Le voyage de Martine et FX au Japon , novembre 2019

 

 

Notre séjour 2015

Notre séjour 2017

 

TOUTES NOS PHOTOS 2015, 2017 et 2019

 

 

VENDREDI 15 NOVEMBRE

Décollage de la Tontouta vers 1 h de mat’. Arrivée à Narita à 8 h heure locale après une nuit où nous n’avons pas beaucoup dormi, ratatinés que nous étions sur les sièges du nouvel Airbus A330 neo, pourtant tout beau tout neuf.

Direction Kamakura, on « grille » Tokyo, environ 2 h de train sans trop de problème, on remarque que les gens sont serviables y compris le contrôleur qui nous porte aimablement la valise la plus lourde et la moins maniable, car nous n’étions pas dans le bon wagon.

Arrivée à Kamakura ou plus précisément la gare d’Ofuna où se trouve notre hôtel vers 12 h, nous allons dans une petite gargote fort sympa et locale pour déguster des plats bien locaux, ramen ou nouilles japonaises et soupe.

Nous parcourons les rues de cette « bourgade » à taille humaine, pas trop agitée et bien loin du tourisme, les lieux intéressants sont un peu éloignés.

 

Rue commerçante

 

On ne sait pas exactement ce que l’on mange… mais c’est bon, c’est le principal

 

Nous découvrons notre 1er train monorail suspendu, sorte de gros téléphérique avec plusieurs wagons et une tête féminine ressemblant à un Bouddha, peut-être la deesse Kannon.

 

 

 

Bonne sieste pour essayer de récupérer du voyage, repas tranquille à la chambre, dans les hôtels ici il y a tout ce qu’il faut pour « pique-niquer » le soir, nombreux magasins d’alimentation tout proches.

Et au dodo sans traîner, le « boulot » touristique commence demain.

 

SAMEDI 16 NOVEMBRE

Voici, presque sous forme de liste, tout ce que nous avons visité aujourd’hui.

Le Grand Bouddha du Temple Kôtoku-In.

Il ne reste, de l'ancien temple Kôtoku-in, que son joyau qui, depuis des siècles, lui vaut tant de succès : le Grand Bouddha de bronze de 11,3 mètres de hauteur et de 121 tonnes, trônant imperturbable (Daibutsu en japonais). Cette statue, dorée à l’origine, représente Amida, bouddha de la lumière éternelle, et fut construite en 1252. On peut rentrer à l’intérieur de la statue, chose que nous n’avons pas faite, mais nous avons aperçu deux fenêtres grillagées sur les omoplates du bouddha.

 

 

 

11 m de haut, 124 T, un beau bébé !

 

 

 

Belles claquettes

 

 Brûle-encens

Joli bouquet pour le Bouddha

 

Gardien féroce à l’entrée

Ancienne épicerie, juste à côté du temple

 

Amanawa Shinmei Jinji (temple), le plus ancien temple shinto de Kamakura, fut fondé en 710 et est dédié à la déesse du soleil, Amaterasu. Aucun touriste, sauf nous et quatre ou cinq pèlerins. Tout est fermé et baigne dans le calme et la sérénité.

 

 

 

 

Musée de la littérature : Le Kamakura Museum of Literature est abrité dans la magnifique villégiature d’été du marquis Maeda qui fut construite en 1890 et fut décrite par Yukio Mishima dans son roman Neige de printemps. Ses baies vitrées donnent sur un superbe jardin, bordé d’une roseraie (un peu déplumée à cette saison !) avec la baie que l’on aperçoit au loin.

 

 

 

Temple Hase-Dera.

Aux origines du temple Hase-dera : un arbre. Tombé nez à nez avec un camphrier au tronc impressionnant, le moine Tokudo Shonin entreprit selon la légende, d'y sculpter deux statues de Kannon (déesse de l'infinie compassion) à onze têtes. Après avoir fait don de l'une d'elles au temple Hase-dera de la préfecture de Nara, la seconde est jetée à la mer. Sa réapparition symboliserait le sauvetage du peuple.

 

Ce n'est que quinze ans plus tard, en 736, que la statue de bois refait surface sur la plage de Nagai, à proximité de Kamakura. La divinité est alors transportée sur les hauteurs de la ville où s'élève aujourd'hui un temple en son honneur.

