Carnet de bord de Martine et FX en Nouvelle-Calédonie (= NC) en 2017

 

 

Des vidéos du passé et actuelles

 

Quelques photos de notre séjour

 

 

Et c’est reparti pour une nouvelle mission en Nouvelle-Calédonie.

Nous partons donc le 6 février, retour le 22 novembre après un passage au Japon (encore).

Notre « blog » sera très certainement moins fourni qu’en 2015 car nous allons faire moins de découverte et puis, lecteurs assidus que vous êtes, vous savez déjà beaucoup de choses sur ce merveilleux pays que nous allons retrouver avec joie.

 

Pour ceux qui auraient raté le récit au jour le jour de notre mission 2015 vous pouvez toujours vous rattraper en allant lire nos exploits (!) qui sont sur le web.

Voici notre adresse si vous voulez nous écrire.

BAT J2 APPT 62
RÉSIDENCE DE MAGENTA
41 RUE DU 18 JUIN
98800 NOUMÉA

Nous vous donnerons un n° de téléphone international où vous pourrez nous appeler GRATUITEMENT.

Et un portable, pas pour les pingres, +687 92 53 23 fonctionnel dès notre arrivée.

Nous comptons sur vos courriers et vos appels !

 

Mais pensez bien au décalage : + 10 h en NC actuellement par rapport à la France, + 9 h quand la France passe à l’heure d’été. Il n’y a pas de changement été / hiver en NC.

 

Pour le moment, nous en sommes aux préparatifs et surtout aux démarches administratives avant le départ (transfert de pension, inscription à la MGEN outre-mer, etc.) et ce n’est pas simple, même en connaissant déjà la procédure !!!

Voici le détail de notre vol aller, vous aurez droit au retour plus tard !

Lundi 06 Février 2017

Lyon vers Amsterdam  

Départ : 11 :50 Lyon Arrivée : 13 :35 Amsterdam

Amsterdam Vers Tokyo

Départ : 14 :30 Amsterdam Arrivée : 09 :45 Tokyo

Mardi 07 Février 2017

Tokyo Vers Nouméa   

Départ : 12 :15 Tokyo Arrivée : 22 :50 Nouméa - Tontouta soit 12 h 50 à vos pendules françaises.

Donc, durée totale, si tout se passe bien, environ 25 h.

Ça vous donne une idée de l’épreuve qui vous attend si vous voulez venir nous voir. Nous pourrons vous coucher sur un « clic-clac » dans le confort moderne d’une magnifique résidence arborée.

 

MERCREDI 8 FEVRIER

Arrivée dans notre magnifique appartement vers les une heure du mat’ ! Sommes sans sommeil depuis la veille 7 h du matin, je vous laisse calculer, en tenant compte du décalage, le nombre d’heures éveillés. Evidemment on ne peut pas dire que notre activité physique fut intense au cours des 3 vols, mais quand même. Nous sommes un peu « à côté de nos pompes » quand nous prenons possession de l’appart’.

La nuit fut malgré tout courte car les bruits de la rue se chargent de nous réveiller et la fatigue ne prend pas le dessus sur les rythmes biologiques.

La journée se déroule calmement avec prise de possession de notre nouveau lieu de vie, rangement des bagages et achats de première nécessité comme par exemple achat de pièges à cafards. Nous n’en n’avons point vu pour le moment mais ça ne veut pas dire que...

La connexion téléphonique et internet risque de prendre du temps, le RV pour l’installation est pour le 20 février, mais nous allons nous débrouiller pour faire passer nos messages avant je l’espère.

Nous ferons un de ces 4 quelques photos de notre appart’ et de son environnement, en particulier le hall d’entrée qui n’est pas triste surtout quand il est squatté comme aujourd’hui par des jeunes désœuvrés, vacances scolaires obligent, cherchant à s’abriter de la pluie.

 

JEUDI 8 FEVRIER

Hier, première journée et première sortie au restaurant avec Isabelle, la petite cousine de Martine installée de longue date en Nouvelle-Calédonie.

Petite déception, le bon restaurant que nous connaissons bien, l’Astrolabe, est fermé, soit pour les vacances, soit définitivement. Cela dit, le restaurant choisi, So food, le long de la baie des Citrons nous propose de succulentes spécialités notamment libanaises longuement détaillées par le patron qui nous donne en long et en large la recette de chaque plat au moment où nous prenons la commande. Nous passons une excellente soirée en compagnie d’Isabelle toujours aussi charmante.

Il paraît que la NC est en crise économique actuellement, que les caisses sont bien vides ce qui expliquerait la fermeture de l’Astrolabe, on verra ça dans quelques temps, quand les vacances scolaires seront terminées, le 13 février. Le Juvénat nous a bien dit aussi que l’assoc’ n’est pas bien riche et ne sait pas si elle va pouvoir continuer car les subventions sont sérieusement en baisse. D’ailleurs le nombre de répétiteurs venus de France a bien baissé cette année, plus que 5 au lieu de 7-8 voire beaucoup plus les années antérieures et nous allons faire 14 heures de travail par semaine au lieu de 10 heures en 2015.

Ce matin c’est un temps maussade que nous trouvons à notre réveil : pluie et vent violent, c’est presque la tempête.

Programme de la journée : remettre en route le téléphone mobile local, des courses pour les premiers besoins par forcément alimentaires car le Juvénat a pensé à remplir des placards et autre frigidaire de denrées ET SURTOUT les RV pour voir des voitures.

Avant de partir de France, nous avions déjà relevé quelques annonces sur un site local, ce qui fait que nous voyons trois voitures dans la journée plus deux dans le garage qui s’occupe des voitures du Juvénat. On « flash » sur une logan break rouge pétard, avec un gyrophare on pourrait se prendre pour des pompiers. La nuit portera conseil, décision demain.

 

VENDREDI 10 FEVRIER

La météo est nettement plus calme ce matin, pas ou peu de pluie, le vent est tombé. D’après les infos, pas mal de routes inondées voire coupées. Mais rien de spécial en ville.

Nous commençons doucement à récupérer du décalage mais hier soir « Fais pas ci, fais pas ça », sur France2, diffusé ici avec un jour de retard par rapport à la métropole ne nous a pas tenus éveillés bien longtemps. C’est rare, mais FX s’est endormi un bon bout de temps pendant le premier épisode, Martine a carrément préféré le confort du lit.

La nuit ayant porté conseil, notre choix se porte sur la logan, on ne change pas par rapport à notre précédent séjour. L’achat définitif se fera demain matin.

Sinon, rien de spécial à signaler si ce n’est que nous courons, mais en vain, toute la ville à la recherche d’un râpe-carottes mécanique et diverses autres babioles ménagères. On a les distractions que l’on peut !

Oui, ça manque de photos !!! Ça va venir...

 

SAMEDI 11 FEVRIER

Matinée bien occupée :

Pour commencer RV de bon matin avec la vendeuse de la voiture vers les 8 h 45. Ici, de toute façon tout commence très tôt.

Ensuite il faut penser à assurer la voiture donc descendre en ville.

La transaction financière par internet s’avère délicate et peu rapide. Après une demi-heure de bataille, ça marche enfin.

L’affaire étant bouclée, nous partons dare-dare au marché faire quelques emplettes dont des fameuses crevettes locales qui vont faire le repas de ce soir.

Après-midi plus calme à la plage, eau délicieuse, juste à la bonne température. La mission cocotier peut commencer.

Nous n’allons avoir le téléphone et internet qu’à partir du 20 février, ce qui explique nos communications et notre blog sporadiques.

Nous n’allons commencer à travailler qu’à partir du 16 février, date à laquelle les élèves du Juvénat rentrent.

Pour le moment, notre temps est consacré aux diverses démarches et à la récupération du décalage horaire.

Diable, toujours pas de photos, faut vraiment que l’on s’y mette !

 

MARDI 14 FEVRIER

Rien de spécial à signaler pour dimanche et lundi.

Pour une fois qu’il y a un bon film à Nouméa, on saute sur l’occas’ : nous sommes donc allés voir hier La fille de Brest. Pour ceux qui ne le savent pas, c’est un film qui retrace l’histoire du médiator, médicament finalement retiré du marché grâce à la bataille d’Irène Frachon qui a découvert le problème. Ça montre bien comment l’industrie pharmaceutique arrive à bloquer des initiatives issues de la base grâce à la connivence de certains grands pontes à son service. Les médias permettent de faire sortir l’affaire au grand jour et de résoudre le problème.

Aujourd’hui, dès l’aube ou presque, nous allons faire faire la carte grise de la voiture. Ouverture des bureaux à 8h, nous y sommes. A 8 h 20, l’affaire est conclue ! C’est plus rapide qu’en France quand on va à la préfecture !

Maintenant quelques mots ou plutôt quelques photos sur notre magnifique 2 pièces au 6ème étage avec ascenseur !

 

La cuisine avec tout ce qu’il faut : four sans thermostat et vaisselle à la main.

Le salon, côté mur…

… et côté fenêtre avec une lectrice assidue.

Bureau et TV pour les soirées.

 

 

Salle de bains avec le minimum vital mais c’est bien suffisant.

 

Vue depuis le balcon : un flamboyant en fin de floraison et notre titine (la « rouge » presque sous l’arbre).

 

Et maintenant, le meilleur pour la fin : notre entrée d’immeuble rutilante de marbre.

 

Ça, c’est quand on arrive !

Le courrier arrivera-t-il ? point de lettre pour le moment !

Là, direction l’ascenseur.

 

 

Aujourd’hui, le hall est vide mais il peut y avoir 10 ou 15 clampins qui « glandent », « pioncent » ou « cuvent ».

Tout ça pour dire que ce n’est pas la Trump Tower !

 

A ce descriptif d’un hall sordide, il manque les odeurs, on passera sur les détails…

 

JEUDI 16 FEVRIER

Notre installation continue tranquillement. Hier, nous sommes allés à un cours de gym dans un club privé pour voir ce que ça donne. Pas mal le cours, quant au prix des séances, à vous de juger : 25 000 francs les 25 séances, soit 8 € 38 la séance.

Quoi, des francs ! J’explique pour ceux qui ne nous ont pas suivis en 2015. La NC, la Polynésie française et Wallis et Futuna ont une monnaie spéciale : le franc pacifique ou franc CFP (= Communauté française du Pacifique) ou, XFP selon le code bancaire. 

 

Une case reconstituée dans le musée : l’intérieur

L’après-midi d’hier a été consacré à un retour au Musée de Nouvelle-Calédonie : la grande case et sa flèche faitière souvent ornée d’une conque, la monnaie kanak, les pirogues, les instruments de pêche, mais aussi les vêtements et la parure, dont les étuis péniens destinés à protéger une partie particulièrement sensible au mauvais œil, nous avons retrouvé tout cela avec grand intérêt. Une curiosité : des sculptures de bébés dans leur berceau pour accompagner dans leur tombe des femmes mortes en couches. Le musée propose également beaucoup d’objets issus des autres cultures océaniennes (Vanuatu, Wallis et Futuna, îles Salomon, Papouasie-Nouvelle Guinée) comme des tambours fendus monumentaux, des masques, des tapas (sortes de tissus obtenus à partir d’écorce de mûrier martelée) …

 

Hier soir toujours, nous sommes allés au restaurant pour fêter la St Valentin… avec un jour de retard. Tous les restos (ceux que nous connaissons) étaient réservés le 14, d’où ce décalage.

 

 

Millefeuilles avec crème de banane et d’ananas

St Honoré et mousse au chocolat

 

Et ce soir, c’est la rentrée. Première soirée de Juvénat, nous allons être présentés aux élèves.

 

 

DIMANCHE 19 FEVRIER

Nous avons donc eu un premier contact jeudi soir avec les élèves du Juvénat. Nous retrouvons des élèves que nous avons quittés en fin de 2nde et qui sont maintenant en terminale. Malgré le temps passé, nous retrouvons quand même quelques prénoms ce qui leur fait bien plaisir.

La première partie de la soirée se passe donc en présentation et la Direction du Juvénat informe les élèves, et nous par la même occasion, de la situation financière préoccupante de l’association. Dès la fin de cette réunion d’information, une grande majorité des élèves a manifesté le désir de travailler et c’est donc parti pour une étude surveillée. Immédiatement nous sommes sollicités, nous rentrons donc dans notre rôle de répétiteur.

 

 

Hier samedi, forte pluie sur le coup de midi, un grand lac se forme devant notre immeuble. Après-midi aussi pluvieuse, nous entamons une balade… qui se termine à l’Aquarium où de nombreux touristes et familles ont aussi trouvé refuge.

 

 

 

Belle langouste qui met l’eau à la bouche.

Faute de langouste, nous nous contenterons, ce samedi soir, de délicieuses crevettes fraîches produites ici.

 

Aujourd’hui, le temps superbe nous permet une promenade fort agréable sur l’Anse Vata et la Baie des Citrons, surpeuplées en ce dimanche après-midi. De plus, le vent empêche la chaleur d’être trop pénible pour le plus grand plaisir des marcheurs mais aussi des planchistes et des kite-surfeurs qui s’en donnent à cœur joie.

 

 

 

 

Comme chaque troisième dimanche du mois, une moitié de la chaussée qui longe la baie est convertie en « mode doux », c’est-à-dire interdite aux véhicules à moteur et réservée aux piétons, rollers, cyclistes, planchistes et autres « trottinettistes ». Comme quoi, il n’y a pas que les Champs-Elysées dédiés au mode piéton.

 

 

 

Bon, d’accord, ce n’est pas la grande foule. Probablement que, vu la température, la fraîcheur de l’eau est plus attirante !

 

Au passage, nous observons un four à chaux restauré depuis notre venue en 2015 et un restaurant que nous avions beaucoup apprécié, L’Astrolabe, ouvert à tous les vents et vidé de ses tables : le propriétaire n’a pas apprécié la gestion de son gérant et cherche un nouveau locataire pour ses locaux.

 

Entrée du four à chaux

 

Va-t-il renaître ?

Deux glaciers suscitent notre convoitise, La Sorbetière que nous connaissons, et un nouvel établissement, sorte de gelateria fort chic : mais nous renonçons devant la longueur de la queue des clients ; nous choisirons un jour de semaine pour nos prochains tests gustatifs.

 

Et pour finir notre magnifique « titine ». On voit bien qu’elle n’est pas de toute première jeunesse !

 

MARDI 21 FEVRIER

Ça y est nous avons internet depuis hier soir !!! Ouf, ça n'a pas été sans mal.

Vous pouvez appeler GRATUITEMENT le  09 72 16 85 43, certains nous disent que ça va leur coûter 50 centimes / min, sans oublier le décalage de + 10 h / France.

 

JEUDI 23 FEVRIER

 

La grande préoccupation actuelle est la dengue. La NC, et particulièrement Nouméa, est préoccupée par cette nouvelle épidémie avec 2 morts dans le quartier Magenta… là où nous habitons.

Vous pouvez faire une recherche sur Internet, de nombreux médias en parlent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Affiche que l’on voit un peu partout en ville et dans les journaux.

 

 

Petit « quart d’heure » scientifique

·        La dengue est une infection virale transmise par les moustiques.

·        Cette infection provoque un syndrome de type grippal et peut évoluer à l’occasion vers des complications potentiellement mortelles, appelées dengue sévère.

·        L’incidence mondiale de la dengue a progressé de manière spectaculaire au cours des dernières décennies.

·        Désormais, la moitié de la population mondiale environ est exposée au risque.

·        La dengue sévit dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier, avec une prédilection pour les zones urbaines et semi-urbaines […]

 

Le virus se transmet à l’homme par la piqûre des femelles infectées de moustiques, principalement de l’espèce Aedes aegypti, mais aussi dans une moindre mesure d’ Ae. albopictus. Ce vecteur transmet également les virus du chikungunya, de la fièvre jaune et de Zika. La dengue est largement répandue sous les tropiques, avec des variations locales de risque surtout fonction des précipitations, de la température et de l’urbanisation rapide et non maîtrisée […]

Aedes aegypti vit en milieu urbain et se reproduit principalement dans des conteneurs produits par l’homme. Contrairement à d’autres moustiques, il se nourrit le jour, avec un pic d’activité tôt le matin et le soir avant le crépuscule. Pendant chaque période où elle se nourrit, la femelle pique de multiples personnes.

La dengue est une maladie grave de type grippal qui touche les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes mais dont l’issue est rarement fatale.

On suspectera la dengue en présence d’une forte fièvre (40°C), accompagnée de 2 des symptômes suivants: céphalées sévères, douleurs rétro-orbitaires, musculaires, articulaires, nausées, vomissements, adénopathie ou éruption cutanée. Les symptômes perdurent en général de 2 à 7 jours et apparaissent à la suite d’une période d’incubation de 4 à 10 jours après la piqûre d’un moustique infecté […]

Il n’existe pas de traitement spécifique de la dengue.

Actuellement, la seule méthode pour prévenir ou combattre la transmission du virus consiste à lutter contre les vecteurs par les moyens suivants :

·        éviter que les moustiques n’aient accès aux gîtes larvaires par une gestion et une modification de l’environnement ;

·        éliminer correctement les déchets solides et enlever les habitats créés par l’homme  (ce qui est loin d’être le cas à Nouméa, note de la rédaction !) […]

 

(D’après un article de l’OMS : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs117/fr/ )

 

Sinon une bien bonne de la poste française !

Nous avons demandé notre transfert de courrier. La poste française, pas fichue de recopier correctement l’adresse a oublié tout simplement de mentionner la tour et le n° de l’appartement et a situé Nouméa en Nouvelle-Zélande (je sais, avec le nouveau continent Zélandia, de Nouméa à Aukland le postier a anticipé…). Nous posons réclamation, la poste rectifie mais omet le nom de la rue (pas mal pour un postier) et n’est pas capable d’écrire correctement Magenta, ils ont mis Magena. Résultat, la poste locale (OPT) nous téléphone tous les jours pour savoir où l’on gîte… mais point de courrier.

 

SAMEDI 25 FEVRIER

Hier, traditionnelle visite de certains « anciens » du Juvénat, qui ont eu le bac l’année dernière et qui sont encore en NC. Ils sont en classes préparatoires, en fac de médecine, ou à l’université en vue de licences d’histoire ou de géographie ; l’un d’eux (la mention TB de la cuvée 2016 !), parti au lycée Louis le Grand refaire une demi-année de terminale pour ne pas perdre de temps malgré le décalage du calendrier scolaire, a même enregistré un message d’encouragement destiné aux nouveaux.

Nous retrouvons donc avec plaisir des élèves que nous avons connus et laissés en fin de 1ère.

Ils commencent par nous faire la bise, tous, filles et garçons. Puis suit la traditionnelle coutume avec laquelle nous renouons. Les « anciens » commencent en remerciant le Juvénat et en vantant ses mérites auprès des élèves actuels. Un élève du Juvénat prend le relais et remercie les « anciens ». Ensuite c’est le tour d’un des répétiteurs et pour terminer, remerciements d’Elie Poigoune, le « pilier-fondateur » du Juvénat qui vient toujours en tant que répétiteur de mathématiques. Tout cela prend bien une bonne heure…

 

Elie Poigoune et une parente d’élève qui vient nous aider en surveillant les études

Dans les coulisses… avant la réunion

 

Les « anciens »

 

Défilé des élèves pour faire la bise aux « anciens »

 

Portraits d’élèves actuellement au Juvénat

 

 

DIMANCHE 26 FEVRIER

 

L’événement culturel de la semaine à Nouméa, a lieu au Théâtre de l’Île qui donne « Des souris et des hommes » à partir du roman de l'écrivain américain John Steinbeck publié en 1937. La pièce a été montée à Paris en 2002 et son succès ne se dément pas depuis.

Evidemment les représentations (quatre plus une pour les scolaires) ont été données à guichet fermé et nous avons eu la chance d’avoir des places.

 

En regardant le public, nous avons pu constater que ce ne sont pratiquement que des « blancs » qui viennent au théâtre. A quoi cela est dû ? Le prix, la non-mixité qui est manifeste à Nouméa, le manque d’attrait pour la culture, … ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Critique tirée de http://www.telenc.nc/

 

 

Quelques photos du spectacle issues du site web du théâtre de l’Île.

Tous les acteurs étaient formidables, en particulier Lennie le simplet, joué par Philippe Ivancic, et Georges (Jean-Philippe Evariste) qui sont aussi les deux metteurs en scène.

 

LUNDI 27 FEVRIER

 

Hier, au cours de notre balade quasi quotidienne sur la promenade Pierre Vernier, nous avons revu une gigantesque sauterelle du cocotier, espèce endémique, spectaculaire par sa taille.

 

 

 

 

 

 

 

Photo prise sur internet

 

http://endemia.nc/media/cache/big_thumb/rc/ZQqSrzJ7/ressources/images/faune/media/photo/7/77c3d2444cff9680daa14a3c118ceec3.jpg

 

Ce qui est nouveau pour nous en revanche sur cette longue promenade bordée de cocotiers le long de la mer, ce sont les multiples agrès de gymnastique (des workout dit le descriptif) invitant les nombreux passants (à pied, à vélo, à rollers …) à faire des exercices de musculation : leur installation n’était que programmée lors de notre départ en novembre 2015.

 

 

 

 

 

Le soir, nous avons achevé cet agréable dimanche chez Isabelle, notre petite cousine : rires et bonne humeur, joyeuses interventions d’Etienne et de Martin, poulet au citron et à la patate douce, tiramisu … Bref, un excellent moment familial. Isabelle nous a en outre fait profiter de son expérience et de sa documentation pour nos vacances d’avril que nous espérons passer en Nouvelle-Zélande.

 

 

 

 

Martin

Etienne

 

PREMIER MARS

Nous allons vous parler d’un sport qui devient national ici depuis quelque temps : le caillassage.

 

Depuis plus de trois mois, un foyer d’insécurité s’est installé à Saint-Louis, tribu kanak de la banlieue de Nouméa sur la commune du Mont-Dore. Des violences telles que plusieurs dirigeants locaux indépendantistes et non indépendantistes s’interrogent sur les risques que cette crise fait peser sur le processus de paix et de réconciliation, en place en Nouvelle-Calédonie depuis les accords de Matignon (1988), conclus après le drame de la grotte d’Ouvéa, et l’accord de Nouméa (1998).

Les troubles se sont déclenchés après que, le 29 octobre 2016, un gendarme a tué un jeune de Saint-Louis, William Decoiré, en cavale depuis 2015, alors qu’il tentait de foncer sur un barrage au volant d’une camionnette volée. Dans la foulée, des échauffourées se sont produites sur la route provinciale qui longe cette tribu urbaine de 1 400 habitants. Six gendarmes, visés par des tirs et des projectiles, ont été blessés.

Les incidents, perpétrés par quelques dizaines de jeunes, dont de nombreux mineurs, se sont poursuivis au fil des semaines : jets de pierre, agressions d’automobilistes, tirs sur les gendarmes et les voitures, incendies de véhicules. A chaque échauffourée, les forces de gendarmerie, équipées de véhicules blindés, interrompent la circulation sur cette unique route qui mène vers le sud de la Grande-Terre, bloquant des centaines d’automobilistes, exaspérés. Un dispositif de centres d’hébergement et de navettes maritimes est alors mis en place par les autorités […]

Le monde du 13 02 2017, extrait.

 

Et ce n’est pas un phénomène isolé, on pourrait parler de la même turbulence à Thio il y a quelque temps, sur la route de l’aéroport tout récemment et même dans un quartier de Nouméa en janvier.

Ces comportements posent problème et ça ne donne pas trop envie d’aller faire du tourisme en particulier vers le sud, qui est joli, car la seule route pour s’y rendre passe par la tribu saint Louis. Si on veut aller vers le nord, on passe par la tribu saint Laurent, qui caillasse un peu moins !!!

Z’ont beau avoir des noms de saints, sont pas trop sympas !!!

J’oublie un « truc » : avec les cailloux, y’a éventuellement des pétoires ! En NC, il y a beaucoup d’armes aussi, c’est un pays de chasseurs.

 

 

 

 

DIMANCHE 12 MARS

Chers lecteurs attentifs, veuillez excuser notre silence.

 

 

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Glagla à l’Anse Vata !

Aujourd’hui, lors de notre promenade quotidienne au bord de la mer, nous sommes surpris par le bruit puissant de moteurs tonitruants aux abords de l’Anse Vata. Intrigués, nous approchons et découvrons toute une portion de la baie attribuée à une course de scooters des mers. Les engins vrombissent et projettent des gerbes d’eau gigantesques tout en slalomant d’un ballon à l’autre, tandis qu’un speaker enthousiaste commente la course sur fond de musique endiablée. Toute une portion de plage interdite aux baigneurs est monopolisée pour les sportifs casqués et motorisés. Quant à nous, nous profitons de l’ombre pour les contempler un instant : cela semble amusant ; mais finalement, tourner en rond plusieurs fois de suite …, bof !

 

MERCREDI 15 MARS

Pas la moindre réaction quand on met en ligne une « kolossale énormité » pour voir si vous suivez bien le blog.

Z’avez pas vu que l’on a mis une photo de motoneige à la place d’un scooter des mers.

Eh, oh, faut s’réveiller un peu, non mais…

 

 

 

 

 

 

Y’a la mer et pas la neige, et il ne fait pas glagla mais chaud !!!

 

JEUDI 16 MARS

Du nickel calédonien dans vos casseroles… de luxe : le saviez-vous ?

