoir une
insolation, le Mormon pour tenir un tel propos !
Nous observons avec curiosité, mais sans trop nous attarder les fabuleuses dunes de Kelso (240 mètres pour les plus hautes), le sable est blanc et brillant, aussi fin que du talc, mais brûlant : impossible de marcher pieds nus, c'est déjà un avant-goût de Death Valley.
Quant à la jolie petite gare de Kelso, elle sert à présent de Visitor Center ; nous y avons attendu un train annoncé à grand renfort de sonnerie et de barrières fermées, mais le train n'est jamais passé: défaillance des barrières devenues folles.
Eh oui, ceci est une
forêt de Joshua trees
Nous nous arrêtons à Baker dans un motel dont je ne dirai rien, car miteux, (deux autres motels du « village », en fait trois pompes à essence, ont fait faillite) mais nous prévoyons un fameux dîner … grec chez le « mad grec », c’est le nom du resto et c’est effectivement très « mad », très kitch et surtout très moyen (sauf le prix !) !
Record
battu au moment du pique-nique : 47 °C dit le thermomètre de la voiture.
En plus, il y a eu toute la journée un vent violent, on se croirait dans un
four !
Sinon que dire : des paysages époustouflants, indescriptibles, impossibles à rendre en photos ou en texte.
Il faut se contenter d'énumérer quelques noms : le Zabriskie Point, ici à gauche.
notre première rencontre ce matin avec la vallée de la mort, le Twenty Mule Team Canyon ainsi nommé car vingt mules l'empruntaient pour tracter le borax, l'or blanc de la vallée,
Photo d’un panneau
d’information
un immense lac asséché couvert de chaos de sel où seul le Diable pourrait jouer au golf (Devil's Golf Course),
Où est la balle de golf ???
Le point le plus bas d'Amérique du Nord situé à 86 mètres au-dessous du niveau de la mer,
les couleurs de l'Artist Palette.
Plusieurs affiches rappellent qu'on exploita ici le borax à partir des années 1880, on voit encore quelques vestiges des installations : charrette, cuve, cheminée, bâtiments.
Notre journée s'achève au pied des majestueuses montagnes Panamint, à la limite ouest du parc. C'est là que nous comptons passer la nuit.
Aujourd'hui c'est surtout un jour étape ; nous nous proposons de rallier Bakersfield afin de récupérer Vincent qui passera le week-end avec nous. Nous quittons la Death Valley après un bref arrêt au Father Crowley Point d'où l'on domine un superbe canyon. Avec auparavant une surprise : la rencontre d'un renard aux grandes oreilles pas effrayé du tout.
Et un dernier canyon avant de
quitter cette Vallée de la Mort dont nous réchappons.
Puis
c'est la route, vers le sud, puis vers l'est. Peu de choses notables si ce
n'est le changement progressif de végétation, du climat désertique au climat
méditerranéen. Un arrêt sympathique au Lake Isabella
pour le pique-nique, avant l'arrivée à Bakersfield, « ville » qui comme son nom l'indique ressemble à d'immenses champs juxtaposés. Mais nous n'avons pas vu le boulanger, mais le croque-mort ou plutôt un grand cimetière fort confortable (!) à l'entrée de la ville, les jardiniers sont aux petits soins avec leurs patients.
... qui se reconnaîtra !
MPS = Martine Position système = système supérieur au GPS pour éviter les
embouteillages des autoroutes angelinos, ça circule mieux par les grandes
avenues.
Commentaire d’Héloïse et Camille : avec Camille on adore les otures (j’imagine que c’est sa prononciation), NOUS beaucoup moins.
(Photo issue d’internet)
Samedi
3 août
Nous quittons de bon matin notre Super 8 de Bakersfield : il s'agit de trouver l’agence Alamo à l'aéroport pour pouvoir mentionner la participation de Vincent à la conduite de la voiture de location ; cela nous permet de découvrir que cette ville d'apparence relativement modeste possède trois aéroports, un municipal, un national, et même un international (mais ce dernier, complètement vide!).
Puis c'est la route vers le nord et vers Sequoia Park : nous traversons d'immenses champs pétrolifères aux pompes actionnées en permanence, et nous comprenons pourquoi le boulanger est parti.
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A Sequoia Park, nous admirons à nouveau de nombreux séquoias, notamment le général Sherman et le général Grant (les Américains ont donné un nom à chacun des arbres les plus remarquables). Mais surtout, au départ de Wolverton, nous prenons la direction de Pear Lake, ce qui nous vaudra un point de vue fabuleux sur un canyon sublime du haut de Tower Point.
Il est bien tard lorsque nous reprenons la direction de Lindsay où nous allons coucher ; mais nous dînons auparavant dans un sympathique petit restaurant mexicain au son des belles musiques d'Oasis que nous chante un amateur en s'accompagnant à la guitare.
Avant de partir une surprise sur le parking ! Pas du tout effrayé par le va-et-vient des promeneurs !
Dimanche 4 août.
Pas très moderne la pompe à
essence dans le parc.
Impossible de savoir la quantité mise.
Quant au prix, il n’est pas
affiché. Résultat : le plein le plus cher de notre voyage !
Conclusion : pensez à
prendre de l’essence avant d’être dans un parc sinon vous allez la payer
« bonbon » !
De toute façon, dans la
plupart des parcs, il n’y a pas d’essence.
Faire le plein avant.
Nous
quittons notre Super 8 de Lindsay (eh, oui ! Encore un!) pour Kings Canyon
Park.
Vincent profite même de l'eau claire de la rivière pour se baigner.