Ici, les trésors se dévoilent au fur et à mesure de la visite : à chaque palier son attraction.

Au premier niveau d'Hase-dera, on découvre en plus d'un agréable jardin fleuri, la grotte Benten-kutsu. Creusée dans le flanc de la colline, Benten-kutsu abrite la déesse des arts Benzaiten et les statues de seize enfants, taillées à même la roche.

Plus haut, à mi-chemin, les statues de Jizô (le protecteur des enfants) s'alignent par centaines. Ils encerclent le modeste Jizô-do Hall à l'intérieur duquel siège le Fukuju Jizô (ou "joyeux" Jizô).

Parvenu au sommet du site, la baie de Kamakura s'offre tout entière aux visiteurs.

C'est ici, au cœur du bâtiment Kannon-do hall, que réside la légendaire statue à onze têtes. La divinité de plus de neuf mètres recouverte de feuilles d'or peut depuis là contempler les flots, et se remémorer son périple dans les profondeurs marines.

Pour lui tenir compagnie, une statue du Bouddha Amida en or demeure dans le bâtiment voisin Amida-do Hall.

 

 

 

 

 

Kamakura Japon Hase Dera Kannon

Pas le droit de photographier la déesse…

 

… mais son copain, si !

 

Les statues de Jizô

 

 

Des suppliques dans toutes les langues

 

Sont rigolos !

Cimetière

 

Grotte Benten-kutsu

 

 

Plage de Kamakura ou Yuigahama Beach, arrêt dans une petite gargote où le cuistot, parlant français (c’est rare) nous a servi un bon petit repas bien complet, tout dans l’assiette, de l’entrée au dessert.

 

Ce doit être des bateaux de « petits » pêcheurs

 

Miam-miam, pancakes et tutti quanti

 

Jojuin Temple : Cent huit marches nous conduisent à ce temple fondé en 1219 pour protéger le clan Hojo.

 

Dur, dur, le métier de touriste

 

 

 

 

 

 

 

Gokuraku-Ji, un autre temple : son fondateur est connu pour avoir soigné plus de 60000 personnes atteintes de la lèpre. Rappelons que la discrimination des lépreux au Japon n’est criminalisée que depuis 1999 (cf le film Les délices de Tokyo)

 

C’est fermé mais on prie quand même

 

Détail de la poutre de façade

Retour au bercail en empruntant en particulier un train aussi bondé qu’un métro aux heures de pointe !

 

DIMANCHE 17 NOVEMBRE

Les temples visités ce jour, toujours à Kamakura et environs.

Tsurugaoka Hachimangu Shrine.

C’est le sanctuaire shinto majeur de la ville de Kamakura. Très fréquenté, l'immense complexe se découvre progressivement en remontant Yuigahama-dori, la grande allée du cœur de la ville bordée de sakuras (les fameux cerisiers ornementaux qui ne sont malheureusement pas en fleurs au mois de novembre).

La découverte du célèbre Tsurugaoka Hachimangu démarre ainsi plusieurs centaines de mètres en amont, dès le gigantesque torii rouge placé en pleine avenue, à quelques pas seulement de la gare de Kamakura.

Construit à l'origine en 1063 par Yoriyoshi, le shogun du puissant clan Minamoto, il fut largement étendu par son descendant Yoritomo à la fin du XIIe siècle, lorsque Kamakura endossa le rôle de capitale du Japon. Tsurugaoka Hachimangu atteignit alors cette ampleur que l'on peut encore contempler à ce jour.  Hachiman, la divinité agricole à laquelle fut initialement dédié le sanctuaire, devint dieu de la guerre après une victoire du clan sur la famille Taira adverse.

Le sanctuaire était bondé de pèlerins autant que de touristes, et nous avons eu droit à de nombreux « baptêmes » de jeunes enfants vêtus de magnifiques tenues traditionnelles ainsi qu’à un mariage.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mariage

 

Rite de purification

 

 

Lanternes et boutiques

 

Le musée Kamakura Bunkakan Tsurugaoka, lieu d'échange culturel que nous sommes allés visiter dans la foulée, présente l'histoire et la culture religieuses de Kamakura.

 

Musée…

 

… et son plan d’eau

Kencho-ji Temple.