Ah, on s’instruit en nous lisant

 

Une poêle de la manufacture Mauviel en Normandie. Le nickel pur SLN 25 - Produit à Nouméa par le groupe Eramet - donne sa brillance à l'acier. © Alain JeanninUn article du site internet de NV1ère, la TV locale équivalente de FR3

Quand le made-in-Normandie brille du nickel de Nouvelle-Calédonie

La France c'est le pays de la gastronomie et l'on y trouve l'une des plus anciennes fabriques de casseroles au monde. La manufacture Mauviel, à Villedieu les Poêles (!),  a été fondée en 1830 et depuis 1989 elle utilise du nickel et du fer calédonien pour fabriquer le haut de gamme de l'acier inoxydable. 

Mauviel-1830. Une référence pour la restauration haut de gamme mais qui est relativement peu connue du grand public. En revanche, les chefs étoilés du monde entier plébiscitent la marque normande bientôt bicentenaire, car elle leur propose des ustensiles de cuisson - lente ou rapide - qui conduisent la chaleur avec une parfaite régularité.
« J’ai fait mon service militaire dans la marine, au côté d’appelés calédoniens. Si j’utilise les produits Mauviel pour leur fiabilité unique en cuisine, j’aime aussi me souvenir de la Nouvelle-Calédonie, de mes jeunes années dans la Royale. Le nickel dans l’acier de mes poêles et de mes casseroles est du SLN calédonien, c’est ma façon aussi d’être fidèle à de bons souvenirs » souligne Philippe Hardy, chef étoilé du Mascaret et restaurateur à Blainville-sur-mer.

Mauviel, le meilleur de l'acier inoxydable au nickel

Dans cette manufacture normande, on façonne le cuivre et l'étain depuis les origines, mais aussi l'acier inoxydable dont la souplesse est facilitée par la présence de nickel produit par la Société Le Nickel en Nouvelle-Calédonie, une filiale du groupe français Eramet.
Moins d’une centaine d’ouvriers travaillent dans l’atelier historique de la petite commune de Villedieu. Ces artisans fabriquent des poêles, des casseroles, des sauteuses en cuivre depuis 1830 et en inox multicouches depuis 1989.

Made-in-Normandie et nickel de Nouvelle-Calédonie

L'alliage de fer et de nickel vient de loin, il est calédonien. Le SLN 25 produit par l’usine de Nouméa contient 25 % de nickel et c'est le plus pur au monde. Et le meilleur quand il s'agit de rendre l’acier inoxydable. « Nos matières premières sont toutes d’origine contrôlée et compatibles alimentairement. Notre acier est français, il est produit par Aperam à Gueugnon, son nickel est calédonien, c’est celui de la SLN à Nouméa. Nous utilisons donc le meilleur acier inoxydable ».

Les casseroles et les poêles servent dans des cuisines de prestige du monde entier. Au palais de l’Elysée comme à New-York, Sydney ou Tokyo. Et le nickel se rapproche ainsi de sa terre d’origine, la Nouvelle-Calédonie. La grande région Asie Pacifique est un marché d’avenir pour Mauviel qui associe la créativité française à un savoir-faire ancestral.
900 références figurent au catalogue pour les professionnels de la gastronomie. Dans l’atelier de production normand quelques machines mais beaucoup de travail manuel. Le cuivre et le nickel font partie de l’acier. Le nickel de Nouvelle-Calédonie fait briller les produits Mauviel made-in-Normandie. Des ustensiles de cuisine qui s’exportent dans le monde entier.

Mauviel c'est nickel !

 

DIMANCHE 18 MARS

Grande balade le long de la rivière Dumbéa, non loin de Nouméa. Voir la carte pour plus de détails, le point de départ est plus ou moins le « gaia camping et location d'espace ». Nous avons emprunté la branche nord.

Donc départ le matin à 8 h pour essayer de profiter de la fraîcheur relative.

La « rando » commence par la traversée de la rivière sur une bonne centaine de mètres, on a en ras le short et ça commence de façon rafraichissante.

 

 

Ensuite progression le long de la rivière et deuxième traversée, plus courte, mais avec des cailloux bien ronds et glissants et un courant assez fort, gare à la chute ! mais tout se passe sans encombre.

Nous continuons, toujours le long de la rivière, environ pendant une heure et grand arrêt baignade – pique-nique dans une sorte de piscine naturelle. L’eau est claire et à bonne température (autour de 23 °C probablement) ce qui est bien agréable vu que la journée, fort belle, commence à être très chaude.

Après le repas frugal, nous avons continué un petit peu le long de la rivière jusqu’à ce que le chemin disparaisse suite à un éboulement de terrain au niveau d’un endroit dénommé « les marmites du Diable », ça doit être lui qui a emporté le chemin.

 

Progression « harassante » le long de la rivière !

 

Halte rafraichissante…

… et une naïade

 

Retour tranquille avec de nouveau la traversée « périlleuse » des deux rivières et arrivée à bon port vers les 3 h. de l’après-midi.

 

 

 

On voit du monde au bord de la rivière

Petits poissons dans la rivière.

 

A noter que cette balade est très fréquentée par les locaux qui l’effectuent en tong (la chaussure locale) voire pieds nus. Rien que de les voir, ça nous fait mal !

 

JEUDI 24 MARS

Savez-vous qui est Jacques IEKAWE ? Bien sûr que non.

Mais grâce à nous vous allez en apprendre…

Jacques IEKAWE est le 1er préfet kanak (et calédonien) et le seul. Actuellement il y a un sous-préfet kanak mais en poste en France.

Il est né en 1946 dans l’île de Tiga, une toute petite île des Loyautés, entre Maré et Lifou. Après des études à Nouméa et Bordeaux, il revient en NC. Il est nommé préfet le 8 mars 1990.

Il meurt à Auckland à l’âge de 45 ans des suites d’un cancer.

Nous en parlons aujourd’hui car on vient de fêter les 25 ans de sa disparition.

Vous pouvez aller voir un résumé de sa carrière en vidéo.

 

DIMANCHE 26 MARS

Hier soir, nous mangions tranquillement. Soudain une odeur de brûlé, on se penche par le balcon et on voit de la fumée qui sort de l’étage en dessous. Presto on appelle les pompiers, l’appart est complètement enfumé. Sans traîner, on s’en va sans oublier de prévenir les voisins et de s’assurer que l’étage est vide en passant par les escaliers.

Effectivement l’appartement juste en dessous du nôtre brûle de façon intense, ça craque, des matériaux en flamme tombent, en un mot l’apocalypse.

Pin pon, les secours arrivent, grande échelle en tête. Camille aurait été à la fête !

Une demi-heure plus tard, le feu est éteint, reste à savoir comment nous allons retrouver l’appartement ?

Eh bien, on n’est pas déçu ! La fumée a tout souillé, l’air est irrespirable, nos affaires sont noires de suie.

Bref l’appart est inutilisable, la société gestionnaire nous trouve un hôtel.

En plus, ce n’est pas évident, le WE, la brousse débarque en ville pour faire la fête, tous les hôtels sont pleins.

 

 

 

Nous sommes au dernier étage.

C’est en dessous que ça a brûlé.

Le rond blanc est dû à la présence d’une quiche évidemment partie à la poubelle.

 

Il manque l’odeur et la chaleur juste après et même le lendemain !

 

 

Bon, on nous en trouve un, le Stanley, un peu, beaucoup, en dehors du centre. Vers minuit nous avons enfin notre chambre.

La suite au prochain numéro…

Faudra que l’on raconte aussi le pique-nique avec les parents, ainsi que le WE chorale de Martine.

 

LUNDI 27 MARS

 

 

Suite de l’incendie : « nous » avons eu droit aux honneurs de la presse écrite locale et même à une mention au journal télévisé d’hier soir, c’est dire !

Finalement nous sommes logés à l’hôtel Stanley jusqu’à notre départ en Nouvelle-Zélande vendredi matin.

Au retour on verra bien.

Cela dit, il faut enlever nos affaires de l’appartement sinistré, tout laver le linge, stocker ce que l’on va laisser. Ça nous occupe.

 

Voici quelques photos prises depuis le balcon de notre chambre, on n’a pas perdu en paysage et en calme.

 

 

 

 

Piscine et wharf comme on dit ici

 

Plage artificielle et privée au fond à droite

Le ménage n’est pas fait, il est 14 h !

 

                                  Cuisinette

SdB

 

MERCREDI 29 MARS

Chose promise…

Samedi, invitation des parents d’élèves du Juvénat à un pique-nique en bord de mer. Ambiance sympa mais nous ne savions pas que nous allions assister à un règlement de compte entre parents. Ça a chauffé. Sans rentrer dans les détails, tout simplement une querelle d’anciens et de modernes.

Les anciens : on n’a pas respecté notre parole et c’est forcément notre parole qui est la bonne, vu que nous sommes les anciens.

Les modernes : on n’a pas respecté la parole de la coutume !

Bref, avec ça, on n’est pas sorti de l’auberge !

 

Plein de choses à manger.

 

 

 

Pose !

La plage, malheureusement polluée

 

Samedi-dimanche : WE de répétition de la chorale de Martine.

La chorale a l’ambitieux projet de monter la comédie musicale « ND de Paris », rien que ça.

Chaque personnage est chanté par un groupe selon sa tessiture : Esméralda, Frollo, Quasimodo, etc. Martine « fait » Fleur de lys la fiancée de Phoebus.

Le spectacle sera donné le 1er juillet. Sans compter que la chorale va aussi se produire à la fête du Cerf, de la crevette et du poussin. Notez l’association.

 

Les Frollo sans croix quand même, pour ne pas choquer

Pas évident ! les Quasimodo

 

Pas de photos de Fleur de lys, c’est comme ça.

 

VOYAGE EN NOUVELLE-ZELANDE : voir carnet à part.

 

VENDREDI 21 AVRIL

Depuis notre retour de Nouvelle-Zélande nous étions à l’hôtel.

Ça y est, depuis hier, nous ne sommes plus SDF. Le Juvénat a réussi à nous trouver un appartement, toujours dans la même « résidence », disons plutôt « cité » ou HLM.

Nous sommes dans une tour de 14 étages, l’appart’ est au 6ème.

C’est un peu plus grand que précédemment et les pièces sont disposées différemment, la chambre est bien séparée du reste de l’habitation.

 Si vous voulez vous livrer au jeu des différences, il va falloir comparer les nouvelles photos avec celles que nous avions mises (voir notre « blog » le 14 février) sur notre premier logement.

La vue est différente, de telle sorte que l’on voit le jardin intérieur, la rue et l’extérieur de la téci.

 

Une grosse différence, c’est moi qui occupe le bureau dans le salon, Martine est reléguée à la cuisine-SàM

 

 

 

 

 

 

Côté rue

Côté jardin

 

 

Pour le moment, nous ne connaissons pas les voisins mais l’environnement n’est pas trop bruyant.

En résumé, nous sommes quand même bien contents de pouvoir « poser nos valises ». 3 semaines d’errance, ça commençait à bien faire.

Manque plus que le téléphone et internet, ce sera pour lundi… peut-être.

 

DIMANCHE 23 AVRIL

Hier, c’était le repas des répétiteurs offert par l’association des parents d’élèves du Juvénat. Nous, les répétiteurs, y étions donc les invités.

L’événement avait lieu vers l’aéroport de Magenta, aéroport des vols intérieurs, qui se trouve en pleine ville, juste en bord de mer. Ce qui donne d’ailleurs des envols et atterrissages assez spectaculaires et des avions qui donnent l’impression de raser les immeubles de Magenta.

Peu de parents à ce repas, il y comme de l’eau dans le gaz en ce moment au sein de l’assoc’, un peu une querelle des anciens et des modernes dont nous avons déjà parlé.

Le repas et l’ambiance étaient néanmoins conviviales, les plats succulents et nous avons eu le droit en prime à une conférence – discussion sur l’université de Nouvelle Calédonie par un professeur d’université de droit, Mathias Chauchat. L’université a été créé en 1997 sous Jacques Chirac. Elle comprend 3 départements, droit, lettres et sciences.

Elle ne va que jusqu’à la licence, sauf pour quelques mastères. Les étudiants doivent partir, en général en métropole, s’ils veulent faire des études plus poussées. Il y a aussi de la recherche, comme dans toute université, dans des domaines liés à l’environnement local, recherche en géologie, en océanographie par exemple.

 

Jolie décoration

 

 

 

 

 

 

Plein de plats différents

 

Apéro et repas

 

 

 

 

 

Détente et Kanakie

 

 

Desserts et universitaire en guise de pousse-café

 

La meilleure pour la fin

 

Aujourd’hui, la NC vote pour les présidentielles, en avance par rapport à la métropole. Normalement, les résultats doivent rester secrets jusqu’à la clôture de tous les bureaux en France. On verra, d’après le bouche à oreille, si le secret est respecté.

 

MARDI 25 AVRIL

Vous connaissez les résultats de l’élection présidentielles, voici ce que ça a donné en NC.

 

Le plus important c’est l’abstention : pratiquement 60 % ! 40 % dans la province sud, la plus peuplée, là où les « blancs » sont majoritaires, 70 % dans la province nord et 90 % dans les Îles Loyauté (peuplées presqu’uniquement de Mélanésiens).

 

Ici les résultats sont passablement différents de ceux de la métropole :

F. Fillon est arrivé en tête (31,13 %), suivi par M. Le Pen (29,09 %) puis E Macron (12,76%), B. Hamon (9,34%), J-L Mélenchon (8,86%), etc.

 

 

https://www.cairn.info/loadimg.php?FILE=NSS/NSS_224/NSS_224_0305/NSS_idPAS_D_ISBN_pu2014-04s_sa02_art02_img001.jpg

 

Voici l’analyse du vote d’après NC 1ère, la TV locale :

Vote différent

Un camp républicain fragilisé, un Front national qui retrouve sa base électorale de la fin des années quatre-vingt... La Nouvelle-Calédonie vote différemment de la Métropole. Ici, Emmanuel Macron arrive en troisième position, avec un petit 12%.

Un électorat indépendantiste peu mobilisé...

En dehors de cette percée du Front national, on retiendra aussi le poids de l’électorat indépendantiste. Il s’affiche dans une très faible participation : 11% en province Iles, 31% en province Nord. On le voit, la présidentielle n’a pas passionné les militants indépendantistes. Cette faible mobilisation entraîne la participation globale sous la barre symbolique des 50%, avec 48%. C’est 7 points  de moins qu’en 2012.

... qui soutient Hamon

Mais dans les fiefs indépendantistes, les électeurs ont généralement voté pour le candidat du PS, soutenu par le FLNKS et, à la dernière minute, par l'UC ce samedi. Benoît Hamon fait 30% dans les provinces Iles et Nord.

Le référendum à l'horizon

Reste à présent le second tour, et cette question : les électeurs qui ont choisi François Fillon et Benoît Hamon voteront-ils, comme l’ont indiqué ces deux candidats, pour Emmanuel Macron ? Rien n’est moins sûr. En Calédonie, certains Républicains, comme Harold Martin, sont tentés par le vote frontiste, et le centriste Pascal Vittori a déjà annoncé qu’il voterait Marine Le Pen. On le voit, l’élection présidentielle est vécue en Calédonie avec le prisme de l’enjeu du référendum de 2018.

 

WEEK END DU PREMIER MAI

Trois jours sans Juvénat, nous en profitons pour nous évader du côté de Bourail.

Bourail se trouve sur la côte ouest vers le nord, à environ 160 km de Nouméa. Il y a là de nombreuses possibilités de balades, d’où notre choix.

Départ samedi matin ; sur la route, trombes d’eau à ne plus rien y voir, ça commence bien !

Heureusement vers midi ça se calme et se transforme en petite pluie fine qui ne va pas nous empêcher de faire une marche dans le domaine de Déva.

Ce domaine est un secteur aménagé pour des randonnées à pied, en vélo, à cheval. Il y a un grand hôtel avec piscine, le Sheraton, un golf, la mer. Bref, tout ce qu’il faut pour occuper le toutou.

 

Impossible de trouver sur internet un plan correct, nous n’aurez qu’une copie d’écran +/- lisible !

 

 

Nous choisissons de faire le Sentier de la forêt des origines au lagon. Nous sommes seuls, les « randonneurs » sont restés sagement au bar du Sheraton pour ne pas se mouiller et patauger dans la gadoue car la terre du chemin est bien collante, nous marchons avec des semelles de plomb et ça glisse.

Nous progressons dans une forêt faite surtout de niaoulis, arbre emblématique de la forêt sèche dégradée de la NC. Et comme les forêts ont été très dégradées, on en trouve presque partout.

 

Promeneur mouillé

 

Niaoulis

Pas besoin de planter les lantanas, ici ça pousse tout seul

 

Torturé !

Le lagon, calme, la mer se brise sur la barrière de corail à 2 km environ

 

A déterminer

 

Nous couchons à l’hôtel El Kantara (pas au Sheraton) à La Roche percée ; et le soir en skypant, nous sommes « bouffés » par des espèces de petites mouches féroces et voraces.

Dimanche matin, beau temps, nous faisons la balade des Trois baies, sentier escarpé qui passe, comme son nom l’indique, par trois baies, dont la baie des tortues. En effet, dans les temps passés, les tortues « à grosse tête » (Caretta caretta) venaient y pondre. Actuellement, pendant l’été, elles viennent à La Roche percée, qui constitue leur deuxième site de ponte dans le Pacifique Sud.

 

Une des baies avec des pins colonnaires, endémiques

Le célèbre bonhomme de Bourail

 

Dimanche après-midi, profitons du beau temps qui se poursuit : nous retournons au domaine de Déva pour suivre cette fois le Sentier des géants ; les géants en question sont d’énormes banians dont les multiples racines se contorsionnent dans tous les sens autour d’un arbre tuteur. Le sentier nous fait également traverser une forêt de niaoulis et nous conduit au bord du marais Fournier dans un observatoire ornithologique. Une agréable promenade facile et en terrain plat.

 

Le saviez-vous ?

Les énormes banians du Pacifique (Ficus prolixa) sont des plantes épiphytes qui commencent leur croissance sur un hôte, puis ils développent des racines et finissent par étouffer leur support.

 

Marais Fournier

Probablement des cormorans

 

Lundi matin, nous terminons le WE par une sortie en mer à bord d’un bateau à fond de verre pour observer les richesses du lagon : herbier, tortues, demoiselles et autres poissons, coraux multiples (branchus, en cerveau…), patates, etc.

 

Le bateau à fond de verre

 

Une tortue verte et deux rémoras

Une « patate »

 

Un bénitier « enchâssé » dans du corail

Sterne diamant (probablement)

 

Dernier point sur le 1er mai : ici aussi on a du muguet, d’importation, mais apparemment seulement à Nouméa, cette tradition n’a pas passé la brousse. Et on a aussi le traditionnel défilé des travailleurs sous la houlette du syndicat USTKE (Union syndicale des travailleurs Kanak et des exploités, tout un programme), 600 à 2 500 manifestants selon les sources !

 

L’Union syndicale des travailleurs kanaks exploités (USTKE) est un syndicat néo-calédonien fondé le 5 décembre 1981 par Louis Kotra Uregei, entrepreneur kanak, avec pour but de promouvoir par l'action révolutionnaire, et même souvent violente, les forces ouvrières d'origines mélanésiennes essentiellement.

Ce syndicat est l'une des composantes fondatrices du FLNKS, le grand parti indépendantiste kanak, en 1984. En mars 1986 elle devient une confédération syndicale proche de la CGT.

 Après les Accords de Matignon en 1988, que l'USTKE a signés, elle est écartée des instances dirigeantes du FLNKS au titre de la séparation du syndicalisme et de la politique, et quitte donc le front indépendantiste en 1989 tout en continuant à le soutenir (et à être soutenu par lui) de manière régulière.

D’après wikipedia

 

MERCREDI 3 MAI

On ne trouve pas grand-chose sur l’avenir de la NC, alors pour une fois…

Nous mettons l’intégralité de l’article, bonne lecture.

 

Après 2018 : un rapport et beaucoup d'inquiétude (article de NC1ère du 03/05/2017)

 

Les élus qui intègreront l’Assemblée nationale après les législatives y trouveront une certaine photographie du dossier calédonien. Une vision transmise par la mission parlementaire d’information sur l’avenir institutionnel, dont le rapport a été rendu public. Extraits des conclusions.

La « mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie » était présidée par le député Dominique Bussereau (Les Républicains), avec pour rapporteur son homologue René Dosière(apparenté socialiste). Son but : informer les parlementaires, et faire comprendre les enjeux du processus en cours à l’ensemble des Français. Après deux ans de travail, elle a émis un rapport de 187 pages, rendu public la semaine dernière. On y trouve les auditions d’une quinzaine de personnalités : spécialistes, élus, haut-fonctionnaires. Et au retour d’un ultime séjour en mars en Nouvelle-Calédonie, la mission a émis des conclusions dont voici quelques extraits. 

« Grande inquiétude dans la population »

La première observation de René Dosière « concerne la grande inquiétude que nous avons constatée dans la population, notamment lors de nos rencontres avec les organisations syndicales […].  Nous avons également rencontré des jeunes, lycéens dans deux établissements, l’un dans la province Nord, l’autre dans la province Sud, ou étudiants à l’université. Eux aussi sont inquiets, voire extrêmement anxieux quant à leur avenir. Cela tient pour l’essentiel au fait qu’ils ignorent tout des conséquences du référendum qui aura lieu en 2018, voire du contenu de l’Accord de Nouméa […] » 

Des politiques sur « une autre planète »

Deuxième observation : « les responsables politiques locaux semblent évoluer sur « une autre planète ». Profondément divisés, les anti-indépendantistes sont absorbés par des querelles internes [et] pour l’heure davantage préoccupés par les enjeux touchant à l’élection présidentielle et, plus encore, aux élections législatives ; faire œuvre de pédagogie pour expliquer le sens de la consultation à laquelle doit aboutir l’Accord de Nouméa n’est pas vraiment leur priorité. » 
René Dosière ajoute que « ces remarques valent également pour le camp des indépendantistes, à ceci près que les partisans du Palika commencent à développer et à exposer à la population leurs idées sur le processus d’accession à la souveraineté, tandis que les membres de l’Union calédonienne demeurent […]  profondément divisés sur la question du référendum d’autodétermination […]. » 

« Climat d’insécurité »

« Troisième observation, je veux insister sur le climat d’insécurité qui règne en Nouvelle-Calédonie, climat lié en particulier aux incidents survenus au sein de la tribu de Saint-Louis […] et l’on se demande si, de cette situation plus ou moins circonscrite, ne risque pas de jaillir l’étincelle qui embraserait l’ensemble du territoire si d’aventure la sortie de l’Accord de Nouméa ne se déroulait pas dans de bonnes conditions. »

« Un consensus mis à mal »

Et d’estimer : « Même si la situation évolue plutôt correctement, les deux communautés n’en ont pas moins du mal à concevoir ensemble ce que pourrait être leur destin commun, quel que soit le résultat de la consultation. » Dominique Bussereau ajoute que « nous n’avions pas ressenti aussi fortement cette inquiétude lors des travaux que nous avons menés depuis deux ans. Nous avions en effet plutôt le sentiment d’un consensus, que le contexte de l’élection présidentielle et des élections législatives ainsi que l’approche du référendum met à mal. »

« Pas à l’abri d’un embrasement »

Dominique Bussereau qui se dit « convaincu que les enjeux sécuritaires et économiques pèseront pour beaucoup dans le choix des électeurs lors du référendum, pour la mise en œuvre duquel chacun semble s’en remettre au futur Président de la République, au futur gouvernement et à la future Assemblée nationale ». Il s’avoue même « inquiet » : « Nous ne sommes pas à l’abri d’un embrasement si la situation n’est pas gérée avec beaucoup de diplomatie par les futurs pouvoirs publics. » 

Les deux parlementaires recommandent donc de continuer le travail entamé par des missions comme celles-ci.

Le rapport, dans son intégralité est disponible, si vous en avez le courage.

 

JEUDI 4 MAI

On a parlé, surtout dans notre blog 2015, de la coutume, cérémonie qui se déroule avant chaque grand événement, avec discours, échange de cadeaux, rediscours, …

Voici maintenant une autre particularité de la NC, le droit coutumier.

En Nouvelle-Calédonie, les Kanak peuvent, en vertu de l’article 75 de la Constitution, conserver leur statut personnel coutumier, c’est-à-dire avoir un régime de droit civil kanak dérogeant au code civil français.

Voici un article de presse qui fait le point sur la question… toujours dans la perspective d’une indépendance…

 

DNC.NCLa coutume se fait une place dans le droit calédonien


La cohabitation de deux statuts, donc de deux droits en Nouvelle-Calédonie, pose de nombreuses questions aux juristes, ainsi qu’aux chercheurs. Ils se sont réunis les 27 et 28 avril dans le cadre d’un colloque afin d’échanger sur les différentes problématiques. L’occasion également de poser des jalons pour le futur et notamment une intégration « repensée » de la coutume dans le droit
.

À l’instar de Wallis-et-Futuna et Mayotte, la Nouvelle-Calédonie est une exception au sein de la République française. La cohabitation de personnes de statuts différents est une particularité que l’on trouve seulement sur les trois territoires ultramarins. Ils traduisent des organisations sociales particulières et la cohabitation de systèmes traditionnels avec le système occidental. Cette cohabitation pose un certain nombre de questions et de problèmes aux professionnels et aux chercheurs en droit.