Quand même, il faut montrer un de ces grands séquoias parmi les plus célèbres, le général Shermann (sauf erreur, à force d’en voir… on finit par les confondre !). Ils sont très impressionnants, mais ce ne sont pas les plus beaux.
Lundi
5 août
En route pour Yosemite Park, c'est un peu loin, mais c'est un nom qui fait rêver. Le parc est superbe, mais noir de monde. Nous suivons la rivière Merced d'un peu haut, sur le même sentier que les chevaux livreurs-ravitailleurs des gîtes. C'est très beau (et très chaud!), et nous jouissons d'une relative solitude. Arrivés à Clark Point, nous nous régalons d'un solide pique-nique, puis nous redescendons vers la rivière et Emerald Pool : le chemin commence alors à être très peuplé de promeneurs de toutes natures, amateurs en sandalettes comme sportifs aguerris avec canne et sacs-à-dos pour le camping ; il y a même des sourds-muets et un mal-voyant. La descente s'effectue pour finir sur des sortes d'énormes marches en pierres « casse-gueule », et j'en connais une qui n'en mène pas large !
Faut pas rater la marche
(irrégulière) sinon gare !
A la fin de cette belle promenade, nous repartons pour Merced, où nous laissons Vincent au train (snif-snif) après une bonne glace pour nous remettre de nos émotions.
Après un solide petit- déj' au motel, rue des motels (ça ne s'invente pas), nouveau départ pour Yosemite, mais pas aussi matinal que les jours précédents.
Pas grand-chose à raconter, car nous avons fait surtout beaucoup de voiture, c'est là que l'on prend conscience de la taille du pays : tout semble proche sur une carte mais...
Les photos seront suffisamment
parlantes (les photos sont prises de Glacier Point).
.
Ce sont les deux cascades qui
constituaient le but de notre randonnée d’hier.
De Glacier Point, on peut les voir ensemble.
Cascade dite « le voile
de la mariée ».
Un rocher célèbre pour les
alpinistes : le Capitan.
Le parc de Yosemite est
immense, nous n’en avons vu qu’une infime partie. Partie la plus spectaculaire certes,
mais extrêmement fréquentée.
Et nous ne parlerons pas de
l’impossibilité de se loger dans le parc (d’où le grand nombre de km) pendant
la belle saison. Il faut impérativement réserver très tôt dans l’année
semble-t-il.
Morne autoroute de Merced à SF avec quantité d'énormes camions qui donnent l'impression de ne jamais finir. Remarquons au passage leurs chromes magnifiquement astiqués.
Arrivée sur SF vers 12 h et nous retrouvons les nuages et le froid, nous sautons sur nos polaires et autres pantalons longs dare-dare quand nous nous rendons sur les hauteurs (Twin Peacks, dites « les deux seins de l'indienne » pour les españols). On a de là-haut une vue magnifique sur toute la baie.
Puis, nous nous amusons à descendre en voiture Lombard Street, ou plutôt son minuscule tronçon que tout le monde connaît ; c'est la queue ! Il nous faudra attendre encore un peu pour rivaliser avec Steve Mc Queen.
Puis promenade qui borde la baie, ainsi que le Palace of Fine Arts (1915), à l'architecture très romantique selon le Cartoville, plutôt lourde et massive selon nous.
Au Palace of Fine Arts ,
les hommes montrent leurs faces, les femmes leurs fesses. (formule de Martine)
Le
matin, visite du musée de la "Légion d'honneur", imitation du palais
du même nom à Paris,
construit par une veuve du roi du sucre ! Nous voyons donc quelques "croûtes" comme dirait un certain que je ne nommerai pas (en réalité, il y a de fort belles œuvres), ainsi qu'une expo : " les impressionnistes et l'eau" avec des Monet, Pissaro, etc.
Il y a aussi toute une partie classique avec en particulier des sculptures de Rodin.
Tout à côté un mémorial dédié à l'Holocauste fort impressionnant par son réalisme.
Nous terminons notre visite de SF par la cathédrale catholique, très moderne
(1971), très belle, rien à voir avec celle de LA, mastoc (mais ne connaissant
pas l'intérieur...) !
Y a-t-il eu une concurrence
entres les évêques de SF et LA, on peut se le demander quand on voit que les
deux bâtiments ont été réalisés quasiment à la même époque.
Intérieur de la cathédrale
Extérieur
Nous rendons la voiture (3 500 miles parcourus au cours du voyage) et direction l'aéroport afin d'embarquer vers 21 h pour retrouver notre chère patrie !
BILAN DU VOYAGE :
Très beau.
Très chaud ou
passablement froid, selon la localisation. On est surpris de la fraîcheur sur
la côte (l’année est-elle spéciale ?), on est loin de l’image de la
Californie = Méditerranée.
Beaucoup de belles natures
(les parcs), peu de choses anciennes évidemment sauf les missions
franciscaines, mais des musée intéressants à SF et LA.
Beaucoup de km, c’est grand et
il est en particulier difficile de se loger dans les parcs à la belle saison
d’où pas mal de km supplémentaires.
Des gens sympas et serviables,
une circulation facile (conduite zen car les conducteurs ont un comportement
relax) sauf à SF (stationnement +/- impossible) et cauchemar des embouteillages
permanents semble-t-il de LA.
Un conseil : voyage à faire
plutôt au printemps, ça doit être encore plus beau quand la nature est en
fleurs mais attention à la neige dans les parcs de montagne.
Je
reviens sur le comportement des automobilistes US. Après quelques jours de
retour chez nous, on s’aperçoit qu’en France, on a affaire à des
SAGOUINS !!!