Ce temple bouddhiste constitue l’un des cinq grands temples zen de Kamakura et le siège de la secte Rinzai. Malgré l'assaut de nombreux incendies au fil des siècles, le Kenchō-ji fut toujours reconstruit dans son style original. Pour la visite, nous sommes passés d’abord par une porte monumentale, Sanmon, avec à droite la cloche monumentale (Bonsho), tandis qu’à notre gauche s’élevaient des genévriers âgés de plus de 750 ans. Puis ce fut le Butsuden avec Jizo Bosatsu, Hatto et les jardins. La statue d’un bouddha décharné provenant du Pakistan nous a particulièrement frappés.

 

 

 

 

 

2 cloches

 

Genévrier, 750 ans

 

Sanmon

 

 

 

Bouddha décharné

 

 

 

 

 

 

Choju-ji Temple, temple bouddhiste. Nous ne sommes entrés dans celui-ci que parce qu’il bordait notre route ; il s’agit d’un temple funéraire récemment restauré et ouvert au public.

 

 

 

 

 

Repas pimenté !!!

 

 

Plaque d’égout… aucun rapport avec le repas !

 

 

Jochi-ji Temple.

Ce temple est l’un des cinq temples zen de Kamakura, il est considéré comme étant quatrième en terme d’importance. L’escalier magnifique menant au portail du temple est digne d’attention. Le temple a officiellement été établi en 1281

Le temple a été établi par des moines Zen du Japon et de la Chine et est passé d’un petit bâtiment à un complexe d’onze bâtiments. Il a été presqu’entièrement détruit par le séisme de 1923. On y vient essentiellement pour admirer les jardins, notamment les iris (mais au mois de mai !) On y observe trois statues de bois sur l’autel central : Amida (le passé), Shaka (le présent) et le futur (Miroku).

 

 

Les 3 divinités

 

 

 

Tokei-ji Temple.

C’est un petit temple de branche de l'école Engakuji au sein de la secte Rinzai du bouddhisme zen. On l’a surnommé « temple des divorces », car pour obtenir le droit de demander le divorce, une femme devait d’abord y séjourner trois ans. Sa cloche de bronze coulée en 1264 est la plus ancienne de Kamakura.

 

 

 

Engaku-ji Temple.

Cest un des plus importants complexes de temples Zen du Japon1; c'est le deuxième des cinq grands temples de Kamakura, et c’est par lui que nous terminons les visites de notre journée.

Le temple est fondé en 1282 (Ère Kōan) par Mukagu Sogen (Bukko Kokushi), un moine zen chinois, à la demande du maître d'alors du Japon, le régent Hōjō Tokimune après qu'il a repoussé l'invasion mongole de 1274 – 1281. Le sanctuaire est étendu et nos mollets sont fatigués. Nous ne manquons pas toutefois d’admirer la porte principale (Sanmon), puis le Butsuden qui abrite la statue de Bouddha Hokan Shaka Nyorai. Le Daihojo, demeure du maître du temple, est fermé ; et c’est de loin que nous apercevons le Shariden qui contient une dent de Bouddha offerte par le temple chinois Nengren, puis le Kaikibyo, mausolée du fondateur du temple Engakuji.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LUNDI 18 NOVEMBRE

Direction l’île d’Enoshima, ça change des temples !

Pour y aller prendre le monorail, train « suspendu ». C’est assez amusant de survoler les maisons, carrefours, etc.

 

 

 

L’île va servir de site olympique pour la voile en 2020, tout comme en 1964.

Haut lieu touristique, spot célèbre pour rendez-vous amoureux, et point d’observation du mont Fuji, la popularité de l’îlot très prisé par les surfeurs n’a d’équivalent que son charme.

C’est une petite île de quatre kilomètres de circonférence située dans la baie de Sagami. Elle est reliée par un pont à l'île principale Honshu, à la ville de Fujisawa et à seulement une dizaine de kilomètre à l'ouest de Kamakura.

