Martine et FX en Ukraine

du 3 septembre au 10 décembre 2016

 

Et c’est parti pour une nouvelle mission, à l’école française internationale de Kiev. Le site web de l’école ne donne pas grand renseignement.

Nous allons essayer de tenir un carnet de bord et vous raconter un peu notre séjour. Mais attention ! Nous allons avoir à faire des cours et par conséquent les préparer, corriger des devoirs, etc., donc nous risquons d’être passablement occupés.

Nous ne pourrons faire du tourisme que pendant les WE et les petites vacances vers fin octobre - début novembre. Il ne faut donc pas attendre une chronique quotidienne.

Vous pouvez toujours nous envoyer des cartes postales, voici notre adresse :

Лісова вул., 28, Київ, місто Київ, Украина

C’est pas compliqué, il suffit juste de recopier !!!

Nous partons du 3 septembre au 10 décembre.

 

Quelques mots sur l’Ukraine.

 

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Comme vous pouvez le constater, c’est un grand pays, contrairement à ce que certains pensent, superficie : 576 450 km2 sans compter la Crimée (27 000 km²), population : 42 928 892 habitants (en 2015 avec ou sans Crimée, je ne trouve pas cette précision, environ 2 322 369 ha (à vous de mettre cette surface en km²). pour cette « province » devenue russe).

Le pays est clairement divisé en deux parties : l’ouest veut tenter de se rapprocher de l’Union européenne, alors que l’est et dans une moindre mesure le sud, plus russophone, veut se rapprocher de la Russie. Celle-ci vient d’intégrer la Crimée en son sein, dépossédant l’Ukraine de cette région par un coup de force militaire commandité par le Kremlin. Cette action n’a pour le moment pas été reconnue par l’ONU.

On arrive plus ou moins à la situation suivante suite aux accords de Minsk :

 

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Source Figaro

 

Mais il est difficile de trouver des renseignements récents sur ce conflit larvé, qui a l’air de durer. Ce mois d’aout a été, semble-t-il agité. Il paraît que Poutine devient belliqueux dès qu’il y a des jeux olympiques !

 

Je reviens sur notre adresse, il y a plus simple :

École française internationale de Kiev

28 A rue Lesnaia 

Pucha Voditsa

04075 Kiev 

UKRAINE

 

DIMANCHE 4 SEPTEMBRE

Arrivés hier soir vers 18 h après un vol sans histoire… sauf que « Ukraine International Airlines » est une compagnie « low cost », il faut payer pour boire et manger, pas bien pour une compagnie associée à Air France.

!!! 

Nous avons vaguement découvert hier soir l’école avec le gardien qui ne parle qu’ukrainien ce qui ne facilite pas les échanges. Nous avons bien l’impression que les conversations avec les locaux vont être extrêmement limitées.

 

Hier soir nous avons eu un vague aperçu de Kiev que nous avons traversé, depuis l’aéroport jusqu’à l’école. De vastes voies express traversent la ville, beaucoup de cités et immeubles de résidence modernes, un fleuve, Le Dniepr (en ukrainien : Днiпро, Dnipro) qui doit bien faire au moins 1 km de large, le Rhône est un ruisseau en comparaison.

Ce matin, les touristes attaquent !

Mission 1 : trouver comment aller au centre-ville. Nous mettons l’adresse de notre destination en ukrainien, et nous mettons ça sous le nez des passants. Ils finissent par nous montrer le bon bus et la bonne direction pour aller vers une bouche de métro, bien à ¾ d’heure de chez nous. Au passage nous croisons un magasin Auchan, ouvert le dimanche.

Ensuite, métro. Pas facile mais Martine maîtrise déjà l’alphabet local et en plus les stations sont écrites en caractères latins (ce ne sera pas le cas au retour).

Mission 2 : sortis du métro trouver la direction de La laure des Grottes de Kiev (en ukrainien : Києво-Печерська лавра, lavra = monastère, petcherska = catacombes), haut lieu religieux du monde orthodoxe.

Aucun plan, personne qui comprend…, désespoir et consternation mais notre flair finit par payer. On part dans la bonne direction et bientôt nous apercevons moult coupoles dorées, c’est bon signe.

Mission 3 : manger. Une solution toute simple, le restaurant. Pourquoi se priver ? Bon repas pour… 6 € / personne.

Ventres bien remplis, nous partons à l’attaque de ce ou ces magnifiques monastères pour une visite superficielle des extérieurs.

Les photos seront plus parlantes. Nous ne dirons qu’un mot : EPOUSTOUFLANT.

 

 

 

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MARDI 6 SEPTEMBRE

Nous commençons doucement à nous installer.

Premiers contacts avec les élèves plutôt agréables. Certes ils ne sont pas francophones mais ils se débrouillent pas mal en français. Les classes sont peu nombreuses (une dizaine d’élèves / classe voire moins). Ils comprennent assez vite.

Les problèmes techniques ne sont pas faciles à résoudre. Par exemple comment fait-on pour changer des paramètres sur un ordi quand tout est écrit en ukrainien ? On demande du secours mais comment se faire comprendre ? Bref, c’est parfois assez folklo !

Hier en fin d’après-midi, nous sommes allés faire des courses à Ашан Україна (devinette : quelle marque se cache derrière ce nom ?). Le magasin est immense, pas sûr que l’on trouve une telle surface chez nous. Et en plus le haut des rayons sert de lieu de stockage. Mais pour s’y retrouver, c’est une autre paire de manches ! Allez demander de l’aide ! Bon, on a fini par trouver sans trop d’erreur.

Cette aprem’, petite balade autour de l’école pour aller voir un des nombreux lacs qui parsèment les alentours.

 

 

L’école

Une église dans le voisinage

 

 

MERCREDI 7 SEPTEMBRE

Le mercredi, c’est la journée uniforme, les profs doivent mettre un polo bleu avec le sigle de l’école. Nous avons obtempéré et voici le résultat.

 

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Sinon petite balade dans la forêt toute proche et passage par l’épicerie où rien n’est en libre-service donc pas facile de se faire servir.

 

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Il y a deux épiceries, de part et d’autre de la voie de tram.

Elles sont aussi bien achalandées et les commerçantes sont aimables comme des portes de prison.

 

Réponse à la question d’hier : il fallait trouver AUCHAN ; eh, oui ! bonjour le dépaysement ! Bravo au lauréat du jour, N.M.

 

VENDREDI 9 SEPTEMBRE

Vous allez vous dire qu’Auchan est notre seul but touristique, mais c’est ainsi. Pendant la semaine nous n’avons, pour le moment, pas beaucoup de temps, si ce n’est d’aller faire des petites balades en forêt et au bord du lac. Nous en parlerons plus tard avec des photos.

Revenons à Auchan car le tour des rayons réserve pas mal de surprise.

On constate que pratiquement tous les produits sont libellés en ukrainien ce qui ne rend pas les achats faciles.

Il y a pas mal de produits qui sont vendus en vrac : la lessive, les produits surgelés comme des raviolis, des frites, … C’est quand même assez surprenant pour des surgelés mais finalement c’est assez écolo… dans un pays qui ne connaît même pas le tri des ordures !

Un mot sur les prix. Martine s’est amusée à décoder la facture de nos achats. Le lait (900 g !) est à… 33 centimes d’€. Le pain nous a coûté 20 centimes d’€. 500 g de bonnes fraises = 78 centimes. Et tout, ou presque est du même ordre. Sauf certains produits de « luxe » comme le café soluble vendu à un prix « français ».

Pour revenir à l’école (+/- 8 km) nous avons pris un taxi : 2 € la course. Le bus nous aurait coûté 13 centimes.

Autrement dit la vie n’est pas chère. Il paraît qu’un professeur d’université gagne l’équivalent de 400 €.

Mais en ville, je vous dis pas le nombre de Porche Cayenne, autres grosses Audi et BMW et j’en passe !!! A côté de braves Lada qui doivent avoir pas mal de km au compteur !

Enfin une découverte glaçante : dans la galerie marchande de l’hypermarché, un marchand d’armes. En vitrine des armes qui ressemblent étrangement à des armes de combats pour 100 € environ. Il va falloir que l’en se renseigne un peu plus sur le sujet.

 

SAMEDI 10 SEPTEMBRE

Nous sommes allés en ville, direction la célèbre Place Maïdan.

Et qu’avons-nous trouvé dans les commerces, en sous-sol de la place ?

 

Qui est en dessin et à quoi sert ce que l’on a photographié ?

 

Plus sérieusement, nous avons commencé notre visite par la place Maïdan, certes célèbre mais pas spécialement jolie.

Elle vaut surtout pour son animation en fin de journée. Il faudra que nous la voyions aussi le soir.

 

La colonne de l’Indépendance.

On a fourré un supermarché juste dessous !!!

Pour se rafraîchir, il fait encore bien chaud.

 

 

 

De la place, nous sommes montés jusqu’à la cathédrale Sainte Sophie, inspirée de la Sainte Sophie d’Istanbul. La basilique est entièrement couverte à l’intérieur de fresques et de mosaïques datant du XIème siècle, il n’y a pas un seul centimètre carré sans décoration ; à l’extérieur on est frappé par l’éclat des bulbes dorés et par la sérénité paisible des jardins. L’enceinte abrite en outre un réfectoire et une boulangerie devenus petits musées ; on visite également les appartements du métropolite (qui devait avoir bien chaud l’hiver, car chacune de ses pièces est ornée d’un majestueux poêle en faïence). On monte enfin dans la tour de l’horloge, édifice beaucoup plus tardif (XVIIIème siècle) de 76 mètres de hauteur, d’où on admire d’un côté l’ensemble architectural de Sainte Sophie, et de l’autre une statue martiale du valeureux cosaque Bohdan Khmelnytskyi qui pointe sa lance vers Moscou, avec au loin une magnifique église bleue aux dômes dorés, le monastère Saint Michel. Notre visite de demain ?

 

 

 

Dure, la montée mais vue superbe.

 

 

 

 

 

Sainte Sophie du sommet de la tour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le « palais » du Métropolite.

Il faut bien se chauffer.

 

 

 

Ajoutons pour terminer que nous avons déjeuné dans un restaurant de très grande classe pour 11 € 50 par personne ; il paraît qu’on peut faire un excellent repas pour encore moins cher, aux environs de 6 €.

 

DIMANCHE 11 SEPTEMBRE

Une pensée pour les victimes du 11 septembre 2001. Ce qui est terrible c’est que les barbares sont toujours là, pires qu’avant.

 

 

 

Nous n’avons pas parlé du métro, qui fonctionne bien, même si les rames sont plutôt anciennes et bruyantes. Ce qui frappe c’est la profondeur des stations, 100 m paraît-il pour certaines, vu les escalators, ça doit être vrai.

 

On dit aussi que les stations sont très belles, va falloir nous les montrer.

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Comme il a été dit hier, nous sommes allés au monastère saint Michel (patron de Kiev) qui se trouve non loin de sainte Sophie (à vos cartes pour localiser).

Ce monastère a été détruit par les soviets en 1937 (vive Staline !) et a été reconstruit à l’identique en 2005. D’ailleurs dans le musée de ce monastère, on qualifie le ‘tit Joseph de criminel !

L’église sert pour les offices et aujourd’hui, c’est dimanche, nous avons donc assisté à un office, du moins une partie. Les offices orthodoxes valent vraiment le coup d’œil.

 

 

 

Nous n’en avons vu qu’une partie car c’est très long : de la communion à, plus ou moins la fin, une demi-heure.

On voit d’ailleurs que les fidèles, debout, vont et viennent. Le tout au son de chœurs magnifiques.

 

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Fresque à l’entrée.

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On voit bien que c’est tout neuf.

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C’est qui ?

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Vu d’en haut.

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Visez un peu la déco’.

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Tous les murs sont peints.

 

 

Ensuite, nous avons pris un funiculaire pour descendre au bord du Dniepr, au moins un de ses bras, qui passe juste au pied de la vieille ville qui se trouve en hauteur (site originel défensif, je suppose).

 

 

 

Au départ.

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Belle pente.

 

Déjeuner au bord du fleuve dans une guinguette pour la modique somme de 3 € / personne, ce qui n’est guère étonnant dans ce pays.

 

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On n’achète pas la brochette entière, mais le nombre de portions que l’on veut.

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Tentative de déchiffrage d’une brochure en ukrainien.

 

Pour finir, une mini-croisière d’une heure qui nous a permis de voir la Laure des Catacombes (cf. dimanche 4 septembre) depuis la mer… heu, le fleuve. Ainsi que la Rodina Mat, nettement moins belle, mais qu’il est impossible de ne pas voir.

 

La Statue de la Mère-Patrie ou Rodina Mat (62 m de haut, plus un socle de 40 m) (Батьківщина-Мати) est située à Kiev, capitale de l'Ukraine. Érigée le 9 mai 1981 à l'époque de l'ère soviétique, elle fait partie du Musée de la Grande Guerre patriotique de Kiev. Elle a été inaugurée par Léonid Brejnev, le secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique.                                                                                             Source wikipedia

 

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En face de la ville, des plages.

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Vous devez reconnaître !

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?

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Un pont piétonnier pour rejoindre les plages. On peut faire du saut depuis le tablier.

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Dur, dur : c’est le drapeau de quel pays ?

 

Que l’on ne nous dise pas qu’il n’y pas d’énigmes, aujourd’hui vous êtes servi ; c’est pour voir si vous êtes bien attentif !

 

MARDI 13 SEPTEMBRE

Nous allons un peu vous entretenir de nos conditions de vie.

Nous sommes complètement à l’extérieur de Kiev, à Puscha Vodista, dans un quartier résidentiel où il y a de grandes et belles maisons et des sanatoriums ce qui peut surprendre. En fait, si nous avons bien compris, ce sont des sanatoriums reconvertis en maisons de soins pour personnes âgées, en hôpitaux, voire en résidence d’accueil pour réfugiés du Donbass. Nous avons découvert cela à travers un article de… ouest-France !

A l’extérieur, ça veut dire bien une heure et demie pour rejoindre le centre grâce à un tram, pas bien rapide (quand il ne déraille pas, ce qui est arrivé dimanche), qui traverse une demi-heure de bois et grâce à un métro. Donc, pas simple d’aller en ville.

 

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Le tram 12 au milieu de la forêt.

 

L’école occupe un beau bâtiment datant de 1936 et entièrement rénové en 2005.

 

Au soleil couchant…

… et en milieu de journée

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Tout en haut, les 3 fenêtres de notre chambre.

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Ce que nous voyons depuis notre chambre.

