Le voyage de Martine et FX

au Vanuatu , août 2017

 

 

Voyage 2019

Photos et vidéos 2017 et 2019, accès direct

 

 

SAMEDI 5 AOÛT

 Nous partons du 6 au 18 août au Vanuatu.

Quelques données sur ce charmant pays peu connu des lointains métropolitains.

 

La carte permet de voir que le Vanuatu est proche de la NC (540 km)

Les îles du Vanuatu sont sur les bords de la plaque tectonique pacifique qui plonge sous la plaque australienne où se trouve la NC, résultat : c’est une région « active » !

 

Il y a bien longtemps ça s’appelait les Nouvelles-Hébrides.

Depuis 1980 c’est devenu indépendant et c’est devenu Vanuatu (Vanouatou, c’est comme ça qu’il faut prononcer).

Caractéristiques :

81 îles d’origine volcanique, volcanisme de subduction, pour ceux qui ne savent pas, c’est du volcanisme du genre explosif !

Conséquences : éruptions, tremblements de terre, tsunami.

Environ 280 000 habitants, capitale Port Vila, niveau de vie faible. On ne parlera pas des cyclones (cf. Pam en 2015) et de la corruption !

Voilà donc en quelques mots le pays que nous allons visiter.

On se contentera de 2 îles : Efaté où se trouve la capitale Port-Vila, et Tanna pour aller voir un des volcans en activité, le Yasur facilement accessible.

 

LUNDI 7 AOÛT

Hier dimanche, la journée a été largement consacrée à notre voyage (et pourtant, une heure de vol seulement de La Tontouta à Port-Vila !) : la navette nous conduisant à l’aéroport nous a pris dès 13 h 30 pour un embarquement à 16 h. Puis du Bauerfield International Airport nous avons rallié notre Melanesian Hotel à bord de notre petite voiture de location (une Rio Kia).

Premier dîner autour de la piscine avec spectacle mélanésien de musique et de danse ; cela ressemble aux groupes folkloriques calédoniens en plus varié. Mais à 20 h, tout s’arrête : au nord-est de la NC, la nuit tombe encore plus vite !

Ce matin, nous commençons par arpenter la rue principale essentiellement consacrée aux touristes : hôtels, restaurants, bars, magasins de cartes postales et de souvenirs. Des minibus passent en masse, créant une circulation dense et animée. Le marché propose à nos regards toutes sortes de marchandises dans de beaux paniers tressés : ananas, ignames, taros, corossols, choux chinois, bananes, cacahouètes… ; il y a également de petites gargotes où l’on peut se restaurer sur des bancs de bois devant des nappes cirées colorées.

 

Noix de coco

 

Corossols

 

Le bord de mer est en cours d’aménagement, et l’on devine la future promenade coquette et arborée. Les gens sont aimables et parlent surtout anglais, parfois un peu français ; quant au bichlamar, nous n’en connaissions jusqu’ici que le fameux « tata » largement usité en NC : et vous, « Yu save toktok bichlamar ? »

 

 

Cet après-midi, nous faisons un petit tour par le sud le long de la mer ; le tour complet de notre île Efaté (baptisée île Sandwich par James Cook) supposerait un circuit de 130 km, mais nous n’allons pas au-delà d’Erontapou, pique-niquant face aux flots déchaînés.

 

Nature sauvage

 

On roule coréen

 

En ville, non loin du Parc de l’Indépendance et à côté du Australian High Commission, nous découvrons un énorme édifice de réunion en cours d’achèvement offert par la Chine.

 

 

Nous admirons The University of South Pacific (offerte par la Nouvelle-Zélande), c’est petit mais à la hauteur d’un pays de moins de 300 000 habitants et dans un beau parc.

 

 

 

 

Et nous jetons un coup d’œil sur la Chambre du Parlement qui s’ouvre sur un groupe sculpté, offert par la Chine. Sont partout ces Chinois !

 

 

 

MARDI 8 AOÛT

C’est reparti pour un tour de l’île, du moins en partie. Port Vila n’est pas spécialement une jolie ville et, franchement, il n’y a pas grand-chose à voir.

Pour commencer, visite d’un village traditionnel plus ou moins reconstitué, Ekasup (non, ce n’est pas une école de commerce !), à quelques encablures de la ville. Une « tribu » vanuataise mais d’origine (lointaine ?) wallisienne organise un « tour » tout fait pour toutou en mal de dépaysement. Pour cela, nous suivons l’appel de la conque après nous être copieusement enduits de produit anti-moustique. Après une simulation d’attaque par de farouches guerriers, nous sommes conduits devant une vasque en feuilles de bananier destinée à recueillir l’eau de pluie et à garder de la pâte de banane pour survivre en cas de pénurie : on ouvre, on fait partir l’odeur de fromage pourri en mélangeant à de l’eau et on déguste.

