Le voyage de Martine et FX
au Vanuatu , avril 2019
VENDREDI 5 AVRIL
Les premières vacances scolaires arrivent. Une semaine seulement, de ce soir 5 avril jusqu’au dimanche 14 avril.
Nous en profitons pour aller faire un petit tour au Vanuatu. Nous n’allons pas vous représenter le pays, allez voir notre carnet 2017. Petit rappel : le Vanuatu s’appelait Les Nouvelles-Hébrides avant 1980.
Ce coup-ci nous allons à l’île d’Espiritu Santo (nom donné par un « découvreur » portugais, Pedro Fernández de Quirós en 1606), la plus importante du Vanuatu en taille - 3 955,5 km2, la 2ème en population derrière Efaté, +/- 40 000 ha. Capitale et aéroport Luganville.
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Comme nous l’avons déjà dit, nous allons poser nos valises au Beachfront Resort à Luganville, de toute façon, il n’y a des hôtels qu’à Luganville, et nous verrons bien ce que nous allons faire pendant notre séjour.
Nous essayerons de faire un CR… si nous en avons le temps.
Il n’y a pas de route pour aller au nord de l’île |
Départ de notre appart, 5 h 25 en théorie, la navette est arrivée avec 20 min. de retard.
Embarquement à la Tontouta (aéroport de Noum’) pour Port Vila, 1 h 30 de vol.
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Petits coucous, des ATR 72 Air Vanuatu
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A Port Vila, tentative de retrait d’argent, le DAB me prend ma carte… mais ne me la rend pas. Je me retrouve « gros Jean comme devant ». Je suis censé la récupérer au retour, espérons !
Arrivée à Luganville vers 12 h puis taxi pour l’hôtel où nous nous installons pour une bonne grosse sieste.
Ensuite piscine un bon bout de temps et nous attendons sagement le repas.
Il fait TRES chaud et les moustiques attaquent ! Ils sont féroces !
Vue sur la mer depuis le bungalow
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Plage, sable moyen |
Ous ke nous gîtons |
Pistoch pour nous tous seuls
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Repas sur le pouce
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Piscine garnie
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Doigts d’pieds en éventail, ça bulle dur |
Après un diner bien mérité, on va terminer la soirée fissa, gros dodo.
Salle à manger
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SAMEDI 6 AVRIL
Pour commencer la journée, direction pedibus vers le « capitale » Luganville afin de se renseigner sur les différentes possibilités d’excursion. Nous constatons rapidement que les « tours opérateurs » ne disposent pas du moindre bureau. Tout se fait par téléphone.
Nous en profitons pour faire quelques provisions au marché local pour un pique-nique ainsi qu’au supermarché pour des yaourts, fort chers, ça ne doit pas être de conso locale même si c’est une production locale.
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Cacahouètes
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Encore des mangues
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Paniers tressés pour transporter fruits et légumes |
Nous décidons de louer une magnifique torpédo pour 3 jours. Nous avons droit à une Toyota Avanza, modèle inconnu en France, ça doit être du low coast de chez Toy…, un peu comme la Dacia Lodgy. Mais ça roule bien et vu la seule route locale c’est suffisant.
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Direction le nord de l’île, vers Champagne beach, plage payante, fort chère (+/- 15 €) mais magnifique et quasi déserte. Evidemment, sanitaires rudimentaires, mais en guise de rinçage, il nous a suffi d’aller sous la pluie, gros orage après la baignade, et le tour est joué.
Incroyable comme l’eau est chaude. On dirait que l’on rentre dans une baignoire quand on va se baigner. Réchauffement climatique ???
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Ensuite arrêt à Port Olry, là aussi plage magnifique et village charmant, habitants accueillants et en plus accès gratuit.
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Pirogue rudimentaire pour aller en mer
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Idem pour l’habitat |
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Banian recyclé… oratoire à la Vierge Marie
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Notre escapade hors de la ville nous a permis de voir que les Chinois sont bien présents. En particulier ils ont une énorme plantation de noni.