 

Notre lieu de vie, c’est une chambre, de bonne taille certes, mais c’est tout. Il y un coin cuisine-repas, un coin salon avec un vieille TV, trois chaînes françaises (Arte, Euronews et France 24) et bien sûr deux bureaux (eh oui, on bosse !).

Sanitaires communs sur le palier que nous partageons avec une autre enseignante française.

Le soir nous sommes seuls plus le gardien qui est là 24 h / 24.

 

 

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Coin cuisine et repas.

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« Dormitorium ».

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Coin salon.

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« Bossarium » de Martine.

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Bossarium de FX

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Machine à laver commune.

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Douche commune.

 

 

Couloir qui nous conduit directement au boulot !

 

 

A midi nous mangeons à la cantine avec les profs et les élèves, le soir nous avons droit à un plateau-repas. Donc, pas de cuisine à faire sauf pendant le WE (mais les restos ne sont pas faits pour les chiens) et les ‘tits dej’ évidemment. Heureusement, car pour faire des courses, il n’y a pas grand-chose dans le secteur.

 

La cantine : quand les élèves sont là, ça piaille un max !

 

Et maintenant, quelques photos des classes.

 

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Une salle de classe.

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Chez les petits.

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Un problème auquel nous n’avons pas spécialement prêté attention en Nouvelle-Calédonie, les émissions de TV en différé autrement dit le Pluzz via internet. Eh bien, nous n’y avons pas droit, quand on essaye de regarder, nous avons droit à un message du genre « Pour des raisons de droits concédés à France Télévisions, cette vidéo n'est pas disponible depuis votre position géographique. ». On ne peut donc pas regarder nos émissions préférées, mais on a quand même droit à France 24 et la nouvelle chaîne FranceInfo.

 

MERCREDI 14 SEPTEMBRE

Il faudrait quand même que l’on donne des réponses à nos énigmes, nous n’avons pas eu beaucoup de réponse !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est bien sûr Poutine et c’est du papier toilette. Pour le moment nous n’avons pas la traduction de ce qui est écrit (птн пнх), qui est trop vulgaire pour nos oreilles, nous disent ceux à qui nous avons demandé.

La station de métro la plus profonde du monde est bien à Kiev (- 105 m), c’est la station Arsenalna (à Paris, la plus profonde est à – 36 m, c’est la station Abbesses).

Le drapeau, c’est bien sûr celui de l’Ukraine.

Fini pour le moment.

Hier, nous sommes allés nous promener du côté du lac qui est à un quart d’heure de chez nous à pied, évidemment, nous ne sommes point motorisés.

Il y avait encore des baigneurs, il faisait encore très chaud, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, la température a bien baissé, nous sommes autour de 20 °et les soirées commencent à être bien fraîches.

 

4 h de l’après-midi : les ombres sont bien profondes…

… Kiev est quand même à la latitude de Bruxelles. C’est le noooooord !

 

 

 

VENDREDI 16 SEPTEMBRE

Branle-bas de combat à l’école, il y a réunion avec les parents ! Tout le monde sur le pont, le petit doigt sur la couture du pantalon. Nous avons dû assister aussi à la réunion, 2 h à faire « pot de fleur » en n’y comprenant rien vu que ça causait en ukrainien.

Heureusement la soirée s’est bien finie avec un repas offert par l’école. Il y avait tout le corps enseignant invité dans un restaurant… italien. Bonne  ambiance, moult toast, pizza et bon gâteau.

 

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Retour en taxi qui roulait plutôt vite avec des pneus lisses, ceinture de sécurité : NIET !

 

SAMEDI 17 SEPTEMBRE

Avis à la population : les cartes postales sont une denrée très rare, il est quasi impossible d’en trouver. Ne soyez donc pas fâchés si vous ne voyez rien venir.

C’est évidemment jour de sortie.

Nous commençons par aller prendre des billets de train pour Odessa que nous irons visiter dans 15 jours. Prix du train, aller-retour en couchette : 25 € par personne ! Les prix ici sont imbattables, faudra voir le confort. Hôtel à Odessa : 25 € pour 2.

. Ensuite visite du jardin botanique mais ce n’est pas franchement la bonne saison pour cela.

Petite remarque au passage : la température commence à sérieusement baisser même s’il fait toujours très beau, les lainages sont de sortie et on fournit des couvertures aux terrasses des restos à midi.

 

Non loin de là, visite à un des grands poètes (XIXème siècle) de la nation : Taras Hryhorovytch Chevtchenko, en ukrainien : Тарас Григорович Шевченко. Une flopée de jeunes était au pied de sa statue, pour lui rendre hommage, on suppose

 



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Le poète…

… il a l’air sévère !

Très fréquent, ces statues…

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… où l’on peut se photographier.

 

Tout près de ce parc il y a l’université et presque en face la cathédrale st Vladimir ou mieux Volodymyr.

 

Pas beaucoup de recul pour faire la photo.

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Dernier rayons de soleil !

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Université fondée vers 1830.

 

Ensuite nous partons vers Maïdan en passant par le socle de la statue de Lénine. Il a été fracassé par des étudiants en colère fin 2013.

 

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On peut encore lire « Lénine ».

 

Vers Maïdan, la maison des chimères, bâtiment de style Art nouveau en pur béton synthétique, il a été construit entre1901 et 1902 par Vladyslav Horodetskiy

Sur le trajet ou presque, le palais du Président.

 

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L’architecte de la maison aux chimères.

 

 

Et pour terminer, sur Maïdan, un mémorial aux victimes des dernières manifestations qui ont chassé le précédent président plutôt dictateur corrompu (d’ailleurs, où est-il passé ?).

 

 

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Avec drapeau français, pourquoi ? nous ne le savons pas.

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Il a ainsi 80 petits « mausolées ».

 

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DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

Nous commençons la journée par le Marché de Bessarabka, sur les conseils du guide Lonely Planet (pas terrible par ailleurs). C’est pas mal, mais loin d’être typique des marchés fréquentés par les ukrainiens normaux. Celui-ci est trop cher, d’ailleurs il y avait peu de chalands.

 

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Ensuite direction le quartier de Podil, qui fait penser à Montmartre (plus, la rue est bien pentue) ! Des articles pour touristes, plein de peintres qui exposent… Une ambiance bien joyeuse sous le soleil.

 

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Saint André, pas visitable à cause des travaux.

 

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Plus bas, passage par le monastère de Florivsky, resté ouvert même pendant le communisme.

Enfin une dernière église pour la route !!! L’église Mykola Prytysk, la plus vieille de Kiev.

 

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Les ombres profondes, même à 3 h de l’aprem’, nous rappellent que nous sommes bien au nord !

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Il y a une chose qui manque avec les photos, c’est l’odeur des bougies qui brûlent un peu partout dans l’église.

 

MARDI 20 SEPTEMBRE

Le froid est arrivé depuis déjà dimanche. Heureusement un petit chauffage d’appoint nous permet de « survivre ». A quand les grands frimas ?

Aujourd’hui à l’école, c’est la fête de la paix, car c’est la journée mondiale de la paix. Tout est donc prétexte à dessiner… des chats, ça doit être le symbole de la paix. Alors chat en gâteau, chat à la craie dans la cour et chat en mosaïque à rénover.

Bref, à la fête Cha balance pas mal.

 

 

 

 

 

Tout cha a été…

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… réalisé par les élèves.

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Cha dessine…

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.. et cha joue.

 

 

 

 

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Et cha, cha va bientôt se manger !

 

 

Et pour conclure

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Nous avons déjà fait quelques vidéos, elles sont à l’adresse : http://lesphotosdemfx.free.fr/Ukraine2016/Ukrainevideos/

 

SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2016

Pendant que certains bossent pour nous, nous allons nous promener (ceux qui sont concernés se reconnaîtront, un grand merci à eux).

Pour une fois que l’on parle du front est de l’Ukraine à la TV allez voir le reportage (reportage mis dans nos vidéos au cas où il ne serait plus en ligne).

Nous sommes donc allés en taxi (on ne se refuse rien, vu le prix des courses on aurait bien tort) visiter un écomusée en plein air au lieu-dit PIROGOVO à environ 15 km au sud de Kiev. Ça nous a permis de traverser d’immenses banlieues faites de barres d’immeubles plus staliniens les uns que les autres (et même un temple mormon !).

Pirogovo est donc un écomusée où l’on a rassemblé des habitats, écoles, églises, etc. typiques de sept régions différentes de l’Ukraine d’antan. L’ensemble, très vaste, s’étend sur 150 ha.

Les photos rendront mieux compte de notre visite qu’un long discours.

 

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Une école…

… mais comme c’est samedi, point d’élève !

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Pour apprendre à compter, pas besoin de pile.

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Eglise en bois.

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Intérieur de l’église

 

 

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Plein de moulins.

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Et plein de fleurs partout.

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Eglise beaucoup plus austère.

Vêtements sacerdotaux.

Nous n’avons pas réussi à savoir à quoi peuvent bien servir ces structures.

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L’intérieur d’une riche ferme !

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Un peu de couleur.

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Une église des Carpates…

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… en fonction, ici bénédiction du pain.

 

On pourrait encore mettre plein de photos de cet écomusée mais STOP !

Nous avons fini la journée dans un lieu beaucoup moins riant. Babi Yar. C’est un lieu un peu à l’extérieur de Kiev où ont été exterminés environs 100 000 personnes pendant la seconde guerre mondiale. Des juifs, des roms, des communistes, des opposants, des ukrainiens pur jus : pas de distinction. Maintenant ce lieu est un lieu de recueillement mais aussi de promenade.

 

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Monument aux citoyens soviétiques (pas sectaires ceux qui ont érigé ce monument !).

 

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Une photo du massacre (Shoa par balle).

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Mémorial aux enfants juifs.

 

 

A qui peut bien être dédié ce mémorial ?

 

 

 

DIMANCHE 25 SEPTEMBRE

Sortie à Kiev accompagnée par un prof ukrainien de l’école et son mari.

Ils se sont gentiment proposés pour nous faire découvrir la ville.

Avant le RV, nous en avons profité pour visiter une pharmacie du XVIIIème siècle ouverte en 1728, transformée en musée.

 

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Un alchimiste  !) au travail.

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Il y a même une chapelle dans la pharmacie.

 

Même à Kiev il y a la fête de la bière avec serveurs et serveuses déguisés en bavaroi(se)s.

 

Notez qu’ici aussi, on a peur des attentats, des islamistes ou des séparatistes, nous n’avons pu le savoir.

 

Nos accompagnateurs, elle parlant bien le français, son mari muet, ayant peur de parler français, nous ont donc accompagnés tout au long de la journée.

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Ils nous ont emmenés vers le Dniepr dans la rue sans arbre, la seule de Kiev où il n’y a pas d’arbre, il paraît que c’est original. C’est vrai que la ville est très boisée avec plein de parcs et des collines sans habitation.

 

La rue sans arbre !

Un des immeubles de cette fameuse rue.

 

Petit arrêt au bord du Dniepr où il devait y avoir une régate, puis passage par l’Allée des paysages où l’on trouve des sculptures recouvertes de mosaïques.

 

 

Nos guides : Olga et Taras.

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Tout le monde reconnaît !

 

 

Et pour finir, la rue sans habitant !!! Là, nous n’avons rien compris aux explications. Ce sont des constructions modernes luxueuses imitant de l’ancien qui auraient été faites sans autorisation ou en infraction (c’est plus ou moins la même chose) dans un quartier « réservé » (= protégé ???). Devant le scandale les autorités ont dû réagir (on suppose) et interdire d’y habiter, il n’y a que des commerces en rez-de-chaussée.

Nous allons chercher à en savoir plus.

 

 

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Très kitch dirait Gaëlle !

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Enfin notre balade a pris fin au restaurant. Un restaurant bon marché (même pas 10 € pour 4) genre MacDo ukrainien, bondé. Nous avons « dégusté » des varenyky (sorte de ravioli), plat traditionnel du pays, fourrés aux pommes de terre ou cerises selon les goûts.

Ambiance garantie, ça nous a changés des restaurants plus traditionnels et plus haut de gamme.

 

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SAMEDI PREMIER OCTOBRE ET DIMANCHE 2 OCTOBRE

Tout d’abord, les réponses aux énigmes de la semaine dernière :

SAMEDI : La photo avec un chariot : c’est bien sûr le monument des roms

DIMANCHE : Tout le monde a bien évidemment reconnu le Petit Prince.

 

Nous nous sommes donc échappés de Kiev vendredi soir par le train de nuit pour aller visiter Odessa, à +/- 470 km de Kiev, qui comme tout le monde le sait est sur la Mer Noire, pas si noire que ça.

Les trains de nuit constituent un moyen de locomotion très développé en Ukraine, vu les distance, et ils sont très fréquentés. Notre train avait au moins 15 wagons, bien plus longs que les wagons français, entièrement remplis.

Les passagers, fort sympathiques, cèdent facilement les places du bas aux gentes dames et aident bien pour préparer la couchette, etc. Au départ, une Odessite, c’est le nom des habitants d’Odessa, nous a même pris en main pour nous indiquer le bon quai et nous a accompagnés jusqu’à notre wagon.

Dormir dans un train couchette est un problème que la fatigue finit par résoudre.

Arrivée au petit matin à Odessa, direction l’hôtel, comme c’est déjà la basse saison, nous avons notre chambre immédiatement, douche et excellent ‘tit dej’ chez le Mac Do du centre-ville, rue Derybasivska (miam-miam les croissants), une rue piétonne où il y a plein de restaurants.

Ensuite nous attaquons la visite par la place Katerynyns'ka où se trouve la statue de la tsarine qui décida de la fondation de la ville en 1794, puis évidemment le célèbre escalier Potemkine, un des acteurs majeurs du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein sorti en 1925.

Mais, déception, consternation, les escaliers sont en travaux. Nous ne pourrons pas profiter de la perspective unique, paraît-il.

En haut des escaliers la statue du duc de Richelieu, pas le cardinal, un de ses descendants qui fut le 1er gouverneur de la ville, c’est plutôt surprenant.

Enigme : que vient faire ce duc de Richelieu à Odessa ?

 

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La tsarine, Catherine II…

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… et son gouverneur Richelieu en toge !

 

 

L’escalier Potemkine en travaux.

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Une vue partielle de l’escalier.

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Le port…

 

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… Regardez bien, vous verrez la flotte militaire rapatriée de Sébastopol.