Pour la première fois, une équipe de l’Université de Nouvelle-Calédonie a épluché un corpus de plus de 600 décisions de justice afin de dresser un portrait, le plus fidèle possible, du droit coutumier en Nouvelle-Calédonie. Les chercheurs composés de spécialistes de toutes les disciplines du droit, mais aussi d’anthropologues ou encore de chercheurs en sciences économiques ont effectué une analyse des décisions de justice prises par les juridictions civiles coutumières entre 1985 et 2016.

C’est en 1982 que les assesseurs coutumiers ont débuté leurs interventions au sein des tribunaux, suite à l’ordonnance du 15 octobre 1982. Une disposition qui découle de l’article 75 de la Constitution (*). D’après les travaux d’Étienne Cornut, maître de conférences en droit privé qui a assuré la direction scientifique du colloque des 27 et 28 avril, les assesseurs n’ont toutefois réellement intégré les institutions qu’en 1990, suite à la loi de juin 1989 qui a notamment instauré les sections détachées du tribunal de première instance de Nouméa. Et ce n’est qu’après deux rappels de cette obligation par la Cour de cassation que la loi fut appliquée.

Égalité des droits ?

L’objectif du colloque avait vocation à rendre l’important travail réalisé sur le corpus de décisions de justice et proposer des pistes pour améliorer la coexistence de ces deux droits. Concrètement, les juges sont assistés par une soixantaine d’assesseurs coutumiers, véritables relais de la coutume auprès de l’institution judiciaire. Depuis l’officialisation par le Sénat coutumier, ils peuvent également baser leurs décisions sur la charte du peuple kanak, proclamée en 2014 et qui en définit les principes et les valeurs.

La jurisprudence importante couvre l’ensemble des domaines, qu’il s’agisse d’affaires familiales, foncières ou encore de responsabilité civile. Pour le maître de conférences en droit privé, le droit coutumier est loin d’être déficient, comme on peut parfois l’entendre. La coutume permet au contraire de réparer, d’une part, les préjudices qu’aurait couverts le droit civil et, d’une autre, de répondre aux problèmes posés sur le plan coutumier.

Si les choses sont relativement simples pour des affaires concernant des non-Kanak entre eux ou des Kanak entre eux, il en va tout autrement lorsque les litiges opposent un Kanak et un non-Kanak. Dans ce cas, c’est le droit civil qui s’impose au détriment du droit coutumier. Une inégalité sur laquelle ont travaillé des chercheurs dont Sandrine Sana-Chaillé de Néré, professeur de droit privé à l’Université de Bordeaux. Pour la chercheuse, la primauté du droit civil ne respecte pas l’égalité des statuts tels que le prévoit la loi organique. Des études ont bien été menées, mais sans avoir été suivies d’effets législatifs, le reflet d’une réticence à appliquer la coutume.

La question qui se pose est alors de savoir s’il est possible de fusionner les deux droits afin d’en créer un nouveau, un droit qui ne serait plus métropolitain, ni coutumier, mais le résultat d’une fusion des deux. Une option trop complexe à laquelle Sandrine Sana-Chaillé de Néré préfère l’application de la méthode des conflits de loi, utilisée en particulier dans les litiges internationaux, mais qui supposerait l’égalité des deux systèmes.

Cette idée novatrice peut paraître adaptée à certains cas, mais pas à tous, reconnaît toutefois la chercheuse. En particulier quand les non- Kanak ne peuvent remplir certaines conditions exigées par la coutume. La méthode peut en revanche fonctionner pour des adoptions, par exemple, qui ne nécessitent pas l’accord du clan de la personne qui adopte et peut donc ne pas appartenir à un clan. C’est également le cas pour l’occupation de terres coutumières par une personne de statut civil. Dans ce cas, le recours au droit coutumier permettrait de border juridiquement l’occupation.

Un droit pénal qui continue d’ignorer la coutume

Ces travaux avant-gardistes ne répondent pas à toutes les questions, comme le fait qu’une personne de droit coutumier puisse passer sous le droit civil, mais pas l’inverse. Cela signifierait notamment, en dehors du cadre de l’adoption, qu’une personne de droit civil puisse être intégrée dans la coutume. Pour éviter de quitter un dogme pour un autre, la chercheuse estime que l’égalité sera difficile à atteindre, mais qu’il est souhaitable de mettre un terme à la primauté systématique du droit civil sur le droit coutumier. Une ouverture qui permettrait d’intégrer la coutume dans des champs divers et variés tels que le Code du travail, mais aussi et surtout dans le Code pénal, qui a trop longtemps mis de côté la coutume, selon Étienne Cornut.

Selon Daniel Rodriguez, magistrat qui a effectué une présentation sur le droit pénal et la coutume, la coutume a un véritable pouvoir de sanction. Un pouvoir reconnu en 2010, suite au règlement d’un vieux conflit à Houaïlou qui avait conduit au meurtre d’une personne. Une charte d’engagement pour la sécurisation et le développement de la vallée de la Ouakaya a même été créée. Cet accord passé entre les clans, le conseil d’aire, la commune et le Sénat rappelle que les chefs de clan sont « référents pour régler et répondre des questions relatives à l’ordre, à la discipline et au respect des membres des autres clans de la vallée » et surtout que « si les dispositions de la charte ne sont pas respectées, l’interdiction de séjour d’une durée déterminée par le chef de clan sera appliquée selon la gravité de l’acte. Les chefs de clan s’engagent à prendre les mesures nécessaires pour isoler toute personne qui constituerait une entrave à l’application de la présente charte. L’isolement sera décidé par le chef de clan en fonction de la gravité des actes reprochés. Par ailleurs, tous les actes de dégradation commis devront faire l’objet d’une réparation ».

Pour le magistrat, la seule limite aux sanctions est de ne pouvoir contrevenir au droit français, comme cela pourrait, par exemple, être le cas d’une bastonnade. L’intérêt de la prise en compte de la coutume par le droit pénal serait de donner du sens à des sanctions pour des personnes qui ne les comprennent pas. Il existe des avancées en la matière, qui permettent maintenant d’associer les autorités coutumières à l’exécution des décisions de justice. Une option qui pourrait être développée était d’ailleurs prévue par l’Accord de Nouméa. Seul problème, cette médiation pénale coutumière est déléguée par le procureur qui ne l’exerce pas forcément.


L’article 75 de la Constitution  

C’est cet article de la Constitution de 1958 qui a instauré la coexistence de deux statuts. Il reconnaît l’existence de statuts particuliers pour les territoires de la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Mayotte. En Nouvelle-Calédonie, l’Accord de Nouméa lui a donné le nom de statut coutumier, qui se distingue du droit commun même si les deux personnes sont de nationalité française.

 

Tout cela est un peu ardu, nous en convenons volontiers !

 

DIMANCHE 7 MAI

 

Hier, 6 mai, c’était l’anniversaire de Martine. Merci à ceux qui y en pensé et envoyé un petit message.

 

Pour commencer la soirée, direction le théâtre de l’Île pour une représentation : Le crime de l’orpheline, de Florence Andrieu, Flannan Obé et Philippe Brocard, du grand-guignol musical ce qui a donné un spectacle drôle de grande qualité, un régal surtout pour les oreilles de Martine qui a apprécié la qualité des deux acteurs issus du lyrique.

Comme d’hab’, salle pleine et pas un seul kanak.

 

 

https://theatredelile.nc/images/saisons_galeries_photos/2017/2017_crime_orpheline_03.jpg

Au passage, devant le théâtre, dès 5 h. de l’aprèm’, 4 jeunes kanak bourrés comme de coings, dont un affalé endormi… sur le parking, l’alcoolisme est un véritable fléau en NC.

Ensuite, passage obligé par le resto car FX est bien trop fainéant pour se mettre aux fourneaux.

Notre choix se porte sur « la Chaumière », restaurant du Quartier Latin. Oui, vous avez bien lu, Quartier Latin, tel est le nom d’un des quartiers du centre-ville. Il tire son nom, comme celui de Paris, du fait qu’il était séparé du centre-ville par un marais, comblé ver la fin du XIXème siècle par les forçats. C’est fou ce que les forçats ont fait comme travaux ici, en particulier arasement, à la pelle et pioche, des collines pour faire disparaître les marais.

Pour en revenir au resto, bon repas avec une bougie d’anniversaire mais pas de chanson.

On remarque que 8 h du soir, c’est déjà tard pour la NC, nous sommes parmi les derniers clients et quand nous sortons vers 9 h 30, les rues sont vides alors que nous sommes dans un WE « prolongé ». Les calédoniens sont des couche-tôt, il faut aller du côté de la Baie des Citrons (encore un drôle de nom) pour trouver des noctambules.

Ensuite séance cadeau, mais c’est top-secret.

 

La NC a déjà commencé à voter pour les présidentielles, le dépouillement se fait dès 20 h ; mais les résultats ne doivent pas être divulgués avant 5 h du matin, heure de clôture du scrutin en France.

Autre particularité liée au décalage horaire : la télévision diffuse les programmes de France 2, France 3, France 4, France ô, Arte le lendemain de leur diffusion en métropole ; du coup à partir de vendredi soir minuit, toutes les allusions aux élections (diffusées en France le jeudi) ont été censurées.

 

LUNDI 8 MAI

Petit tour d’horizon des élections d’hier.

Taux de participation en NC : 53 % au 2ème tour des présidentielles ! En progrès mais peut faire mieux.

C’est presque cinq points de plus qu’au premier tour. Très clairement, l’électorat indépendantiste a répondu aux appels à la mobilisation lancés notamment par les leaders du Palika (un parti indépendantiste, vous l’avez compris).

La participation augmente de treize points en province Nord et huit points dans les îles. La participation a augmenté aussi dans le Sud, mais de façon bien moindre : elle n’augmente que de 2 %.
La Nouvelle-Calédonie apparaît toujours bien divisée dans sa façon de voter. Emmanuel Macron a été porté en tête, avec plus de 52 % des voix. Mais dans le détail, la province Sud davantage peuplée (de blancs !) s'est prononcée en majorité pour Marine Le Pen, à près de 54 % des votes. Alors que le Nord et les Iles ont surtout accordé leur confiance au candidat de En Marche !, désormais appelé à prendre les rênes de la République française.

 

 

 

 

Sinon la NC est en alerte cyclonique à partir de ce soir, le cyclone Donna qui vient du Vanuatu va passer, selon les prévisions entre la Grande Terre et les Îles Loyauté cette nuit.

 

Pour le moment (midi à Noum’), temps très couvert, peu de vent.

Peut-être, pas d’école ouverte demain, nous attendons l’info.

 

MARDI 9 MAI

Une bonne partie de la NC est en alerte cyclonique niveau 1. C’est le plus bas niveau. Du côté de la côte est et des îles l’alerte est de niveau 2.

Résultat, hier après-midi, pas de marcheurs dans les promenades habituelles, cinéma fermé, musées clos, idem pour notre supermarché favori, fermeture en accord avec les consignes officielles. Mais les épiciers asiatiques, ne perdant pas le nord, sont ouverts et les clients se pressent en masse pour se ravitailler.  Y’a pas à dire : z’ont le sens du commerce. Il faudrait s’amuser à regarder les prix pour voir s’il n’y a pas une brève mais intense augmentation !

Et pour couronner le tout, les ascenseurs sont arrêtés, heureusement nous ne sommes qu’au 6ème étage, ouf !

Aujourd’hui, même situation, pas de Juvénat encore ce soir. Nous restons confinés mais franchement il n’y a pas de réel danger à Nouméa.

Et nous attendons le bulletin météo de 17 h pour voir comment ça va évoluer.

A 17 h, toujours alerte 1 sur une partie de la NC, le cyclone a changé de trajectoire il va passer plus à l’est.

Ça devrait se terminer demain vers 14 h.

 

MERCREDI 10 MAI

Le cyclone a mystérieusement disparu cette nuit après s’être attardé sur l’île de Lifou et avoir fait du sur-place au grand dam de ses habitants.

Bilan : des dégâts sur Lifou, la petite île de Tiga et un peu sur Maré plus au sud.

L’alerte cyclone a été levée ce matin vers 6 h. La vie reprend son cours et le Juvénat fonctionne ce soir.

Ce qui est curieux, c’est d’avoir deux cyclones (Cook et Donna) fin avril – début mai, ce n’est pas la tradition, la période des cyclones va de novembre en mars.

A noter qu’un nouveau cyclone dénommé Ella démarre sur les îles Samoa et passe sur les Fidji jeudi soir ou vendredi.

A noter : ce demi-tour juste entre Ouvéa au N et Lifou

 

 

 

LUNDI 15 MAI

 

Résultats de recherche d'images pour « Fête du cerf et de la crevette a boulouparis »

Ce WE, c’était la fête à Boulouparis.

Boulouparis est une commune à environ 80 km de Noum’.

Chaque année il y a une grande fête qui dans le temps s’appelait la fête du cerf, de la crevette (et même du poussin).

 

La grande spécialité de cette fête, le clou même, c’est le dépeçage du cerf  (la vidéo n’est pas de nous, date de 2010, et nous ne sommes pas allés voir ce « spectacle » !).

L’autre spécialité, c’est la crevette fraîche, en vente dès l’aube, il n’y qu’à voir la queue qui se forme devant le stand bien avant l’ouverture. N’oublions pas non plus le rodéo.

 

Moins cher qu’en ville, mais faut assurer le transport en respectant la chaîne du froid

 

 

 

Rodéo dans quelques minutes, mais comme il faut être ailleurs…

 

Pourquoi sommes-nous allés à cette fête ? Tout simplement parce que la Chorale de Martine, pour relever le niveau culturel de cette fête typiquement broussarde, se produisait dans la matinée. Elle (la chorale et/ou Martine) a donné de la voix pour faire connaître à la brousse (en folie*) la célèbre comédie musicale qui a fait le tour de la planète et est arrivée en NC, rien que ça !

Mais ces bandes de ploucs, peu sensibles à l’art lyrique, les ont interrompus avant la fin de la prestation au prétexte qu’il y avait du retard dans le planning !

 

L’ensemble de la chorale

 

Détail pour montrer…

Nous avons même eu l’honneur de croiser Miss Boulouparis.

Notez que quoi qu’il arrive, les claquettes (ici, on ne dit pas « tong ») sont de rigueur

 

*   = célèbre bande dessinée connue du monde entier évidemment, faudra en parler un ce ces jours !

 

SAMEDI 20 MAI

Quelques mots sur notre travail et nos élèves.

L’emploi du temps du Juvénat s’est lourdement alourdi cette année car l’assoc’ a drastiquement réduit le nombre de répétiteurs métropolitains. Résultat, nous faisons 15 h / semaine et sommes pris presque tous les soirs et un WE /2. Les études ont lieu tous les soirs sauf le samedi de 19 à 21 h 30, le mercredi après-midi de 13 h 30 à 15 h 30 et le samedi matin de 7 h 30 à 10 h 30, dur-dur le samedi.

 

Les élèves sont aux environs de 70, nous n’avons jamais fait le compte exact. Ils sont nettement plus travailleurs et demandeurs qu’il y a deux ans. Il faut dire que la présence des parents le soir contribue à apaiser les études. Et comme le nombre de répétiteurs a baissé nous sommes parfois amenés à intervenir dans d’autres matières. Ainsi je suis obligé de me coltiner la physique-chimie, voire d’autres matières comme l’histoire-géo, l’économie etc., ça me fait une remise à niveau, mais parfois je sèche !!! Ça montre au moins aux élèves que les professeurs ont eux aussi leur limite.

Ces interventions nous montrent aussi que certains profs ont des exigences ou des enseignements parfois un peu curieux. Mais il ne faut surtout pas montrer notre étonnement.

 

 

 

Au boulot !

Elie Poigoune, répétiteur et surtout fondateur du Juvénat.

 

Comme matériel, des livres…

… éventuellement offerts par les répétiteurs il y a 2 ans pour cet atlas

 

L’armoire, au fond, contient les ouvrages, parfois anciens et en mauvais état, que les élèves utilisent lors des études.

 

Quand on vous dit qu’ils sont studieux !

Le lycée la nuit

 

Bon, avec tout ça, que l’on ne vienne pas nous dire que c’est une « mission cocotier ».

 

DIMANCHE 21 MAI

Journée fort maussade du côté de la météo. Il paraît que l’on entre dans la saison sèche, mais il n’arrête pas de « flotter » !

Ça serait un coup de « niña », l’inverse « del niñô » qui a pris fin l’année dernière ? Il n’y a pas beaucoup de renseignement sur la question, phénomène mal connu car pas ou peu étudié ? Bref, la journée s’est terminée en trombes d’eau juste à notre retour de balade au salon du tourisme au centre culturel Tjibaou pour glaner quelques tuyaux pour nos prochaines vacances, en juin, que nous allons passer en NC et trouver quelques affiches pour décorer l’appart’.

Sinon, nous avons passé le repas de midi avec Isabelle et ses 2 loupiots, rien de spécial à dire, à vous de voir quelques photos.

 

 

 

 

 

Bon repas, au menu du poulet, de la salade + …

 

 

 

… forêt noire et ananas local

Très bonne, la forêt noire locale…

… ici aussi y’a de bons pâtissiers… si on ne regarde pas le prix des gâteaux !!!

 

Martin et Etienne…

… pour ceux qui ne connaissent pas

 

LUNDI 29 MAI

Pendant ce WE de l’Ascension, nous sommes partis trois jours faire une virée dans le nord.

Il faut dire que les fonctionnaires profitent allégrement des possibilités offertes et ce jour de l’Ascension permet de faire un pont, que dis-je un viaduc de 3 jours, le vendredi sautant ! Ça donne un mois de mai « gruyère » alors que les vacances arrivent dans une semaine. Si en plus on compte les jours perdus pour cause de cyclone…

Bon, revenons à nos moutons.

Départ vendredi dès l’aube pour Koumac qui est la grande ville du nord (4 200 habitants et un hôpital, un lycée professionnel, un port, 2 hôtels, des gites, au moins 3 supermarchés, une gendarmerie, deux stations d’essence, non mais…)  mais pas si «nordique »  que cela, Poum est encore plus au nord.

 

Le port de Koumac

 

Le ferry pour Belep

La gare maritime, direction Belep, petite île au nord de la NC, 3 h 30 de navigation pour la rejoindre.

 

Petit arrêt en bord de mer à Ouaco, histoire de se relaxer en cours de route.

 

La côte n’est pas toujours faite de plage de sable.

On peut même dire que les plages propices à la baignade sont plutôt rares.

 

Ah ! n’oublions pas, en passant sur un dos d’âne, nous avons perdu une roue ! Pas de panique ce n’était que la roue de secours logée sous la voiture qui est sortie de son logement. Grand bruit, arrêt d’urgence, récupération de l’objet et c’est reparti. Heureusement, pas de circulation sinon ça aurait pu poser problème.

Arrivée le soir à l’hôtel Passiflore (TB) où nous avons droit à un repas agrémenté de chants lyriques et légers par deux merveilleuses chanteuses, l’une amatrice (médecin et néanmoins soprano) et l’autre professionnelle (mezzo-soprano) qui a même chanté Carmen à l’opéra de Sydney tout récemment, accompagnées d’une pianiste. Elles nous ont fait passer une soirée mémorable et nous ont enchantés, passant avec la même facilité de La Javanaise ou de Mistral gagnant à la barcarolle des Contes d’ Hoffmann ou à tel air de Carmen. Nous n’aurions jamais pensé trouver cela dans une ville de si petite taille. Si vous voulez en savoir davantage, demandez Trio Passion nc. à votre internet …

 

 

 

 

Samedi matin, dès 8 h., départ pour la visite guidée du village minier de Tiebaghi à environ 30 min. de Koumac, accès par une route vertigineuse autant que bien pentue. Ce village construit à partir 1902, a été abandonné depuis 1964 après épuisement de la mine. On y trouvé du chrome sous forme de chromite, métal hautement stratégique car il sert dans la fabrication des armes (canons, fusils, etc.). Vers les années 1950 il y avait jusqu’à 1500 habitants de toutes nationalités, des américains, des vietnamiens, des italiens, des français, des wallisiens et même des kanak, peu nombreux car la montagne pour eux est sacrée et ils n’acceptaient pas facilement de venir. Comme la mine était en partie propriété des américains, pour assurer le confort de ses ressortissants, l’entreprise avait amené tout le confort moderne de l’époque : électricité, eau courante, réfrigérateur, machine à laver, climatisation dans un village coupé du monde. Il n’y avait pas de route ! il fallait monter à pied ! La route a été construite en 1948 seulement. On raconte cela de mémoire car on ne trouve pas de renseignement sur internet !!! Mais vous pouvez aller voir un reportage-mémoire sur ce village. Vous verrez sur la droite de la page youtube toute une série de reportages « [NCTV] Sur les traces du passé… » fort intéressants.

 

Une des 2 écoles

Au début, mine à ciel ouvert. Résultat : un immense « cratère » de 150 m de profondeur

Equipement ultramoderne pour l’époque : un appareil de radiologie

 

 

 

 

 

Salle d’opération : ici le lit d’accouchement

Le club, pour bien dépenser son argent… qui revient ainsi à l’entreprise

 

Ce village était équipé d’un hôpital ultra-moderne pour l’époque et de deux écoles, d’un club où l’on pouvait dépenser son argent… récupéré par la société minière, d’une boulangerie et évidemment d’un magasin Ballande. Ballande (qui existe toujours) est une maison de commerce d’origine bordelaise qui a pris son essor avec la colonisation de la NC. Toujours présente, elle s’est diversifiée et est établie dans toute l’Océanie.

 

Chapelle, toute en tôle, à partir de bidons recyclés

 

Camion attendant un improbable chargement

Centrale électrique

Un des groupes électrogènes

 

En 1964, la mine a fait faillite, le village a été abandonné tel quel. Les habitants se sont servis pour rebâtir des maisons en bas vers Koumac. Le maire de l’époque a décidé de mettre le holà à ce pillage, une association s’est constituée pour préserver autant que se peut le site qui constitue une des mémoires historiques du nord de la NC, il n’y en a pas tant que cela !

Ensuite des canadiens sont revenus en 1984 pour finir d’exploiter le filon de chromite mais en partant de la vallée. Epuisement du filon en 1992. Fermeture définitive de la mine.

 

 

 

 

Remarquez le nom de l’ouvrier prénommé Emile    

 

 

 

 

Téléphérique … sans moteur ! Le conducteur devait calculer aussi exactement que possible les charges pour que l’appareil fonctionne correctement.

Le téléphérique servait à transporter le minerai de l’autre côté de la montagne, là où se trouvait le port, Paagoumen. En sens inverse, il remontait tout ce dont le village avait besoin, entre autres 1.2 T de farine par jour.

 

Il fallait bien un train pour transporter le minerai du fond de la mine au téléphérique

 

Vue d’ensemble du site

 

Actuellement, de l’autre côté de la montagne, la SLN (Société Le Nickel) exploite une mine de nickel et le port de Paagoumen est toujours fonctionnel. Durée de l’exploitation : 30 ans avant épuisement.

Samedi après-midi retour vers le sud pour rejoindre le gîte « les bancouliers » vers le parc des Grandes Fougères.

 

Quelques mots sur les gîtes en NC : c’est pas Byzance !

Celui-ci ressemble fortement à des gîtes de Madagascar, chambre simple dans une sorte de case. Un seul sanitaire(douche, lavabo et WC dans une seule pièce !) pour 2 chambres + un bungalow + les proprios. Le matin, c’est plutôt la queue (nous étions dix personnes).

 On se rattrape sur le diner, fort bon avec en particulier du cochon sauvage, un nuisible en NC comme les cerfs.

 

L’habitation

La chambre, coquette mais sommaire

 

Quant au bancoulier, qui est un arbre tropical il est surtout connu pour son ver.

Petit cours de bio-gastronomie : le ver de Bancoule est la larve d’un coléoptère. Les larves peuvent atteindre 8 cm de long sur 2 cm de diamètre. Elles se nourrissent du bois tendre et humide du bancoulier, en cours de décomposition. 

Le ver de bancoule est comestible (à l'exception de la tête) et apprécié cru, grillé ou cuit dans certaines régions d'Asie et en Nouvelle-Calédonie où on le déguste après l'avoir fait dégorger quelques jours dans de la noix de coco râpée.

Il y a même une fête consacrée à la dégustation de cette bébête.

 

Pour finir en beauté le WE, petite balade dans le parc des Grandes Fougères, toujours aussi agréable et reposant.

On voit bien à certains endroits, les ravages de cyclone Cook passé sur la NC il y a un bon mois au moins.

 

Forêt sèche de Niaouli, qui servait autrefois à faire du goménol

 

Grande fougère

Jolie grille à l’entrée et à la sortie du parc

 

Retour vers Noum’ dans l’après-midi, nous retrouvons nos chères têtes pas blondes le soir.

 

JEUDI 1er JUIN          

Nous partons du vendredi 2 juin au lundi 12 juin revisiter certains coins de NC, surtout sur la côte est que nous avons particulièrement appréciée ou que nous avons mal vue à cause d’une météo catastrophique en 2015.

Et si vous allez à « vidéos », vous pourrez voir un film de la Chorale Amadeus où Martine chante, avec quelques extraits de Notre-Dame de Paris.

 

 

VENDREDI 2 JUIN

Ça y est, c’est de nouveau les vacances. A nous les grands espaces de la côte est.