Le noni ou pomme-chien (Morinda citrifolia) pousse sur un arbre tropical de la famille des Rubiaceae, originaire d'Asie (Inde) ou d'Australie. « Noni » est l'appellation commerciale courante du jus extrait de la pulpe du fruit.
Le terme « noni » serait une création récente, utilisée pour la commercialisation du jus extrait de la pulpe du fruit et pour éviter la consonance jugée dépréciative avec « no - no » en anglais (« non - non »), le marché américain étant le principal et, historiquement, le premier marché depuis que la distribution est organisée de manière moderne.
Pour finir, nous « rôdons » un peu dans les rues de la ville, qui ont pour noms « général de Gaulle », « Churchill », etc. (même s’il n’y a pas la moindre plaque !) pour constater qu’il n’y a pas grand-chose à voir.
Retour au bercail à la nuit qui tombe tôt, même pas 18 h.
DIMANCHE 7 AVRIL
Journée tape-cul.
Nous tentons, mais en vain, deux destinations atteignables par piste uniquement.
Lotoror pour commencer +/- une pointe au nord de l’île. Après quelques kms, nous renonçons.
Ensuite Matantas, même topo, piste trop dure et trop pentue pour notre titine pas 4X4. Nous avons même eu du mal à remonter.
Bref, sans 4X4, point de sortie hors des routes, les pistes sont vraiment en mauvais état et guère fréquentables.
Tant pis, cette sortie nous a permis de voir le Vanuatu « intérieur », perdu loin des agglomérations : pas d’électricité, probablement pas d’eau courante et beaucoup de familles à pied donc sans voiture.
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Enfin tentative (une fois encore !) pour aller voir les restes de l’armée US qui a tout jeté à la mer avant de partir après la fin de la guerre du Pacifique mais il faudrait être plongeur. Nous avons vaguement vu un bout de ferraille qui dépassait de l’eau.
Tout ce que nous avons vu, aux abords de la ville, c’est une vieille barge (chinoise nous ont dit les locaux) échouée et qui sert de plongeoir à la jeunesse locale.
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Voilà donc la chronique d’un jour SANS…
Sur notre chemin, nous avons croisé du bétail dans des cocoteraies et des fours à coprah. Le Vanuatu et en particulier Santo a comme ressource la viande bovine, le coprah (pour l’huile de noix de coco), la pêche et pas grand-chose d’autre. Un peu le tourisme balbutiant.
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LUNDI 8 AVRIL
Pour bien commencer la journée, nous allons à un trou bleu (d’eau). C’est, comme son nom l’indique, un trou, origine géologique inconnue, dans lequel il y a de l’eau +/- saumâtre car il est souvent assez proche de la mer. Il y en a plusieurs sur Santo, nous en avons choisi un au hasard, le « Thar secret blue hole », peut-être pas le plus spectaculaire mais au moins il était tranquille, nous étions tous seuls.
Une grande qualité : eau fraîche, ça change de la mer ou de la piscine qui sont presque trop chaudes.
On y a passé une bonne partie de la matinée.
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Bungalow flottant !
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Retour à la ville pour visiter le musée de la guerre du Pacifique. L’île ayant été une base arrière des USA pendant la guerre, il y a beaucoup de restes.
D’ailleurs la ville a pris réellement son essor à partir de 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, puisqu'elle a été le centre des opérations américaines dans l'ouest du Pacifique après la construction de la base aérienne de Santo-Pekoa.
Mais en réalité, nous avons vu juste une petite salle où l’on expose le projet du futur musée qui devrait voir le jour dans quelques années. Et on nous a demandé des pépettes pour sa construction !
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Le projet du futur musée
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Président Coolidge, célèbre épave qui peut se voir… en plongeant à Luganville même Il a servi pour le transport de troupes de décembre 1941 à octobre 1942, moment où il saute sur des mines marines à Espiritu Santo dans les Nouvelles-Hébrides.
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Luganville pendant la guerrre du Pacifique |
Cet aprem’, nous partons explorer l’autre côté de la côte, vers l’ouest, direction Parisa et + si possibilités…
Dès la sortie de la ville c’est de la piste mais de relativement bonne qualité, ça va, ça roule… mollo quand même.