Petite précision historique sur Odessa : c’est une ville « artificielle » crée de toutes pièces sur décision du pouvoir central moscovite de l’époque. Avant, il n’y avait rien. C’est donc en quelque sorte une ville « neuve » tracée en damier avec de larges avenues et des bâtiments impériaux imposants, du moins dans la partie se trouvant vers le port, la partie touristique par conséquent, qui est relativement restreinte. Le reste de la ville, dont nous avons vu quelques quartiers, est nettement moins joli.

 

On continue la balade. Du haut des escaliers on enfile le boulevard Prymorskyi avec à un bout un palais de Gouverneur et de l’autre côté l’Hôtel de Ville et la statue de Pouchkine qui a résidé, en exil, à Odessa.

 

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Le palais du gouverneur (pas Richelieu).

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Petit monument tout simple pour que le gouverneur puisse boire son thé tranquillement.

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L’Hôtel de Ville.

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Pouchkine.

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Danse folklorique en pleine rue.

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Un reste de la guerre de Crimée, un canon pris aux anglais.

Mais les popov ont quand même perdu.

 

On monte un peu depuis l’Hôtel de Ville, on passe devant un musée et on trouve l’Opéra, célèbre paraît-il pour son acoustique. Malheureusement, pour des problèmes de compréhension avec la Cerbère qui vendait des billets, nous n’avons pu assister à un concert le samedi soir.

 

 

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L’Opéra dont sont si fiers les Odessites.

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Un détail de l’entrée.

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La nuit.

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Le jardin voisin.

 

 



Vient ensuite, dans le désordre : la cathédrale de la Transfiguration rebâtie récemment, 1999, car le ‘tit père Staline l’avait fait démolir en 1936, le Passage, une galerie couverte très rococo, un grand hôtel sur la rue Derybasivska déjà citée, un beau jardin public.

 



 

 

 

La cathédrale.

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Une photo volée car bien souvent, il est interdit de prendre des photos à l’intérieur.

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La galerie très rococo.

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Toujours la galerie.

 

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Un hôtel.

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La fameuse rue Derybasivska, tôt le dimanche matin.

 

 

Quel célèbre chimiste, qui a travaillé au Lycée Richelieu d’Odessa se cache ici ?

Le premier lycée de la ville s’appelait Richelieu.



Ensuite, pedibus, nous allons au marché d’Odessa, le plus grand du pays, dixit le guide. Effectivement nous nous retrouvons dans un bazar tout à fait oriental avec des échoppes +/- rangées par catégorie : les laitages d’un côté, les cochonnailles ailleurs, etc.

La foule est au rendez-vous pour les emplettes du WE.

 

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Ça s’appelle du salo (orthographe SGDG), c’est très prisé dans la cuisine d’ici.

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Des œufs à tous les prix. Sur quel critère ?

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Concombres géants.

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Costume de quelle région ? Nous n’avons pas la réponse.

 

 

 

Jolis tabliers des serveuses.

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Une sorte de fromage blanc.

Il manque l’odeur.

 

Non loin du marché, une magnifique église, intérieur non visitable car en travaux.

 

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Dimanche matin, toujours pedibus, nous allons voir la plage Langeron la plus proche du centre-ville, ce qui nous permet de parcourir des rues « normales » et de voir qu’Odessa, ce ne sont pas seulement de beaux bâtiments mais aussi des « cités » bien staliniennes. Au passage, coup d’œil sur un monastère mais juste de l’extérieur, et sur le consulat de Pologne, fort confortablement installé et gardé !

On arrive à la mer, mais où est la plage de nos rêves ? En fait de plage, du béton (des hôtels de luxe) et un ponton en bois avec une échelle pour aller faire trempette face aux installations pétrolifères du port. Chouette endroit !

 

 

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Béton…

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… et ponton.

Il aurait fallu aller voir des plages plus lointaines mais comme ça risquait de ressembler à la Côte d’Azur, nous avons préféré nous en abstenir.

Retour en ville pour voir le petit musée juif d’Odessa. Avant la seconde guerre mondiale, il y avait une grosse communauté juive ; les Roumains, alliés des nazis ont massacré les juifs, ainsi au passage que les communiste et autres indésirables, et ils ont déporté les quelques survivants. On parle de 100 000 juifs tués à Odessa et 115 00 déportés qui ne sont pas revenus. Auquel il faut ajouter au moins 15 000 tziganes. Actuellement la communauté juive ne comporte que quelques milliers de personne (13 000 ?), il y a deux synagogues.

 

Quelques objets, donnés par des familles.

 

Prémonitoire : des juifs partent pour la Palestine en 1919.

 

L’après-midi, après un bon repas, on mange très bien à Odessa, nous arpentons tranquillement la rue Pouchkine où se trouve de nombreux bâtiments plus impériaux les uns que les autres (bien souvent des banques maintenant) et visitons le musée d'art occidental et oriental d'Odessa situé dans un ancien palais.

Du côté peinture, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais la partie orientale est intéressante.

 

L’extérieur.

Une salle.

Des « chinoiserie » …

… ou « japoneries »

Un exemple des constructions …

… de cette rue.

 

Ainsi se termine notre brève (mais intense) visite d’Odessa.

Retour par le train de nuit, vive les ronfleurs !

 

SAMEDI 8 OCTOBRE

 

Temps froid et couvert mais rien n’arrête le touriste, alors en avant marche, tardivement, vers la Laure des Catacombe, la lointaine. Cet immense monastère est en réalité constitué de plusieurs partie, La Laure, la Laure Basse que nous avons explorées le premier WE et la Laure Lointaine, tout en bas vers le Dniepr.

 

 

Ça va mieux avec un plan ?

 

Pourquoi cette laure lointaine ? Tout simplement parce que c’est là que se sont installés les premiers moines, ils y ont creusé des galeries et des grottes. Ils sont morts dans ces grottes et leurs corps ont été conservés de façon « miraculeuse », ce qui suscite énormément de dévotion.

Les galeries sont visitables mais pas photographiables. On progresse lentement, à la lueur d’une bougie, dans un petit boyau où se trouve de part et d’autre des sarcophages avec des momies sous verre. Les pèlerins s’arrêtent à chaque endroit sacré, sarcophage, icone, petit oratoire, etc., ce qui explique la lenteur de la progression.

 

Petite précision sup : les femmes doivent avoir les cheveux cachés par un foulard, une capuche de parka peut faire l’affaire !

 

 

 

 

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Nous avons fait une découverte sur les couvents orthodoxe d’Ukraine : certains appartiennent au Patriarcat d’Ukraine, d’autres, nombreux, au Patriarcat de Moscou. C’est le cas de La laure.

Et le clergé moscovite mène grand train de vie.

Ici un pope, descendant d’une grosse Toyota avec chauffeur. Et il est en train de transférer du matériel dans une non moins grosse BMW.

Ceci à l’air de pas mal exaspérer les Ukrainiens choqués par tant d’ostentation.

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Déjà vu, la Laure haute vue depuis la Laure lointaine.

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Vers les 3 h de l’aprèm’, la pluie commence à tomber,  mais cela ne nous empêche pas d’aller vers l’immense statue : la Rodina Mat dont nous avons déjà parlé.

En chemin, petit monument aux disparus de la guerre en Afghanistan.

 

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On lit facilement (!) Afghanistan.

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Pour  accéder à la Rodina Mat, il faut traverser un parc où se trouvent plein de vestiges militaires de l’ex-URSS, mais pour commencer des engins qui ont servi pendant le conflit actuel entre L’Ukraine et la Russie.

 

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Bien torturé, cet homme.

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Hélico-avion

 

Et nous voici presque au pied de la Rodina Mat.

 

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Martine donne bien l’échelle.

 

 

Avant de pénétrer dans le socle de la statue, nous avons le droit à un méga-monument de la guerre 41 – 45 (pas 39 et pour cause !).

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Le socle de la statue abrite un musée à la mémoire de la guerre 41 – 45.

Pourquoi 41 : tout simplement parce qu’avant il y avait le pacte germano-soviétique. Et ça, c’est soigneusement caché aux visiteurs.

On peut monter tout en haut de la statue mais pour cela il faut un billet spécial vendu tout en bas. Nous avions déjà fait la moitié de la montée quand on nous l’a dit. On a eu la flemme de redescendre et en plus comme le temps était médiocre…

 

DIMANCHE 9 OCTOBRE

Les énigmes de la semaine dernière :

Le chimiste d’Odessa : Mendeleïev tout jeune professeur.

En Ukraine on ne dit pas tableau périodique mais tableau de Mendeleïev.

Que fait le duc de Richelieu (de son petit nom Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis OUF !) à Odessa : c’est tout simplement un émigré parti en Russie au moment de la révolution française et là, il s’est mis au service du pouvoir avant de revenir en France en 1814 après Napoléon.

Nous n’avons point eu de réponse ! Oh ! faut se réveiller !!!

 

Au plein milieu de la nuit, nous sommes tirés du lit par une fuite d’eau. La pluie très intense a fini par s’engouffrer dans une sorte de cheminée d’aération et parvenir sur nos augustes têtes endormies. Donc réveil brutal et glacial. Nous tirons les lits, installons un seau qui sera bien rempli au matin et dodo.

Dimanche plus que pluvieux, une seule solution : des musées.

Mais pour les atteindre, encore faut-il pourvoir avoir des transports en commun ! Le tram nous laisse en rade à mi-parcours, incident technique, nous supposons. Le bus privé de substitution nous laisse aussi en rade… pour cause de marathon.

Nous arrivons finalement au premier musée : le musée de la peinture russe.

De l’extérieur, joli bâtiment, probablement un ancien palais ; l’intérieur est nettement moins reluisant, fuites d’eau, fenêtres antédiluviennes, pas de chauffage.

 

Extérieur coquet…

Intérieur inondé !

 

Nous ne savons pas si ce musée « russe » est boudé par les Ukrainiens, mais il est très peu fréquenté.

Voici quelques œuvres vues dans ce musée. Ne demandez  ni les titres des peintures ni les noms des peintres (il y a tout de même des Répine).

 

 

 

 

Comme ça, on ne voit pas trop le mauvais état du musée.

 

 

 

 

Après un resto, comme d’hab’ à midi, nous attaquons un deuxième musée, l’Art Museum créé par deux industriels ukrainiens (des sucriers), Bogdan and Varvara Khanenko. C’est un musée privé et on voit la différence. Tout est impeccable et bien entretenu. Et de plus, il y a nettement plus de monde, en particulier des écoliers et étudiants accompagnés par leur « maîtres ».

 

 

 

Un salon avec des tapisseries sur le …

… thème de Don Quichotte, remarquables

 

 

Le dieu de bonheur.

Sacrée gym !

 

Ainsi se termine ce dimanche pluvieux mais quand même bien occupé.

Vendredi 14 octobre est férié, chouette !

 

VENDREDI 14 OCTOBRE

Ce vendredi est férié.

Il existait une fête du Défenseur de la Patrie, célébrée le 23 février dans plusieurs pays de l'ex-URSS.

Le président ukrainien Piotr Porochenko a supprimé il y a deux ans cette fête et l’a remplacée par la fête du Défenseur de l'Ukraine célébrée le 14 octobre.
Le 14 octobre correspond à la fête des cosaques ukrainiens et de l’Intercession de la Mère de Dieu (on ne dit pas ici Vierge Marie) patronne des Cosaques et à l’anniversaire de la

 création de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA).

Ça fait beaucoup !

L’UPA est née en 1942. Son objectif était la création un état ukrainien indépendant de l'URSS. Elle a lutté contre la Wehrmacht, l'Armia Krajowa issue de la résistance polonaise et l’Armée rouge jusqu’en 1954. Elle était aussi antisémite et a massacré des juifs, sans compter des civils polonais.

Donc direction Tchernihiv pour la journée, à environ 200 km de Kiev, au nord. Modestement nous y allons en… taxi ! Il faut s’expliquer. Les taxis ne sont pas chers, les conditions de circulation peu aisées (panneaux en ukrainien, il nous faut du temps pour déchiffrer, et encore il n’y a pas toujours le panneau au bon moment), conduite pour le moins rapide, 120 km/h sur des routes passablement cabossées par le gel et le dégel je suppose. Bref, c’est une solution qui revient un peu plus cher que la location de voiture mais bien confortable.

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Notre taxi. Rien ne signale que c’est un taxi, ici c’est normal !

 

Nous reviendrons plus tard sur les routes et la campagne, quand nous aurons plus d’expérience… euh ! d’expértise.

 

 

La ville était entourée d'une forteresse qui aujourd'hui a disparu au profit d'un parc dans lequel on trouve plusieurs églises et trois musées.

 

 

 

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Cathédrale Saint Preobrajensky

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… et un office car ce vendredi est fêté.

 

 

Cathédrale Saint Boris et Saint Gleb…

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… maintenant musée.

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Admirez les détails de cette…

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… ferronnerie remarquable.

L’ancien Collège, lui aussi musée.

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Des iconostases en pièces détachées !

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La légende de saint Nicolas.

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Un musée qui mérite un large détour !

Un seul avantage ; on se réchauffe quelques minutes.

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Et un autre, minable de l’extérieur… mais avec de belles peintures naïves autant que modernes.

 

Cette ville était une citadelle, les remparts ont disparu, mais restent les canons pointant fièrement vers la vallée. Le grand poète ukrainien Chevtchenko jeune trône lui aussi fièrement et domine la vallée de la Desna.

 

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Non loin de là, l’église sainte Catherine et surtout un rassemblement patriotique, 14 octobre oblige.

Nous avons aussi appris qu’il y a eu des manifestations assez animées à Kiev ce même jour.

 

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Sainte Catherine.

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Tract anti-Poutine.

 

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Aux armes citoyens !

 

 

Collecte pour les soldats.

 

 

 

 

 

En ville, même topo, rassemblement militaire sur la Place Rouge (que veut dire Place Rouge exactement ?)

 

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Les enfants sont tout contents de monter sur les chars.

La Place rouge.

 

Non loin de là, une église très ancienne, la petite église Pietnitska (XIIe siècle). On voit bien que le style est très différent des églises plus récentes.

 

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Et pour terminer cette journée bien chargée, le monastère Troyitsky et surtout  l'église Illinsky, laquelle abrite les grottes d'Antoniy, des catacombes construites entre les XIe et XIIIe siècles pendant les invasions Mongoles et Tatares. Comparables à la Laure de Kiev, ces quelque 300 mètres de galeries renferment cinq chapelles souterraines et les ossements de moines et de saints. 

 

 

 

 

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Iconostases gigantesques.

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On aime bien, ici, les sarcophages ouverts et garnis !