On nous montre ensuite divers pièges conçus pour capturer des animaux terrestres, dont le fameux cochon sauvage (nous en apercevons quelques crânes).

 

 

 

 

 

 

A l’accueil, tout est prévu, y compris l’anti-moustique

Joueur de conque pour diriger le toutou

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis ce sont les pièges pour les animaux marins : des fibres végétales qui endorment les poissons, il suffit alors de les ramasser ; un filet en toile d’araignée ; une nasse.

 

Liane empoisonnée pour capturer les poissons

 

 

Ensuite quelques instruments pour tuer les ennemis avant de les manger, à l’époque du cannibalisme (qui n’aurait cessé définitivement qu’en 1968 selon notre guide).

Un petit tour dans un énorme banian à l’intérieur duquel s’est réfugié le village, une trentaine de personnes, à l’occasion du cyclone Pam. On termine par les danses locales.

 

 

C’est folklorique à souhait. On a eu droit à différentes « attractions ». Evidemment aussi on a la boutique avec objets locaux ou « made in China » ! Mais on s’est bien amusé.

 

Ensuite, nous suivons la route plus au moins le long de la mer et faisons une pause (très longue) dans une guinguette. Le repas met du temps à être confectionné (une pizza hawaïenne) mais au moins c’est du « fait maison », pas de produits congelés ici.

 

Bord de mer en attendant…

… une bête pizza hawaïenne !

 

Nouvel arrêt en bord de mer pour regarder les locaux pêcher on ne sait trop comment. Une ligne, pas de canne. Mais ils n’ont pas dû prendre grand-chose, la mer, assez agitée, explique peut-être cette pêche infructueuse.

 

Allez deviner le mode de pêche !

 

 

 

Installation encore en état…                   … et probablement le résultat du passage du cyclone Pam en 2015

 

Sinon, le temps n’a pas été bien beau, retour assez tôt à l’hôtel. De toute façon, la nuit est là dès 17 h 30, les rues très mal éclairées, des piétons en grand nombre même sur la chaussée, des routes sans signalisations ni bandes blanches, des nids de poule, tout cela n’incite guère à rouler de nuit, surtout quand en plus on n’y voit rien.

 

MERCREDI 9 AOÛT

 

Ce matin, nous prenons la direction du nord en longeant la côte ouest. Nous constatons la présence d’un golf (une pensée pour notre championne, bien sûr !)

Un arrêt aux Mele Cascades Waterfall s’impose, ces cascades sont signalées sur les trois cartes que nous consultons (il en faut au moins trois pour croiser et compléter chacune d’entre elles, car les noms des rues et les panneaux de signalisation sont pour ainsi dire inexistants ; les noms d’hôtels et de restaurants mentionnés sur certaines cartes nous servent de points de repère).Mais nous ne serons pas seuls, l’accès est payant et les familles en costume de bain se pressent en masse pour se rafraîchir dans ces belles eaux transparentes.(Nous verrons plus haut des dames lavant leur linge à l’amont des touristes). A la sortie il y a des douches et des toilettes, mais … sans eau !

 

 

 

 

Un arrêt ensuite à Mangaliliu, un des lieux de vie du fameux roi Mata que nous prétendons découvrir vendredi. Hélas, malgré le panneau prometteur « new road », nous renonçons à nous engager dans la route pleine de gravillons et pentue quasiment à la verticale.

A Port-Havannah, impossible de parvenir à la mer : la côte est entièrement occupée par de gigantesques hôtels de luxe empêchant toute atteinte de la plage. Nous repartons en grommelant.

Le village de Siviri nous offre ensuite ses grottes gardées par un aimable guide anglophone : à l’aide de sa lampe de poche, il nous montre une chauve-souris, un tuyau d’eau et un kayak avec sa pagaie. Nous préférons regarder la jolie plage qui est située en face.

 

 

 

Dernier arrêt de la journée : Paonangisu au bord de la mer où des plongeurs pourraient découvrir des tortues et des épaves d’avions tombés durant la dernière guerre. Nous nous contentons de regarder la jolie plage et d’apprécier la discrétion des habitants : ici en effet, le touriste est libre d’aller où il veut, pas d’accès à la mer interdit, pas de droit à payer pour faire trois pas dans la nature.

 

C’est là que l’on voit que le Vanuatu n’est pas très riche !

 

Bilan : une journée un peu décevante, mais il est vrai aussi que nous-mêmes n’avions pas la grande forme.

 

JEUDI 10 AOÛT

Ce matin, nous repartons par le sud afin de longer la côte ouest que nous n’avons pas encore parcourue. Comme hier, nous regrettons vivement de constater que les parties s’étendant entre la route et la mer sont clôturées et interdites d’accès ; hier c’étaient les hauts murs de domaines luxueux avec des mises en garde peu amènes « Keep out », aujourd’hui ce sont des fils de fer barbelé rendant inaccessibles telle plage ou tel village.