Ça nous permet de longer l’océan, de voir des « bœufs – cocotiers », de nous renseigner sur la direction à prendre et embarquer au passage une autochtone avec son loupiot né le 25 décembre, de s’arrêter au bord d’une plage, etc.
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Mer, montagne et végétation luxuriante
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Mais arrivés aux abords de Marango, la piste, en grimpant dans la montagne, se dégrade sérieusement, nous jugeons bons de ne point insister. De toute façon, nous n’aurions pas pu aller bien plus loin faute de pont, il aurait fallu traverser une rivière difficile.
Retour au bercail vers les 17 h, pour rédiger ce magnifique « blog » et vous donner des nouvelles.
MARDI 9 AVRIL
Nous profitons de notre dernière demi-journée de location de voiture pour visiter quelques « curiosités » de la « capitale ».
Nous allons explorer « l’immense » université, annexe de l’université de Port Vila, offerte par l’Australie en 1996. Quelques étudiants dans la bibliothèque universitaire qui sert aussi de bibliothèque municipale, sinon un grand calme. A se demander où sont les autres.
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Visite à l’église catholique, le seul grand bâtiment, religieux ou pas, de la ville qui présente un aspect un peu délabré, au moins de l’extérieur. Cette église est dédiée à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui y apparaît de nombreuses fois sous forme de photos et de statues. Sinon on peut signaler la présence de nombreuses sectes dans le pays, y compris les témoins de Jehova.
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Nous observons que les citadines mélanésiennes sont généralement vêtues à l’occidentale ; certaines portent toutefois une robe mission qui est un peu différente de celle que portent les Kanak : ici on ajoute des sortes de basques sur les côtés, souvent avec de la dentelle ; cela se soulève et virevolte durant la marche, ce qui est assez gracieux.
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Le marché se tient place de l’Indépendance en attendant la rénovation et l’extension de l’ancien marché qui nous a paru bien dégradé. De nombreuses petites cahutes qui servent de snacks sont construites juste à côté et nous avons été frappés par la fraîcheur et l’inventivité des peintures plus ou moins naïves qui les décorent.
Marché en rénovation
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Pourtant le Vanuatu n’est pas touché par l’obésité comme la NC !
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Pas cher mais nous n’avons pas essayé 100 VT = +/- 0,80 €
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Sur cette même place, qui est plutôt un parc, les gens font la queue en grand nombre sur une espèce d’estrade : il s’agit visiblement d’une visite médicale gratuite, on les mesure, on leur prend la tension …
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Au gré de notre balade, nous remarquons au bord de l’eau diverses carcasses rouillées : s’agit-il des vestiges de tout ce que les Américains ont jeté à la mer avant leur départ à l’issue de la guerre du Pacifique ? Santo a en effet été la base principale de l’opération Watchtower, encore plus que la Nouvelle Calédonie, ici nous ne sommes plus très loin de Guadalcanal. Les amateurs de plongée viennent volontiers à Santo pour aller voir sous l’eau tous ces restes.
Vielle carcasse
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Des gosses se baignent autour, bonjour le tétanos ! |
Reste de bateau de la guerre du Pacifique ?
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Reste de ponton de débarquement ? |
MERCREDI 10 AVRIL
Hier après-midi, sieste légèrement perturbée. Petit séisme à 132 km de l’île d’Ambae à 13 h 57 précisément. Le lit a bougé ce qui n’a pas perturbé outre mesure notre marmotte nationale.
Les îles de l'archipel du Vanuatu sont situées sur la ceinture de feu du Pacifique qui a la forme d'un fer à cheval et où se rencontrent des plaques tectoniques. Ainsi, cette zone est sujette à une fréquente activité sismique et volcanique. |
Aujourd’hui c’est la journée « tour opérateur » avec « Heritage tour ».
Départ 8 h 30 de l’hôtel pour aller faire une balade en pirogue sur une rivière, la Riri River.
L’eau est claire et le silence est roi, troublé par les cris des oiseaux tout proches mais invisibles tant la végétation est dense.