Dès le matin nous partons donc en direction de Thio et de la Côte Oubliée. Passage à Thio où nous revisitons le musée de la mine.

 

La côte vers Thio

Un sanctuaire dédié à Fatima

Thio mission dans le lointain…

 

 

 

… et le village

 

Ensuite direction notre gîte qui porte le doux nom de « Fô pas rêver » situé en bord de mer au Grand Borandy à environ 30 km au sud de Thio ; mais il faut compter une bonne heure de route bien dégradée par les pluies fort abondantes de ce côté de la NC.

La NC n’étant en vacances que ce soir, nous avons les plages pour nous tous seuls.

En cours de route nous ramassons 3 personnes bien contentes de nous voir passer. Ils ont embourbé leur 4X4 dans un chemin en allant couper du bois et cherchent en vain un véhicule pour les tirer, nous les emmenons jusqu’au gîte où le proprio va les dépanner.

Fin de journée, balade sur la plage de sable noir, déserte évidemment. La couleur du sable doit tenir à l’altération de la péridotite qui constitue les massifs qui nous entourent. Cette péridotite va donner des gisements de nickel, Thio est un de premiers centres miniers qui a été exploité en NC et qui est toujours en activité.

 

Platier pas très propice à la baignade

Sable noir, pêche à l’épervier très pratiquée en NC et végétation luxuriante

 

Sterne

 

SAMEDI 3 JUIN

Quelques vues de notre gîte pour commencer.

Et quelques précisions sur le fonctionnement des gîtes en NC : toilettes et douches collectives à l’extérieur le plus souvent, savon et serviettes de toilette non fournis… ou en supplément, eau chaude… pas toujours, prix prohibitifs… « défiant toute concurrence (hum ! hum !) », mais comme il n’y en a pas de concurrence ! Faut s’y faire.

 

Des bungalows…

… placés sous la protection de la Vierge au fond, en hauteur

 

Ma cabane au fond du jardin, dur dur la nuit !

 

Une occupante

Vue générale, à droite notre habitation

 

Au menu, ce matin une balade en barque pour aller faire le tour d’une île-réserve biologique, l’Île Nému, non loin de Port Bouquet. Dans cette île nichent de nombreuses roussettes, chauves-souris emblématiques de la NC (que les kanak apprécient particulièrement dans leur spécialité, le bougna ; nous, nous avons trouvé le goût de ce mammifère amer). Des cerfs sont venus, à la nage paraît-il, coloniser cette île. Quand ils se déplacent, ils effraient les roussettes qui s’envolent, ce qui nous a permis d’en voir quelques-unes.

 

 

 

 

 

 

 

2 « grappes » de chauves-souris sur un pin colonnaire

 

Vol de chauves-souris dérangées par le passage d’un cerf, dixit notre guide-taxi boat

Pas mal la prise de vue depuis un bateau qui bouge

 

 

Ensuite direction le Petit Borandy à une trentaine de kms, mais bien une heure de voiture vu l’état de la route ravagée par les intempéries, l’étroitesse et les virages. Route pas facile mais vues splendides !

Petite randonnée de 2 h dans le maquis minier et pour finir baignade et retour au gîte à la nuit tombante soit 17 h 30. Ne pas oublier que nous sommes dans les jours les plus courts de l’année ici, et qu’ils vont continuer à raccourcir jusqu’au 21 juin.

 

 

Bord de rivière, mine au fond

 

Bord de mer

 

LUNDI 5 JUIN

Hier, longue étape entre Thio et Poindimié, non pas en kms mais en temps. Même en prenant les « bonnes » routes, de toute façon il n’y en a pas 36, pour le trajet de +/- 300 kms il a fallu 6 bonnes heures.

Rien à signaler de spécial le long du trajet. Le soir, comme le gîte ne fait pas table d’hôtes nous sommes allés manger dans une sorte de « restaurant à la maison ». Bon repas avec en particulier des crevettes, mais il fallait voir la déco ! Même à Madagascar ou au Nicaragua, les guinguettes étaient plus soignées ! bon, il faut s’y faire, mais qu’ils ne s’étonnent pas si le touriste se fait rare !

Aujourd’hui, courses ou plutôt tentative de courses, Poindimié a bien 2 supermarchés mais le chaland a du mal à trouver des produits frais, et comme c’est lundi de Pentecôte, point de marché. On a fini par acheter des crêpes surgelées et des oranges locales pour le repas du soir, pas terrible comme menu !

Ensuite randonnée dans la montagne à partir du gîte, ce qui nous a permis d’avoir une belle vue sur la mer toute proche.

 

 

 

 

 

Nous avons décidé d’adopter un chien *

 

 

 

 

Aprèm’ farniente avec plage, baignade et lecture.

 

Vous croyez que c’est du farniente mais c’est du travail ! Regardez bien le titre du livre

 

C’est tout pour aujourd’hui, pas d’envoi de blog car pour capter internet, il faut aller dehors ; mais il pleut en fin de journée, il faut dire que nous venons de rentrer dans la saison… sèche ! mais la météo est bizarre cette année.

* : l’adoption c’est une blague, évidemment.

 

MARDI 6 JUIN

Le titre du livre sur la plage : Un amour de Swann d’un auteur inconnu dénommé Proust, tout ça pour interroger une élève du Juvénat à l’oral. C’est beau le dévouement !

Aujourd’hui nous sommes à Hienghène, au pays de la Poule, faudra attendre demain pour avoir des photos car nous sommes partis nous balader sans appareil.

Après les gîtes, nous nous payons un super hôtel en bord de mer ; l’hôtel Koulnoué, qui, après avoir été un club med a été racheté par la tribu locale, d’après ce que l’on nous a dit.

 

Depuis notre bungalow

 

Auparavant, nous avons jeté un coup d’œil au marché local (coup de chance, il fonctionne le mardi !), ce qui nous a permis de faire la connaissance de la pomme-citerne (nous avions d’abord compris la pomme de Cythère, nettement plus poétique ! mais en fait, les deux noms existent) et d’y goûter : bof !

Puis, tentatives de promenade le long de la mer, puis vers les roches de Lindéralique : échec à chaque fois (d’abord un sentier non dégagé, ensuite un soleil trop ardent).

Une dernière tentative à la plage cette fois, mais le vent froid nous empêche de profiter de l’océan, point de trempette aujourd’hui.

 

MERCREDI 7 JUIN

Décidemment, à Hienghène, nous ne connaitrons que la pluie et sa « Poule Mouillée »

Hienghène, Hyehen en langue fwâi, signifie « pleurer en marchant », on va rebaptiser le lieu « pleuvoir en marchant » !

« Poule » parce qu’il y a, en mer, un célèbre rocher qui ressemble à une poule couveuse, elle est devenue « Poule Mouillée » dans notre jargon.

Ce matin, malgré tout, nous avons fait une promenade guidée. Nous avons ainsi traversé les jardins de la tribu locale (Koulnoué) et notre guide nous a fait découvrir les plantes locales, sauvages et cultivées. On trouve de tout et ça pousse à profusion. On peut citer en vrac : des plants de café, de cacao, igname, taro, ricin, plaqueminier, croton, poinsettia, patates douces, pomme-citerne, etc. Ensuite, en bateau, sur la lagune nous avons fait le tour des falaises de Lindéralique. Ce sont de hautes falaises de calcaires fortement érodées. Avec de l’imagination, on peut voir différentes formes : hippocampe, cheval, homme couché, lion sans dent, pendu dans une caverne … La base des falaises est peuplée d’huîtres, minuscules, mais délicieuses selon notre guide. Et la pluie continue à tomber … je crois bien que nous en aurons jusqu’à ce soir !

 

Lagune et falaise

 

Grotte de l’homme pendu

 

Non, finalement l’aprèm’ fut belle.

Longue promenade sur la plage, accompagnés de 2 chiens qui ne nous ont pas lâchés les baskets ! puis piscine à l’hôtel, blog et lecture. Parfait programme de toutous « cool ».

 

Entrée de la lagune

 

Corbeau calédonien (Corvus moneduloides) doté d’un QI d’énarque !!!

 

JEUDI 8 JUIN

Enfin, nous avons vu la Poule Pondeuse sous le soleil, ouf !

 

A quand l’œuf ?

 

 

Hienghène

La Poule et le Sphinx

 

 

Ensuite, pour aller vers le nord, passage par le seul bac de NC bac nécessaire car on ne peut construire un pont, ça dérangerait les esprits qui gîtent ou gisent un peu plus haut dans la vallée

 

 

 

Enfin notre gîte d’un soir, le Relais de Ouane Batch. Selon les étapes ce n’est pas la même qualité d’hébergement. Ici c’est tout juste ma cabane en NC, avec moustiquaire et balai pour le ménage (!) et ma cabane au fond du jardin. Bon, OK, c’est moins cher. La table est bonne, cela explique notre arrêt.

 

Sommaire…

… mais bonne protection

 

 

 

 

 

Au fond du jardin il y a …

… un chauffe-eau vénérable mais efficace

 

Dans l’après-midi, balade à la cascade Toa, avec la rivière que l’on peut suivre grâce à un sentier +/ tracé le long de la rive. La chute d’eau doit faire plusieurs centaines de mètres mais impossible de la photographier en entier

 

 

 

 

 

 

A quelques encablures de notre gîte, il y a aussi une autre cascade avec un nom célèbre, Colnett. Mais qui est Colnett ? Vous le saurez si vous suivez bien les épisodes suivants.

 

 

 

 

 

 

 

Cascade Colnett

 

VENDREDI 9 JUIN

Nous quittons notre « magnifique » gîte pour le Grand Nord, direction la commune de Poum (joli nom !) et plus précisément nous allons au Relais de Poingam.

Sur la route, en pleine brousse ou presque, nous flashons les panneaux électoraux car ici aussi il y a les élections législatives, la NC a droit à 2 députés. Pas de commentaire sur la campagne ici, c’est trop compliqué à comprendre. Apparemment tout se joue entre indépendantistes et loyalistes, certains loyalistes étant d’accord avec une certaine indépendance en association avec la France (ça paraît curieux comme formule mais c’est ainsi) et d’autres loyalistes carrément contre l’indépendance et même contre le référendum de 2018. C’est du moins ce que nous avons cru comprendre. Il faut dire que l’on a l’impression ici que certains politiciens roulent pour eux, sans trop se préoccuper du lendemain.

 

Un parti « cœur de l’humanité » (1) et le FN (2)

Un candidat indépendantiste (7), un farouche opposant à l’indépendance (8), le φ (9)

 

Poingam est tout au nord de la NC, il y a le relais, ses bungalows, sa plage, des marais-salants qui produisent les bonnes années 10 T de sel, la moyenne étant plutôt 5 T, et c’est tout. C’est une « calmitude » totale comme dirait Ségolène…

 

La chambre et le coin toilette en plein air ou presque

 

 

La plage presque privée sur un bon nombre de kms.

 

L’après-midi a été occupée par une longue balade le long de la mer, la visite du marais-salant, l’observation de la pêche à l’épervier et le bain de mer traditionnel pour clore la journée.

 

Les marais sont à l’arrêt actuellement (Récolte du sel d’octobre à janvier)

 

 

 

Lancer d’épervier en 9 photos

 

Colnett (cf. la colle d’hier) : vigie de Cook lors de son arrivée en NC

SAMEDI 10 JUIN

Admirez le coucher de soleil sur la « baie » devant notre gîte.

 

 

Aujourd’hui, dès le matin, promenade dans la brousse. On y croise des oiseaux dont un aigle pêcheur lointain qui ne daigne pas se mettre à portée correcte de notre appareil pour lui « tirer le portrait », des chevaux sauvages mais qui se laissent relativement approcher et d’autres petites bestioles genre lézards.

 

 

Nous voyons aussi les salines depuis une hauteur ce qui permet d’appréhender l’ensemble du site d’extraction qui ne fonctionne que de septembre à janvier, au moment où il fait le plus chaud pour obtenir une meilleure évaporation de l’eau.

 

 

 

Dans l’après-midi nous repartons à la chasse au busard, autre nom de l’aigle pêcheur, mais busard trop flémard, nous ne le verrons pas.

Pas de baignade aujourd’hui, c’est l’hiver !!! On supporte même la polaire le soir et la couverture la nuit.

Le gîte prépare pour ce soir un cochon façon méchoui, 4 h de cuisson. Suite de cet événement demain peut-être.

 

DIMANCHE 11 JUIN

L’événement important, c’est le repas d’hier soir à Poingam. Au menu, du cochon de lait grillé.

Cuisson à la broche : 4 h au moins. Des frayeurs au moment de la cuisson : 2 pannes d’électricité. Or le tournebroche était actionné par un moteur électrique. Aïe, le cochon ne tourne plus, il va « cramer ». Mais non, les 2 coupures n’ont pas été trop longues.

 

Ainsi préparé, le cochon fut un véritable délice.

 

Ici on dirait « un fin bon cochon ! ».

 

Début de la cuisson 16 h

 

Fin de la cuisson 20h

Présentation de la bête

Dégustation : miam-miam

 

Dimanche matin, nous quittons à regret ce lieu enchanteur pour entamer notre retour vers Nouméa.

Arrêt à mi-chemin à Koné (hôtel Koniambo pour ceux qui aiment bien chercher !), « capitale » de la province nord, plus de 7 000 habitants !!! Première ville de la province. Rien de bien spécial dans cette « charmante » bourgade. Nous n’avons même pas remarqué les bureaux de vote, ça ne doit pas beaucoup s’agiter de ce côté.

 

Maison coloniale transformée en centre culturel à Koné

Route menant à la plage : on ne badine pas !

 

 

 

A propos des élections, si vous avez le courage de lire ce qui se dit dans la presse.

Législatives : les enjeux du scrutin

21 candidats se disputeront les suffrages ce dimanche pour le premier tour des élections législatives. Quelles sont les forces en présence ? A quoi faut-il s’attendre ?

Le scrutin en chiffres

189 400 électeurs sont appelés aux urnes dimanche. Près de 85 000 dans la première. Plus de 104 000 dans la seconde, avec près de 15 000 votants supplémentaires.

Un record de candidatures : 21 en tout. 12 dans la première circonscription – contre 8 en 2012 ; 9 dans la deuxième circonscription – contre 5, en 2012.

3 femmes se présentent dans la première, 1 seule dans la seconde.

Les problématiques et les enjeux dans la première circonscription

La famille loyaliste y est encore plus divisée qu’en 2012 : trois candidats issus des rangs des Républicains s’alignent pour ce premier tour : Bernard Deladrière, Gaël Yanno et Sonia Backes.  Philippe Dunoyer, pour Calédonie Ensemble, se présente en successeur de la députée sortante Sonia Lagarde, même si celle-ci n’a donné aucune consigne de vote.

Du côté des programmes, les frontières se font plus floues. Philippe Dunoyer et Bernard Deladrière prônent une sortie qualifiée d’apaisée du référendum, avec un dialogue en amont. Sonia Backes et Gaël Yanno se prononcent pour un référendum dit binaire : oui ou non à l’indépendance ou au maintien dans la France, on discute après.

Chez les non-indépendantistes encore, on trouve Alain Descombels, issu lui aussi des rangs de Calédonie Ensemble mais disparu de la scène politique depuis 2009. Michel Hanocque, qui représente le souverainiste Asselineau, le divers droite Philippe Gras, et Lina Balmelli pour le Front National. Cela fait du monde.

Chez les indépendantistes, Charles Washetine pour l’UNI pourrait-il bénéficier du partage des voix entre tous les candidats loyalistes ? Possible. Mais pas sûr.

La photographie de la deuxième circonscription

La deuxième circonscription est marquée par le duel entre les deux frères ennemis : le député sortant Philippe Gomès, et le maire de Païta Harold Martin. Philippe Gomès on le sait, prône depuis longtemps un référendum éclairé. En face de lui, Harold Martin agite le spectre d’une indépendance association fomentée par Alain Christnacht avec la complicité de Philippe Gomès et de Paul Néaoutyine.

Mais le maire de Païta n’est pas le seul à se prononcer fermement pour le maintien dans la France. Pascal Vittori et Gil Brial sont sur la même ligne. Et bien sûr, pour le Front National, Bianca Hénin, qui espère capitaliser sur le score de Marine Le Pen. En face d’eux, toujours pour l’UNI, Louis Mapou.

Difficile de faire des pronostics

Au vu du nombre des candidats, de l’importance des enjeux entre crise économique et sociétale, et de la proximité avec le référendum… Mais aussi au vu du nombre de candidats loyalistes dans les deux circonscriptions et du faible taux de participation de la dernière élection (moins de 50%), ce scrutin s’avère particulièrement compliqué à analyser.

Seule certitude : une triangulaire est quasiment impossible, puisque le troisième prétendant devrait totaliser 12,5% des inscrits, selon le code électoral.

Il faut se souvenir aussi que l’Union Calédonienne ne participe pas - en tout cas officiellement - à ce scrutin.

Pour mémoire, en 2012, Sonia Lagarde avait emporté l’élection dans la première circonscription avec 53,93 %  des suffrages, mais n’avait fait que 26,7% au premier tour contre 30,9%  pour  Gaël Yanno, qui n’avait pas bénéficié d’un report de voix de la part de sa famille politique.

Dans la seconde, Jean-Pierre Djaïwé avait viré en tête du premier tour de scrutin en 2012 avec 36,2% des suffrages. Philippe Gomès avait gagné au second avec 52,55%  et 2 000  voix de plus que le candidat indépendantiste, grâce au report des voix loyalistes.

 

LUNDI 12 JUIN

Retour à Nouméa dans l’après-midi. Mais les vacances sont loin d’être finies, reprise lundi 19.

Si nous sommes rentrés si tôt c’est que l’Artiste de la famille a de nombreuses répétitions cette semaine. Il faut qu’elle soit prête à présenter Notre Dame de Paris, dont vous avez eu un aperçu sans les costumes dans une vidéo, aux foules calédoniennes qui vont venir voir le spectacle début juillet.

Bilan du voyage : beau temps sur toute la ligne ou presque. Plein de belles choses et beaux paysages vus ou revus.

Finalement les gîtes ne sont guère moins coûteux que les hôtels.

 

MARDI 13 JUIN

Voici le fait marquant des élections en NC : un taux record des abstentions, 64,28 %, un net recul du FN / présidentielles, une grande division de la droite.

 

 

 

 

Petit extrait de la presse locale :

L’ÉNORME « COUP DE GUEULE » DE LA MAJORITÉ SILENCIEUSE

Quelle claque. Hier soir, c’est l’ensemble de la classe politique calédonienne qui s’est vu opposer une fin de non-recevoir de la très grande majorité des électeurs. 64,28 % des Calédoniens inscrits ne se sont pas déplacés dimanche. Historique et surtout terriblement inquiétant à un peu plus d’un an de la consultation de sortie de l’accord de Nouméa. Comment imaginer sereinement l’avenir institutionnel en sachant qu’il sera discuté après le vote par une classe politique qui ne réussit à amener aux urnes qu’à peine plus d’un tiers des personnes en âge de voter ?

Alors certes, le plus ancien parti du territoire, l’Union calédonienne, a boycotté l’élection. Mais cela n’explique pas tout, loin s’en faut. En témoignent les taux de participation en terres dites loyalistes qui battent tous les records. À commencer par les communes tenues par le Rassemblement […]

 

Quelque chose d’amusant, les bulletins colorés, ça doit être pour ceux qui ne savent pas lire.

 

 

LUNDI 19 JUIN

 

Dans les médias de métropole, on ne va pas trop parler des 2 députés calédoniens, alors nous allons faire notre petite analyse.

Finalement la participation, si on compare à la France, n’est pas si mauvaise que ça.

Les électeurs se sont réveillés au 2ème tour, du moins ceux de la 2ème circonscription, qui ont dû avoir peur de l’arrivée d’un indépendantiste (Louis Mapou, le seul indépendantiste encore en lice) à l’Assemblée Nationale.

Ce qui se dégage de ces élections, c’est que l’on parle enfin du référendum.

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Comme vous l’avez compris, les 2 élus sont anti-indépendantistes et plutôt de droite, même si les tendances politiques « à la française » n’ont pas grand sens, semble-t-il, ici.

Dernier point : si les indépendantistes prônent l’abstention, c’est qu’ils ont trop peur que l’élection soit une sorte de référendum avant l’heure, avec un corps électoral entier qui manifesterait un rejet de l’idée de séparation d’avec la France.

 

DIMANCHE 24 JUIN

Pour en terminer avec notre escapade en Nouvelle-Calédonie il y a quelques jours, vous pouvez aller voir une petite vidéo montrant quelques lieux.

Au cours de nos promenades quotidiennes, nous avons de temps en temps, la chance de croiser la route de magnifiques oiseaux que l’on nomme ici loriquets à tête bleue (Trichoglossus haematodus). Ce n’est pas un oiseau endémique, on le trouve aussi en Australie, dans l'Est de l'Indonésie (dans les îles Moluques et en Nouvelle-Guinée occidentale), en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les îles Salomon et au Vanuatu.

 

 

 

 

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Hier soir, spectacle au centre culturel Tjibaou, au programme :  FIN MAL BARRÉS ! de Marithé Siwene et Jenny Briffa

Copie de la critique du « Cri du Cagou » (webzine de Nouvelle-Calédonie) : Depuis 1989, le « RÉFÉRENDUM » est l'alpha et l'oméga de la vie politique et sociale calédonienne... À l'aube de son arrivée, il était peut-être temps que cette fameuse question de l'autodétermination devienne le sujet

d'un spectacle, sujet qui aurait pu être traité comme un drame, une tragédie... Mais comme on le sait :       « mieux vaut en rire, qu'en pleurer... ».
C'est donc sur le ton de l'humour et de la dérision que cette pièce de théâtre va s'emparer de notre histoire contempo­raine.

Et c'est l'excellente Marithé Siwene qui, grâce à un texte truculent, va passer au peigne fin les travers de la politique calédonienne.

On a bien apprécié, bien ri et presque tout compris.

Les politiques en prennent pour leur grade mais pas qu’eux, tous les travers de la NC sont passés à la moulinette, grinçante, de l’artiste.

 

LUNDI 26 JUIN

C’est le 163ème anniversaire de la ville de Nouméa.

Nous avons la joie d’apprendre que nous habitons en face de l’espace vert municipal de Magenta où la municipalité organise un lâcher de lanternes célestes à partir de 18 h, juste au moment où nous partons au Juvénat, snif !

 

Notre magnifique parc vert ! Heureusement qu’il n’a pas plu sinon, c’est la gadoue garantie

 

Des visiteurs (ibis) sur l’immeuble en face du nôtre

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Photo du web

 

Au fait, nous avons appris, par un gars du nord (de la NC, pas un ch’ti!), qu’habitant Nouméa, nous sommes des CAPITALISTES ! On n’a pas réussi à savoir s’il disait cela sérieusement

 

SAMEDI 1er juillet

C’est le grand jour pour Martine. C’est le grand jour aussi pour sa chorale.

Enfin, après de nombreuses répétitions pendant presque deux ans le spectacle est « fin prêt » comme on dit ici.

Bien évidemment il s’agit de la comédie musicale Notre Dame de Paris « revisitée » pour une chorale.

La presse NATIONALE dithyrambique ne tarit pas d’éloges… avant que la « troupe » ne se produise !

De toute façon, peu importe la pub’, la chorale se produit à guichet fermé. Il faut dire que les spectacles ne sont pas très fréquents à Noum’, dès qu’il y en a un, la population (blanche) se précipite.

 

 

Un gratuit : DNC (demain en NC)

 

 

 

Les Nouvelles Calédoniennes

 

Vous aurez peut-être droit plus tard à quelques photos de ce magnifique et inoubliable spectacle.

 

DIMANCHE 2 JUILLET

Hier soir concert de la chorale de Martine.

L’auditorium du conservatoire de musique de Nouméa était plein à craquer, ce sera la même chose ce soir d’ailleurs.

Belle prestation de la chorale, belle mise en scène, bon accueil du public, bons gâteaux à l’entre-acte. Bref, soirée réussie.

L’artiste, qui avait le trac, est rentrée contente mais épuisée.

 

 

 

LUNDI 3 JUILLET

De Notre Dame de Paris à Notre Dame du Pacifique, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allégrement.

Notre Dame du Pacifique est un sanctuaire construit sur les hauteurs de Noum’, très probablement par la communauté chrétienne vietnamienne.

Il y a une Vierge de Fatima, un Chemin de Croix, une Croix Glorieuse lumineuse (se réclamant des apparitions de Dozulé, non reconnues par l’Eglise) et un faré – chapelle. Des offices et prières sont dits régulièrement.

 

 

 

 

Pour en revenir à ND de Paris, vous pouvez voir une vidéo montrant quelques extraits du spectacle.

 

JEUDI 13 JUILLET

Grâce à la Fête Nationale, fêtée ici comme en France, et peut-être encore plus, un long WE prolongé se présente, nous en profitons pour prendre le large vers ce que l’on appelle le Grand Sud. C’est comme ça que l’on désigne la partie de la NC qui se trouve au sud de Nouméa. C’est une partie que nous avons déjà visitée en 2015, on révise !

Notre départ vers le « grand sud » débute d’abord en direction de l’est, avec passage devant la tristement célèbre tribu Saint Louis, abondamment citée dans la presse pour ses actes de caillassage et de vandalisme (il y a même eu une mort, voir : http://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/province-sud/mont-dore/mort-aurelie-marcias-ete-causee-quatre-adolescents-489605.html ); mais par chance, nous ne sommes pas agressés.