Vers Eton, nous réussissons toutefois à nous offrir une petite pause. Plus loin, vers Forari, nous pouvons pénétrer sur le site d’une ancienne mine de manganèse ; mais malgré le panneau engageant « Welcome to our old mine », nous ne découvrons que des bâtisses de tôle rouillée ouvertes à tous les vents servant d’abris à de pauvres familles et à leurs poules.

 

On visite vraiment tout !

 

En route, nous observons que les villageois coupent eux-mêmes, et en groupes assez nombreux, les herbes folles de leurs talus. Nous remarquons également de nombreuses écoles primaires souvent religieuses (presbytériennes ou adventistes par exemple), avec des écoliers en tenues obligatoires comme en NC.

A Takara, Thomas, un aimable villageois, nous autorise à nous promener sur la plage ; la pêche y est interdite, nous explique-t-il, car les âmes des morts sont toujours dans la mer. Nous y apercevons l’hélice d’un avion tombé durant la seconde guerre. Mais Takara a surtout été couru pour ses sources d’eau chaude prisées pour la baignade et pour les soins de la gorge ; hélas, il n’en reste qu’un établissement thermal à moitié en ruines et aux vitres cassées, dans lequel errent deux chiens faméliques dont on pourrait compter les côtes. Un effet du cyclone Pam, sans doute.

 

 

 

Sur les photos, ça ne fait pas trop ruine

 

Dernier arrêt au « musée » de la seconde guerre mondiale à Paonangisu, minuscule hangar abritant quelques souvenirs du 5 mai 1944 ; ce jour-là, six avions US rentraient d’un combat sur les îles Salomon, leur réservoir d’essence presqu’à sec et interdits d’atterrissage sur leur base de Quoin Hill Airfield. Deux des pilotes se sont donc risqués à atterrir à Paonangisu, sur le lagon ou sur les arbres, tandis que les quatre autres périssaient en mer. En 1990, le capitaine Vittitoe est revenu au Vanuatu avec son fils Craig, ainsi qu’en 1994 pour repêcher et réparer son Corsair F4U-1 et retrouver Tasaruru, l’ami vanuatais qui l’avait secouru. Le petit-fils de Tasaruru a été baptisé Vittitoe !

 

Une précision, prix d’entrée de ce magnifique musée : +/- 8 € quand même.

 

VENDREDI 11 AOÛT

Ce matin, nous partons à la découverte du Roi Mata en recourant aux services d’un tour operator. Avant de quitter Port-Vila, nous jetons un coup d’œil sur la vitrine qui est consacrée à ce grand chef au Musée National : on y voit des photographies et des dessins des morts retrouvés sur l’îlot Eretoka (Hat island ou îlot Chapeau, appelée ainsi en raison de sa forme) ainsi que certaines de leurs parures en coquillages ou en défenses de cochons sauvages.

 

Musée (pas évident !)

Bracelets en dents de cochon

 

Selon les prospectus touristiques, le monarque en question aurait vécu au 13ème ou au 17ème siècle et aurait partagé sa vie entre trois sites : Mangaliliu où il vivait, Lelepa où il mourut, Eretoka où il fut enterré.

Voici ce que nous avons trouvé sur internet.

 

La bienfaisante puissance de Roymata

Au centre de l'archipel des Nouvelles Hébrides, il y a fort longtemps, existait un chef charismatique et puissant. Ce chef écouté et apprécié de tous réussit à unifier de nombreuses tribus, y compris des tribus canibales, et à imposer la paix. Cette paix restera même dans la légende et l'histoire des Nouvelles Hébrides comme la période des Halcyons. Apprécié de tous, ou presque : Roymata fut empoisonné et assassiné par son frère.

 

Une cérémonie mortuaire particulièrement macabre

Le clan de Roymata eut juste le temps de le ramener sur son île de Lelepa, où il décéda à la grotte Feles. La dépouille mortuaire convoya ensuite par Devil's Point et les cavernes sous marines de Tukutuku pour atteindre l'île de Retoka, ou île de Hat, pour y être inhumée. Un tel roi ne pouvait être enterré seul et de nombreux hommes et femmes furent sacrifiés pour l'accompagner dans sa dernière demeure. Notamment une partie du clan du chef, c'était d'usage à l'époque ; mais aussi et surtout les personnes atypiques et improductives : malades, vieillards... La légende raconte que 46 personnes moururent ce jour-là dont une femme du chef. Les hommes étaient enterrés après absorption de kava et de soporifique. Les femmes n'eurent pas cette chance, dans le meilleur des cas elles furent étranglées. Les proches de Roymata furent enterrés avec leurs richesses : défenses de porcs, coquillages, colliers...