 

 

Réfectoire ? Ce n’est pas une énigme !

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Une chapelle souterraine.

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Faudrait pas que ça s’écroule sous les pèlerins.

 

 

 

 

 

Il restait le monastère Yeletsky mais le toutou étant épuisé, vous n’aurez droit qu’à une photo de loin.

Vous voyez un peu à quoi vous échappez !!!

Restent deux heures de route pour rentrer at home.

 

SAMEDI 15 OCTOBRE

Deuxième journée hors de Kiev.

Direction, toujours avec notre fidèle taxi, Pereïaslav-Khmelnytskyï à environ 100 km de chez nous et Kaniv.

A Pereïaslav-Khmelnytskyï il y a essentiellement un écomusée, un peu comme celui que nous avons visité vers Kiev (voir notre « chronique » du 24 septembre). C’est plus petit mais bien fréquenté. Les Ukrainiens, malgré le froid n’hésitent pas à piqueniquer. Nous, pas fous, irons au restaurant (Jacqueline doit se dire que nous faiblissons !).

Pas grand commentaire, juste des photos.

 

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Reconstitution, avec tôle ondulée, d’un habitat préhistorique.

Une ferme, même problème avec la toiture !

Eglise en bois.

 

 

 

Quand on voit les foyers des maisons anciennes, on comprend ce que l’on veut dire dans les romans russes quand on parle de personnages couchés sur le poêle.

Première énigme du jour : quel est cet objet devant la maison ?

 

 

 

 

Décoration de saison.

 

 

Intérieur bien coloré.

 

Au musée des tissus…

… dans une église.

 

 

Une maison bourgeoise…

… et son intérieur

Dans le musée du pain…

… déco’ très soviétique !

Deuxième énigme de la journée : qu’est-ce ?

 

Nous pourrions mettre encore plein de photos de cet écomusée, mais nous ne voulons point lasser nos très chers et rares lecteurs !

Passons à la ville elle-même.

Après un petit resto pas cher (+/- 10 € pour 3) nous attaquons le musée local à la gloire des valeureux combattants de la gigantesque bataille du Dniepr d’août à décembre 1943.

Le musée, installé dans une ancienne église, fait vraiment très soviétique.

 

 

 

 

La ville, du moins son centre, a une allure très soviétique.

 

Enfin, en stakhanovistes du tourisme que nous sommes, nous fonçons vers la dernière demeure du célèbre poète ukrainien Chevtchenko dont nous rebattons tant vos oreilles. Il faut croire que l’on a rien d’autre à proposer comme écrivain (il y a tout de même une anthologie de la littérature ukrainienne à l’école, en traduction). Inutile de vous précipiter dans une librairie, il n’est pas traduit en français(si, mais très peu).

Au passage, nous voyons la mer de Kiev, un immense lac artificiel sur le Dniepr, très prisé par les locaux en été.

 

 

 

Il voulait être enterré au bord du Dniepr, c’est chose faite.

 

Ainsi se termine cette journée fort bien remplie.

En deux jours nous avons effectué plus de 800 km.

 

DIMANCE 16 OCTOBRE

Journée Kiev, grand beau temps et pas trop froid. Nous visitons des extérieurs.

Sur le haut de la Place Maïdan, nous découvrons de nouvelles stèles à la mémoire des morts de 2014.  Le bilan de ces émeutes, entre le 18 et le 23 février 2014, est de 82 morts et 622 blessés. Ces événements ont conduit à la destitution du président Ianoukovytch qui a fui vers la Russie (?) et disparu dans la nature.

 

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C’est fleuri avec les couleurs du drapeau ukrainien.

 

 

Place Maïdan, des installations militaires avec des vidéos-témoignages de soldats. Il aurait été intéressant de savoir de quoi ça parlait mais…

 

 

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Petite remarque : la police est équipée de Prius.

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Ensuite nous prenons la direction de l'Arche de l'Amitié qui se trouve au bord du Dniepr.

C'est une arche énorme, en forme d'arc-en-ciel (colorée autrefois des couleurs de l’arc-en-ciel), construite en titane, érigée en 1954 pour célébrer l'amitié entre le peuple ukrainien et le peuple russe !!!

C’est pompier à souhait mais on a une belle vue sur le Dniepr.

Et pour les intrépides c’est le point de départ d’une tyrolienne qui traverse le fleuve.

 

De l’amitié entre les peuples nous passons à la statue de Volodimir ou Vladimir Ier (958-1015).

Vladimir Ier plus connu sous le nom de Vladimir le Grand ou le Soleil Rouge ou encore saint Vladimir.

Saint, d’après ce que je lis sur internet, j’ai du mal à le croire, lui qui a tué son frère, violé, pillé et j’en passe. Mais comme il s’est converti au christianisme…

C’est, malgré tout, l'une des grandes figures de la Rus' de Kiev grand royaume qui serait à l’origine de l’empire russe beaucoup plus tard.

 

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Bien installé face au Dniepr.

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Là, il fait bien saint.

 

 

Il surveille bien le fleuve et l’ennemi qui viendra.

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Une petite dernière.

 

Le deuxième grand homme de la nation : Iaroslav le Sage (978-1054).

Il régna de 1016 à 1018, puis de 1019 à1024 et enfin de 1024 à 1054. Ce règne par intermittence est assez curieux.

Ce brave homme est le HEROS de la nation. C'est sous son règne que la Rus' de Kiev connaît son apogée. Au XIème siècle, la Rous’ de Kiev est l'État d’Europe le plus étendu, s'étendant jusqu'à la mer Noire, à la Volga, et au Royaume de Pologne et à ce qui deviendra le Grand-duché de Lituanie.

Les Ukrainiens en sont très fiers.

Ne pas oublier non plus qu’une princesse de cette dynastie des Riourikides, fille de Iaroslav, deviendra reine de France sous le nom d'Anne de Kiev, épouse du roi de France Henri Ier et donnera un roi de France : Philippe Ier.

Nous allons donc voir le seul reste de la muraille construit sous son règne : la Porte Dorée ou Porte d’or construite sous le bon Iaroslav. Elle est mentionnée dès 1037. Il s’agit d’une porte dans la forteresse historique de la vieille ville.

Elle a été entièrement reconstruite en 1982 pour le à 1 500ème anniversaire de Kiev.

 

 

 

On se demande pourquoi on a mis des appendices en bois sur les côtés …

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… si ce n’est pour monter dans la chapelle au sommet.

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Iaroslav vu d’en haut…

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… et d’en bas.

Il a une drôle de posture. Mais que tient-il dans la main (dur, dur) ?

 

 

Et pour terminer, passage devant l’opéra de Kiev où nous comptons bien nous rendre un de ces soirs.

 

Fin de ce WE prolongé.

 

Un conseil : vu le travail que nous avons à faire n’allez voir le blog que tous les mercredis.

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MARDI 18 NOVEMBRE

Le chauffage fonctionne enfin, ça fait plaisir de ne pas se balader dans des couloirs glââââââcials !!!

Le temps est beau, nous avons fait quelques photos d’automne autour de l’école.

 

 

 

 

 

MERCREDI 19 NOVEMBRE

Retenez bien ce nom : David Charachidze. C’est un peintre géorgien qui est venu exposer quelques-unes de ses œuvres à l’école.

Ça a donné l’occasion d’un vernissage avec discours et petits gâteaux.

 

 

 

 

Le peintre et la directrice de l’école.

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Il faut donner un nom à cette œuvre.

Arles…

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… et le modèle.

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SAMEDI 22 OCTOBRE

 Enigme de vendredi : Place Rouge signifie Belle Place (en vieux slave), aucun lien avec les soviets.

Enigme de samedi : ce qui est devant la maison est une ruche. La magnifique « sculpture » est un pain. En Ukraine, on fait de très beaux pains richement décorés pour de grandes cérémonies. Là, ça devait être pour une commémoration soviétique importante.

Enigme de Dimanche : Iaroslav tient la maquette de sainte Sophie.

 

Aujourd’hui au programme… un monastère pour changer !!! le monastère Vydubytsky et un parc voisin du même nom.

Mais pour arriver à trouver ce monastère ce ne fut pas simple. Une première tentative à partir d’une bouche de métro proche fut vaine. Nous sommes tombés sur un « mur » d’autoroutes, un vrai carrefour « à l’américaine », infranchissable pour des piétons. Ça montre que l’urbanisme est parfois fou.

La deuxième tentative à partir d’une autre sortie de métro fut la bonne, mais encore a-t-il fallu s’y retrouver avec des noms de rue différents sur le plan et dans la réalité. (En effet, malgré le vote du conseil municipal qui a voulu rebaptiser certaines rues de leur nom pré-soviétique, certains panneaux sont restés inchangés. D’où une confusion entre l’ancien et le nouveau nom parfois)

Bref, après avoir traversé le parc, nous avons trouvé notre bonheur.

 

Ce ne sont pas les escaliers du cuirassé Potemkine mais…

Il y a plein de corneilles mantelées.

Le monastère est en vue !

 

Nous sommes arrivés !!!

Ce monastère, un peu éloigné de la Laure des Catacombes est moins visité, plus calme.

Malheureusement, l’autoroute juste en dessous, qui longe le Dniepr, doit troubler la quiétude des braves moines.

 

 

 

 

La Sainte trinité est fréquemment représentée.

 

 

 

Détail d’une superbe fresque

 

Bon, c’est pas tout, après la visite, faut remonter toute la colline car pas question de longer l’autoroute.

 

DIMANCHE 23 OCTOBRE

Dimanche froid à cause d’une bise glaciale. Ce sera plutôt une journée musée.

Nous passons par Maïdan (en fait le mot « Maïdan » veut dire « place », il faudrait dire « Maïdan Nezalejnosti », c’est-à-dire « place de l’Indépendance », nom donné pour remplacer « place de la Révolution d’octobre » après le congé donné à l’URSS) pour voir s’il y a de l’animation, mais calme plat.

Direction l’opéra pour réserver un spectacle, ce sera Carmen (au moins on comprendra quelque chose) en novembre. Prix des places les plus chères : 10 €, qui dit mieux ?

On verra quel genre de spectateurs fréquente ce lieu.

Ensuite visite du musée de l’histoire ukrainienne pour se réchauffer et se cultiver.

Pour se réchauffer, c’est raté. Point de chauffage, par manque de moyen ? On gèle.

Ce que nous avons vu était très varié, de la préhistoire à un carrosse de luxe en passant par une charrette. Ça fait plutôt bric-à-brac.

La salle soviétique vaut le détour. Imaginez un service à café avec Lénine sur les tasses, la cafetière, le sucrier (Lénine de face, Lénine de profil, Lénine tête nue, Lénine en casquette, Lénine haranguant les foules, Lénine penché sur son encrier …). C’est vraiment incroyable !

 

 

 

 

Dans la même salle, on déboulonne Lénine.

 

Et il y a aussi l’inévitable expo « Maïdan » 2014.

 

 

 

C’est qui ?

 

La visite du musée terminée, nous allons nous réfugier dans un restaurant pour nous réchauffer.

Nous nous sommes aussi renseignés pour visiter Chernobyl, c’est possible.

En attendant nous voulions visiter un musée dédié à cette catastrophe, mais il est fermé le dimanche.

 

MERCREDI 26 OCTOBRE

Hier après-midi, nous avons eu droit à une « master class » avec le peintre qui expose à l’école. Voir le CR de la chose, mercredi 19 octobre.

Une « master class » avec 150 mômes, faut l’faire.

Nous avons assisté à la naissance d’une œuvre en direct, le maestro officiant sur une estrade avec comme instruments des feutres et un tableau blanc.

Quelques vues de l’opération.

Une des œuvres du peintre invité.

 

Mise en place.

Le maestro, son interprète et la directrice.

Artistes en herbe…

… au travail.

 

Et maintenant la genèse de l’œuvre !

 

 

 

 

 

 

 

Et voilà le travail !!!

Les élèves essayent de suivre les conseils.

Et pour finir en beauté, une photo de groupe de tous les artistes.

 

JEUDI 27 OCTOBRE

La première neige est arrivée. Elle a commencé à tomber hier après-midi, s’est transformée en pluie. Et en ce jeudi matin, c’est pluie-neige.

Une petite photo pour « immortaliser » la chose. Ce n’est pas spectaculaire mais c’est quand même à noter, nous n’avons pas l’habitude d’avoir de la neige si tôt. D’après les locaux, cette chute est quand même très précoce

La neige a vite disparu

 

SAMEDI 29 OCTOBRE

L’inconnu de dimanche c’est évidemment Poutine.

 

Les vacances sont là.

Nous partons ce soir par le train de nuit pour Lviv.

Retour à Kiev dimanche matin.

Au programme, visite de Lviv bien sûr et nous descendrons vers les Carpates.

 

Nous verrons si nous alimenterons le blog au fur et à mesure de nos visites ou si nous vous ferons simplement qu’un CR global.

 

Aujourd’hui au programme, le musée de Tchernobyl.

Ce musée, aménagé dans une caserne de pompiers, rassemble des documents sur la catastrophe. La visite est glaçante. On a beau savoir, on prend conscience à travers cette visite des dégâts immédiats et à long, très long terme.

Ce qui est grave aussi, c’est de voir comment les autorités soviétiques ont caché la vérité aux populations locales et au monde entier. Il a fallu que ce soient les gouvernements extérieurs qui fassent pression pour que les choses bougent.

Nous n’en dirons pas plus sur le sujet, le web est là pour donner plus d’info.

 

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Une maquette de cette fichue centrale, prétendue super performante.

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Les premiers pompiers, 20 ans, décédés dans la « bataille ».

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Des liquidateurs, eux aussi condamnés.

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Reste de l’église d’un village détruit.

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Les centrales nucléaires dans le monde.

 

Ensuite direction le palais Mariyinsky, palais baroque qui s'élève sur une colline au bord du Dniepr. Ce palais est la résidence officielle du président de la République et donc n’est visible que de l’extérieur.

 

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A travers de larges grilles…

… on peut voir le palais !

 

 

DIMANCHE  30 OCTOBRE

Débarquement à l’aube en gare de Lviv (6h mais avec le changement d’heure hiver comme en France, ça fait 7 h bio). Petit déj’ dans une guinguette typiquement ukrainienne pas cher mais pas bon (un chausson fourré à la viande et aux oignons avec notre café au lait !).

L’hôtel dans lequel nous descendons est fort agréable et bien situé par rapport aux quartiers à visiter dans cette ville de plus d’un million d’habitants quand même.