On commence par une petite balade à la Cascade de la Madeleine, petite cascade mais cadre fort joli. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a un sentier botanique qui permet d’apprendre certaines des plantes les plus courantes de la NC, car ici bien évidemment on ne trouve pas les mêmes végétaux que par chez nous. En plus la faune et surtout la flore sont très spéciales et ne se trouvent nulle part ailleurs. Pour faire savant, on appelle ça de l’endémisme.

 

 

 

 

 

 

Lichens

Rince bouteille

 

On avait déjà appris les plantes que l’on a vues en 2015 mais, mauvais élèves que nous sommes, nous avions tout oublié.

Ensuite petite virée au lac de Yaté, lac artificiel, un des seuls ou presque du genre, qui fournit de l’électricité essentiellement à l’usine de nickel qui se trouve dans le secteur. Malheureusement, une pluie violente a légèrement contrarié notre « rando » et on est revenu fissa à la voiture.

 

 

Sous la pluie

Tout ça pour terminer à Yaté, tout au sud, au gîte Iya en bord de mer. Nous en avons profité pour explorer la plage et les trous d’eau à marée basse pour y voir moult bestioles genre holothuries, grosses saucisses d’un bleu intense et autres poissons de toutes les couleurs.

 

Marée basse

Depuis notre bungalow… ou presque

Petits poissons

Notre bungalow

 

Dans les gîtes, apportez vos serviettes et votre savon !

Ce soir, au menu, langoustes, miam ! On vous en dira plus demain.

Ce soir : 14 °C, glagla.

 

VENDREDI 14 JUILLET

Hier soir donc, repas de langoustes avec une sauce à l’estragon délicieuse, mais secret du chef. Trop occupés à la dégustation nous avons omis de les prendre en photo.

De bon matin (vers 7h30) nous reprenons la route en direction du parc de la Rivière Bleue : il s’agit d’un parc magnifique qui s’étend autour de la partie ouest du lac artificiel de Yaté alimenté par la rivière Blanche et par la rivière Bleue. Au-delà du pont Pérignon interdit à la circulation automobile des particuliers, une navette nous conduit au départ d’un tas de randonnées de difficultés et de durées variables ; nous choisissons de partir du terminus pour redescendre jusqu’au point de départ (15 km environ).

Cela nous permet d’admirer le grand Kaori (Agathis lanceolata), arbre puissant et imposant de 2,70 mètres de diamètre, de 40 mètres de haut et estimé à environ 1000 ans.

 

 

En route, nous découvrons également des restes de chemin de fer : plusieurs voies permettaient en effet au début du siècle de transporter les troncs issus de l’exploitation forestière ainsi que le minerai de chrome.

Malgré la fraîcheur relative, le temps reste beau et nous avons le plaisir de saisir dans l’objectif plusieurs cagous dans les sous-bois : rappelons que cet oiseau (Rhynochetos jubatus), emblème de la Nouvelle Calédonie, y est endémique et que, incapable de voler, nichant au sol et pondant un seul œuf par an, il constitue de ce fait une espèce très menacée.

 

 

 

Enfin, le clou de la sortie : la forêt noyée offre à nos yeux un paysage féerique, résultat de la submersion de zones forestières lors de la mise en eau du lac artificiel de Yaté. Les arbres imputrescibles, des chênes gommes essentiellement, sont toujours debout plus de 50 ans après.

 

 

 

Il arrive à survivre !

La balade est plaisante et variée et nous permet un agréable pique-nique, alors que celui de la veille s’était terminé sous la pluie. Pendant ce temps, sur les Champs-Elysées, sous les yeux de Trump et de Macron …

 

 

Evidemment, ici à Nouméa, nous n’avons pas pu assister au défilé et au feu d’artifice.

 

De la cornemuse pour ouvrir le défilé du 14 juillet, c'était du jamais vu à Nouméa ! 

Les FANC (Forces armées de Nouvelle-Calédonie) avaient invité les « Bag Pipers» des réservistes de l'armée australienne.

 

Compte-rendu de la « fetnat » ici sur NC1ère.

Les " Bag Pipers " réservistes de l'armée australienne lors du défilé du 14 juillet à Nouméa. © NC 1ère

 

JEUDI 20 JUILLET

Aujourd’hui, c’est jeudi : deux fois par mois, les « jeudis du centre-ville » animent la place des Cocotiers de 16h à 19h30 pour mettre en valeur un thème ou une région. Et ce jeudi, c’est la province Nord qui est à l’honneur, et cela dès 11h30.

 

La fontaine Céleste remise à neuf il y a peu

Pour savoir d’où l’on vient…

 

Il y a du monde !

 

Nous arpentons les différents stands se déroulant du kiosque à musique jusqu’à la fontaine Céleste restaurée depuis peu, puis la place de la Marne. Les vendeurs sont tous vêtus de tee-shirts jaune vif précisant leur origine : Voh, Kaala-Gomen, Koumac, Pouebo, Hienghène, Poindimié, Ponérihouen …Ils proposent toutes sortes de produits locaux : bananes dessert et bananes poingo, ananas, cocos, ignames, taros, chouchoutes, cannes à sucre… Pour 200 francs, nous achetons un gros pamplemousse cueilli à Kouaoua, surtout réputé pourtant pour son activité minière, avec notamment sa serpentine remise en état après un récent incendie. Il y a aussi beaucoup de produits cuisinés, tels des confitures, gâteaux, achards ; nous nous risquons à acheter une denrée à base de manioc cuit au lait de coco et roulé dans une feuille de bananier. Nous jetons un regard sur les poissons et autres fruits de la mer, les crabes ont en particulier grand succès.

L’artisanat est très bien représenté grâce aux robes mission colorées et surtout aux objets tressés.

Il y a aussi beaucoup de plantes d’appartement ou de jardin, nous sommes en particulier attirés par des boutures de vanille : quel dommage que nous n’ayons pas de jardin !

L’animation sonore est assurée par la télévision, Calédonie 1ère, et par des groupes musicaux locaux. La fête doit se terminer à 17h30 par un défilé des créations des couturières de la province Nord avec les candidates à l’élection de Miss Nouvelle-Calédonie ; mais c’est l’heure à laquelle nous nous préparons pour partir au Juvénat : nous ne pourrons donc malheureusement pas y assister

 

 

Pas très local

 

Manioc dans feuille de bananier : on a goûté

PAS TERRIBLE !

 

Artisanat local

 

Plants de vanille à bouturer

Des crabes, en veux-tu, en voilà !

 

DIMANCHE 23 JUILLET

Peu après une heure du matin dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 juillet, le Kea Trader s’est entièrement échoué de toute sa longueur sur le récif Durand, situé à 50 nautiques, au sud-est de l’île de Maré dans l’archipel des Loyauté (est de la Grande-Terre), récif bien connu et cartographié depuis un siècle. D'où l'incompréhension face à cet échouement. 

Le Kea Trader dépend de l’armateur Lomar Shipping et bat pavillon maltais. Il a été livré cette année par les chantiers chinois Guangzhou Wenchong. Le navire fait 184 mètres de long et 30 de large. Il peut transporter 2194 conteneurs de 20 pieds, sur le pont et en cale.

Il venait de Tahiti et devait faire escale à Nouméa pour livrer des marchandises.

Une enquête est en cours pour tenter de comprendre comment le Kea Trader a pu s'encastrer dans ce récif dûment cartographié. « C’est ahurissant, il a dû y avoir négligence humaine car le récif fait plusieurs centaines de mètres ». Il se dit que le commandant, nouveau sur le Pacifique aurait utilisé la navigation automatique d’où cette « fatale erreur ».

 

© FANC

 

Vue aérienne depuis le Gardian. © Marine nationale

Vue aérienne du récif et du cargo bien « planté »

 

Pour le moment, le transbordement du fuel devrait commencer la semaine prochaine et durer environ plusieurs semaines selon les conditions de mer. Les opérations de renflouement pourraient prendre plusieurs mois. 

En attendant, 130 conteneurs destinés à la NC sont bloqués en pleine mer et cela risque de durer longtemps. Des particuliers comme des professionnels sont impactés par cette situation et parmi eux, le Médipôle (= le principal, et pratiquement le seul, hôpital de NC). Dans les caisses, des médicaments, des dizaines de voitures ou encore des briques destinées au futur four de KNS (Koniambo Nickel SAS = usine de nickel du nord, qui marche mal car un des deux fours est en panne depuis pas mal de temps).  La NC va être en manque de capsules Nespresso ! Ça n’a l’air de rien, mais des entreprises qui attendaient des marchandises vont être mises en difficulté.

 

 

 

 

MERCREDI 26 JUILLET

Où en est le nickel ?

Le nickel est une ressource rare, principalement destinée à la fabrication d'acier inoxydable. Sur les marchés, le prix du métal connaît des variations souvent très volatiles.

 

Plus de 70% du nickel exploitable se trouve dans cinq pays : l'Australie, la France (Nouvelle-Calédonie), le Brésil, la Russie et Cuba.

 

Mais les cours du nickel sont bien bas actuellement et du coup les usines peu rentables !

En NC, l’usine du Nord va un peu mieux.

L’usine du nord, Koniambo Nickel SAS est une coentreprise appartenant à la Société Minière du Sud Pacifique (SMSP) (51 %) qui est sous le contrôle de la Province Nord et à Glencore (49 %).

L’exploitation du nickel, mines et usine de traitement, a été concédée à la Province Nord vers 1990. Il s'agit là d'une décision politique dans le cadre du rééquilibrage entre les territoires et les différentes communautés de la Nouvelle-Calédonie voulu par les accords de Matignon signés en 1988 par les partisans et opposants à l'indépendance de l'archipel afin de mettre fin aux violences qui les opposaient depuis 1984. La SMSP devient ainsi le fer de lance de l'intégration des Kanaks et des indépendantistes, majoritaires en Province Nord, dans le contrôle et l'exploitation de la ressource minière, secteur clé de l'économie néo-calédonienne.

Pour en revenir à l’usine, la production de l’usine calédonienne du Nord est en forte hausse. 4.600 tonnes de nickel (ferronickel) sont sorties des fours de KNS au premier trimestre 2017, ce qui représente une augmentation de 92 % de la production par rapport au dernier trimestre 2016 (2.200 tonnes). On doit donc en déduire que les deux fours sont fonctionnels.

 

http://www.sln.nc/sites/default/files/sln/03_centres_miniers.jpg

A la SLN (Société Le Nickel) en revanche il y a des problèmes. La filiale mère Eramet a annoncé, en octobre2015, le gel de la plupart de ses investissements. Notamment ceux de Nouvelle-Calédonie, où sa filiale SLN exploite des gisements de nickel essentiels à l’économie de l’île.

Son usine calédonienne perdrait plus de 12 millions d’euros par mois, et le gel des investissements n’améliorera pas sa rentabilité.

Or l’usine de Nouméa a besoin d’une nouvelle centrale électrique

pour améliorer le fonctionnement de ses fours mais « y’a pas les pépettes pour… ». Affaire à suivre donc.

 

Et maintenant l’usine du sud. La situation est très préoccupante.

Selon une note destinée aux analystes et aux investisseurs, le nouveau PDG de la multinationale minière brésilienne Vale, Fabio Schvartsman, envisage de quitter la Nouvelle-Calédonie. Donc de fermer ou mettre en sommeil l’usine.

Depuis cette annonce, l’inquiétude est grande en Nouvelle-Calédonie. L’usine de nickel du Grand-Sud emploie plus de 1200 salariés auxquels s’ajoutent près de 3000 emplois dans la sous-traitance.

L'usine de VALE sur le site de Goro dans le sud de la Nouvelle-Calédonie © NC 1ère

 

La fermeture – éventuelle – de l’usine VNC aurait de graves conséquences économiques et sociales en Nouvelle-Calédonie. 

Une décision pour cette usine va être prise dans les semaines à venir.

L’avenir est bien sombre. Il est loin le temps où le nickel constituait une « poule aux œufs d’or ».

 

DIMANCHE 30 JUILLET

Il faut quand même que je vous fasse part de ma lecture préférée, introuvable je pense en France : La Brousse en folie.

Ces BD sont réalisées par Bernard Berger, le dessinateur de bande dessinée calédonien le plus réputé et probablement le plus connu. Il a été professeur d'arts plastiques et de cinéma au Lycée Lapérouse à Nouméa jusqu’en 2011.

Commencée en 1983, cette série de 21 albums met en scène le quotidien d'un groupe d'amis dans la « brousse» calédonienne. Chaque album se compose en fait de diverses histoires en une planche dans une petite ville de Nouvelle-Calédonie.

D’autres disposent d'une trame de fond générale, notamment dans le cadre de voyages des personnages principaux à l'extérieur de leurs villages (en Australie, en France métropolitaine ou à Nouméa), etc.

La langue de Marcel et des autres (sauf les métros ou Z’oreilles) : La langue parlée, et parfois écrite, est le caldoche. Un français marqué par un bel accent remarquable et des expressions issues du métissage interculturel. Awa, lôngin, bleu, boulette, il est ban, chtar, creek, dégomater, doghi, douiller, louquer, marré, naze, patate, poken, auate fois, station, trapard ou vout-vout en sont des exemples parmi tant d’autres…

Et maintenant voici les principaux personnages décrits par l’auteur lui-même (mais pas toujours).

 

 

TONTON MARCEL

Côté physionomie, le collier (c’était la mode dans les années 80), et le grand nez d'aigle sont là pour lui donner un caractère “ puissant ”. Sa chemisette à fleurs est un peu surréaliste : les Broussards n'en portent pas vraiment sauf pour les opportunités festives. Les claquettes, c'est, disons, exagéré : l'éleveur n'en porte pas pour travailler, à cheval ce n'est pas pratique. Le caractère de Marcel est proche de celui de Donald Duck : coléreux, ingénieux à ses heures, têtu, menteur, un peu paresseux, buveur, d'une sensibilité introvertie et honnête au fond. Tonton Marcel, jusqu'à ce jour, n'a pas de nom. à croire que “ Tonton ” est son patronyme.

 

 

DEDE

« Dédé, indigène autochtone mélanésien, canaque, kanak ... ». L'un des deux meilleurs amis de Tonton Marcel avec Tathan, il est son compagnon privilégié de chasse, de pêche et d'apéro. Un peu gros (même s'il s'est légèrement arrondi au fil des albums), au nez rond et fort, aux cheveux crépus et marchant pied nu, il est d'un naturel plus calme que Tonton Marcel et aborde la vie avec philosophie et « bon sens ». Il est toujours vêtu d'un débardeur (ou « marcel ») blanc et d'un short. Il vit à la tribu des cascades (tribu fictive), mais est pratiquement toujours aux côtés de Marcel.

 

TATHAN

Tathan, représente la communauté asiatique commerçante qu'on retrouve un peu partout en Nouvelle-Calédonie et dans le monde en général. Au début de mon travail sur la série je ne pensais pas travailler sur un échantillonnage des différentes communautés du Caillou. Mais le magasin de Tathan s'est imposé par ma propre référence culturelle.

Et curieusement c'est la communauté vietnamienne qui a été la première à comprendre et à rire de l'humour de La Brousse en Folie.

 

 

JOINVILLE

Joinville est un personnage qui est devenu rapidement indispensable dans La Brousse en Folie : il est, en quelque sorte le Candide de la série. Mais il est plus qu'un simple faire-valoir. Si au début sa présence et ses commentaires permettaient de mettre en exergue les travers des Calédoniens, au fil du temps il est devenu un personnage à part entière. Cette planche en est un exemple parfait où l'on voit les autres héros dans des seconds rôles. Aujourd'hui, Joinville est devenu un lieu commun. Mais s'il représente à lui seul le type même du métropolitain donneur de leçon, il a un côté sympathique dans sa constance à ne pas s'intégrer.

 

 

MIMINE celle à Marcel

On a souvent dit qu'il manquait de femmes dans La Brousse en Folie. J'ai répondu un jour à cette remarque en disant que c'était parce que les hommes étaient souvent plus ridicules que les femmes. Tout cela est faux : il y a des femmes dans la série ! C'est vrai, elles sont moins présentes que ces messieurs, mais c'est parce qu'elles ont beaucoup à faire à contenir les facéties de leur mâle de mari. Mimine, qu'on voit souvent derrière sa cuisinière quand elle ne passe pas le balai ou ne s'occupe pas de ses poules est une fermière qui tente de maintenir un certain ordre dans l’univers fantasque de son époux adoré (son dawa). Elle n'est pas belle la vie ?

 

JOSEPHINE celle à Dédé

Joséphine, femme kanak douce et travailleuse, généralement vue en train de tresser des feuilles de cocotier ou de préparer le bougna, elle est amie avec les autres femmes de la série.

 

Pas facile de trouver une image de Joséphine, où est-elle dans ce dessin qui montre tous les principaux personnages. Laquelle est Joséphine ?

 

MANDARINE celle à Tathan

Bon, c'est vrai qu'au début je n'avais pas imaginé parler des femmes dans La Brousse en Folie mais elles s'y sont imposées. Les quatre protagonistes principaux sont tous mariés ce qui fait d'eux des gens rangés si on veut. De cette manière j'avais en théorie des citoyens stables et responsables et il est plus facile de rire de ce genre de caractère que de personnages trop singuliers. Mandarine, l'épouse de Tathan m'a permis de lui donner une interlocutrice proche de son mode de raisonnement.

 

MADAME JOINVILLE

L'épouse de Charles Joinville n'a pas de prénom ! Je crois que je n'y ai jamais pensé et je m'en excuse… Il faut dire que Joinville ne m'a pas aidé : il appelle le plus souvent sa charmante compagne « ma chérie », alors forcément. On apprendra un jour dans une planche consacrée au tourisme que la particularité d'un touriste c'est d’appeler sa femme « ma chérie ». Il faut donc croire que Joinville est un peu un touriste. Les autres personnages appellent leur épouse « ma saumonée », « ma roussette », etc. C'est plus clair.

 

Tonton Marcel roule évidement dans un 4X4 pourri d’où ses problèmes avec les pandores !

LES GENDARMES

Les gendarmes, il faut le dire, ont de la chance lorsqu'ils sont nommés en Nouvelle-Calédonie pays le plus proche du paradis. Beaucoup parmi eux caressent même le rêve de revenir y passer une retraite bien méritée. Mais en même temps, on ne pourra nier que notre île est une terre de contrastes et qu'il leur faut beaucoup, beaucoup, de patience pour assurer une mission qui consiste à maintenir un semblant d'ordre au sein d'une population habituée à ses propres règles et ses propres intérêts. Au début, mes gendarmes n'étaient pas personnalisés. Puis, à partir des « zozos du paradis », on retrouve régulièrement les deux mêmes stéréotypes : le nouveau gendarme qui cherche à s'intégrer et l'ancien plus blasé et très franchouillard.

 

Elle tente tant bien que mal de leur faire prononcer correctement les 

« an » et les « on » (prononcés respectivement « ôn » et « ân »).

 

LA MAITRESSE

La petite institutrice toute mignonne est une autre représentante de l'ordre « extérieur », en quelque sorte. Comme leurs aînés, les enfants ont leur propre vision, leurs propres habitudes, leur propre système. Et il n'est jamais facile de se frotter à la résistance de leurs « spécificités », comme on dit ici. On s'aperçoit dans La Brousse en Folie que les enfants aiment leur classe et leur institutrice mais que l'enseignement n'est pas adapté à eux. Ni à leur langage, ni à leur centre d'intérêt. Je sais que sur le terrain certains enseignants font de gros efforts mais on ne pourra pas dire de même des puissances administratives malgré quelque bonne parole d'intention.

Ce problème est réel chez nos élèves.

 

LE CURÉ

Le curé du village n'est pas un personnage qu'on voit souvent. Je pense que c'est les souvenirs de l'église de Païta et du curé de la Vallée du Tir (le père Bichon) qui m'ont suggéré sa création. Comme les gendarmes et l'institutrice il est un représentant de l'ordre, du savoir et du sérieux dans le monde farfelu de La Brousse en Folie.

 

Enfin, la femme de fonctionnaire aigrie, qui représente l'autre extrême du stéréotype du Zoreil. Plutôt raciste, elle méprise tous les néo-calédoniens qu'elle juge « faignants » et au « parler de sauvage ». Elle râle, tempête et fulmine sans cesse, et attend avec impatience la mutation de son mari en métropole.

Les fonctionnaires sont décrits comme radins et uniquement préoccupés par l’argent qu’ils mettent de côté pour construire… en France évidemment !

Il y bien d’autres personnages très typés mais je ne vais pas tous les passer en revue.

Je dois reconnaître que j’ai eu du mal à rentrer dans ces BD, maintenant j’adoooore !

Pas sûr que Vincent, à qui j’en ai offert, soit du même avis.

 

MARDI 1er AOÛT

Ce dimanche, nous sommes allés faire une balade à Prony, dans le sud, à environ 40 km de Noum’.

Le « village » fut fondé en 1867, pour ravitailler Nouméa en bois, il fut transformé en pénitencier en 1873. Cent cinquante forçats y furent envoyés avant que les exilés de la Commune prennent le relais en 1887. Le bois fut exploité jusqu’en 1991.

Puis, une mine de fer y fut exploitée de 1956 à 1968.

Actuellement il ne reste que des ruines.

Le village est interdit à la circulation, et nous pénétrons à pied dans la rue principale bordée de maisons sommaires mais encore occupées, au moins de temps en temps notamment par les navigateurs qui emmènent les touristes observer les baleines lors de leur venue dans nos eaux. On peut « observer » d’un côté de la rivière le cimetière des condamnés (il n’y a plus rien) et les supplices qui leur furent infligés de leur vivant : le court-barril par exemple. L’autre côté de la rivière est plus riche en ruines : la caserne du matériel, la poudrière, la maison des gardiens, celle du directeur étouffée dans les racines tentaculaires d’un banian, la chapelle …

 

Z’avaient de l’imagination !

 

 

Une sorte de schlitte

 

Le banian a complétement « étouffé » la maison

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Un charmant chemin longe la mer, offrant ainsi au regard de magnifiques échappées ; nous y rencontrons une schlitte servant au transport du bois, et nous y pique-niquons en contemplant les vagues et les bateaux. Nous sommes de plus étonnés par l’abondance d’arbres à échasses en guise de racines (pandanus tectorius ?)

 

 

JEUDI 3 AOÛT

C’est la journée balade au Phare Amédée sur un îlot du même nom situé au large de Nouméa, dans le lagon, à la limite de la barrière de corail. 24 km ou 40 minutes pour atteindre ce lieu « où il fait toujours plus beau », et en plus c’est vrai !

Un peu d’histoire.

Le Phare de l’îlot Amédée représente le premier Phare métallique de France et se distingue par son histoire unique.

En 1861, à la suite des nombreux naufrages de navires entrant dans le lagon de la Nouvelle-Calédonie, Paris ordonna la construction d’un phare ; Monsieur RIGOLET, ingénieur français issu des ateliers EIFFEL commença la construction de ce véritable monument, aux Buttes Chaumont en 1862.

Ensuite, il (= le phare, évidemment, et non pas M.Rigolet !) fut transporté de la Seine au port du Havre puis en Nouvelle-Calédonie.

 

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Après 10 mois d’intense labeur des militaires et travailleurs locaux, le phare fut remonté sur l’îlot Amédée. Il fonctionna pour la première fois le 15 novembre 1865, jour de la Sainte Eugénie, du même nom que l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.

Avec une hauteur de 56 mètres, le Phare Amédée domine cette petite île de 400 mètres de long et de 270 mètres de large et marque l’entrée d’une des passes qui permet d’arriver sans encombre au port. Pour admirer l’époustouflant panorama, les plus courageux, dont nous, auront à gravir les 247 marches du superbe escalier de fonte qui conduit au sommet de la tour.

Le Phare Amédée est de ce fait, dixit la société organisatrice de la sortie, une attraction unique dans le Pacifique Sud et l’un des plus grands phares du Monde, dans le plus grand lagon du monde (n’ayons pas peur des mots (commentaire de la « rédaction » !)).

 

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Une photo du web vu que l’on n’a pas survolé l’îlot : pas mal le sable blanc !

 

La journée proprement dite.

Départ 8 h 30 de port Moselle (un des ports de plaisance de Nouméa), 45 min de traversée et nous voici à pied d’œuvre pour une sérieuse « journée cocotier » avec moult autres touristes dont un certain nombre de « saxons ».

 

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Arrivée

 

 

 

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Notre transport

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Loin de tout … sauf la boutique !

 

Pour commencer, excursion bateau à fond de verre (env. 30 min) non loin de l’ilot guidée par une bénévole de l’aquarium, on ne va pas sur la barrière, ça doit être trop dangereux pour un ‘tit bateau. On peut ainsi voir des tas de bestioles dans les coraux, en particulier des rémoras qui se collent aux vitres du bateau, des tortues, etc.

 

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Rémora et sa ventouse

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Bateau à fond de verre vu du haut du phare

 

Toujours avec la guide, tour de l’îlot pour nous expliquer ses particularités biologiques. C’est une réserve pour les sternes néréis, espèce en voie de disparition, qui nichent en été. On trouve aussi des tricots rayés, mortels mais pas dangereux (!) et bien d’autres oiseaux et plantes. Sans compter une espèce envahissante : le Toutou « transat » voire toutou plongeur, variété courageuse.