 

La légende et la raison

L'île de Hat fut tabou pendant plus de 700 ans, aucun autochtone ne s'y risquant ! C'est gràce à José Garanger, un archéologue français, que fut mis à jour le tombeau de Roymata en 1967. La tombe fut très facile à trouver : 2 plaques de pierre près d'un gros arbre dans une clairière à proximité d'une plage, au Nord-Est de l'île. L'équipe de José Garanger découvrit 47 squelettes, datés au carbone 14 entre 1250 et 1300 après Jésus-Christ, même datation que la tradition orale ! Les corps étaient tournés vers Devil's Point au Sud Ouest, hasard, hasard... Si les grottes de Tukutuku existent avec leurs tunnels de lave, elles ne débouchent pas sur l'île. Alors, entre légende et réalité...

 

Le domaine du chef Roi Mata a fait partie des 47 lieux candidats au 1er semestre 2008 pour le classement par l'Unesco au Patrimoine Mondial de l'Humanité. C'est chose faite, Roi Mata y a été intégré début juillet 2008.

 

Nous voilà bientôt partis pour Mangaliliu en compagnie de Willy notre chauffeur et de Marilyne notre guide francophone à bord de l’une de ces innombrables fourgonnettes faisant fonction de minibus à travers le pays.

Marilyne nous présente le village du grand roi : pierre magique, pierre pour tuer le cochon, tambour pour appeler les villageois, banian pour siéger en majesté, clairière où tenir les assemblées … Le banian est toujours habité par les esprits des morts, mais seulement à partir de 4-5 heure du soir : notre guide y a entendu des cris, des rires en l’absence de toute présence humaine.

 

Les chefs siègent toujours sous un banian

 

Pour envoyer des sms

Pierre magique pour la pêche

Notre moyen de locomotion

 

Nous quittons Mangaliliu pour Lelepa en canot à moteur et nous montons ensuite jusqu’à une énorme grotte de calcaire dont les parois sont marquées de peintures rupestres (tortue, baleine, oiseaux, silhouettes humaines…) et de symboles peu explicites (points, traits en forme de râteau …). Selon notre guide, les marques rouges sont antérieures au Roi Mata, les marques noires lui sont contemporaines. Elle nous explique également que ce Mata aurait convoqué à Lelepa toutes les tribus d’Efate alors en guerre pour leur redonner la paix, mais qu’il serait mort d’indigestion (et non pas assassiné par son frère !) en mangeant tous les plats offerts par chacune des délégations. L’île de Lelepa est habitée, mais les habitants ne disposent ni de source ni de rivière et doivent se contenter de l’eau de pluie.

 

Entrée de la grotte

 

 

 

Pas terribles les dessins d’époque !

 

 L’archéologue José Garanger a creusé en vain l’intérieur de la grotte, croyant y trouver les restes du grand roi. C’est à Eretoka qu’il a trouvé en 1972 les squelettes de 47 personnes : ceux du roi Mata, de son épouse et de son entourage, enterrés avec lui, vivants (mais drogués au kava) ou peut-être étranglés d’abord. Une étiquette du musée signale qu’une des femmes a visiblement essayé de se déterrer.

Fin de la visite du domaine du Roi Mata : déjeuner local chez Lérina, une habitante de Magaliliu.

Cet après-midi, nous sommes allés à la Fondation Michoutouchkine et Aloi Pilioko. Le premier est mort en 2010, le deuxième est très âgé mais nous a reçu très aimablement au milieu d’œuvres fort nombreuses (et chères) qui animent avec ses chats, son cochon et ses poules sa demeure fort colorée. Les deux artistes ont exposé à Paris, Moscou … et Pont-à-Mousson, entre autres. La poste de Port-Vila est ornée par Pilioko.

 

 

 

 

 

Œuvres d’Aloi Pilioko

 

Dernière étape de la journée, la Fondation Suzanne Bastien située dans un parc magnifique de 4 hectares propose en ce moment une exposition consacrée au portrait soumise au vote des visiteurs, à côté de 18 tableaux de Patrice Cujo représentant toutes les îles du Vanuatu.

 

A vous de voir l’île de Tanna

 

SAMEDI 12 AOÛT

Nous profitons du beau temps et d’un éclairage plus favorable pour retourner au Parlement que précède un groupe sculpté à la gloire du peuple courageux offert par la Chine. Juste en face se trouve le Musée National dont nous n’avons vu jusqu’ici que la vitrine consacrée au Roi Mata : rendez-vous est pris pour assister demain à une séance de dessin sur sable, spécialité d’Ambryn, île sur laquelle nous n’irons pas.

Quelques mètres plus haut (eh, oui ! ça monte), nous jetons un coup d’œil sur la cathédrale catholique située dans l’ancien quartier français ; nous observons combien elle est vaste et lumineuse ; son coin confessionnal est réduit au minimum, comme dit FXavier, il manque la grille de Fernandel dans L’Auberge rouge.

 

Cathédrale : extérieur…

 

… intérieur

 

Le confessionnal le plus aéré possible

 

Nous consacrons la fin de la matinée à nous promener le long de la mer sur un parcours ombragé et bien aménagé (seul le bout au sud est en cours d’aménagement). Un buste de Vasiliy Volovnin y commémore les 200 ans de relation entre la Russie et le Vanuatu : de loin, nous avions cru qu’il s’agissait de Walter Lini, le promoteur de l’indépendance !