Première découverte de la ville autour de la place Rynok : de fort belles façades du XVIIème siècle (reconstituées à la suite d’un incendie du début du XVIème) limitées pour la plupart à trois fenêtres de largeur, sauf pour les très riches, regroupées autour de l’hôtel de ville, des églises orthodoxes ou gréco-latines, la cathédrale arménienne, la chapelle funéraire Boyim, etc., etc.

 

3 fenêtres : un pauvre médecin.

 

Saint Martin.

 

 

A midi, nous sommes pris en mains par Vassili, un érudit francophone, universitaire et bibliothécaire de son état, qui nous conduit de curiosité en curiosité à un train d’enfer et par un temps glacial. Nous le quittons vers 19h, enchantés de la balade, fourbus et courbatus, admiratifs et assommés de tant de savoir : ça, c’est du rendement !

 

 

 

 

 

L’opéra.

L’université.

Difficile de rendre la splendeur de cette iconostase.

 

 

LUNDI  31 OCTOBRE

Notre journée débute par un petit-déjeuner typique : tomates, concombre, fromage, saucisses, œufs au lard, ah ! oui ! il y a aussi du café, du beurre et de la confiture !

 

Puis, un peu de révision : l’église de la Transfiguration revenue au catholicisme grec après l’indépendance en 1991 ; retour sur la cathédrale arménienne dont le chœur très oriental date de 1363, tandis que la nef du XVIIème est orné de fresques réhabilitées très colorées et très originales ; le cloître de cette église arménienne avec un maître-autel de bois très curieux ; la cathédrale dominicaine ou église de la sainte Eucharistie accolée au musée des religions malheureusement fermé le lundi ; la petite église de l’Assomption toute noire dans laquelle on pénètre par le côté ; l’émouvant mémorial dédié à la synagogue Golden Rose ; l’église gréco-catholique Saint André ou église des Bernardins et ses fresques sans fin ; la statue du roi Danylo debout sur son fringant coursier ; le palais Potocki dédié aux beaux-arts (mais fermé le lundi) … Nous repassons devant l’opéra, devant la statue de Chevtchenko, celle d’Ivan Fedorov introducteur de l’imprimerie en Ukraine …Un musée nous ouvre finalement ses portes : le Palais Korniakt , construit pour un riche marchand grec.

 

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Mémorial pour rappeler la synagogue détruite par les nazis en 1943.

 

 

Notez l’allure des évêques

greco-catholiques.

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L’inventeur du masochisme.

 

 

 

Maison Korniakt, maison d’un riche marchand grec, devenu palais royal pour le toutou.

 

A 15h30, rendez-vous à la Bibliothèque universitaire avec notre érudit, son directeur : il nous ouvre une magnifique salle de lecture ornée de fresques aux couleurs très fraîches (qu’il veut toutefois faire refaire car elles comportent des fautes de grec et de latin), il nous montre son fabuleux et titanesque travail de numérisation de ses gazettes et documents (taper Libraria), ses réserves, ses incunables, ses catalogues… Il est captivé et captivant : que de science, que de patience ! Nous pouvons admirer des cours de français en latin, un fac-similé de la gazette de Léopold, les notes de Tiron relevées par Mabillon…Stupéfiant, il nous montre une gazette soviétique parue en 1943 après Stalingrad présentant Hitler comme un libérateur !

 

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Salle de lecture de la bibliothèque.

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Tiron, secrétaire de Cicéron, l’inventeur de la sténo.

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Armoiries de Cracovie.

 

MARDI 1ER NOVEMBRE

 

C’est une journée « hors les murs ». Nous partons en excursion.

Donc nous allons en bus et en groupe visiter trois châteaux dans les environs de Lviv.

Pour commencer, le château d'Olesko est la plus ancienne place forte de l’Ukraine Occidentale. Quand on le voit de l’extérieur, on se dit que c’est une ruine ou presque. A l’intérieur, ça va un peu mieux

Il faut dire que tous les châteaux d’Ukraine ont été bien malmenés par les soviets et ça doit être vrai aussi pour pas mal d’édifices du même genre en Russie, j’imagine.

Un de ceux que l’on a visités a par exemple été transformé en sanatorium. Un autre en prison du NKVD, ancêtre du KGB. Beaucoup de détenus ne sont d’ailleurs pas ressortis. Ce château a subi bien des changements de propriétaires, des incendies, un tremblement de terre. Il accueille maintenant des collections du musée national de Lviv.

 

 

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Attrape touriste : on délivre moyennant pépète, un certificat de visite.

Pour bien se chauffer.

 

 

 

 

 

Nous continuons avec le château de Pidhirtsi qui est une résidence Renaissance érigée par un général polonais, Stanislaw Koniecpolski (1594-1646).

Il a été construit par Guillaume Le Vasseur de Beauplan, un français entre 1635-1640. Il est considéré comme le plus précieux des complexes palais-jardin de l'Europe de l'Est.

Il est vraiment en très mauvais état et seul l’extérieur est visitable.

 

Enigme du jour : c’est qui ?

De loin, ça va.

De près, l’ex-sanatorium montre son état lépreux.

Notez l’installation rudimentaire de chauffage du gardien.

 

Le château de Zolotchiv, qui fut prison, est formé d’un bâtiment principal, meublé un peu de bric et de broc, et d’un palais chinois qu’un des propriétaires a construit pour sa chère et tendre…

 

 

 

Corps principal à droite…

… et pavillon chinois pour madame.

Un tableau mémorial pour les détenus du NKVD.

 

 

 

 

 

 

En résumé, belle balade, beaux châteaux mais y’a du boulot pour la remise en état.

Cette excursion en bus nous a permis d’éviter la conduite en Ukraine, ce qui n’est pas une mauvaise chose car les conducteurs, au volant, sont de vrais… cosaques !

 

MERCREDI 2 NOVEMBRE

Aujourd’hui, il pleut ! Nous partons donc vers un musée, le Musée national d’art ukrainien ou musée Sheptytsky qui contient une quantité considérable d’icônes magnifiques ; nous admirons notamment une iconostase extraordinaire, celle de l’église en bois de Bohorodchany, malheureusement présentée en trois morceaux car la salle n’est pas assez haute (on trouve l’ensemble monté sur internet). En tout, on doit arriver à 10 m de haut.

 

Le bas de l’iconostase, le haut demain !

Une autre partie bien gardée.

http://www.encyclopediaofukraine.com/pic%5CK%5CO%5CKondzelevych%20Yov_Maniava_iconostasis%20(1698_1705).jpg

L’iconostase entière, photo du web.

 

Un jugement dernier.

 

Tiens, il ne pleut plus ! Profitons-en pour aller flâner au cimetière de Lytchakivsky, le plus ancien de la ville, où repose en particulier le grand poète et écrivain Ivan Franko. Notre trajet s’effectue en tram, mais hélas ! à la sortie, la pluie est revenue…

 

Cimetière militaire polonais.

Alicja, on a besoin de ta traduction.

Un musicien.

 

Le poète.

 

Un sportif, la foule passe sans le moindre regard.

Notez que bien souvent, il y a une petite lampe en action*.

 

* : hier soir, à notre retour sur Lviv en bus, nous avons remarqué que les cimetières étaient éclairés par de petites veilleuses. Est-ce uniquement au moment de la Toussaint ou tout le temps ?

 

Retour au musée avec le somptueux palais Pototsky, ses superbes salons et sa riche collection de peinture. Mais pas de vestiaire, nous circulons avec nos anoraks trempés et notre parapluie dégoulinant à la main.

 

 

 

 

Un curieux instrument de musique, nom inconnu.

 

Une conférencière.

 

Un petit arrêt pour terminer au musée des religions, consacré à l’athéisme à l’époque soviétique et adossé à la cathédrale dominicaine. Il nous permet d’imaginer le cloître et le monastère qui étaient attenants autrefois et nous propose une remarquable illustration des possibles restaurations des œuvres d’art.

La journée se termine, il pleut toujours et encore !

 

JEUDI 3 NOVEMBRE

Deuxième journée « hors les murs », direction les Carpates dès 8 h du mat’.

En fait le terme de Carpates est un peu abusif, Lviv est trop loin pour aller vraiment dans les Carpates, nous nous contenterons de « Sous-Carpates ».

Nous commençons par un monastère, Hoshiv, pour changer. Il a de particulier qu’il détient une Mère de Dieu miraculeuse, le guide nous affirme que sa mère a été guérie d’un cancer en venant la voir… depuis l’Italie où elle réside. Ce monastère a été fermé par les popov en 1950 et ré-ouvert en 1991. La Vierge est une copie de la Vierge Noire de Częstochowa.

 

Un de plus !

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Pourquoi faut-il que systématiquement il y ait un lustre devant l’iconostase ?

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Les chaires ont souvent une forme de bateau.

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La fameuse icone miraculeuse.

 

Ensuite nous avons droit au Carpathian tram, un train touristique qui nous emmène, à une vitesse de piéton ou presque, le long d’une vallée qui nous donne un petit aperçu de la « grande montagne ».

Nous avons droit à différents arrêts, histoire de caser quelques babioles aux toutous et à la marmaille. Les gosses ont même droit à un « trappeur » surgi de nulle part armé d’un fusil et d’une mitraillette de la dernière guerre mondiale. Il a grand succès quand il fait, moyennant argent, tirer à blanc avec sa pétoire. Tout cela est bien folklo.

Après 3 heures de trajet brinquebalant, avec en plus de la neige tombant doucement, nous avons droit à un repas sympa avec à notre table un couple ukréno-brésilien.

 

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La voiture est avancée. En tant que privilégiés nous avons droit à la draisienne.

Vente.

 

 

Habitat local…

… pas mal de maisons en bois.

Pan, pan !

Tsoin-tsoin.

L’industrie locale : le bois.

 

 

 

Pour terminer, passage sans grand intérêt, par une station thermale (Morshy). Nous devions aller voir de célèbres rochers, ayant servi de cache à un Robin des bois local mais visite annulée car rochers trop glissants suite aux pluies de ces derniers jours.

 

VENDREDI 4 NOVEMBRE

Nous commençons cette belle journée par l’aile annexe de la Galerie d’art de Lviv de la rue Stefanyka (nous avons déjà visité la première partie au palais Pototsky) ce qui nous vaut de magnifiques salles consacrées à la peinture, essentiellement slave des XIXème et XXème siècles. Il y a des scènes de neige et des tenues locales particulièrement réussies.

 

L’impératrice Sissi face… à l’appareil photo.

 

Soleil d’hiver dans les Carpates.

L’aveugle hutsul.

 

 

 

 

Danse dans une taverne.

Famille de pêcheurs.

Nous sommes les seuls visiteurs.

 

Un saut au marché de l’artisanat en plein air nous vaut d’admirer de belles broderies et d’effectuer quelques emplettes.

Le soleil est décidément de la partie aujourd’hui. Nous décidons donc un grand tour qui nous conduit au sommet de Lviv jusqu’au Parc du vieux château (Vissoki Zamok) : nous dominons la ville avec d’un côté le quartier ancien et touristique et de l’autre des cités aux bâtiments sans caractère démesurément hauts, puis au loin des hauteurs couvertes de forêts. Il y a bien là le million d’habitants dont nous avait parlé notre érudit bibliothécaire.

 

Lviv historique, vu de haut.

Lviv les Sarcelles, le reste de la ville.

 

SAMEDI 5 NOVEMBRE

Dernier jour à Lviv.

Nous en profitons pour combler quelques lacunes.

Pour commencer, un dernier tour au marché de l’artisanat, non loin de notre hôtel.

 

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Tous les matins, ils déballent…

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… et tous les soirs, ils remballent.

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Sans compter le froid et la pluie.

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Puis une église vers la gare. Eglise pleine à craquer pour l’office un samedi matin. C’est surprenant. Les Ukrainiens ont l’air vraiment très tournés vers la religion. Dans la rue, on remarque que quand ils passent devant une église, ils font un signe de croix, surtout les femmes.

On rencontre le long des rues des petits vendeurs qui viennent proposer les produits de leurs jardins, certainement pour arrondir des fins de mois bien maigres. Ce sont souvent des personnes âgées, il paraît que les retraites sont bien basses (+/- 10 €/mois).

 

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Ensuite une autre église, histoire de bien faire nos dévotions. Là, point d’office, nous pouvons visiter tranquillement.

 

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Il faut dire qu’il y a dans cette ville une foultitude d’église, difficile de les rater.

Puis nous allons nous réchauffer au musée des armes. Ce n’est pas passionnant mais c’est un des rares musées d’importance que nous n’avons pas écumés. Nous aurions pu aussi aller visiter les petits musées, en particulier sur la place Rynok et aux environs (musée de la pharmacie, de la bière, etc.) mais bien souvent ce sont des commerces qui se proclament musées.

 

 

 

On emmène les marmots dans les musées, à la sortie, photo de groupe.

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Boum, boum.

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Un système intéressant pour les cyclistes, une station de réparation en libre-service, avec pompe pour gonfler les pneus, divers instruments (pinces, clefs, tournevis, etc., pour intervenir sur son bicycle). La seule chose qui manque, ce sont les cyclistes qui ne sont pas très nombreux, peut-être à cause de l’hiver naissant.

 

Il y a aussi des pistes cyclables mais pas toujours bien conçues.

Une idée à importer !!!

 

 

Tentative de repas dans un resto qui se proclame aussi musée. Belle déco, bon accueil, mais rien dans l’assiette. Au bout d’une heure d’attente, bien qu’ayant consommé les canapés fort délicieux et bu de l’eau que nous avions commandée, nous levons l’ancre, sans même que les serveurs bougent le petit doigt.

 

Attente...

… et attente

La serveuse au moment de la commande…

 

 

 

 

 

… puis nous avons eu le temps de contempler, le ventre vide, la déco.

 

 

 

 

 

Suite à cela nous nous poussons avec détermination vers le Musée national et mémorial des victimes de l’occupation. Par occupation il faut entendre les nazis et les soviets.

Une guide parlant très bien anglais nous fait la visite de ce lieu sordide utilisé par tous les occupants de l’Ukraine pour exterminer les opposants. Un charnier se trouve encore, si nous avons bien compris dans la cour de cette prison.

Nous n’avons pas le cœur à faire des photos, en voici quelques-unes issues du web.

 

 

 

 

Notre guide donnant des explications.

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La prison est restée en l’état depuis la fin de son fonctionnement.

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Une liste de victimes.