 

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D’où vient cette photo ?

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Limnicoles non déterminés

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Dangereux car venin plus toxique que celui du cobra mais pratiquement incapable de mordre un humain car bouche trop petite.

 

 

Après cela, pour se mettre en appétit, visite du phare (247 marches ! dur, dur). Mais on est récompensé par une vue superbe.

 

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Le commanditaire du phare

 

 

 

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L’architecte a son nom en tout petit

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Où est l’ascenseur ?

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Passons aux choses sérieuses : le buffet. De quoi nourrir un bataillon ! apéro, des entrée multiples, un plat chaud et desserts variés. Nous ne sommes pas sortis avec la faim. Tellement occupés à manger nous n’avons pas pris la moindre photo.

Pour agrémenter ce repas, des danses tahitiennes, bon, d’accord, ça ne fait pas très local mais c’est gracieux.

 

 

 

 

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Repu et somnolent

 

Début d’après-midi folklorique : démonstration de nouage de paréo et démonstration de grimper de cocotier.

Pour les paréos, c’est une « tahitienne » qui habille de jeunes touristes. Pour le grimper de cocotier, après une brève démonstration d’un local, c’est le toutou qui s’y colle.

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Y’a d’la triche : le cocotier a des entailles qui servent de marche !

 

La suite c’est sieste et farniente, il faut bien digérer, et une petite démo de râper de coco avec dégustation.

 

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Résultat du râper

 

Retour à Noum’ vers 16 h 30.

Bilan très satisfaisant. Certes, si l’on veut un îlot sauvage, il faut aller ailleurs, mais on s’est bien amusé à jouer les « parfaits touristes ».

 

VOYAGE AU VANUATU : voir carnet à part.

 

MARDI 22 AOÛT

Nous avons retrouvé nos ‘tits élèves avec joie mais un « drame » s’est produit juste avant les vacances. Une élève qui semblait sérieuse s’est « beurrée » le mercredi aprèm’. Résultat, exclusion de l’internat et de fait, du Juvénat.

L’alcoolisme est un gros problème en NC, il faudra que l’on essaye de parler de ce sujet un de ces jours.

La curiosité du début de semaine, ce sont les bateaux échoués au dans une anse, un des lieux de mouillage de Noum’. Dimanche, le vent a soufflé fort, des bateaux ont rompu leurs amarres et crac, dans les rochers !

 

 

 

Baie de l’orphelinat redevenue paisible

 

Dernier événement : l’arrivée d’un gros « hélicoptère -grue » pour essayer de décharger les conteneurs du cargo toujours échoué entre la NC et l’île de Maré.

 

Cet impressionnant gabarit est celui d'un véritable hélicoptère-grue. © NC 1ère / Sheïma Riahi

Sikorsky Skycrane : 23 mètres de long pour près de 7 mètres de large, deux moteurs, de 4 500 chevaux chacun, consommation 30 à 40 litres de carburant à la minute, il peut porter jusqu’à 10 tonnes

 

LUNDI 28 AOÛT

Nous avons passé le WE à (re)découvrir les environs de Thio, village minier qui se trouve sur la côte est.

Nous avons participé, avec Isabelle et ses enfants, à une course au trésor organisée par la province sud.

Départ de Nouméa de l’équipe Les Pugétois, samedi de grand matin, 6 h 30 (dur !) pour un RV à 8 h 30 au musée – office de tourisme de Thio. Là, remise d’un questionnaire et c’est parti pour une journée de recherche.

 

 

 

 

Un vieux kanak pétrifié

 

 

 

 

Martin suivant attentivement les explications

 

 

 

Entre Thio et Borandy, paysage magnifique

 

Le but de l’opération est de faire mieux connaître le passé et le présent de la région. Certains renseignements sont à trouver dans le musée, avec un guide qui fait visiter le village, sur des panneaux indicateurs ou grâce à « radio cocotier » en interrogeant les habitants du cru. Gros problème : « radio cocotier » n’est pas très fiable ! Par exemple, elle ne donne pas deux fois de suite la même info. Tout ça pour expliquer notre piètre classement, 28ème / 34, pas terrible !

Bon, pas grave, le principal était de bien s’amuser et c’est bien ce que l’on a fait.

Le samedi midi, baignade pour Etienne dans un trou d’eau le long d’une rivière qui a abrité  notre pique-nique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grimpette pour accéder au plongeoir

 

Plongeon

 

 

 

Le soir, camping, douche froide et repas à la tribu Népou.

 

 

 

Qui dit accueil en tribu dit coutume

Repas…

 

… et joujou avec le feu

Spectacle donné par les jeunes de la tribu…

… mais problème de sono, Martin s’est endormi !

 

Dimanche, rebelote pour la matinée à la tribu saint Paul en passant par le lieu-dit « cimetière des Japonais » car de nombreux étrangers dont des Japonais ont travaillé aux mines de Thio.

A saint Paul, Etienne a appris à construire un radeau et a fait du tressage.

Après un excellent repas (entre autres cochon sauvage cuit au four traditionnel et patates douces).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réalisation familiale

 

Réalisations des concurrents

Cuisinières…

 

… et cuistot

 

 

Retour dans l’après-midi à Nouméa où Martine et sa chorale se sont produits lors d’un mini concert dans le cadre du Festival des Voix du Sud, manifestation qui rassemble les chorales de la province sud et de toute la NC dans différents lieux de la « Kapitale ».

 

 

 

VENDREDI 1er SEPTEMBRE

Le mois du patrimoine organisé en ce moment à Nouméa nous offre aujourd’hui une exposition de photos donnée à la maison Higginson : 61 photographies, un regard sur le passé pour rendre hommage à nos pionniers et leurs familles calédoniennes.

Cette magnifique demeure fut la propriété de l’un des fondateurs de la SLN ; mais peut-être s’agit-il d’une erreur. Quant à notre exposition, elle constitue un deuxième volet, le premier ayant eu lieu en 2016.

Nous avons droit ainsi à l’historique illustré de certaines des grandes familles calédoniennes : Bénébig, Song, Martin, Létocart, … Avec en prime, des témoignages de la vie qu’elles ont pu mener.

 

Famille Martin : le dernier bien connu, Harold de son prénom, ancien maire de Païta a actuellement des démêlés avec la justice.

On constate que bon nombre de pionniers colons libres avaient la bougeotte dans le sang et montraient beaucoup de difficulté à se fixer définitivement. Ces pionniers étaient également pères de familles nombreuses, voire très nombreuses : l’un d’eux a même eu dix-neuf enfants. Les conditions de vie étaient difficiles : on se déplaçait à pied ou en radeau, voire en carriole ; le train reliant Thio-village à Thio-mission semble une exception (mais seulement sur 4/5 km). Malgré les réclames faites en métropole, le coton n’a jamais démarré et le café a finalement échoué aussi après un départ prometteur. Mais ces pionniers ont fait preuve de remarquables qualités d’adaptation et se sont reconvertis très souvent.

 

Train pour 4 ou 5 km !

Un missionnaire « en campagne »

 

Au musée de la ville, toujours dans le cadre du mois du patrimoine (rien que ça, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale !), min-expo sur les voyages entre la NC et la métropole.

60 jours en bateau, au mieux, pour faire le trajet, en contournant l’Afrique, puis en passant par Suez et enfin par Panama.

Puis vient l’avion, 95 h avec moult escales pour commencer et maintenant que 22 h et une seule escale !

 

 

DIMANCHE 9 SEPTEMBRE

Attention, ça va être long et compliqué !

Comme vous le savez (!), il devrait y avoir un référendum d’autodétermination sur l’indépendance de la NC en novembre 2018.

Nous allons tenter de vous expliquer la situation, mais ce n’est pas franchement facile vu que la situation politique locale est des plus complexes.

Il faut faire un retour en arrière pour connaître les origines de ce référendum, sans remonter aux Austronésiens qui sont arrivés il y environ 3 200 ans.

De 1984 à 1988 a lieu une véritable guerre civile, le gouvernement central décidant d'instaurer l'état d'urgence et le couvre-feu de janvier à juin 1985. Des familles de « broussards » sont attaquées et de violentes émeutes éclatent à Nouméa. La violence culmine en 1988 avec la prise d'otages d'Ouvéa : des indépendantistes radicaux prennent d'assaut la gendarmerie d'Ouvéa et y assassinent 4 gendarmes. Ces mêmes indépendantistes prennent également en otages les 27 autres gendarmes de l'île. Le 5 mai 1988, à quelques heures du second tour de l'élection présidentielle entre François Mitterrand et son premier ministre, Jacques Chirac, l'assaut de la grotte de Gossanah où les gendarmes étaient retenus en otage se solde par la mort de 19 indépendantistes et de deux militaires.

 

C’est étonnant de ne presque pas trouver de photos de ces événements, comme on dit ici.

 

Cet épisode pousse les deux camps et leurs leaders à négocier sous la médiation de Michel Rocard, aboutissant à la signature des Accords de Matignon le 26 juin 1988 prévoyant la mise en place d'un statut transitoire de 10 ans devant se solder sur un référendum d'autodétermination pour que les Calédoniens se prononcent pour ou contre l'indépendance.

 

Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou : il paraît que Michel Rocard avait préparé de la nourriture et des matelas dans une pièce et avait dit « Vous ne sortez pas de là sans accord ».

 

Donc le référendum aurait dû avoir lieu en 1998.

À l'approche de ce référendum, alors qu'il ne faisait aucun doute, au vu des résultats des provinciales successives, que le « non » à l'indépendance l'emporterait et pour préserver une paix locale encore fragile, Jacques Lafleur ainsi que le RPCR et les indépendantistes ont décidé de négocier de nouveaux accords avec l'État. L'Accord de Nouméa du 5 mai 1998 reconnaît dans son préambule les « ombres » et « lumières » de la colonisation et l'existence d'une « double légitimité » (celle du « premier occupant », les Kanak, et celle de toutes les communautés arrivées après la prise de possession et qui ont participé à l'histoire contemporaine de l'archipel). Il prévoit alors la mise en place d'une autonomie forte (avec des transferts progressifs de compétence) ; seuls les pouvoirs régaliens que sont la sécurité, la justice, le droit général, la monnaie, la politique étrangère continueront à dépendre de la France ; il annonce la construction d'un destin commun, la mise en place d'une citoyenneté néocalédonienne (ouverte aux Français domiciliés en Nouvelle-Calédonie depuis novembre 1998 et à leurs descendants), la défense et la promotion de la culture kanak et l'adoption de signes (hymne, devise, drapeau, nom du pays et graphie des billets de banque) représentant « l'identité kanak et le futur partagé entre tous ». Est ainsi créée une notion de citoyen héréditaire, jus sanguinis (droit du sang, règle de droit attribuant aux enfants la nationalité de leurs parents), pour les consultations d'auto-détermination entre 2014 et 2018.

Et on arrive ainsi au référendum de 2018 qui portera sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté prévu par l’article 77 de la Constitution.

Cela signifie le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et la transformation de la citoyenneté en nationalité.

Quand va avoir lieu ce referendum ?

Pas si simple de répondre. Les textes disent… :

« Au cours du mandat du Congrès élu en 2014, une consultation électorale sera organisée.

La date de ce référendum peut être fixée par le Congrès, à la majorité des 3/5èmes au plus tard en mai 2018. Passé ce délai, c'est l'Etat qui devra l'organiser, au plus tard en novembre 2018.

Les électeurs seront convoqués par décret en conseil des ministres, après consultation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Le décret fixe le texte de la question et les modalités d’organisation du scrutin.

Si la majorité des suffrages exprimés conclut au rejet de l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, une 2ème consultation peut être organisée à la demande écrite du tiers des membres du congrès, adressée au haut-commissaire et déposée à partir du 6ème mois suivant le scrutin. La nouvelle consultation a lieu dans les 18 mois suivant la saisine du Haut-commissaire.

Si lors de la 2ème consultation, la majorité des suffrages exprimés conclut à nouveau au rejet de l’accession à la pleine souveraineté, une 3ème consultation peut être organisée dans les conditions susvisées. »

Vous avez suivi ?

Donc au plus tard en novembre 2018, c’est sûrement la solution vers laquelle tout le monde souhaite aller.

Qui va avoir le droit de voter ? Là aussi, c’est complexe.

Pour pouvoir voter à la consultation sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, il faut d'abord être inscrit sur la liste électorale générale et sur la liste électorale pour la consultation sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté (= une liste électorale restreinte).

Sont proposés à l'inscription d'office, les électeurs :

- Ayant été admis à participer à la consultation du 8 novembre 1998 approuvant l’accord de Nouméa,

- Ayant ou ayant eu le statut civil coutumier,

- Nés en Nouvelle-Calédonie avant le 31 octobre 1980 et présumés détenir le centre de leurs intérêts matériels et moraux en Nouvelle-Calédonie, car inscrits sur la liste électorale provinciale,

- Nés à compter du 1er janvier 1989 qui  ont fait l'objet d'une inscription d'office sur la liste électorale pour l'élection des membres du congrès et des assemblées de province et dont l'un des parents a été admis à participer à la consultation du 8 novembre 1998.

- Plus quelques autres cas, pour ceux qui ne sont pas inscrits d’office, détaillés dans l’article 218 de la loi organique suite aux accords de Nouméa de 1998.

Résultat : une partie des Calédoniens sont exclus.

Il y aurait 155 000 électeurs pour 189 483 électeurs au total dans le pays, inscrits pour les dernières élections présidentielles. Et ça fait râler certains qui, ayant investi en NC, estiment avoir droit à la parole.

Enfin, quelle va être la question ? Là aussi le problème n’est pas tout à fait réglé. Un consensus a l’air de se dégager malgré tout. « Etes-vous pour ou contre l’accès à la pleine souveraineté ? », telle semble devoir être la question.

 

Où en est l’opinion pour le moment ?

Réalisé par l’institut I-Scope pour la chaîne TV Caledonia (qui est la chaîne de la province nord) et rendu public ce vendredi 12 mai 2017, un sondage montre que 54,2% des Calédoniens sont contre l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. Détails.

Ils seraient donc 54,2% des Calédoniens inscrits sur les listes électorales spéciales, à rejeter l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie si le référendum avait eu lieu demain. Sur cette première option, la marge d’erreur est comprise entre 47,9% et 60,5%. Au contraire, 24,4% seraient pour l’accession à la pleine souveraineté (19% – 29,8%) et 21,4% restent indécis (16,2% – 26,6%).

Bon, ce fut long mais il est bien difficile de faire autrement et encore… nous ne sommes pas sûrs d’avoir bien analysé la situation.

Où en sont les partis politiques calédoniens ?

Première opération qui relève de la mission impossible : arriver à connaître les différents partis présents.

Ensuite, il faudrait arriver à comprendre les alliances entre des partis qui ont parfois des idées contradictoires !

Bref, un vrai panier de crabes (des cocotiers).

Donc, bien difficile d’y voir clair, nous avons le sentiment d’une impossibilité de fixer une ligne commune même au sein d’un même parti.

 

Pour le moment, la seule question prévue par l’Accord de Nouméa, c’est sur l’accession ou non à la pleine souveraineté.

Une date circule dans « les milieux bien informés » pour ce référendum : 7 octobre 2018.

 

Pour terminer, question à 1 000 CFP : qui se souvient d’avoir voté à propos de l'autodétermination en Nouvelle-Calédonie (référendum du 6 novembre 1988) ?

 

MARDI 12 SEPTEMBRE

Comme nous avons déjà vu beaucoup de choses en NC, nous cherchons « les trous de serrures » …

En voici deux sous forme d’énigmes.

 

 

 

 

 

Vous avez bien regardé les 4 photos !

A quoi vous font penser ces bâtiments ?

A des baraques datant de « l’occupation » de la NC par les Américains pendant la guerre du Pacifique ?

Bien, bravo, vous avez gagné !

Ils sont encore en relativement bon état, faut pas regarder de trop près, et sont même climatisés.

Mais alors, cela signifie qu’ils servent encore.

Exact, mais à quoi ?

Le suspens a assez duré, vous tenez vraiment à savoir ?

C’est la polyclinique de l'Anse Vata, petit établissement hospitalier privé, surtout connu pour sa maternité. Située sur l'Anse Vata, au bord de la mer, elle est constituée de plusieurs pavillons en préfabriqué construits par les Américains durant la Seconde Guerre mondiale.

En effet, ce qui s'appelait à l'origine le Naval Mobile Hospital n°5 (généralement appelé 5 Mob Hospital), puis le 105th Fleet Hospital, a été réorganisé en février 1945 pour devenir polyclinique.

Il faudrait connaître quelqu’un pour visiter l’intérieur.

 

 

Il paraît que certaines jeunes femmes préfèrent aller à cette maternité plutôt qu’à celle, ultra-moderne du tout nouvel hôpital de Noum’, le Médipôle.

Autre « trou de serrure » : un morceau du mur de Berlin, toujours à l’Anse Vata.

 

 

 

Non, ce n’est pas un fragment du mur mais une œuvre artistique pour rappeler cette chute.

 

MERCREDI 13 SEPTEMBRE

Bien sûr vous connaissez les Francofolies de La Rochelle.

Eh bien, à Nouméa, on a aussi les Francofolies !

Apparemment, les Francofolies s’exportent bien, un tel événement a déjà eu lieu à New-York, Montréal, La Réunion.

Elles ont eu lieu ici du 8 au 10 septembre. On n’en a probablement pas parlé en France, tous les médias étant tournés vers l’ouragan Irma (on ne pourra plus dire « Irma La Douce » !) et José.

Petite parenthèse : ces deux ouragans dévastateurs occupent bien les esprits ici, les gens se demandant si une telle situation ne pourrait pas se produire en NC. Et on a l’impression que Pam, en 2017 sur le Vanuatu, était bien moins puissant qu’Irma.

Bon, revenons aux festivités locales auxquelles nous n’avons pas assisté mais il n’empêche…

Le festival s’est tenu au centre culturel Tjibaou.

 

Résultats de recherche d'images pour « Francofolies Nouméa Nouméa »

 

La programmation était très variée, les connaisseurs trouveront des noms célèbres.

Vendredi 8 septembre : scène nouvelle tendance avec Julia Paul, Boulevards des Airs, Claudio Capéo et LEJ.

Samedi 9 septembre : soirée marquée par une ambiance plus urbaine avec les 100 Fous, la section autochtone du Pacifique et Nasty et Reza, pour la scène locale, et Youssoupha et Black M, pour les artistes internationaux.

Dimanche 10 septembre : dernière soirée du festival dans le pur esprit des Francofolies avec la mise en avant des échanges avec les groupes locaux, Celenod et Edou, et la présence de piliers de la chanson française tels que Miossec, Cali et Hubert-Félix Thiéfaine.

Cette 1ère édition entend faire mieux connaître les différentes cultures océaniennes dans toute la zone Pacifique, y compris dans ses contrées anglophones. C'est pourquoi des artistes calédoniens eurent le plaisir de se produire sur scène : Edou, Nasty & Reza, Les 100 Fous / Section Autochtone du Pacifique, …

Malgré le coût relativement élevé des soirées (7500 cfp en prévente, 9500 cfp (+/- 80 €), le soir du spectacle), entre 7 000 et 8000 personnes ont participé à cette première édition, qui s’est tenue simultanément avec un Forum francophone du Pacifique, organisé par le gouvernement calédonien. 

Le succès a été tel qu’une édition 2018 et d’ores et déjà programmée.

Quelques artistes calédoniens que vous ne connaissez pas (nous non plus !).

 

Edou : le doyen ! De retour après plusieurs années d’absence, il retrouve son public avec un nouvel album et un nouveau concert. Il est l’un des ambassadeurs du kaneka* le plus exporté du pays. On lui doit des titres phare comme « Océanie » ou « Naufragés des îles », passés dans le patrimoine musical calédonien.

 

 

Les 100 Fous : les auteurs-compositeurs-interprètes jonglent avec la langue française et lâchent leur prose sur la société calédonienne, les coups de fête et des sujets historiques bien plus lourds.

A7JK : Fier représentant du kaneka* made in Pombei, tribu de Touho, A7JK a débarqué comme un ovni sur la scène calédonienne en 2014 avec son album Diapason. Qui n’a pas fredonné « Djubéa, Kaponé-é-é-é-é, Kanaky, Adjë-Ahro-o-o-o, refrain de la célébrissime chanson « Aires du Pays » ?

Il rassemble aujourd’hui autour de lui des artistes en herbe qui marchent dans les pas de ce charismatique chef d’orchestre. Les musiciens placent sur un même pied composition musicale et écriture parolière pour délivrer des messages forts, tous en lien avec le pays, sur des mélodies caractéristiques du kaneka des années 2010.

 

 

 * : Le kaneka est créé, d'une part, pour se démarquer des influences musicales telles que le rock, le reggae, la soul très présentes vers les années 1980 en Nouvelle-Calédonie et, d'autre part, pour mettre en avant et fédérer les différentes langues kanak dans une seule et même entité musicale commune.

 

Parallèlement, en ville, Place des Cocotiers, un "village festivalier", consacré à des artistes aux talents éclectiques, a été ouvert gratuitement au public. Et là, nous y sommes allés le dimanche après-midi.

 

 

 

 

 

 

Et vous avez droit en plus à une petite vidéo.

Et ce n’est pas tout, après Johnny l’année dernière, les Calédoniens ont Julien Clerc (c’est qui ? m’a demandé un élève !) et Aznavour en 2017.

 

VENDREDI 15 SEPTEMBRE

Quelques nouvelles du Kea Trader, porte-conteneurs, échoué depuis deux mois sur le récif Durand en Nouvelle-Calédonie.

Les opérations de renflouement se poursuivent sous la direction des spécialistes de la société Ardent. Le débarquement des conteneurs par hélicoptère va bon train, grâce à une météo favorable. En tout 451 conteneurs ont déjà été débarqués.

Le gros hélico est reparti de même que deux navires de soutien.

Une barge-grue, arrivée de Singapour va servir de base logistique flottante.

L’allègement des conteneurs, cumulé au vidage des soutes, est un préalable indispensable pour le renflouement du navire. Des inspections sont en cours pour déterminer la nature des réparations à effectuer pour retrouver de la flottaison.

 

https://www.meretmarine.com/sites/default/files/styles/mem_846_article_content/public/new_objets_drupal/chasseloup2.jpg

 

Les commerçants locaux reçoivent enfin leurs commandes et sont « fin contents » ! Mais le bateau est toujours sur son récif.

 

SAMEDI 16 SEPTEMBRE

La Nouvelle-Calédonie en proie à une sécheresse précoce

C’est le dur constat qui est fait depuis quelques temps déjà. On enregistre depuis le début de l’année des niveaux de précipitations particulièrement bas, et la situation empire.

Les précipitations sont en effet inférieures à la normale au 1er semestre 2017. Mais c’est vraiment à partir de juin que les déficits sont devenus inquiétants. Une situation qui s’est accentuée en juillet et en août, notamment sur les Loyauté et dans le quart nord-ouest de la Grande Terre où des records ont été enregistrés.

 

© NC 1ère

Meuh ! où ki a d’l’herbe ?

Comment expliquer cette sécheresse ?
Tout d’abord, un temps particulièrement clément, notamment du fait de hautes pressions enregistrées en Australie, les plus hautes depuis 1900. Et puis les perturbations qui nous viennent généralement en cette saison de la mer de Tasman sont cette année passées plutôt vers l’Antarctique.

 

Alors, à quoi s’attendre pour les mois à venir ?
On va rentrer dans la période dite sèche, en septembre, octobre et novembre. Une saison marquée par des facteurs aggravants pour la sécheresse.

Il faut donc s’attendre à une sécheresse qui dure. Le niveau des cours d’eau est lui aussi exceptionnellement bas. Mauvaise nouvelle donc pour les agriculteurs et les éleveurs, et sur le front des incendies, pour les mois à venir.

De plus on pense à un retour d'El Nino dans la région, ce qui risque de ne pas arranger la situation. Selon la dernière prévision de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), ce phénomène climatique pourrait revenir dès le second semestre 2017. L'agence des Nations unies estime que la probabilité qu'un nouvel épisode «se manifeste à partir du milieu de l'année oscille entre 50% et 60% ». Mais les derniers relevés météorologiques disent plutôt le contraire !!!

 

Conséquences.

Pas assez de pluie et plus de fourrage, les éleveurs de Nouvelle-Calédonie préfèrent faire abattre leurs bêtes afin de limiter les pertes financières.

Le lac de Yaté est bien impacté, rempli au ¼ seulement de ses possibilités. Il est à son plus bas niveau depuis 7 ans. La centrale hydroélectrique, qui fournit en électricité Nouméa et la SLN doit réduire sa production mais pas de crainte de pénurie dit Enercal (l’EDF local).

 

LUNDI 18 SEPTEMBRE

Exceptionnellement, les Archives de Nouvelle Calédonie nous ont ouvert leurs portes samedi pour le mois du patrimoine en Province Sud. Elles sont installées dans le quartier de Nouville, presqu’île éloignée du centre-ville qui fut autrefois occupée en grande partie par le bagne : ainsi l’église destinée aux forçats est devenue le Théâtre de l’île. Aujourd’hui, on y trouve des bâtiments neufs comme l’Université, les résidences étudiantes et donc les Archives ; mais il y a encore de nombreux squats dans le coin qui ressemblent plutôt à des bidonvilles.