 

 

 

 

L’après-midi, nous visons une nouvelle cascade, les Lololima waterfalls. Sans nom de rue ni panneau indicateur, ce n’est pas évident. Mais avec l’aide des rares passants rencontrés conjuguée avec l’instinct infaillible du trappeur qui nous anime, nous bénéficions sans tarder d’un paysage particulièrement bucolique : des vaches paisibles broutant sur des kilomètres de campagne solitaire succèdent à un lycée français catholique (ce coin s’appelle Montmartre !) où errent quelques internes loin de chez eux en ce samedi après-midi.

 

 

Très souvent, on trouve des réserves d’eau de pluie accolées aux maisons

 

Les vaches du lycée ???

Traces d’un cyclone ?

 

La cascade enfin nous offre la fraîcheur de ses eaux transparentes et bruissantes ; elle est peut-être moins spectaculaire que celle de Mele, mais nous y sommes absolument seuls, et cela n’a pas de prix !

 

 

 

 

 

Sur le chemin du retour en ville, la grande rue touristique est elle aussi presque déserte en ce samedi après-midi, nous en profitons pour photographier sans trop de difficulté le bas-relief de Pilioko qui orne la façade de la poste.

 

 

DIMANCHE 13 AOÛT

Nous voici de retour au Musée National, dont les vitrines illustrent plusieurs pratiques du Vanuatu. Ainsi l’une d’elles présente une maquette de la fameuse tour du Naghol (ou saut du Gaul), rituel pratiqué sur l’île de Pentecôte : tous les ans les hommes de Bunlap se jettent du haut d’une tour de lianes et de bois pouvant atteindre 35 mètres de haut, les pieds retenus par des lianes. Ce saut commémore celui de Tamalie qui poursuivait sa femme : cette dernière voulant lui échapper sauta dans le vide mais eut la vie sauve grâce à des lianes nouées autour de ses pieds, alors que son nigaud de mari se fracassa sur le sol.

Une autre vitrine nous explique comment on confectionne le kava à partir de racines. Sont également exposés des masques et des parures de fête, des tambours et des pirogues.

 

 

 

Les photos ne sont pas de très bonne qualité, c’est dû à l’éclairage et aux vitrines vieillottes du musée

 

Nous avons droit enfin à une démonstration de dessin sur sable, ou sandroing. Cette pratique a cours sur les îles de Paama, Ambrym, Pentecôte, Ambae, Maewo et Mallicolo. Ce sont des figures géométriques réalisées avec la pulpe d’un doigt ; mais il faudrait parler d’écriture plutôt que de dessin, car le sandroing sert à communiquer un message ou un savoir, à raconter une histoire. Depuis le 7 novembre 2003, il fait partie du patrimoine oral et immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Notre guide Edgar exécute sous nos yeux éblouis deux dessins sans lever le doigt une seule fois tout en nous racontant une histoire (en anglais …)

 

 

 

 

Quelques étapes de la réalisation du dessin

 

Il joue ensuite pour nous de la flûte et d’une sorte de xylophone à base de bambous, nous entendons même l’hymne national vanuatais ainsi que La Marseillaise.

L’après-midi, nous retournons aux sources d’eau chaude de Takara. Aujourd’hui la petite station thermale est ouverte et nous voyons des touristes s’y baigner. D’une façon générale, nous constatons que le dimanche, à l’inverse des jours de semaine, les rues de Port-Vila sont désertes et la campagne et le bord de mer fort animés.

Nous faisons un arrêt devant l’ambassade de France lors de notre retour en ville : c’est assez minable ! Où sont les lustres d’antan ?

 

Pas évident de voir une ambassade, même pas de drapeau !

LUNDI 14 AOÛT

Hier soir dernier repas à l’hôtel de Port-Vila, animé par un groupe folklorique. Vous aurez droit, quand la vidéo sera prête à une danseuse exogène au milieu du groupe.

 

 

C’est aujourd’hui que nous nous envolons pour Tanna ; l’avion décolle à 10h20, mais il faut payer l’hôtel, rendre la voiture et enregistrer les bagages. Finalement, nous sommes là beaucoup trop tôt et à l’aéroport de Port-Vila, pas question de faire les boutiques, il n’y en a pas et de toute façon, tout est fermé, j’ai mis la clef de la voiture de loc’ dans une boîte ! Le vol ne dure que 40 minutes : nous n’aurons donc droit à aucune consommation, pas même un petit bonbon.

 

Petit avion, ATR 72 sauf erreur

 

A l’arrivée, pas question non plus de louer une voiture : il n’y a pas de loueur de voiture, et du reste il n’y a pas de route, mais uniquement de la piste.