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Une cellule

 

RFI: UNE PRISON – MUSÉE À LVIV, 21 janvier 2013

Lviv, la plus grande ville de l’ouest de l’Ukraine, a longtemps été une cité très multiculturelle, au carrefour de différentes civilisations et empires. L’histoire mouvementée et tragique du 20ème siècle a eu raison de cette tradition. Une ancienne prison du centre-ville, aujourd’hui reconvertie en musée, a en quelque sorte vu passer toutes les communautés de la ville. Le musée tente de préserver ce passé.

Sous un vent glacial, au coin d’une large avenue enneigée, il faut bien chercher la petite porte en bois pour entrer dans le musée de la prison de Lonts’kiy, comme on l’appelle ici. Dans un hall d’entrée d’allure sordide, c’est un policier en armes qui invite à pénétrer dans une série de couloirs figés dans le passé.

Murs décrépis, serrures grinçantes, odeurs de renfermé ; tout est fait pour recréer l’atmosphère de cette prison par laquelle sont passés des milliers de prisonniers. Le bâtiment a été construit par les Autrichiens au début du 20ème siècle, puis utilisée par les Polonais dans l’entre-deux guerre, puis par les Soviétiques, les Nazis, et les Soviétiques de nouveau après la seconde guerre mondiale. Des milliers de Polonais, de Juifs, d’Ukrainiens et toute sorte d’ennemis politiques sont passés entre ces murs ou y sont morts. On découvre ici des cellules de 4 m² où pouvaient tenir jusqu’à 15 détenus, là des salles d’interrogatoire et de torture, ou encore une cour intérieure où ont été perpétrées des exécutions de masse.

 Le musée est aujourd’hui un mémorial qui rappelle les souffrances de la ville et son passé multiculturel. Ce qui n’est pas dénué d’une pointe de patriotisme : l’accent est plus mis sur la persécution des résistants ukrainiens anti-soviétiques que sur le sort des victimes juives ou polonaises. Les résistants nationalistes de l’armée clandestine, très actifs pendant la seconde guerre mondiale, sont mis à l’honneur, bien qu’ils soient considérés comme des terroristes fascisants par de nombreux russophones d’Ukraine. Mais dans un pays qui se cherche encore une identité propre, la ville de Lviv ne tergiverse pas avec son passé, et entend bien ancrer la mémoire de ces résistants dans le présent.

https://nouvellesest.com/2013/01/21/rfi-une-prison-musee-a-lviv/

 

Pour terminer la journée, petit tour de la ville en train touristique, histoire de bien vérifier que nous n’avons rien raté. Bon repas dans un resto réputé, histoire de se rattraper de midi.

Puis direction la gare où nous patientons dans une salle d’attente payante en regardant une vidéo.

Et pour finir dodo en couchette première classe bien confortable (2 personnes par compartiment) et arrivée au petit matin à Kiev.

Fin des aventures « lvivoises ».

 

DIMANCHE 6 NOVEMBRE

Retour à Kiev au petit matin. Petit déj’, toilette, lessive et nous voici repartis pour la ville.

Motif principal : manger à midi et acheter de quoi se sustenter le soir, car vers notre lieu d’exil, l’épicerie n’est pas bien riche.

Nous profitons quand même de cette sortie « forcée » pour aller voir un musée, fort intéressant et même pas indiqué dans notre guide Lonely Planet, « sont nuls ! »

Il s’agit du Musée National d’art d’Ukraine.

Il y a évidemment des icônes à profusion et des peintres ukrainiens de toutes les époques, surtout des XIXème et XXème siècles.

 

 

 

 

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Il y a de quoi s’occuper : la Passion du Christ en 24 « stations ».

 

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Y’a pas foule !

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Au retour, manif’ à Maïdan mais nous ne connaissons pas la « couleur » politique de ce rassemblement en rouge. Il va falloir aller aux renseignements.

 

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Retour rapide au bercail, il faut récupérer de la nuit en train.

 

LUNDI 7 NOVEMBRE

Nous avons essayé d’en savoir un peu plus sur la manifestation d’hier. Il s’agirait de manifestants pro-russes. Voir le site : https://vk.com/slavadnb

 

SAMEDI 12 NOVEMBRE

Les élections US ont été bien discutées ici aussi. Les Ukrainiens que nous côtoyons ne sont pas pour Trump évidemment puisqu’il semble faire copain avec le grand ennemi Poutine.

 

Aujourd’hui il fait beau et froid, nous allons voir le domaine gigantesque autant que mégalo que s’est fait aménager Ianoukovitch, le « dictateur » déchu en 2014.

Le domaine se trouve un peu à l’est de Kiev, à une trentaine de km et est ouvert au public.

Mégalo est un faible mot. Une première clôture qui fait passer le mur de Berlin pour de la rigolade, ça c’est pour entourer et cacher le domaine au public. Ensuite une deuxième clôture « royale » qui permet d’accéder au saint des saints : la maison de Sa Majesté !

 

Bien 4 m de haut.

Je vous en prie, c’est tout droit…

Non loin de l’entrée, le « dictateur » vous attend en vitrine.

Les gens se font volontiers photographier avec cette « mascotte »

 

Bon, une fois passé la grille vous continuez un peu sur la gauche et vous trouverez la maison, vous ne pouvez pas vous tromper.

 

L’avant.

Le côté.

L’arrière.

Les jardins vus de la maison.

Au loin, la mer de Kiev, lac artificiel.

 

Nous n’avons pu visiter l’intérieur, dommage. Vous pourrez trouver des photos sur le web. C’est d’un goût… Je vous laisse apprécier : un lustre à 1,8 millions d’€, ça laisse rêveur !

Ce qui est remarquable, c’est que rien n’a été saccagé et tout le domaine est en parfait état, sert aux promenades familiales, aux photos de mariage, etc.

 

Un article du Monde : Les fantômes de Mejgorié, le palais désert de Viktor Ianoukovitch

Le 21 février 2014, Viktor Ianoukovitch fuyait Kiev. Des révolutionnaires ukrainiens conservent sa luxueuse villa comme un témoignage de la corruption du président déchu.

On chercherait en vain, en ces lieux, le fantôme de leur ancien maître. C’est le vide et le silence qui règnent, que le luxe des boiseries, du marbre et de l’or ne parvient pas à combler. L’esprit de Viktor Ianoukovitch a déserté Mejgorié depuis longtemps, il a glissé sans s’accrocher sur les 48 écrans de télévision géants de la maison, sur le lustre de cristal à 1,8 million d’euros de l’escalier principal. Tout est trop lisse, trop propre.

Le président ukrainien a fui sa résidence privée le soir du 21 février 2014. En hélicoptère, direction Kharkiv, la deuxième ville du pays, à l’est, puis la Crimée et enfin la Russie. Le lendemain, le 22 février, le Parlement ukrainien votait sa destitution, mettant fin à quatre années de présidence marquées par la corruption et aux trois mois de manifestations de la révolution de Maïdan, la place centrale de Kiev.

C’est un fantôme d’un autre genre qui hante les lieux. Un petit être au teint cireux qui se faufile silencieusement d’une pièce à l’autre, en chaussons. Petro Oleïnik a 34 ans et en paraît quinze de plus. Il est à la fois le nouveau maître des lieux, le gardien autoproclamé de la révolution et celui qui passe les chiffons.

Oleïnik ne prend pas beaucoup le soleil. Depuis un an qu’il s’est installé là, il ne sort pour ainsi dire jamais, pas même dans le parc de 140 hectares. « J’aurais trop peur que quelqu’un en profite pour s’emparer des lieux », explique-t-il. Sa femme, sa fille et son épicerie peuvent bien attendre, à Lviv, loin dans l’ouest du pays. Il reçoit son ravitaillement de l’extérieur et, pour économiser le chauffage, évite d’ouvrir les fenêtres.

 

Bowling, spas, armures médiévales

Petro Oleïnik est venu avec les autres, il y a un an, une éternité. Le matin du 22 février 2014, la rumeur de la fuite du président a commencé à courir sur Maïdan. Alors, par convois entiers de voitures, les manifestants sont allés voir, parcourant la vingtaine de kilomètres qui séparent Kiev de Mejgorié. Les premiers ont escaladé les grilles, puis ouvert le portail pour les autres. Les révolutionnaires, en civil ou encore harnachés dans leurs habits d’émeutiers, se sont promenés toute la journée, marchant du terrain de golf au parc à autruches, du galion-restaurant posé sur le lac, aux garages – un pour les voitures neuves, un pour celles de collection…

Les jours précédents, à Kiev, les tirs de la police avaient tué près de 80 manifestants. Et pourtant les foules de curieux se sont bien comportées ce jour-là. On a pris soin de ne pas marcher sur les pelouses, on s’est gentiment photographié devant les armures médiévales ou les tableaux aux couleurs pastel représentant le président en pilote de rallye ou en commandant militaire.

Il y a eu des vols, bien sûr, des bagarres. Chaque jour, le commandant d’une « samo-oborona », ces unités « d’autodéfense » nées sur Maïdan, se proclamait maître de Mejgorié, exigeant de pouvoir dormir dans le lit du président déchu. Lors des premières semaines, les plus tendues, Petro Oleïnik s’est effacé, hantant les souterrains de la maison. Mais quand les autres sont partis, lui est resté. Habité – « emprisonné », dit-il – par sa mission : protéger Mejgoriéfaire découvrir ce temple de la corruption et de l’autoritarisme.

Le jeune homme pâle a pris ses quartiers dans l’aile de la résidence réservée à la « culture physique ». Trois étages : une salle de bowling, un tennis couvert, d’innombrables spas, une table de massage en marbre chauffé acquise par l’autocrate pour 65 000 euros. De temps en temps, Petro Oleïnik emprunte le souterrain qui relie les spas à la résidence principale. Il s’enroule dans le drapeau rouge et noir des nationalistes ukrainiens, devenu un symbole de la révolution, et, après avoir empoché 200 hryvnias (6,50 euros), raconte aux visiteurs les folies de l’ancien président. Oleïnik n’est pas précisément un fervent défenseur de ceux qui ont pris le pouvoir dans la foulée de Maïdan. « Ce sont des oligarques qui en ont remplacé d’autres. Ils vivent aussi bien que vivait Ianoukovitch, mais ils sont plus malins », assure-t-il aux quelques visiteurs du jour, qui opinent doctement du chef.

C’est cette défiance profonde qui caractérise Mejgorié. Une défiance typiquement ukrainienne qui veut que l’Etat soit ou bien inopérant, ou bien menaçant. Ici, il est réduit à l’état de fantôme, lui aussi. Théoriquement, c’est à lui que devrait revenir la gestion de la folle villa de l’ancien président, toujours propriété des diverses sociétés-écrans créées par les hommes de main de Viktor Ianoukovitch. En réalité, l’imbroglio est complet. Dès le 24 février 2014, le Parlement a voté une loi donnant dix jours au gouvernement pour prendre le contrôle des lieux. Mais il ne s’est rien passé.Quatre mois plus tard, en juin, un tribunal de Kiev a validé le transfert de la propriété à l’Etat. Le bureau du procureur la déclarait cependant « pièce à conviction » pour un éventuel procès de Viktor Ianoukovitch. La perspective reste lointaine : l’ancien président est certes visé depuis janvier par une « notice rouge » d’Interpol, mais il est en Russie, hors d’atteinte.

Pour la suite : http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/02/19/les-fantomes-de-mejgorie_4579854_3214.html

 

Continuons la visite et passons au spa, à l’extérieur de la maison mais relié par un souterrain.

 

 

 

Sauna finlandais, il y a aussi un « sauna russe » ou bayna.

Pas si luxueux que les toilettes japonaises.

Et la plomberie n’est même pas en or.

 

Ensuite, petit tour au bord du lac mais sans traîner car glagla.

 

Notez les barbelés pour empêcher de pénétrer.

Petit resto privé.

 

 

 

 

Petit détour par la maison Poutine, c’est bien son nom. Poutine a-t-il séjourné là, nous ne le saurons pas.

En fait, c’est un pavillon pour des invités.

 

Poursuivons en passant par le garage. Il est possible de contempler de nombreuses voitures soviétiques, une Bentley, deux Mercédès flambant neuves dont Viktor n’a pu beaucoup jouir.

 

 

 

 

 

Il faut aussi signaler un héliport, un zoo privé, un tennis, ça manque de piscine ! en revanche, il y a même un monastère, certes tout petit mais quand même.

 

DIMANCHE 13 NOVEMBRE

Pour commencer une pensée pour les victimes des attentats de l’année dernière. Les fous n’ont pas recommencé en France mais ils ont encore fait de nombreuses victimes ailleurs, il ne faut pas l’oublier.

 

Aujourd’hui, c’est la neige qui s’est invitée au programme de notre sortie dominicale.

Neige pendant la nuit et de nouveau, pratiquement sans discontinuer depuis 11 h. et ça doit continuer jusqu’à demain matin.

 

 

Qu’à cela ne tienne, nous sortons voir la statue d’Anne de Kiev, inaugurée le 10 de ce mois par Madame l’Ambassadrice de France, car la représentante de la France est une femme.

 

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Bonne lecture !

 

 

Notre ambassade à Kiev.

Pas terrible comme construction.

 

 

Mais au fait qui est Anne de Kiev ? Tout simplement une reine de France.

 

Anne de Kiev (également appelée Agnès), en ukrainien : Анна Ярославна (Anna Iaroslavna), est la fille de Iaroslav le Sage, grand-prince de Kiev et de sa seconde épouse, Ingigerd de Suède. Elle serait née à Kiev, selon certaines sources vers 1024, 1032 ou en 1036. Épouse de Henri Ier de France, elle fut reine des Francs de 1051 à 1060 et mère de Philippe Ier de France . Les manuels d'histoire l'ont longtemps appelée Anne de Ruthénie, mais on trouve également Anne de Russie, Anne d'Ukraine ou Anne d'Esclavénie.

Une ambassade de grande importance fut envoyée à Kiev pour y obtenir la main de la fille de Iaroslav le Sage, prince de Kiev. Elle épouse à Reims, le 19 mai 1051, le roi Henri Ier de France. Ce mariage à Reims est l'occasion de grandes festivités.

Ils ont ensemble quatre enfants :

·       Philippe Ier (1052–1108).

·       Robert (1054–vers 1063).

·       Emma (1055–vers 1109).

·       Hugues le Grand (1057–1102).

Elle introduit le prénom « Philippe » à la cour de France en le donnant au fils aîné. Il régnera sous le nom de Philippe Ier.

D’après wikipedia

 

Ensuite passage par Maïdan pour voir la place sous la neige.

 

Pas grand monde dehors.