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Après une demi-heure de navigation environ, nous arrivons à un magnifique trou d’eau, Blue Riri Hole évidemment. Baignade dans une eau relativement fraîche mais bien agréable.
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Malheureusement une forte pluie vient perturber le programme de la journée, retour momentané à l’hôtel pour attendre la fin des grosses averses.
Après-midi, retour sur le terrain. Nous allons visiter un « village culturel ». C’est tout simplement une famille qui se déguise pour faire « tribu âge de pierre » pour attirer le touriste et se faire un peu de blé (pardon, du manioc).
On a le droit à des chants en guise d’introduction. Puis une démonstration de dessin sur sable (une des spécialités du Vanuatu) mais ici ce sera sur terre d’où un dessin peu lisible.
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Préparation de mets à base de manioc et feuille de choux, plus une dégustation (!).
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Démonstration de tressage à partir de feuilles de pandanus (une sorte de palmier).
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Ensuite marche sur des pierres brûlantes (rite de passage de l’adolescence à l’âge adulte).
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Aïe !
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Et pour finir danse d’adieu avec participation des touristes.
Comme nous étions seuls, Martine s’y est collée, faut bien quelqu’un pour prendre les photos.
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C’est peut-être un peu triste comme spectacle, mais c’est une façon de gagner de l’argent dans un pays pauvre.
Nous poursuivons en nous rendant à la pointe des millions de dollars, le Million Dollar Point : c’est là que les Américains se sont débarrassés de tout leur matériel à la fin de la guerre : camions, jeeps, conteneurs gisent là sous l’eau à quelques mètres de la plage. Il y a également une épave très renommée celle d’un paquebot de luxe, le President Coolidge, converti en transporteur de troupes pour les besoins de la guerre : il a coulé le 26 octobre 1942 en se heurtant à des mines. Sur les 5000 hommes qu’il transportait, seuls deux périrent. Tous ces vestiges de la présence américaine durant la guerre du Pacifique séduisent les plongeurs du monde entier : nous en avons vu un grand nombre partir avec leur bouteille d’oxygène sur le dos.
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Lieu du naufrage
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Autre vestige de cette sombre période, nous allons voir dans la forêt les restes d’un avion B17 qui s’y est écrasé, manque de chance à une faible distance de la piste d’atterrissage de l’aéroport : le pilote a survécu, mais les deux autres occupants sont morts sur le coup ; l’appareil est littéralement pulvérisé.
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JEUDI 11 MARS
Levés tôt (5 h 30) pour renter. Même trajet qu’à l’aller… en sens inverse évidemment !
Ouf, j’ai récupéré ma carte bancaire coincée dans un distributeur à Port Vila. Cette récup’ es due en grande partie à la gentillesse de l’hôtel qui a appelé la banque.
BILAN DE NOTRE VOYAGE
Nous avons bien mangé et bien dormi.
Nous avons bien visité et bien bullé.
Merci, petit pays…
Concrètement, il faisait bien chaud voire très orageux comme hier. Une chambre climatisée n’est pas du luxe.
On ne peut pratiquement rien payer avec une CB, il vaut mieux faire un bon retrait une fois pour toutes, ça évite les commissions qui semblent être élevées si justement on utilise une CB dans les rares commerces où c’est possible, même le loueur de voiture n’avait pas de lecteur de CB et pourtant c’était Avis.
Louer un 4X4 est une bonne solution si l’on veut sortir de l’unique route goudronnée de Santo, 50 km vers le nord, « coltarisée » depuis 2010 seulement.
Faire appel à des « tours opérateurs » locaux que l’on contacte uniquement par téléphone, pas de bureau.
Du point de vu gastronomique, le Vanuatu a de très bons poissons (la pêche est une des ressources du pays) et de la très bonne viande bovine (autre ressource). Profitez-en si vous allez là-bas.
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Les gens sont très gentils et serviables mais peu parlent français.
Et pour terminer, un petit cadeau de l’hôtel, une petite statue en pierre… fabriquée en série pour tous les clients, nous en avons vu tout un stock derrière le comptoir !
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Donc bilan positif.
Pas mal de tignasses rousses : traces de marin, missionnaire ? |