C’est notre hôtel, le White grass ocean Resort (il y aurait en effet un peu plus au nord une Plaine de l’herbe blanche, mais ici l’herbe est bien verte), qui vient chercher sa cargaison de touristes en les chargeant à bord d’un pick up assez rustique. Transport jusqu’à l’hôtel en « décapotable » !

 

Ho hisse

 

 

C’est également l’hôtel qui organisera nos excursions, notamment dès demain la montée du volcan. Pour le moment, nous prenons possession de notre charmant bungalow face à la mer et d’une petite piscine, au cœur d’un jardin magnifique, nous pique-niquons sur la pelouse à l’ombre d’un cocotier et nous longeons la côte sur le platier aux rochers pointus, aïe aïe aïe pour nos pieds !

 

 

 

 

Depuis notre bungalow

Notre bungalow

 

Demain, nous allons au volcan en début d’aprem’, retour à la nuit, repas, dodo, pas boulot donc pas blog.

 

MERCREDI 16 AOÛT

Hier soir, c’était notre grande sortie, la sortie pour laquelle nous sommes venus à Tanna (comme la plupart des gens sans doute) : le volcan Yasur. Et comme notre hôtel en est relativement éloigné et que la route est très mauvaise, nous embarquons sous la pluie dans d’énormes 4x4 dès 14h. La route cabossée nous secoue dans tous les sens et les essuie-glaces grincent, mais nous sommes tout excités par la perspective de voir un volcan en activité.

Puis nous découvrons un paysage désolé fait de dunes de cendre grise parcourues en tous sens par les 4x4, car il n’y a plus vraiment de route, et nous entendons déjà gronder le volcan.

 

3 h de piste, AR, ça marque les dos !

 

 

 

 

Un tout ‘tit bout de route bétonnée quand la pente est vraiment très forte

Sable volcanique

 

Rhyolite ?

Volcan en vue

 

Nous arrivons enfin au centre d’accueil qui organise la visite pour les touristes, le Vulcano Safari Tour : nous sommes assis sur des tabourets et répartis par nationalité, affublés d’amples cirés jaunes du style « marin breton », car il pleut toujours. On nous passe une fleur autour du cou en signe de bienvenue, et nous demandons au chef l’autorisation de monter au volcan en lui offrant une racine de kava. Voilà pour le folklore !

 

Cérémonie d’accueil pour demander aux esprits de monter au volcan, lieu sacré

 

Ensuite, nouvelle montée en 4x4, suivie d’une petite marche à pied : car le volcan n’est qu’à 361 mètres au-dessus du niveau de la mer.

En avant pour la dernière étape

 

 

 

Au bord des 3 cratères

 

Ce mercredi, l’activité du volcan est classée au niveau 2, ce qui le rend spectaculaire sans être vraiment dangereux. Il ne pleut plus, mais il fait très froid, qu’importe ! Plus il fait sombre en effet, plus les explosions de magma sont visibles, nous conviant à la magie d’un véritable feu d’artifice naturel particulièrement impressionnant.

 

Ça fume

 

Ça tonne

Ça crache de la lave…

… à 10 000 ° (C ou F ?), dixit le guide !

 

Dommage que les guides soient totalement incompétents en géologie !

Vous aurez le droit à des vidéos mais il faut attendre un peu.

 

La sortie de ce matin en revanche nous laisse perplexes. Nous nous rendons à Lowinio dans le hameau de Lokalangia (c’est même moins qu’un hameau puisque les habitants se réduisent à trois familles) qui aurait gardé son mode de vie ancestral et résisté à toute influence occidentale. Les hommes et les garçons sont vêtus en tout et pour tout d’un étui pénien, les fillettes d’un pagne en fibres végétales auquel les femmes ajoutent un « corsage » du même matériau. Nous assistons à la cuisson du taro et à celle du manioc ; on nous invite même à goûter, mais ce n’est vraiment pas bon. Puis on va saluer le chef, et nous avons droit au moment qui nous a le plus fascinés : la création du feu par frottement de deux morceaux de bois, cela a été vraiment extraordinaire ! La danse et les chants qui ont suivis nous ont beaucoup moins emballés. Nous repartons intrigués : ces villageois vivent-ils vraiment comme ils le prétendent, ou s’agit-il d’une mise en scène pour touristes ? Mystère !

 

Taro grillé : +/- le goût de la châtaigne

Feuilles sèches qui vont servir à confectionner les robes

 

Pâte de manioc cuite sous pierres chaudes…

 

… C’est pas l’extase

Mignonnes les 2 fillettes

 

Etuis péniens pour les mâles

 

Retour en passant par la « capitale » de l’île, Lénakel. Visite du marché et du port.

 

 

Arachides

 

Mandarines « tressées »

 

 

Cabane de pêcheur

 

Caboteur pour ravitailler les îles, il prend aussi des passagers, 2 jours pour aller à Port Vila

 

JEUDI 17 AOÛT

Dernière journée entière à Tanna.