La neige a laissé des traces sur la photo.

3 h de l’après-midi, il fait presque nuit.

Certains en profitent pour faire de la luge.

 

Nous rentrons fissa dans notre foyer en espérant que le tram ne va pas nous laisser en rade au milieu de la forêt hantée par les loups. Les transports en commun sont vétustes, le tram nous a laissés en plan déjà trois fois depuis le début de notre séjour. En revanche, jamais de problème avec le métro.

 

LUNDI 14 NOVEMBRE

Il a neigé toute la nuit et même un peu ce matin. Il a dû tomber dans les 10 cm, ce qui finalement est peu vu la durée de la chute.

Nous avons essayé de faire quelques photos à la sortie du boulot, soit 4 h, mais il fait déjà pratiquement nuit. Le résultat est bien moyen.

 

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C’est notre lieu habituel de promenade, inaccessible, ou presque, aujourd’hui.

 

MERCREDI 16 NOVEMBRE

Balade habituelle en tout début d’après-midi pour faire quelques photos de neige meilleures que celles de lundi.

Le temps est couvert et froid, la neige n’a pas fondu depuis lundi et les trottoirs, non déneigés se sont transformés en patinoire. Gare aux chutes !

Nous atteignons quand même le parc et le lac. Pas un chat et encore moins de canard. Le lac est bien gelé, la couche de glace impossible à casser.

Quelques traces de promeneurs montrent que le tour est possible. En avant marche. Pour bien faire il faudrait des raquettes.

 

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Le parc désert.

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Lac gelé.

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Les températures actuellement sont bien fraîches (-7 la nuit, en dessous de 0 le jour) et ça va durer encore quelque temps.

 

VENDREDI 18 NOVEMBRE

Une grande première pour FX qui n’a jamais mis les pieds à l’opéra. Il faut attendre l’Ukraine pour qu’un tel événement se produise !

 

Donc nous sommes allés voir un opéra de Жорж Бізе, Лібрето Мельяка та Галевіinpiré за однойменною новелою Проспера Мериме.

A vous de vous débrouiller avec ça !

Quelques mots sur l’opéra : les meilleures places à 10 €, qui dit mieux, début de la séance 19 h, 2 entractes, de nombreux choristes, on ne lésine pas sur les moyens, les ukrainiennes sur leur 31, champagne ukrainien, etc.

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Marine n’a pas emporté sa robe de soirée.

Cherchez bien. Il y a une connaissance.

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Intérieur tout à fait classique.

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Le plafond.

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Détail.

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Des orgues ?

 

 

 

 

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Le salut final des artistes

 

Retour au bercail en taxi comme il se doit.

 

SAMEDI 19 NOVEMBRE

Réveil tardif et pour cause… donc départ tardif pour la ville. Le tram habituel ne fonctionnant pas, réparation des voies en plein hiver (!), nous y allons en bus bondé + tram (un autre), ce qui prend pas mal de temps.

Déambulation en ville et re-visite de Sainte Sophie. Nous en sommes au stade « révision – approfondissement ». Ça permet de se remettre en mémoire des choses déjà vues et de découvrir des choses devant lesquelles nous sommes passés sans les voir. Rester un certain temps dans un pays offre ce luxe.

Dommage que l’on n’ait pas le droit de faire des photos de l’intérieur, et dieu sait que des cerbères vous sautent vite fait sur le râble à la moindre tentative. D’où deux photos du web.

 

 

SS 1

 

 

 

SS 2

 

Retour vers 4 h de l’aprem’, c’est déjà la nuit.

 

DIMANCHE 20 NOVEMBRE

Dimanche ensoleillé mais froid à cause de la bise.

Visite d’un musée de l’eau. En fait une ancienne pompe qui montait l’eau du Dniepr jusqu’à une colline à environ 150 m au-dessus et qui servait de réservoir de stockage. Bon petit musée… pour les enfants ou se mettre au chaud pendant une bonne heure quand même. On apprend tout sur l’eau, visite avec guide en anglais. Faut dire que cette structure est subventionnée par le Danemark, ça explique peut-être cette attention.

 

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Ensuite repas dans un resto burger authentiquement ukrainien, pour se démarquer des Mac Do et compagnie.

Pour terminer passage par une galerie d’art moderne, PinchukArtCentre financé par un milliardaire ukrainien. C’est fou la foule qui se presse dans cette galerie qui ne nous a pas éblouis. Photos interdites mais ça ne nous a pas manqué.

 

VENDREDI 25 NOVEMBRE

Réponses aux énigmes de la semaine dernière (0 participant !!!)

L’opéra est Carmen : Кармен, compositeur Georges Bizet : Жорж Бізе, livret de Meilhac et Halévy : Лібрето Мельяка та Галеві, d'après une nouvelle de Prosper Mérimée : за однойменною новелою Проспера Мериме

 

Nous avons participé à une soirée-quizz avec d’autres professeurs. C’est l’équipe de FX qui a gagné. L’équipe de Martine en deuxième position. Vive la France !

Ce fut surtout l’occasion d’une bonne rigolade trilingue (ukrainien, anglais, français) et d’un bon apéritif dinatoire.

 

Nous avons appris que se tient actuellement un procès pour « essayer » de juger les responsables des événements sanglants de Maïdan. Ianoukovytch, réfugié en Russie (on sait où il est contrairement à ce que nous avions dit dans un « billet » précédent) doit même témoigner ces jours-ci (via internet, pas fou le gars) mais ne l’a pas encore fait car les accusés ne sont pas venus au procès, empêchés de sortir de leur prison par une manifestation.

Remarquez depuis quand dure cette histoire !

 

Les barricades au cours des événements de 2014.

 

La difficile justice pour les familles de Maïdan

Le procès de deux «Berkout» accusés de la mort de 39 manifestants a débuté à Kiev. L’enquête a été bâclée

 

C’est la cohue ce matin dans le petit Tribunal de Svyatoshynskyi, à Kiev. Quinze mois après les tueries de la place Maïdan, le public assiste pour la première fois à l’audience de deux suspects, enfermés derrière les barreaux. Sergiy Zinchenko et Pavlo Abroskin sont accusés d’avoir organisé les tirs de snipers sur les derniers manifestants le 20 février 2014. Les deux «Berkout», du nom des anciennes unités spéciales de la police antiémeute, doivent répondre de la mort de 39 personnes.

Malgré une enquête bâclée et la valse des juges, les familles des victimes peuvent enfin espérer que la justice se mette en marche. «C’est un procès très médiatisé, tous les Ukrainiens vont suivre ces débats, explique Olga Karaulina, la porte-parole ad interim du pouvoir judiciaire. Nous inaugurons une nouvelle procédure pénale dans le respect des normes européennes.»

Cette première audience va durer moins de deux heures. Il s’agit d’élire les trois membres du jury populaire (plus deux suppléants) qui devront, au final, délibérer en compagnie de deux juges. Jusque-là, les juges étaient sélectionnés par un système automatisé. Le procès durera plusieurs mois.

Notoirement corrompue, la justice ukrainienne est l’un des centres de pouvoir les plus difficiles à réformer. C’est ainsi que le chef des Berkout, Dmitro Sadov­nik, arrêté l’an dernier, s’est envolé dans la nature malgré son bracelet électronique. Il se serait réfugié en Russie.

En avril dernier, le Conseil de l’Europe a livré un rapport accablant sur l’échec des enquêtes concernant les responsabilités des tirs sur les manifestants pro-européens entre novembre 2013 et février 2014. Le pouvoir judiciaire, les services de sécurité, ainsi que le Ministère de l’intérieur étaient accusés de faire obstruction.

«Rien n’a changé»

«Plusieurs policiers et juges ont fait de leur mieux pour détruire les preuves, reconnaît Rostyslav Pavlenko, responsable adjoint de l’administration présidentielle. Nous devons construire une justice indépendante. Le président a promulgué une nouvelle loi pour la sélection des juges.»

Si la justice va de l’avant, c’est surtout grâce à la pression de la société civile qui ne se relâche pas. Dans le Tribunal de Svyatoshynskyi, les représentants de plusieurs ONG sont venus en renfort des avocats des parties civiles, des bénévoles qui travaillent pro-bono pour la plupart. L’un d’eux, Stanislav Batryn, explique avoir documenté le cas de 1275 blessés durant les affrontements avec les forces de l’ancien président Viktor Ianoukovitch. Sa confiance dans le système judiciaire ukrainien reste toute relative. «Rien n’a changé. Il y a toujours beaucoup de problèmes avec l’enquête.» Il a pris contact avec d’anciens juges de la Cour pénale internationale.

A défaut de justice, les familles de la centaine de personnes tuées sur la place Maïdan et ses abords ont érigé des autels commémoratifs sur les lieux du crime. On les appelle les «Cent célestes héros»

Article internet du « Temps », 23 juin 2015

 

SAMEDI 26 NOVEMBRE

Beau temps le matin mais bien froid. Rien qui n’arrête les braves toutous qui vont revisiter la Laure de Catacombes.

Pour ceux qui ont raté le début de notre séjour, c’est un magnifique monastère, une ville dans la ville. Nous n’avions vu que les extérieurs, aujourd’hui nous avons surtout porté notre visite sur les musées, ce qui permet de se mettre aussi au chaud, ce qui n’est pas du luxe !

Nous avons commencé par voler quelques photos de l’intérieur de la cathédrale de la Dormition avant qu’un bedeau zélé nous interdise de continuer et nous suive comme un toutou jusqu’à la sortie.

 

 

 

 

Ça, c’est la photo « révision » pour remettre en mémoire la Laure.

 

 

 

 

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Changeons de lieu. Au réfectoire, même problème, deux photos et un cerbère.

Ils ont les yeux partout !

 

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On tente encore une énigme ? qu’est-ce ?

 

Courage, il y a la tour à visiter, nous montons allègrement les 150 marches, j’ai compté, ça réchauffe. En haut belle vue mais vent glacial à décorner les bœufs.

 

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Toute petite, la cathédrale vue d’en haut.

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Sous les cloches !

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Au loin, on voit ? on voit… la Rodinamat !

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Continuons par le musée des microminiatures. Un artiste « s’amuse » à sculpter des objets de l’ordre du micromètre. C’est impressionnant, impossible à voir autrement qu’avec une loupe à fort grossissement. Il s’est même amusé à faire un portrait de Lenine en découpant des lettres dans les écrits… de Lénine.

Ensuite nous passons au musée des trésors historiques d’Ukraine pour voir des bijoux scythes.

 

Pour les ignorants… comme moi :

Les Scythes (/sit/, en grec ancien Σκὐθαι, Skúthai) étaient un ensemble de peuples indo-européens d'Eurasie en grande partie nomades et parlant des langues iraniennes. Originaires d'Asie centrale ils ont vécu leur apogée entre le VIIème siècle av. J.-C. et la fin de l'Antiquité, notamment dans les steppes eurasiennes, une vaste zone allant de l'Ukraine à l'Altaï, en passant par la Russie et le Kazakhstan […]

Mais l'art majeur et le plus connu des Scythes était l'orfèvrerie, les scythes sont considérés comme parmi les meilleurs orfèvres de l'antiquité. De nombreuses tombes (kourganes), richement meublées, dans toute l'aire de répartition des Scythes ont livré de très grandes quantités d'objets en or, jusqu'à plusieurs milliers d'objets d'or massifs pour les tombes princières, particulièrement remarquables par la finesse de leur travail, la diversité des techniques utilisées, le réalisme des représentations, l'équilibre des proportions et un grand sens de la représentation du mouvement. Le style de l’orfèvrerie scythique montre quelques liens évidents de parenté avec l'art celte, grec, thrace, perse et même assyrien, mais possède aussi son style propre.

D’après wikipédia

 

Il paraît que la collection ukrainienne est la plus belle au monde.

 

 

 

Tous les bijoux sont évidemment derrière des vitrines blindées, les photos ne sont pas très bonnes.

 

Une petite anecdote : des bijoux scythes de Crimée ont été prêtés à un musée hollandais pour une expo. Pendant l’expo, la Crimée a été annexée. A qui rendre les bijoux, à la Crimée-Russie ou à l’Ukraine ? En 2015, l’affaire était aux mains de la justice, je n’ai rien trouvé depuis. Chers amis lecteurs, la chasse à l’info est ouverte…

 

Pour finir nous passons par un petit musée retraçant l’histoire de la Laure. Ainsi nous apprenons que la cathédrale a été détruite en 1941 par des nazis ou des espions soviétiques, l’affaire reste mystérieuse.

 

Les restes après l’explosion.

La reconstruction date de 1995.

Au passage un peu de propagande anticléricale.

 

Et pour terminer, la Laure de nuit (4 h de l’aprèm’).

 

 

 

 

Sur le retour, au monument appelé Holodomor qui commémore la famine organisée par les soviets pour mater l’Ukraine en 1932-1933, se déroulait, comme tous les ans une cérémonie très émouvante qui a mobilisé une foule nombreuse.

 

Le terme Holodomor (ukrainien : голодомо́р, littéralement « extermination par la faim ») désigne la grande famine qui eut lieu en Ukraine et dans le Kouban (région voisine de l’Ukraine) en 1932 et 1933 et qui fit, selon les estimations des historiens, entre 2,61 et 5 millions de victimes.

 

L’Ukraine a qualifié en 2006 cette catastrophe de génocide.

On comprend pourquoi les Ukrainiens ne sont pas très copains avec les popovs !

 

Des drapeaux ukrainiens comme dans toutes les manif’.

 

 

 

 

Des lampions devant la petite fille affamée.

Pleins de gros lampions tout autour du monument.

DIMANCHE 27 NOVEMBRE

Quand on disait qu’il se passe toujours quelque chose à Maïdan…

Aujourd’hui, c’est la commémoration de l’Holodomor qui se poursuit. De nombreux lampions ont été installés sur la place au pied du monument de l’indépendance. Ils seront allumés à la nuit mais trop tard pour nous qui serons sur le chemin du retour.

 

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De Maïdan nous allons pedibus jusqu’à Arsenala Mystetsky en flânant le nez au vent, il ne fait pas trop froid.

Nous passons devant des immeubles passablement imposants et poussons une pointe jusqu’au palais Présidentiel sévèrement gardé.

 

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Une ancienne banque.

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Si vous avez bien suivi le blog, ça doit vous rappeler quelque chose.

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Le Palais présidentiel.

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Ça aussi, c’est du déjà-vu.

 

Notre pérégrination nous mène à Arsenala Mystetsky, ancien arsenal ou dépôt de munition, transformé en lieu d’exposition.