 

 

 

 

Ce bâtiment comporte deux tours construites à dix ans d’intervalle.

Pour cette journée, on nous propose tout d’abord des films anciens : celui du pasteur Charlemagne tourné dans les années 50 à 60 à Houaïlou et un autre de moins bonne qualité tourné à Lifou entre 1957 et 1960 par Georges Nagle. On y voit des cérémonies de distributions des prix, de chants et de récitations ainsi que les débuts de l’aviation en NC : c’est plutôt émouvant.

Nous avons droit ensuite à une visite guidée ; on nous montre les salles de stockage, leur système de numérotation et leurs rayonnages avec ou sans roulettes. Nous avons également la chance d’entrer dans la salle de tri dans laquelle les archivistes classent les divers documents qui leur parviennent : en ce moment par exemple ceux qui émanent d’une jeune femme aux mœurs très libres ayant vécu une vie de milliardaire durant l’occupation américaine. Nous voyons des cartes très anciennes conservées dans du papier Mylar. Il y a là également une très abondante collection iconographique (répertoriée sous le sigle Fi) : le noir et blanc doit être conservé à 12° et la couleur à 5°. La température mais aussi l’hygrométrie doivent être constantes, pas d’insectes, pas de poussière : c’est plus clean qu’à l’hôpital !

 

Des fonds d’archives en cours de tri : de 3 à un an de travail selon l’importance

 

Nous terminons en jetant un coup d’œil sur quelques albums de photos mis à notre disposition : celui du Dr Brun-Bourguet (1893-1895), celui du géologue Haas (1929-1931), celui de Serge Kakou.

 

Les albums, déposés par des familles, en libre service le jour de la visite

 

L’accueil a été très chaleureux, gâteaux à l’appui, la visite très intéressante.

Toujours samedi, le soir, sortie beaucoup moins confidentielle, puisque nous sommes allés assister au 30ème Carnaval de Nouméa (pourquoi ce moment de l’année et non le mois de février comme partout ailleurs ? mystère, mystère …). Fanfares, groupes de rock, chars-podium, moustique géant, gâteau géant, danseurs wallisiens, danseuses égyptiennes, petits violons, patineuses à roulettes se succèdent pour la plus grande joie des spectateurs qui applaudissent avec enthousiasme. Nous avons droit au sourire de Miss Province Sud et de ses dauphines et bien sûr aux déhanchements de charmantes danseuses dévêtues sur lesquelles François-Xavier braque ses yeux ainsi que son objectif (même pas vrai, c’est Martine qui a pris presque toutes les photos).

 

Le carnaval a 30 ans

 

 

 

Le défilé parcourt l’avenue Lafleur depuis la place Bir-Hakeim puis tourne vers la place des Cocotiers : c’est là que doit avoir lieu un feu d’artifices à 21h, mais nous rentrons auparavant fatigués et frigorifiés (eh, oui ! ici il fait chaud le jour, mais froid dès que le soleil décline), mais bien sûr enchantés de notre journée.

 

 

 

On pourrait encore mettre plein de photos… vous aurez bientôt une vidéo

 

MARDI 19 SEPTEMBRE

Nous poursuivons les journées du patrimoine en retournant au Centre Tjibaou qui nous a ouvert ses portes gratuitement dimanche.

Nous commençons avec l’exposition Da men bwat 1917 (= Sagaie et casse-tête, en langue vamalé de la région de Voh). On y apprend que la première guerre mondiale en Europe s’est accompagnée ici d’une révolte kanak extrêmement sanglante, de nombreux chefs de tribu ayant répondu au mot d’ordre de soulèvement du chef Noël diffusé depuis Koné (nord de la Grande Terre) sur toute l’île pour en chasser tous les Européens ; le mode de communication est d’ailleurs assez curieux puisqu’il s’agit de faire circuler des nœuds sur un bout de tapa, sorte de tissu fait en écorce de banian : chaque chef  ajoute un nœud s’il accepte de se battre. Les kanak entendaient lutter contre les colons qui leur imposaient des corvées rendues possibles par le système de l’indigénat. Mais des casse-têtes et des sagaies ne pouvaient pas grand-chose contre des baïonnettes.

 

Sûr que contre des fusils, ça ne va pas aller bien loin !

 

Le centre abrite une autre exposition, Waow, l’exposition buissonnière, consacrée aux formes artistiques contemporaines dans le Pacifique. D’une délirante vache à roulettes faite de boîtes de corned beef, aux plumages précieux des oiseaux de paradis, aux tatouages ou aux photographies grand format, en passant par les peintures des magiciens aborigènes, l’exposition nous entraîne en Australie, en Papouasie, au Vanuatu, etc.

 

Photos spécialement pour Quitterie !!!

 

Papouasie

 

Australie

 

En prime, le tatouage culotte

 

 

Toujours dimanche, dans l’après-midi, nous retournons au Haut-Commissariat de la République (ici on dit le Haussariat) qui consacre sa journée portes ouvertes aux diverses communautés peuplant la NC. Le centre de la salle de réception met en valeur la culture kanak, tandis que tout autour sont disposées des tables présentant les pionniers, puis les Arabes, les Indonésiens, les Vietnamiens, les Chinois, les Japonais, les Australiens, les Néo-Zélandais, les Vanuatais, j’en oublie certainement. A chaque fois, il y a des recettes de cuisine proposées aux visiteurs. Quant à la salle à manger, elle reconstitue deux tables de gala relativement récentes, l’une pour Manuel Valls sur le thème du nickel, l’autre pour Annick Girardin (ministre des outre-mer). Il y a là également les menus d’apparat destinés à nos (grands ?) hommes politiques reçus ici, comme Sarko, Ayrault, Chirac, etc.

 

Modeste table pour Mme Girardin, actuelle ministre des Outre-Mer

 

Table du premier ministre

Culture chinoise

Casse-tête kanak : bobo la tête !

 

 

 

 

 

Culture kanak

 

En prime, la vidéo du carnaval. Vous ne m’en voudrez pas si « antant » est mal orthographié, c’est NC1ère qui m’a trompé, je n’arrive pas à rectifier.

 

DIMANCHE 24 SEPTEMBRE

Nous allons vous parler d’un sujet que nous ne connaissons que par ouï-dire.

Les premiers squats ont fait leur apparition au cours des années 70. La très grande majorité des squats sont installés sur des terrains appartenant au domaine public. Ils sont composés d’un certain nombre de constructions, communément appelées cabanes et accueillant généralement une famille, ainsi que parfois des hébergés. Ces quartiers sont répartis de façon irrégulière dans la ville et  sont installés dans des enclaves volontairement protégées ou isolées du reste de Nouméa ; ils sont, en effet, presque systématiquement établis sur le versant des collines qui tournent le dos à la ville, ou encore au creux des vallées où ils ne sont guère visibles.

Aujourd'hui près de 6000 personnes vivent dans les squats de la capitale calédonienne et de sa proche périphérie.

 

© NC 1ère

 

 

 

Nous n’avons pas pris de photos, elles viennent d’internet

 

La tribu, comme on la retrouve en milieu rural, constitue un environnement social fortement réglé par les structures et les pratiques coutumières.

La forte pression sociale qui pèse sur les individus du clan et les intenses tensions interpersonnelles qui surviennent régulièrement au sein de la tribu font que certains choisissent de rompre avec le clan et migrent vers Nouméa.

Cela correspond à la recherche d’une certaine émancipation notamment chez les jeunes et les femmes.

L’installation dans le Squat découle en partie du choix de retrouver un mode de vie qui se rapproche de la vie tribale. Cela permet de retrouver un semblant de structure et de pratiques coutumières. Il est parfois ainsi difficile d’opérer un relogement des populations de squatteurs qui refusent de quitter l’environnement du squat auquel ils sont habitués pour des logements dont ils dénoncent l’inadaptation à leur mode de vie.

Plusieurs structures et pratiques coutumières sont observables au sein des quartiers d’habitat spontané de Nouméa, en particulier la présence d’un chef de Squat, comparable au chef coutumier tribal ainsi que l’observation des règles coutumières d’accueil clanique. La structure sociale est fortement basée sur les réseaux d’échanges et d’entraide et sur le principe du don et du contre-don.

L'espace collectif est constitué par un réseau de voies de communications : quelques pistes connectées à la voirie urbaine permettent l'accès des squats aux voitures, de nombreuses pistes piétonnes traversent le squat et desservent chaque habitation. Les squats comportent aussi des temples et des lieux de prière, des terrains de sport sommaires pour le volley et la pétanque, des auvents réservés aux jeux tels que le bingo, et des nakamals (bar à kava, le kava est une boisson océanienne). Le littoral souvent proche est également utilisé pour la pêche et le ramassage des coquillages par 71 % des ménages.

 

 

 

 

 

L’habitation est systématiquement composée de plusieurs blocs aux fonctions distinctes, l'un réservé à la résidence elle-même, les autres aux douches, cuisines et latrines. La tôle et le bois constituent les matériaux les plus courants des constructions, qui varient grandement par leur taille, la qualité de leurs matériaux et leur confort. Chaque « maison » est entourée d'un « jardin » avec plantes ornementales et médicinales, arbres fruitiers, manioc, ignames, légumes, etc.

Un grand nombre de ces squats ont l’eau courante (mais pas forcément dans la cabane elle-même) et l’électricité (quid des eaux usées ?).

 

 

 

Du côté des Kanak, deux grandes conceptions – et aussi deux grandes tendances politiques – s'affrontent quant à la légitimité de ces occupations spontanées dans Nouméa.

Tout d'abord, un premier mouvement coutumier, situé dans la mouvance indépendantiste, ambitionne de rendre aux espaces du sud de la Grande-Terre leur identité pré-européenne. Il s’agit de la « Dynastie du Sud », bien que cette « dynastie » soit discutable et discutée ! Les membres actuels de cette dynastie sont les descendants du grand chef Kuindo. Et les squatters porteraient des dons coutumiers au chef actuel de la tribu du col des Pirogues.

Un autre clan (mais lequel exactement ?) revendique également des droits sur le territoire de Nouméa, mais relève de la mouvance loyaliste (RPCR) et porte un regard différent sur les squats. S'affirmant comme le propriétaire coutumier légitime du périmètre urbain, ce clan déplore l'installation spontanée de la population océanienne sur son territoire traditionnel, où elle n'a été ni invitée à venir, ni coutumièrement accueillie.

Le recensement (214, source ISEE) dénombre environ 1 200 ménages et 4 200 habitants permanents en 2014 dans les squats (définitions) du Grand Nouméa.

Là, ça devient difficile à comprendre : on quitte un clan pour retomber dans un autre !!! Bizarre ???

En 10 ans, le nombre de personnes vivant dans des quartiers de type « squats » a diminué de 30 %.

Toutefois, en 2014, un Dumbéen sur vingt et un Nouméen sur quarante vivent toujours en squat. Une cinquantaine de zones d’habitat spontané sont répertoriées dans l’agglomération. Les squats sont de tailles très variables, allant de quelques habitants à plusieurs centaines. Deux quartiers en particulier, Cœur de ville et Nouville, concentrent à eux seuls plus de la moitié de l’habitat spontané.

Moins de 20 % des ménages résidant en squat sont composées de plus de cinq membres et la taille moyenne d’un foyer est de 3,6 personnes. Les familles nombreuses ont éclaté et la structure des ménages vivant en squat est proche de ceux qui résident en brousse. La population y est presque exclusivement d’origine océanienne, deux tiers appartenant à la communauté Kanak.

Les personnes vivant en squat ne sont pas en marge du tissu économique : deux tiers des chefs de ménage déclarent avoir un emploi. Il s’agit très fréquemment de métiers peu qualifiés (bâtiment, entretien d’espaces verts, vigiles) ou à temps partiel (femmes de ménage, auxiliaires de vie scolaire). 44 % des actifs occupés n’ont aucun diplôme et deux sur cinq possèdent le BEPC ou un CAP. Symptôme du caractère durable de cet habitat, quatre familles sur cinq indiquent qu’elles résidaient déjà dans la même cabane en 2009. Le niveau de confort est nettement inférieur à celui du reste de l’agglomération. Seul un foyer sur huit est relié au réseau général électrique. La majorité des ménages s’est équipé d’un groupe électrogène. Deux tiers des ménages ne possèdent pas de réfrigérateur, un tiers n’a accès à l’eau que par un point collectif et trois familles sur cinq n’ont aucune voiture.

Les squats n’existent (pratiquement) pas en dehors du Grand Nouméa.

 

MARDI 26 SEPTEMBRE

Le mois du patrimoine n’est pas terminé !

Samedi visite guidée du musée de Nouvelle-Calédonie.

Thème de la visite, et d’ailleurs thème de ce mois du patrimoine : les migrations.

Pour commencer, les migrations des plantes, autrement dit, un conférencier a essayé de nous montrer que les plantes, surtout alimentaires présentes en NC, étaient le résultat des mouvements de population, en particulier des Austronésiens, premiers occupants de l’île.

 

Ça devait être de sacrés navigateurs ces gars, sans carte, sans instrument, …

 

Ici, il s’agit d’une pirogue double de l’île des Pins, pontée comportant une plate-forme servant de passerelle pouvant supporter un abri où l’on pouvait faire du feu.

 

Sur leurs pirogues, il y avait femme, enfants, cochons, semble-t-il, et des plantes.

Bigre, ça devait être chaud de naviguer ainsi.

 

Bon, revenons à nos plantes.

Tout indique, en particulier la génétique, que des plantes telles que le taro, l’igname, le mûrier à papier qui sert à faire des tapas (tissu d'écorce, obtenu par battage), la canne à sucre, la banane et même le kava, introduit récemment, sont venus par pirogue.

Vous imaginez transporter un jardin dans vos bagages !

Ça se complique, la patate douce viendrait du nord de l’Amérique du sud avant les Européens. C’est fou ce que ça a pu naviguer sur cet Océan Pacifique !

 

Patate douce

 

Taro de montagne

Igname

 

Calebassier

Baies de café

Dégustation de glace au café

 

Et bien sûr il y a les introductions « européennes » : café, cacaoyer, dattier apporté par les Arabes exilés, etc.

On estime à 600 environ le nombre d’espèces ainsi importées pour 3 300 espèces autochtones.

Cette visite des jardins du musée s’accompagne de divers « ateliers » illustrant les savoir-faire traditionnels en NC : atelier de tressage, confection du café (on nous fait même déguster une glace élaborée à partir de ce café artisanal), préparation de la pulpe et de la farine de manioc, danses et chants des îles Fidji.

Nous poursuivons à l’intérieur du musée : Edmond, le guide, nous emmène d’île en île au fil des migrations : la Papouasie et ses tambours en forme de sablier, les îles Salomon et leurs « marmites » gigantesques, le Vanuatu et ses sculptures en tronc de fougère, Fidji et ses dents de cachalot utilisées pour la coutume, la NC et les flèches faîtières de ses cases. N’ayant aucun objet néo-zélandais à nous présenter, Edmond conclut sa visite en nous chantant une tendre chanson d’amour maorie. Malheureusement, nous n’avons pris aucune photo : c’était interdit.

Il y avait aussi des danses fidjiennes avec participation du public.

 

 

 

 

Le musée est tout proche de l’immense parking du port Moselle dégagé durant le WE pour les diverses manifestations  kanak de la fête de la citoyenneté du 24 septembre. Rappelons de quoi il s’agit :

Historiquement, le 24 septembre est une fête civile locale chômée en Nouvelle-Calédonie pour commémorer la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France le 24 septembre 1853. Cette signification étant une source de réjouissance plus pour les non-indépendantistes que pour les partisans de l'accès à une pleine souveraineté, les autorités et certaines associations (tout particulièrement le « Comité 150 ans après ») ont tenté après l'accord de Nouméa d'en faire une célébration plus consensuelle sous le nom de « Fête de la Citoyenneté », voire de la fixer à une autre date (telle que le 26 juin, en référence

au jour de la poignée de main historique entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou lors de la signature des accords de Matignon en 1988).

Le point de départ de cette évolution a lieu lors du 150ème anniversaire du rattachement à la France le 24 septembre 2003, lorsqu'est érigé dans la cour de l'Hôtel de la Province Sud à Nouméa le Mwâ kâ (ce qui signifie « poteau central de la case » en langue drubea). Il s'agit d'un poteau sculpté totémique voulu comme l'emblème du destin commun, réalisé par des artistes kanak venus de tout l'archipel et chargé de symbolique jusque dans ses proportions (douze mètres de haut pour les douze mois de l'année, il est porté et dressé la première fois par 150 porteurs issus de toutes les communautés faisant référence au temps passé comme territoire français et son poids est de trois tonnes pour renvoyer aux trois Provinces). Il reprend en huit étages les motifs iconographiques (références à des mythes fondateurs) et les flèches faîtières représentatifs de chacune des huit aires coutumières (hiérarchisées en fonction de l'ancienneté de la colonisation par les missionnaires puis les Français, de la plus ancienne implantation européenne en bas à la plus récente en haut) ; il est surmonté d'une case miniature et planté dans un bloc de nickel (référence à la mine et au développement industriel de l'archipel) gravé d'une phrase du préambule de l'accord de Nouméa : « Le passé a été le temps de la colonisation, le présent est le temps du partage par le rééquilibrage, l’avenir doit être le temps de l’identité partagée dans un destin commun ». Lors du 24 septembre 2004, le Mwâ kâ est déplacé à son site définitif, en face du musée de Nouvelle-Calédonie et du marché de Port Moselle à Nouméa. Il est implanté dans une pirogue de béton et de végétal dont il sert de mât, représentation du destin commun.

D’après Wikipédia

Orchestres, slam, chant, buvettes, stands d’artisanat ou de représentation politique, la fête rassemble une grande foule essentiellement mélanésienne.

 

 

 

 

 

 

Les indépendantistes voudraient une inscription automatique … des Kanak sur la liste électorale

 

Indépendantistes encore

Des Protestants

 

De l’artisanat

Vue d’ensemble

 

 

 

Mais, précision utile et nécessaire, cette manifestation sur la Place du Mwâ kâ n’est pas la manifestation officielle. C’est un rassemblement des Indépendantistes.

 

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie organise chaque année, dans une tribu différente la fête officielle de la citoyenneté. Cette année la fête a eu lieu à Maré.

Le thème était « Ensemble sur la pirogue de la citoyenneté ».

Pour ce dimanche de célébration, qui s’inscrit dans un ensemble d’actions se déroulant sur un mois, de nombreuses délégations ont rallié Nengone. Les huit aires kanak étaient représentées, ainsi que les communautés wallisienne, futunienne, de Polynésie française, chinoise, vietnamienne… Les Antillais de Calédonie sont également de la fête.

http://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/sites/regions_outremer/files/styles/asset_small/public/assets/images/2017/09/24/capture_decran_2017-09-24_a_10.44.21-641599.jpg?itok=6hvcRKmR

 

DIMANCHE 1er OCTOBRE

Une éruption volcanique est en train de se produire au Vanuatu : Les 11 000 habitants de l’Île d'Ambae vont être totalement évacués.

 

Ainsi en ont décidé les autorités du Vanuatu.

Les habitants de l’île d’'Ambae, à 150 km au nord de la capitale Port-Vila, devront avoir quitté leur île le 6 octobre. C'est la première fois de mémoire d'homme qu'une île de l'archipel doit être intégralement évacuée en raison d'un volcan. Une évacuation partielle avait déjà eu lieu en 2005.

Le volcan Manaro Voui a grondé pendant plusieurs semaines avant d'envoyer, au cours du week-end, une pluie de cendres et de roches sur certains villages de l'île, contraignant les autorités à décréter l'état d'urgence et à relever l'alerte volcanique au niveau 4 sur 5. Une grande partie de la population de l'île a déjà dû être évacuée vers des hébergements d'urgence. Il est probable que le volcan passe au niveau 5 (le plus élevé).

L'île était déjà soumise à la sécheresse, et les sources d'eau ainsi que les récoltes sont à présent recouvertes de cendres.

 

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Vue du volcan, photo de web évidemment !

 

Le gouvernement a alloué des fonds pour venir en aide aux personnes déplacées, alors que certaines informations font état de risques de pénurie d’eau et de nourriture, indique pour sa part le Vanuatu Digest.

La solidarité des gens d'Ambaé vivant à Port-Vila s'organise pour venir en aide à leurs familles et proches forcés de quitter l'île à cause de la menace du volcan.

Les fonds sont destinés à aider leurs proches réfugiés sur Santo, Maewo, Pentecôte et Malekula, des îles voisines.

Dans les centres d'accueil d'urgence, de plus en plus bondés, la nourriture et l'eau potable commencent à manquer.

 

Et à Bali, ça gronde aussi.

Le mont Agung se réveille. Plus de 122.000 habitants de l'île touristique de Bali vivant près du volcan ont été évacués ces derniers jours.

 

VENDREDI 6 OCTOBRE

Les vacances arrivent. Nous partons faire un tour dans les Îles de Lifou et Ouvéa.

 

 

Ça commence bien. Avion prévu pour Lifou à 9 h du mat’, repoussé à 17 h sans aucune explication. Sommes prévenus par SMS seulement.

Quand on consulte le site de la compagnie, Air Calédonie, il est dit que pour ces vacances tout est mis en œuvre pour satisfaire les besoins des clients. Z’ont une drôle de façon de procéder !!!

 

Mercredi dernier, fête de l’Internat du Lycée Lapérouse. Les élèves et le personnel ont donné un joli spectacle. Il y avait même une danseuse orientale professionnelle. Eh oui, il y a même cela en NC.

 

 

 

 

 

Le personnel de l’Internat

Les élèves

 

 

SAMEDI 7 OCTOBRE

Premier jour de tourisme à Lifou.

Pour commencer direction l’office de tourisme. Mais en toute logique il est fermé le WE du début des vacances ! Touriste, débrouille-toi !

Pas grave, on a une carte avec les renseignements, donc vaut mieux être prévoyant et se renseigner avant de partir.

Pour commencer, pour la courageuse, baignade à la baie de Wadra.

 

Baigneuse au fond

 

 

Après, promenade guidée vers les falaises de Xodre. Ce qui nous permet d’admirer des coraux fossiles et une piscine naturelle difficilement accessible pour une baignade.

 

La « cloche » du temple !

 

Fossile

 

Piscine

« Gaulage » de noix de coco

Dégustation : on s’en met de partout !

 

La géologie des Loyauté est complexe. Lifou, Maré et Ouvéa sont des attols surélevés suite à un bombement de la plaque australienne qui plonge sous la plaque pacifique au niveau du Vanuatu. Ce bombement a fait remonter les massifs coralliens qui se retrouvent ainsi « à sec ». En fait c’est plus compliqué mais passons …

Pour continuer, visite d’une vanilleraie biologique. Les Loyauté sont (petits) producteurs de vanille de grande qualité (2 tonnes à Lifou, pour 2000 tonnes à Madagascar !). Tout est écoulé sur place, inutile d’en chercher en France.

 

Fleur de vanille

 

Pollinisation par l’homme de l’art

Pied de vanille

Fougère : le bout des feuilles, cuit, se mange en sauce vinaigrette

DIMANCHE 8 OCTOBRE

Hier soir, nous nous sommes offert une langouste délicieuse (même s’il a fallu se battre quelque peu pour la déguster) : il s’agissait de fêter le début du WE, le début des vacances, plus quelques anniversaires…  sans compter les bonnes affaires à réaliser lorsqu’on consomme les produits locaux !

 

Une synthèse du problème de la NC

 

Ce matin, direction plein nord : nous retrouvons Xepenehe, la deuxième « ville » de l’île après Wé, c’est là que viennent accoster les énormes paquebots qui déversent leurs milliers de croisiéristes australiens ou néo-zélandais sur une plage magnifique.

 

La foule !

Sentier sous-marin

 

Mais aujourd’hui, point de paquebot, point de stand d’artisanat, point de buvette, point de bus pour faire le tour de l’île ; tout est fermé, même l’église saint François-Xavier que nous avions visitée en 2015… Nous cherchons un chemin pédestre sur la baie de Jinek, sans jamais le trouver et nous nous perdons sur une piste sans pittoresque qui ne mène qu’à une carrière désaffectée. Nous apercevons deux parcours de snorkeling et nous finissons sur la plage de sable blanc : pique-nique, lecture et baignade, un programme bien agréable de détente. Nous sommes absolument seuls, c’est génial, rien à voir avec la côte d’azur.

Une petite montée jusqu’à la chapelle Notre-Dame de Lourdes nous offre un fabuleux panorama.

 

Curieuse union du sacré et du profane

Hibiscus

 

Retour vers l’hôtel par le Lycée des îles et son GRETA, puis par l’hôtel le plus luxueux de l’île « Drehu village » le long de la magnifique plage Chateaubriand et pour finir petit plongeon dans la piscine de notre hôtel.

 

Lycée des Îles

Baie de Chateaubriand

 

LUNDI 9 OCTOBRE

Aujourd’hui nous nous dirigeons vers la côte ouest : la baie du Santal et la plage de Peng. Cette baie immense de 50km de long est longée d’un long chemin bordé de cocotiers et d’une abondante végétation tropicale. Au XIXème siècle les baleiniers y venaient extraire l’huile de baleine et les santaliers y charger leur bois précieux. On aperçoit quelques ruines, vestiges probables de ce jadis fructueux trafic détenu à présent par des Chinois. Il y a aussi hélas beaucoup d’ordures, cannettes de bière, bouteilles en plastique …Et en fait de trafic, il n’y a plus qu’un artiste bohème qui élève des poules et grave des coquillages ou du bois de santal.