Au programme en tout début d’aprèm’, le Black Magic Tour, un spectacle de magie à la sauce locale, aux alentours de Launauwen ; « aux alentours » parce qu’en fait la troupe vient de plusieurs villages. Le guetteur perché au sommet d’un énorme banian signale notre arrivée en poussant des cris perçants ; nous suivons le chemin prudemment, mais nous sommes soudain assaillis de farouches guerriers nous menaçant de leurs lances au son de cris sauvages.

 

 

 

Redoutables guerriers dans le banian

 

Magnifique banian…

… qui sert de tour de guet

 

Repoussés par nos cris de frayeur suivis de nos rires, filmés et pris en photos, ils s’éloignent et nous sommes conviés à assister au premier tour de magie : un enfant de 16 kilos soutenu par quelques feuilles d’arbre comme par la planche la plus robuste.

 

 

 

Nous assistons ensuite à la fabrication du feu par frottement, c’est plus folklorique qu’à Lowinio, car ici le feu naît par la magie des chants des sorciers.

 

Ça fume…

 

 

 

…Ça brûle

 

On nous montre également deux feuilles tressées de telle sorte qu’on n’arrive pas à comprendre comment le magicien a procédé.

 

 

On nous marie « à la feuille vanuataise » : le sorcier prononce quelques formules magiques accompagnant nos prénoms et en réunissant deux feuilles d’arbre qui restent collées, il nous annonce ensuite que notre mariage sera indissoluble.

 

 

Puis nous avons droit à des danses célébrant nos épousailles et à une dégustation de kava, la boisson nationale : une gorgée nous suffit !

 

Danse pour clore cet « instant magique »

 

 

 

 

 

 

Tentative de dégustation de kava :

Un goût étrange venu d’ailleurs

Mérite un large détour !

 

 

 

Une révélation historique de taille expliquant l’abandon du cannibalisme : lorsque le premier missionnaire blanc est arrivé à Tanna, les gens se sont emparés de sa chaussure qu’ils ont prise pour son pied. Malgré des cuissons répétées, la chaussure est restée toujours aussi dure et l’homme blanc a été décrété immangeable.

Les touristes (deux Français, deux Chinois et quatre Autrichiens) ont participé joyeusement à la mascarade, un Autrichien a même été sacré chef de la tribu des étrangers ; c’était très amusant.

 

A propos du kava : le développement de la consommation de cette boisson après l’indépendance, en 1980, aurait fait reculer la consommation de bière importée et donc l’alcoolisme dans le pays. Apparemment la conso de kava est importante.

 

SAMEDI 19 AOÛT

Retour à Nouméa hier soir. Il faut maintenant tirer un bilan de notre voyage au Vanuatu.

Nous avons échappé aux cyclones (ce n’est pas la saison), aux séismes (pas la moindre secousse), au tsunami (vu l’absence de tremblement de terre). Juste un volcan en période d’activité relativement « calme », activité 2 sur une échelle qui va jusqu’à 5.

Globalement, le pays donne l’impression d’être assez pauvre, l’habitat à la campagne est bien sommaire. L’économie semble être surtout orientée vers l’autosuffisance. Le revenu brut par habitant serait de 3 000 $. Le coût de la vie (resto, courses) nous a paru élevé.

La population est très rurale (+/- 75 %), il n’y a que 2 « grosses » villes dont Port Vila, la capitale, 46 000 habitants

La plupart des villages n’ont pas l’électricité. Quand nous avons circulé de nuit dans l’île de Tanna, il y avait bien peu de maisons éclairées.

Idem pour l’eau courante. Nous n’en avons pas vu dans les villages, mais nous avons remarqué que presque toutes les maisons ont de gros réservoirs pour récupérer l’eau de pluie.

 

 

 

 

Les photos viennent d’internet car nous n’avons pas osé en faire, il y a toujours du monde, on s’est dit que ça ferait un peu « voyeur »

 

Les routes sont peu goudronnées et les pistes ne sont toujours très faciles dès que l’on s’éloigne des grands axes. Certains pays (la Chine très généreuse avec le Vanuatu) offrent des bouts de route comme par exemple entre l’aéroport de Tanna et le principal bourg, Lenakel (+/- 12 km en cours de réalisation). Peu de voitures particulières (ça se détermine facilement avec le système d’immatriculation), beaucoup de mini-bus genre vans qui prennent les passagers qui font signe au bord de la route et les emmènent à destination. Ce sont des sortes de taxis collectifs. On conduit à droite, la France a dû réussir à imposer cette pratique !

Le système scolaire, complexe car il allie l’enseignement en anglais ou en français selon les écoles (les écoles bilingues se mettent progressivement en place), semble être relativement présent dans les villages côtiers. A l’intérieur, dans les coins reculés, les écoles ne sont pas aussi fréquentes. La scolarité représente un budget important pour les familles ce qui fait que les enfants ne vont plus à l’école quand il faut aller en « ville ».