Actuellement il y a, entre autres, une exposition d’affiches avec pour thème « les affiches de propagande ». Elles viennent de tous les pays, bien sûr principalement des pays du bloc de l’est.

 

 

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Celle-ci est de circonstance !

 

C’est tout pour aujourd’hui.

 

MERCREDI 30 NOVEMBRE

Hier, chute de neige depuis le petit matin jusqu’aux environs de 3 h de l’après-midi. Résultat, une belle petite couche bien préservée par une basse température (-8 cette nuit, -4 dans la journée.

Aujourd’hui, grand beau temps d’où quelques photos.

 

Il y a encore de vieilles bâtisses dans le quartier.

 

Fait pas ben chaud !!!

 

SAMEDI 3 DECEMBRE

Hier, chute de neige toute la journée, mais la couche n’est pas très épaisse.

Aujourd’hui, ça s’est arrêté. Dans l’ensemble belle journée, mais bien froide, chute de neige à notre retour.

L’énigme de samedi (une réponse quand même) : le gros truc vert n’est pas un moulin à poivre géant, mais un radiateur de chauffage central. Deux radiateurs de part et d’autre de l’entrée, c’est censé bloquer le froid venant de l’extérieur.

Pour commencer, escale à un marché aux Puces qui se trouve sur notre parcours.

Malgré la neige, il a lieu comme tous les WE. Certains vendeurs ont même aménagé des sortes d’estrades… de neige.

On y vend vraiment de tout, même des médicaments d’occas’ !!!

 

 

 

 

Médocs à gogo sans ordonnance !!!

 

Ensuite, le musée d’une rue (surtout pour se réchauffer). L’idée est de montrer des objets ayant appartenu à tel ou tel habitant de la  Andriyivsky Uzviz (descente d’André).

Ce que l’on peut dire c’est que cette rue avec la neige +/- gelée est plutôt casse-pipe pour ne pas dire autre chose. Au passage, admirez l’église saint André avec la neige et le ciel bleu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un repas moyen, où en plus on « oublie » de nous rendre la monnaie, nous allons à la maison où le grand poète ukrainien (le seul ?) Taras Chevtchenko a vécu pendant un an.

 

Taras Hryhorovytch Chevtchenko), né le 9 mars (25 février) 1814 à Moryntsi (uk) (gouvernement de Kiev) et mort en exil le 10 mars (26 février) 1861 à Saint-Pétersbourg, est un poète, peintre et humaniste ukrainien.

 

Il est généralement considéré comme le plus grand poète romantique de langue ukrainienne.

Figure emblématique dans l'histoire de l'Ukraine, il marque le réveil national du pays au XIXème siècle. Sa vie et son œuvre font de lui une véritable icône de la culture de l'Ukraine et de la diaspora ukrainienne au cours des XIXème et XXème siècles. […]

 

En 1846 à Kiev, Taras Chevtchenko rejoignit la Confrérie de Cyrille et Méthode, organisation politique secrète qui avait pour objectif d'abolir le servage et d'établir l'égalité sociale. Comme les autres membres de la fraternité, il fut arrêté le 5 avril 1847. Le poète fut mis en prison à Saint-Pétersbourg. De plus, après la découverte et la confiscation par les autorités impériales de ses poèmes satiriques anti-tsaristes issus de son album, Taras Chevtchenko reçut une punition particulièrement sévère. Il fut condamné à servir comme simple soldat dans le corps spécial d'Orenburg, un régiment installé dans une région lointaine de Russie, près de la mer Caspienne.

Ce fut la période la plus difficile de la vie du poète. Le tsar Nicolas Ier en personne donna l'ordre d'interdire à Chevtchenko d'écrire et de peindre. Durant son exil, Chevtchenko servit également dans une forteresse d'Orsk. Le poète réussit toutefois à continuer de peindre et d'écrire en cachette. Il inscrit ses poésies dans quatre petits livrets qu'il avait l'habitude de cacher dans ses bottes. Dans ses œuvres, il parle toujours de son pays natal, l'Ukraine, qui lutte contre l'oppression et aspire à la liberté. Beaucoup de ses dessins et peintures faits au cours de son exil représentent la vie des Kazakhs. Plus tard, de 1848 à 1849, il partit comme peintre dans une expédition militaire pour étudier et décrire la mer d'Aral.

D’après Wikipedia

 

On vous a déjà parlé, plusieurs fois de cette célébrité, en particulier quand nous sommes allés voir sa tombe (cf. 15 octobre).

Les élèves sont très vexés que nous, français, ne le connaissions pas. Il n’est même pas traduit !

 

 

 

 

 

 

La maison où il a habité un an, il a passé une bonne partie de sa vie en exil.

Sa chambre.

Un de ses dessins car dessiner était son métier « alimentaire ».

Une gardienne, trop heureuse d’avoir des visiteurs, a absolument voulu la photo.

 

DIMANCHE 4 DECEMBRE

C’est notre dernière visite à Kiev.

La météo le matin est belle mais vers midi, la neige commence à bien tomber ce qui va écourter notre dernière balade un tant soit peu.

Une seule visite, le musée Boulgakov ou plus exactement la maison dans laquelle il a vécu pas mal de temps.

Mais qui est Boulgakov ? Un écrivain, Son œuvre la plus connue est Le Maître et Marguerite, ça vous dit quelque chose ?

 

La minute culture !

Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov, né le 15 mai (3 mai) 1891 à Kiev et mort le 10 mars 1940 à Moscou, est un écrivain et médecin russe puis soviétique.

 

Mikhaïl Boulgakov travaille d'abord comme médecin durant la Première Guerre mondiale, la Révolution russe et la guerre civile russe. À partir de 1920, il abandonne cette profession pour se consacrer au journalisme et à la littérature, où il est confronté, tout au long de sa carrière, aux difficultés de la censure soviétique.

 

Mort à seulement 48 ans, il a écrit pour le théâtre et l'opéra, mais il est surtout connu pour des œuvres de fiction comme les romans La Garde blanche, paru en 1925, et Le Roman de monsieur de Molière, achevé en 1933 (publié en URSS, de manière expurgée, en 1962 et de manière intégrale en 1989), ou la nouvelle Cœur de chien achevée en 1925, mais publié en URSS en 1987.

 

Son œuvre la plus connue est Le Maître et Marguerite, roman plusieurs fois réécrit et retravaillé entre 1928 et 1940, publié en URSS dans son intégralité pour la première fois en 1973, dans lequel il mêle habilement le fantastique et le réel, de telle sorte que le fantastique passe pour réel, et le réel pour fantastique, ainsi que les époques et les lieux, Jérusalem au Ier siècle, sous Ponce Pilate, et Moscou, dans les années 1930, sous la dictature stalinienne.

D’après wikipedia

 

La maison où il a vécu a été entièrement dévastée à l’époque soviétique. Les concepteurs du musée ont aménagé tout le musée en blanc, avec des vitres bleues, d’où une couleur un peu curieuse de certaines photos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sinon, pas grand-chose à signaler si ce n’est un ancien couvent grec désaffecté et transformé en banque dans les années soviétiques (1929 ?).

 

Nous avons fait une tentative en direction de la ville moderne de l’autre côté du Dniepr. Depuis le métro (à l’air libre dans cette partie de la ville), nous avons constaté que ce n’est que cité sur cité et nous avons rebroussé chemin.

 

La météo étant plus que médiocre, après un repas-gâteau, nous rentrons tranquillement, la neige continuant à tomber plutôt drument.

 

La fin du séjour approche à grands pas.

Il ne nous reste plus qu’à dresser un bilan dans les jours prochains.

 

 

MERCREDI 7 DECEMBRE

Ce soir, nous sommes invités dans un restaurant catalan et méditerranéen par la directrice de l’école et sa famille. La cuisine y est succulente et l’atmosphère conviviale, nos hôtes nous ont vraiment bien gâtés et nous permettent de passer une excellente soirée dans un climat chaleureux et familial, notamment grâce à la présence d’Antoine et de Catérine. Comme nous, ils adorent les découvertes et les voyages : peut-être aurons-nous le plaisir de les revoir un jour en France, en Nouvelle Calédonie, en Ukraine ou ailleurs dans le monde, l’avenir est rempli de surprises.

 

SAMEDI 10 DECEMBRE

Y’a plus qu’à embarquer… mais pas si simple !

Nous sommes restés plus de 3 mois et nous n’avons pas de visa. Or, au-dessus de 90 jours il en faut un. A la douane, ça ne rate pas, le sbire de service s’en rend compte de suite, direction le poste tenu par une charmante militaire aussi aimable qu’une porte de prison. Elle nous fait attendre et fait traîner. L’heure tourne, l’embarquement approche et la panique commence à monter. Au bout d’un temps qui nous semble interminable, elle nous donne les papiers pour le visa mais il faut payer. Heureusement que la directrice et son mari sont là pour le faire car c’est dans l’aéroport…. Pas sur place, ce serait trop simple. Le paiement est fait illico presto, retour au bureau pour validation. Les documents restent sur le bureau et on attend, on attend, on attend.

Dans les hauts parleurs on entend : « les passagers pour Paris, dernière       annonce pour l’embarquement ».

Le sbire, ce n’était plus la sbirette, bouge et nous tend les papiers avec un grand sourire et nous souhaite bon voyage, manque pas d’air le coco !!!

Y’a plus qu’à cavaler pour rejoindre l’avion. Ouf, nous sommes enfin dans l’avion et rassurés.

Y’a comme des restes de la bureaucratie soviétique quand on regarde les documents remplis que nous avons signés évidemment sans comprendre.

 

BILAN DE NOTRE SEJOUR

 

Comment avoir la prétention de faire un commentaire sur un pays après un séjour de trois mois ?

Nous n’avons vu que certains aspects, protégés que nous étions dans notre bulle scolaire.

Ukraine côté tourisme :

La ville de Kiev est intéressante, il y a quand même de nombreux sites remarquables ou un peu moins, mais il y a de quoi faire. Il est vrai qu’au bout de trois mois, on a un peu épuisé toutes les ressources facilement accessibles pour des étrangers.

Il y a aussi pas mal d’autres choses à voir dans le pays, mais les distances entre les points intéressants sont grandes, ce qui ne facilite pas les visites.

Le tourisme est peu développé, il y a du tourisme local mais bien peu d’étrangers.

Le meilleur mode de circulation est certainement le train ainsi que les bus.

Les routes ne sont pas en très bon état et ça roule vite, la voiture particulière n’est pas très conseillée.

Ukraine côté politique :

C’est un pays qui a été « soviétisé » et les traces sont encore là. L’état n’est pas toujours à la hauteur, pas mal d’infrastructures sont « fatiguées » faute de moyen ou de volonté.

La corruption a l’air d’être un mal endémique qui touche toute la société. Le gouvernement actuel est moins corrompu que le précédent, mais ce n’est pas encore ça !

Ukraine côté éducation :

Nous étions dans une école privée, donc difficile de savoir exactement comment fonctionne l’éducation nationale. Et puis, vu les piètres résultats de la France dans les concours internationaux, avons-nous le droit de porter un jugement !

Ukraine côté santé :

Une de nos collègues françaises en mission avec nous a été malade. Ça s’est plutôt mal passé. Soins médiocres, médecin payé de la main à la main, mauvais diagnostic, etc. elle a fini par partir pour se faire soigner en France.

Donc, il vaut mieux être en bonne santé ici ou aller se faire soigner dans des lieux privés recommandés par exemple par l’ambassade.

Ukraine côté vie de tous les jours :

Beaucoup de petits commerces et des grandes surfaces type Auchan. Les magasins sont bien achalandés. Sans compter des magasins de luxe fréquentés par les Ukrainiens qui en ont les moyens.

Il ne faut surtout pas oublier les petits vendeurs le long des rues qui viennent arrondir leurs maigres revenus. Nous avons appris que les retraites sont parfois bien réduites.

 

La vie, évidemment, n’est pas chère pour un Français.

Pas mal de restaurants assez bons, menus compréhensibles car en anglais. Ceci est vrai pour les villes touristiques, à la campagne on mange ce qu’il y a et sans la traduction : c’est la découverte garantie ; un mot qui ressemble à « côtelette » et vous avez des boulettes de viande hachée.

 

Transports en commun bien souvent bondés. Les transports publics sont déficients ; le privé, avec de petits bus, les marshroutky, assure le complément mais il ne faut pas être claustrophobe ou agoraphobe ! Une solution : le taxi, pas cher, mais il faut discuter le prix avant d’embarquer, car il n’y a généralement pas de compteur.

 

Vous bourrez un max et ça part du terminus !

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Une dernière remarque sur la vie quotidienne : quelle langue parle-t-on ?

L’ukrainien me direz-vous ! Pas si sûr ! Certes l’ukrainien mais aussi le russe, en particulier à Kiev et dans les environs, pas à Lviv.

Ukraine côté campagne :

Nous n’avons pas passé beaucoup de temps à la campagne. Nous n’en avons vu que quelques aspects au cours de nos déplacements en voiture ou bus.

C’est bien souvent plat comme une galette avec des champs immenses qui s’étendent à perte de vue. Le tout parcouru par des engins agricoles ultramodernes et gigantesques. Explication : l’agriculture ukrainienne était organisée en kolkhozes et sovkhozes sous le régime communiste de l’URSS. Ces exploitations ont commencé à être démantelées en 1991 à la suite de la dissolution de l’URSS. Le partage de ces fermes s’est fait entre les ouvriers des exploitations (matériel et terres) qui ont été distribuées à hauteur de 3,5 ha/personne. Ensuite certains producteurs n’ayant pas les moyens de cultiver leurs terres les ont laissées en friche jusqu'aux environs des années 2000, lorsque des investisseurs étrangers sont venus investir en Ukraine.

Résultat : de très grandes fermes détenues par de riches Ukrainiens ou, le plus souvent, par des fonds d’investissement ainsi que des agriculteurs étrangers dont des Français qui se « délocalisent ».

 

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Photo du web : vous avez déjà vu de tels engins ? nous en avons croisé sur la route.

Certains paysans locaux cultivent leurs lopins pour leur autoconsommation ou viennent « faire le trottoir » et vendre leurs maigres productions.

Les villages ne respirent pas la joie et la prospérité, l’habitat donne bien souvent l’impression d’être vétuste.

 

Voici donc notre petite vision d’un pays charmant… mais faut pas venir en hiver !!!

Une dernière recommandation pour ceux qui seraient devenus accros de l’Ukraine : un blog fort intéressant qui donne des infos sur le pays et les alentours.