 

Maison de baleinier ?

Mini-plage et pirogue traditionnelle

 

Pour notre part, après une petite marche sous un soleil torride, nous nous écroulons sur la plage de Peng, déserte comme il se doit, où nous attend une eau délicieusement rafraîchissante.

Après un pique-nique face à la mer sous les grands cocotiers de Drueulu, nous rentrons vite à l’hôtel et à sa piscine.

 

MARDI 10 OCTOBRE

Hier nous avons réservé une balade par téléphone : la découverte de la grotte de Wedrumel. Rendez-vous est pris pour se retrouver sur place à 8h, et comme notre hôtel se situe à trois quarts d’heure de route du lieu, nous nous levons à sept heures moins le quart, c’est tôt pour les vacances !

Nous arrivons bien à l’heure au gîte de notre guide, Jeanne ; nous y faisons connaissance avec deux autres touristes, Marie-Claude et Gilbert, ainsi que deux petits-cousins de Jeanne, Henri et Wilson. Précédés de deux chiens tigrés, nous fonçons dans la forêt à bord du pick up de notre guide, puis nous marchons un quart d’heure jusqu’à l’entrée de la grotte.

 

La guide donnant des conseils au groupe

Pas d’échelle pour descendre

 

 

 

 

L’entrée

Bien propres à l’entrée…

… bien sales à la sortie

 

C’est là que tout va se corser. Première photo, nous montrons nos mains bien propres avant la descente. Puis avec nos casques et nos lampes, nous descendons de salle en salle … pas facile de garder l’équilibre, de ne pas tomber, de ne pas glisser ; sur les conseils de Jeanne, nous nous aidons beaucoup de nos mains. La grotte est immense, c’est la plus grande de Lifou, et nous sommes à une trentaine de mètres sous terre. Nous admirons stalactites, stalagmites et excentriques et les formes que la nature soumet à notre imagination. Nous voyons de minuscules chauves-souris. Nous terminons le circuit par la réserve d’eau qu’ont longtemps utilisée les anciens de la tribu : l’eau est paraît-il toujours au même niveau quel que soit le temps. Au fait, quelle est la couleur de nos mains à présent ?

 

 

Un masque

Chauve-souris

 

 

 

 

 

Réserve d’eau

 

 Fatigués, mais heureux d’avoir tenu le coup jusqu’au bout, nous rentrons pour une bonne sieste suivie d’un agréable plongeon dans la piscine.

Pas sûr qu’une telle rando soit autorisée en Métropole. C’est quand même un peu limite du point de vue sécurité.

 

MERCREDI 11 OCTOBRE

Départ de l’hôtel très matinal (6h) pour un saut de puce en avion entre Lifou et Ouvéa. 25 min de vol mais une expérience. Petit coucou de 20 places, le pilote sert d’hôtesse pour donner les consignes de sécurité et nous pouvons suivre en direct, voyant les pilotes opérer, tous les détails des préparatifs de vol et nous pouvons les « surveiller » pendant le vol proprement dit. On a été aussi (un peu) secoués car pas mal de vent surtout au moment de l’atterrissage.

 

 

 

 

 

Deuxième point fort de la journée, le Tour de Nouvelle-Calédonie, course cycliste à étapes. Et les deux premières étapes ont lieu à Ouvéa cette année. C’est dire ce que ça représente comme événement pour les habitants. Un guide, à qui nous voulions commander une randonnée nous a répondu : « Non, pas avant vendredi, je suis le tour ! ».

 

 

Banderole originale et notre voiture de loc’

 

Nous nous offrons les services d’un guide-ornithologue, Jean-Baptiste, pour observer les Perruches d’Ouvéa, espèce endémique, que nous avions essayé en vain de voir en 2015 sous la houlette du même Jean-Baptiste. Mais cette année, victoire, nous réussissons à les voir : il faut dire qu’elles sont toutes petites (35 cm) et d’un beau vert qui se confond avec celui du feuillage. Nous apprenons en outre que ces oiseaux mangeurs de graines vivent entre 40 et 50 ans, qu’ils pondent deux à trois œufs deux fois par an et qu’ils forment des couples fidèles jusqu’à la mort, le dernier survivant suivant rapidement son conjoint dans le trépas.

 

 

Nous rentrons en nous arrêtant au wharf flambant neuf dont la construction annoncée lors de notre passage en 2015 est quasiment achevée.

 

Avec le cargo qui va transporter tout le matériel du tour de NC

 

Ce soir, nous dormons et dînons « Chez Dydyce », dont nous avions apprécié les spécialités culinaires en 2015. Mais comme c’est la belle-sœur qui fait le bougna, le client (= François-Xavier) doit aller le chercher en voiture (mais ce n’est qu’à un km ! Mais route truffée de vélos pas éclairés circulant à contre-sens + des gars « bourrés » essayant d’arrêter les voitures, avec l’hôtesse me disant « Surtout ne vous arrêtez pas »).

 

Bougna, mais faut aimer !

 

JEUDI  12 OCTOBRE

Faut bien être à Ouvéa pour s’intéresser au tour de NC, une course de « semi- professionnels » nous a-t-on dit.

Mais l’ambiance bon enfant rend la chose sympathique. Sur les 3 500 habitants de l’île, un petit demi-millier (allez, comme ça au pif) était là ce matin à l’arrivée de la deuxième étape, arrivée vers les 10 h 30. Une étape de 88 km quand même, pour une île qui doit faire dans les 30 km de longueur, ce n’est pas mal.

Et là où ça devient amusant, c’est la remise des prix : il doit bien y avoir autant de prix que de coureurs ou presque. Il y a de tout, le prix de la montagne par exemple, il faut dire que sur l’île il y a un col, le col des Casse-Cous, à une altitude vertigineuse d’au moins 20 m ! Evidemment, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi un maillot jaune !

 

Le podium

 

La ligne d’arrivée

Les premiers arrivants

Un local qui s’émerveille sur la qualité du vélo d’un néo-zélandais : un million de francs insiste le speaker

 

Les 3 premiers de l’étape

Ambiance décontractée

 

Après-midi plus classique avec baignade sur une petite plage « secrète » (côté océan), peu fréquentée, ça change de la grande plage devant le gîte (côté lagon) qui fait… 35 km. Puis promenade en cocoteraie en longeant la côte récifale (avec chèvres, vaches, veau et … planteuses d’ignames) et enfin recherche d’un grand trou d’eau saumâtre où l’on peut voir des tortues. Mais le trou servant de plongeoir pour les enfants en vacances, point de tortue nous verrons.

 

Plage déserte ou presque !

Ouvéa côté océan

 

Habitants de la cocoteraie

 

Trou d’eau et occupants

 

VENDREDI 13 OCTOBRE

C’est la journée « requins ». Grande randonnée au nord de l’île dans le district Saint Joseph avec un guide, Antoine, pour aller à la rencontre des requins citron qui hantent les eaux du lagon. Ils ne sont pas (trop) méchants et on peut les voir de très près, quelques mètres. Mais il ne faut quand même pas aller leur faire guiliguili. Pour cette rando il a fallu pas mal crapahuter le long de la plage et traverser un bras de mer avec de l’eau jusqu’à la taille à l’aller, et jusqu’au cou au retour, car c’était marée haute. Le guide en a profité pour nous raconter des tas d’histoires sur l’île et en particulier sur la montée des eaux fort préoccupantes dans les Loyauté. Il y a deux explications à cette montée des eaux dans la région :

-        Le changement climatique qui fait monter le niveau des océans, particulièrement le Pacifique ;

-        Les Loyauté sont juste au niveau de la courbure de la plaque australienne qui plonge sous la plaque pacifique. Résultat les trois îles vont s’enfoncer inexorablement et sombrer dans l’océan profond… dans 5 millions d’années d’après les scientifiques. Triste destin.

Quant aux requins, nous en avons aperçu pas mal, mais nos photos sont toutes ratées. A l’entrée de la nurserie, nous avons fait une pause pique-nique/bain rafraîchissant, mais il nous a été interdit d’aller voir les bébés requins qu’il ne faut pas déranger.

 

Seule photo « réussie » d’un requin

Le guide montre le niveau de la marée haute en 2000

 

Marée haute actuelle : le liseré de sable derrière le guide

 

Niveau au moment de l’équinoxe d’été : 21 décembre

Bain rafraîchissant

Traversée du bras de mer : attention, courant violent !

 

A 14 h, nous quittons Saint Joseph, direction plein sud : nous avons rendez-vous à 15 h au camping de Lekiny pour aller visiter les falaises du même nom : le guide, Félix, nous y conduit en bateau en deux groupes. Traverser à nouveau la mer à pied nous aurait été trop pénible, car nous sommes fatigués. Les falaises sont impressionnantes et abritent une grotte dédiée à la Vierge Marie, car elle avait servi d’abri aux habitants lors d’un violent cyclone en 1953, année sinistrement célèbre également par le naufrage de la Monique, un caboteur qui a disparu entre Maré et la Grande Terre sans laisser de trace. Plus de 120 disparus dont des habitants d’Ouvéa. On n’a jamais déterminé les raisons de ce naufrage.

 

 

 

Echelle pour accoster…

 

 

 

 

 

 

… notre transport

Grotte – chapelle

Ouverture sur la mer

 

 

Après notre journée d’hier un peu gaspillée avec la course des cyclistes, nous rentrons fort satisfaits de notre vendredi.

 

SAMEDI 14 OCTOBRE

Journée détente. Au menu : plage, lecture, micro-balade et pas de photo. En un mot, on bulle sous les cocotiers.

Retour à la nuit, des turbulences sur le trajet secouent pas mal l’avion.

Première nuit de retour agitée. Vers les 2 h du mat’ on sonne à notre porte. Des voisins affolés nous informent qu’il y a une forte odeur de brûlé dans l’appartement juste à côté de chez nous et qu’il y a une « mémé » qui ne répond pas aux coups de sonnette et aux coups frappés à la porte. Branle-bas le combat, appel aux pompiers, descente en bas de l’immeuble, angoisse. Les pompiers défoncent la porte et trouvent deux jeunes « beurrés comme des ‘tit lus » qui dormaient profondément, mais qui avaient oublié un cassoulet sur le feu. Quant à la « mémé », elle était absente. Bref, plus de peur que de mal. L’événement de l’incendie de la tour J2 ne s’est pas renouvelé.

 

SAMEDI 21 OCTOBRE

WE chargé.

Pour commencer, « cérémonie » de fin des révisions du bac avec les élèves, les membres du Juvénat et les parents d’élève.

Ça commence par une coutume de remerciements comme d’hab’. puis un bon repas au Campus des Îles, sorte de résidence universitaire pour les étudiants des Loyauté, financé par la Province des îles Loyauté et ça se termine par (encore) une coutume au lycée uniquement pour les élèves et les parents du Juvénat.

Tout cela est bien long et bien compliqué, nous avons encore du mal à nous faire à ces rites de parole qui fondent la société kanak.

Pour continuer, soirée au Fort Téremba où a lieu tous les deux ans un spectacle son et lumières.

Quelques mots sur ce fort Téremba.

 

 

Le Fort Teremba est un ancien pénitencier de Nouvelle-Calédonie, situé non loin de Moindou sur la côte ouest de la Grande Terre à environ 130 km de Noum’.

La construction d’un fort militaire et d’un pénitencier débute en 1871. Il est construit par 25 condamnés, encadrés de deux surveillants et de trois gendarmes. Un véritable petit village se crée autour du camp, on y trouve un bureau d’état civil, une bibliothèque, une église, une école, un bureau de poste, un télégraphe. Il faut y ajouter d’une part les locaux nécessaires à la vie pénitentiaire : cellules, cuisines, loges des surveillants et les constructions liées aux besoins militaires : poudrerie, tour de guet, mur d’enceinte.

En 1872, le gouverneur autorise l’implantation de colons libres ; c’est ainsi que les premiers Alsaciens-Lorrains s’installent à Moindou en 1873.

Après la révolte de 1878 d’Ataï, « grand chef » kanak qui mène l'insurrection kanak contre les colonisateurs français, le fort militaire est réaménagé et renforcé pour servir de blockhaus et de refuge éventuel. En 1898, le gouverneur Feillet fait arrêter l’envoi de condamnés, le fort est abandonné en 1908.

Après avoir longtemps été laissé à l’abandon, le fort Teremba a finalement été réhabilité grâce à l’action de l’association locale Marguerite. Le bâtiment principal a été reconstruit et abrite une exposition permanente sur l’histoire du fort. Les cellules de prisonniers sont illustrées d’un parcours avec projections sonorisées. La tour de guet et le mur d’enceinte ont également été restaurés. Aujourd'hui, il est devenu un centre d'interprétation du patrimoine pénitentiaire et militaire, il accueille près de 5000 touristes par an, à quoi s'ajoutent les visites des scolaires. Tous les ans au mois d’octobre, un spectacle son et lumière retraçant des scènes de vie de l’époque, attire 5000 spectateurs, dont nous.

Le bâtiment est classé au titre des monuments historiques en 1989, faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à classer en NC.

En ce qui concerne le spectacle : le thème était un procès impliquant un colon, ancien bagnard, qui a assassiné son ami, ancien militaire, en 1931. On assiste à une véritable pièce de théâtre, entrecoupée de grandes scènes où l’on évoque la vie dans ces années : noces, vie au bagne, évasion, capture et châtiments des fugitifs, etc. 

 

En attendant le début du spectacle

Arrivée de la noce

 

Bal

Arrivée des bagnards

 

Enfants élevés par les religieux loin des parents

Le tribunal

 

L’ensemble s’est terminé par un magnifique feu d’artifice tiré depuis le fort malgré la sècheresse de la végétation environnante.

Retour en bus vers les 1 h du mat’.

Sur la route, vers l’aéroport, nous sommes passés dans une zone ravagée par un énorme incendie. Il y a actuellement plein d’incendies en NC, justement à cause de la sécheresse et bien évidement des imprudences.

 

La NC brûle, incendie de Païta

 

 DIMANCHE 22 OCTOBRE

Lever tôt pour retourner au Phare Amédée. Cette excursion est un cadeau de l’association des parents d’élèves du Juvénat.

Comme vous êtes des lecteurs attentifs de notre blog, vous savez déjà tout sur le phare Amédée, on ne va pas se répéter. Allez voir notre CR du 3 août 2017.

Juste une nouveauté : les sternes néréïs nichent actuellement sur l’îlot, leur zone de nidification est protégée toute l’année.

 

Coin culture : La Sterne néréis se reproduit dans le sud de l'Australie, de la Tasmanie à la région de Perth, en Nouvelle-Calédonie et dans le nord de la Nouvelle-Zélande. Elle est très semblable à la Sterne naine (Sternula albifrons) qui se reproduit également sur les rivages orientaux d'Australie et avec laquelle elle s'hybride parfois.

D’après http://www.oiseaux.net

 

 

 

Et ne pas oublier le Tricot rayé, il existe trois espèces propres à la NC

 

DIMANCHE 29 OCTOBRE

Hier, repas festif (le dernier) avec les parents des élèves du Juvénat.

Invitation à « l’hôtel » de Kuendu Beach, je dis « hôtel » car les bungalows sur l’eau ont disparu depuis 2015, il ne reste plus que la structure « restauration ».

 

Kuendu Beach, c’est la plage dans cette baie presque fermée au centre de la photo

 

Les parents avaient loué une salle, le repas était préparé par un traiteur.

Comme d’hab’, coutume à l’arrivée avec une intervention émouvante d’Elie Poigoune, le fondateur du Juvénat maintenant simple répétiteur, ambiance chaleureuse, repas délicieux et opulent, nous sommes repartis avec des restes !!!

 

 

 

La salle de réception

 

 

 

Avec une parente d’élève

 

Des élèves et parents d’origine wallisienne

 

 

Animation musicale avec un chanteur connu de Maré, Gulan, allez le voir sur youtube

 

 

 

 

 

 

A droite, texte du « chant de départ », composé par un parent, interprété par parents et élèves.

 

Et pour finir, rebelote, coutume de départ, bien ¾ d’heure de remercîment, etc.

Pas facile de s’adapter à ce genre de tradition.

Et le soir, de nouveau repas au resto avec Isabelle.

Ouf, nos estomacs ont besoin de repos.

Avec le changement d’heure (maintenant 10 h de décalage), ça va être difficile de téléphoner.

 

1er NOVEMBRE

Dernier mois de notre séjour hors de France.

Pour commencer un point sur les infos données précédemment.

Au Vanuatu, le volcan s’est calmé, la population évacuée a regagné ses pénates… pour combien de temps ? Cultures ravagées, points d’eau remplis de cendre, le pied ! Au passage, aucun média n’en parle !

Le cargo échoué n’est toujours pas sorti de son récif, la tentative de retrait, début octobre n’a pas fonctionné. A quand la prochaine ?

Le grand incendie de Païta n’est toujours pas éteint, l’approvisionnement en eau de Nouméa risque d’être menacé.

 

Dans le cadre de la préparation du referendum de 2018, ce jeudi 2 novembre, le Premier ministre Edouard Philippe présidera à Matignon la réunion du comité des signataires de l'accord de Nouméa, c’est un comité qui se réunit régulièrement à Paris pour examiner l’avancée des accords.

Le 1er ministre va venir en NC avant la fin de l’année et le Président va faire un tour avant mai 2018.

Et surtout, on prévoit une année 2018 « chaude » du point de vue politique et on craint beaucoup que les esprits s’échauffent.

D’ailleurs, il y a déjà des préparatifs des forces de l’ordre : renforcement des effectifs, démonstration de force avec exercices filmés et diffusés sur la TV locales, etc.

 

J’avais promis un petit topo sur les problèmes de l’alcoolisme en NC mais j’ai toujours remis cette tâche car bien complexe. Je me lance !

J’essaye de vous résumer un article de NC 1ère

La consommation massive d'alcool en Nouvelle-Calédonie entraîne des dégâts sociaux et une insécurité qui prennent des proportions préoccupantes.
Aux questions des juges, une réponse revient en boucle : « j'ai perdu la tête, l'alcool m'a rendu fou ».

Ici, on consomme en groupe, dehors, pour s'abrutir et sans s'arrêter du vendredi soir au lundi matin. 

On assiste à des marathons d'alcoolisation avec des gens qui ne savent pas gérer, qui deviennent tout de suite violents.

La Nouvelle-Calédonie se classe au neuvième rang des territoires les plus violents de la République. En poste depuis trois mois à la direction de la sécurité publique, le commissaire général Alain Martinez se dit lui-aussi halluciné par l'incidence de l'alcool. « J'ai 37 ans de carrière et ce qui m'a surpris en arrivant, c'est l'alcoolisation. Au cours du premier trimestre, nous sommes intervenus pour 3.160 ivresses publiques manifestes (IPM). Sur la même période à Mulhouse, plus peuplé que Nouméa, il n'y a eu que 106 IPM ! », indique-t-il.
On a récemment ramassé un individu qui dormait sur le trottoir avec son gamin de deux ans et demi à ses côtés. Il avait plus de trois grammes. Des alcooliques se font écraser car ils « cuvent » sur la route la nuit.

Lors d'une récente enquête, l'Agence sanitaire et sociale a demandé aux personnes qui se déclaraient « buveurs excessifs » ce que voulait dire pour eux « boire trop » : « La moitié a placé la barre à 15 canettes de bière ». La bière représente 43% de la consommation d'alcool dans l'archipel.
Quant aux routes, celles de Nouvelle-Calédonie tuent quatre fois plus que celles de métropole, avec l'alcool au rang des premières causes.
Malgré ces constats, les pouvoirs locaux ne semblent pas prendre la mesure du phénomène.

Il y a bien une interdiction de vente le WE et mercredi aprem’ dans les supermarchés mais ça ne change pas le problème, des ventes « sauvages ont lieu même sur la voie publique, tout le monde le voit.

 

 

Notre mois de novembre va se passer surtout au Japon où nous faisons un stop du 9 au 22 novembre. Nous vous tiendrons au courant. Au programme, Osaka, Nara, Kobe et ses environs.

 

JEUDI 2 NOVEMBRE

Les répétiteurs ont eu leur cadeau (une journée au phare Amédée) et leur journée (une réception au bord de la plage dans une salle du Kuendu beach) de la part des parents d’élèves. Ce jeudi, c’est la fête des terminales qui nous ont organisé une soirée à tout casser à partir de 19h à la sortie de la cantine.

 

Des 2ndes

Des 1ères

 

Des Terminales

 

Vêtus d’orange, ils accueillent les répétiteurs, puis les premières vêtus de bleu, puis les secondes vêtus de vert, en leur faisant une haie d’honneur à l’entrée de la salle magnifiquement décorée pour l’occasion de ballons, de manous et de feuillages.

 

 

 

 

 

 

Le comité d’accueil

 

Commence alors la série des coutumes assorties d’échanges de manous et de billets. Les terminales remercient le bureau représenté par René qui les remercie à son tour. Ils remercient l’internat représenté par Feth Allah qui les remercie à son tour. Ils remercient les répétiteurs représentés par Jean-Marie qui les remercie à son tour. Ils remercient les secondes et les premières représentés par Pascal qui les remercie à son tour.

 

 

 

 

 

Nous n’allons pas mettre toutes les photos « coutume » !

 

 

Thierry présente ensuite une vidéo sur le Juvénat qui enthousiasme son public (en ligne un de ces jours si nous arrivons à la récupérer).

Chaque répétiteur prend alors la parole pour un petit mot de remerciement et d’encouragement. En particulier, Elie, fondateur du Juvénat, président d’honneur et toujours répétiteur de mathématiques, félicite les élèves et leur offre manous et chocolats.

Puis tous les élèves passent successivement devant les répétiteurs alignés et émus qu’ils embrassent chacun un à un en leur offrant des cadeaux.

 

 

 

 

 

 

Nous sortons enfin tous dans la cour, où, tout en dégustant un copieux buffet, nous assistons à un fameux spectacle : chaque niveau interprète une ou deux danses, les secondes ajoutent même un chant écrit par Eliséra et mis en musique collectivement avec l’aide d’un ancien, Mirza, qui les accompagne à la guitare.

Une soirée émouvante et réussie !

 

 

Le dénommé Mirza et sa guitare

Le texte de la chanson

 

 

 

 

 

 

 

 

Cadeau pour Martine…

 

… et pour FX

 

DIMANCHE 5 NOVEMBRE

Hier soir, dernier repas, en NC chez Isabelle.

En apéritif, nous avons profité largement de la bouteille de champagne offerte par les élèves du Juvénat.

Martin était un peu fatigué car, avec son école, il avait participé au téléthon en courant ; quant à Etienne, il nous a fait des tours de magie.

 

 

Tour de magie

 

Fatigue

Nous au village aussi on a … de beaux gâteaux

 

Isabelle avait mis les petits plats dans les grands et préparé plein de bonnes recettes, dont du thon sous 3 formes : cru, mariné et en rillette. D’où la charade de la soirée : mon 1er est un bon poisson, mon 2ème est un bon poisson, mon 3ème est un bon poisson, mon tout est l’un de tes parents.

Et pour terminer un gâteau fort joli et surtout fort bon, acheté chez le pâtissier près de chez nous (Le croustillant : bonne adresse à recommander pour ceux qui viennent…).

Ce matin, dimanche, très tôt, nous décidons d’aller à la plage. Vu la chaleur et la marée haute, difficile de trouver une place confortable à l’ombre, à croire que tout Noum’ cherche la fraîcheur.

 

En premier plan, la plage du Méridien, à l’arrière l’Anse Vata

 

 Il faut dire qu’il fait particulièrement chaud ici depuis une bonne quinzaine, c’est l’été et surtout la sècheresse qui s’est installée.

 

8 NOVEMBRE

Dernier jour en NC.

Au menu : « liquidation » de la voiture, nettoyage, rangement, dernier carton, valises à bourrer et départ ce soir pour l’aéroport à 21 h.

Avion pour Osaka à 0 h 10 demain jeudi arrivée prévue 7 h 10 heure locale.

Pour terminer en beauté, une rengaine bien locale.

Sur ce, bonne nuit les petits…

 

ET POUR FINIR NOTRE PERIPLE OCEANIEN : UNE ETAPE DE 2 SEMAINES ENVIRON AU JAPON

 

BILAN DE CE SEJOUR 2017

Nous connaissions déjà la NC, donc cette année n’a pas été une découverte.

Mais nous avons avec plaisir revu des lieux déjà connus et découvert d’autres choses.

C’est surtout sur le plan humain que le séjour a été enrichissant. La cuvée « élèves Juvénat 2017 » était beaucoup plus sympathique et attachante. Ça tient au fait que nous avons été beaucoup plus en contact avec eux, car nous avons passé beaucoup plus d’heures au Juvénat. Les parents, très présents cette année, ont fortement contribué à rendre les études paisibles et studieuses. Nous avons pu aussi discuter avec les parents et les côtoyer au cours de plusieurs activités extrascolaires et ainsi un peu mieux comprendre le pays.

Les médias locaux ont commencé à sérieusement parler du referendum en 2018. Ces débats ont aussi apporté un éclairage nouveau.

Bref, le bilan est très positif mais d’ici à dire que nous reviendrons…

 

Pour terminer, une bonne partie des terminales au moment des révisions

 

FIN