Presque tous les enfants sont inscrits en primaire, seule une moitié l’est en secondaire. Presque tous les jeunes sont alphabétisés (95 %).

Le système de santé : 2 vrais hôpitaux, Port Vila et Luganville sur l’île Esperitu Santo, sinon des dispensaires de brousse, bien qu’à Tanna on nous ait montré l’hôpital local, mais ça ressemblait plutôt à un gros dispensaire, des postes de secours dans les villages et des centres de soins. Ne nous demandez pas la différence entre ces structures. Si nous avons bien compris, les soins pour les locaux ne seraient pas très chers, le problème essentiel est la distance entre le patient malade, qui décide de se faire soigner, et le centre de soin. Cela dit, l’espérance de vie, +/- 70 ans, est assez bonne et nous avons constaté que la population est plutôt mince. C’est frappant quand on arrive de NC où le problème de surpoids, voire d’obésité est flagrant. Il faut dire que les Vanuatais marchent beaucoup !

Le tourisme est bien développé sur les îles d’Efaté et Tanna, les seules que nous avons visitées, les hôtels, plutôt de standing, semblent être tenus plutôt par des étrangers. Il y a aussi des gîtes qui semblent être encore plus rustiques qu’en NC, c’est tout dire.

La corruption dont nous avons parlé en introduction de notre voyage : elle doit bien exister puisque la moitié du gouvernement a été condamnée pour ce délit en 2015, avec en plus tentative d’auto-amnistie ! Mais nous n’avons rien constaté « sur le terrain », pas de grosses bagnoles, de grosses villas, etc.

 

Les gens parlent plutôt anglais mais le français est aussi pratiqué. Bien évidemment ils parlent le bichelamar et il y a plus de 120 langues locales dans le pays !

 

On voit bien que le cyclone Pam (mars 2015) a fait de gros dégâts. Au Vanuatu, pays le plus touché, il est considéré comme la catastrophe naturelle la plus dévastatrice de l'histoire de l'archipel.

 

Pour terminer, le drapeau du Vanuatu et la signification des couleurs et motifs :

 

·       La lettre Y rappelle la configuration de l’archipel sur la carte.

·       La couleur noire représente la Mélanésie.

·       La couleur rouge symbolise l’unité par le sang.

·       La couleur verte représente l’agriculture.

·       La couleur jaune symbolise le christianisme.

·       La dent de cochon et les feuilles de cycas sont les symboles de la chefferie traditionnelle, ils représentent la paix et la prospérité.

 

 

L'emblème du Vanuatu consiste en un guerrier mélanésien tenant une lance devant une montagne, deux branches de cycas appelé localement              « namele » entrelacées et d'une dent de cochon en forme de spirale qui ont la même signification que sur le drapeau national, et à la base un listel d'or avec la devise nationale : Long God Yumi Stanap, en français : « nous existons grâce à Dieu ».

Pourquoi les cochons du Vanuatu ont des dents recourbées ?

Le cochon à dent du Vanuatu est un porcin que l'on élève avec la finalité de faire artificiellement croître ses défenses inférieures de manière à ce qu'elles décrivent un mouvement hélicoïdal. Cet élevage, pratiqué dans le nord de l'archipel du Vanuatu, en Mélanésie s'effectue en procédant tout d'abord à l'ablation des canines supérieures des porcelets. Ils sont ensuite élevés avec grand soin jusqu'à ce que leurs défenses forment des cercles. Dans le cadre du système de grade qui caractérise la structure des sociétés du nord du Vanuatu, l'importance symbolique de ces animaux est primordiale. Leur sacrifice dans le cadre de cérémonies publiques est l'un des éléments participant de l'économie de don traditionnelle de cette région.

 

Le mot de la fin : les gens sont d’une gentillesse incroyable. Nous ne savons pas si c’est un pays à conseiller mais notre séjour fut plus qu’agréable.

 

 

Finlement nous avons bien une photo de maison ! Efaté, bord de mer, des habitations rudimentaires

 

Efaté, pirogue traditionnelle encore utilisée pour pêcher non loin de la côte

 

 

Le Vanuatu est un modèle pour les indépendantistes kanak, comme en témoigne ce poème de la poétesse et femme politique Déwé Gorodé.

VANUATU

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/sites/regions_outremer/files/styles/top_big/public/assets/images/2013/08/19/gorodey_180813-660a.png?itok=MRHOMqv0

 

De l’avion

survolant le lagon

de Vanuatu

un îlot de souvenirs

des années de lutte

avec le Vanuaku Parti

me revint en mémoire

dans le pays debout

le pays frère des nations

de Mélanésie

d’Océanie

où ne reste plus qu’à la Kanaky

de prendre

sa pleine souveraineté

Déwé Gorodé, A l’orée du sable, Paris, Vents d’ailleurs, 2014