Selon la légende, l’île d’Enoshima aurait été hissée des fonds marins par la déesse Benten, afin de dénicher de sa tanière le dragon dévoreur d’enfants et l’empêcher de ravager la région. Consciente de la solitude du dragon, c’est par promesse de mariage que la déesse réussit à le rendre plus docile. De nombreux sanctuaires lui rendent hommage pour avoir sauvé les habitants. La richesse gastronomique de l’île a, quant à elle, de quoi combler un appétit de dragon ! mais ce ne fut pas notre cas aujourd’hui car nous ne sommes pas bien tombés dans le bon resto (une omelette gluante accompagnée de denrées inconnues au goût innommable) !

 

Grand pont récent (JO 1964)

Sourire… avant de goûter !

 

Un souterrain pédestre nous permet de gagner l’île reliée par ailleurs à la terre ferme par un pont destiné aux véhicules. Nous grimpons jusqu’au sommet par plusieurs escaliers pentus entrecoupés de temples (eh, oui ! encore et toujours, le peuple japonais est vraiment très pieux). Epuisés, nous terminons notre montée par deux escalators (payants !). On comprend que le site puisse servir de refuge en cas d’évacuation nécessitée par un tsunami, comme le mentionnent de nombreux panneaux.

 

Oh hisse !

 

Escalator… mais payant !

 

 

Au sommet, nous découvrons un beau parc, le parc Kamegaoka. Et nous reprenons notre souffle en « dégustant » une sorte d’énorme brioche cuite à la vapeur et fourrée à la pâte de haricot rouge. Puis nous nous montons (à nouveau, mais en ascenseur !) dans le phare, Enoshima sea candle (60 mètres de hauteur, 119 mètres d’altitude) : d’en haut un magnifique panorama s’offre à nous, avec en prime le mont Fuji enneigé ; on le voit très bien, mais les photos sont un peu décevantes.

Puis c’est la descente sur le jardin de Samuel Cocking, un Britannique épris de botanique du siècle dernier. Tout est recouvert de guirlandes électriques qui, la nuit, doivent créer un effet féerique.

 

 

 

Guirlandes

 

Phare

 

Nous poursuivons avec le Daishi, un temple bouddhique récent, il date de 1993. Une énorme faille qui divise presque l’île en deux nous impressionne et une borne du XVIIIème siècle sculptée de 36 singes doit nous apporter la santé.

 

Gardien du temple

 

 

Nous allons sonner la cloche d’amour du dragon (Ryuren no Kane) en souvenir de la nymphe céleste Benten qui consentit à épouser le dragon à cinq têtes.

 

 

 

Nous descendons les falaises d’où se jeta le pauvre moine bouddhiste Chigo. Et en chemin, nous rencontrons un animal étrange, le tanuki, le chien viverrin japonais.

 

 

Pour quitter l’île nous empruntons une route extérieure, puis la rue principale bordée de boutiques à touristes. C’est là que nous découvrons les senbei, sortes de crackers très minces au poulpe ou à la crevette que dégustent la majorité des touristes.

 

 

 

 

 

Senbei

 

Nous regagnons Ofuna en passant par Kamakura et sa rue commerçante et animée, Komachi-dori.

 

 

 

 

Une originalité : pas de fils électriques dans tous les sens

 

 

 

MARDI 19 NOVEMBRE

Nous sommes à Hakone pour 2 jours.

Gros problème, la ligne de train qui dessert le fond de la vallée a été endommagée par des glissements de terrain suite au gros typhon du mois d’octobre. Résultat, transport par bus et c’est plutôt galère.

Ça ne nous a pas empêchés quand même d’aller nous promener mais nous avons mis pas mal de temps.

Nous sommes montés par bus à Gora puis par funiculaire jusqu’à Sounzan puis par téléphérique jusqu’à Owakudani.

Tout ça résumé en photos et une carte.

 

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Funiculaire ici cable car

 

Téléphérique

 

 

Fumeroles, odeur « œufs pourris »

 

Œufs durs cuits dans eau soufrée issue du volcanisme, ces œufs sont noirs

 

 

Tout le monde reconnaît le Mont Fuji

 

Même dans les endroits les plus touristiques il y a des temples

 

Hakone-Yumoto le soir

On est pourtant en basse saison, mais c’est fou le monde qui vient visiter ces sites !

 

MERCREDI 20 NOVEMBRE

Nous sommes dans un hôtel très japonais, voici notre tenue de relaxation le soir dans notre chambre. Mais les Japonais n’hésitent pas à l’utiliser dans tout l’hôtel, y compris pour aller prendre le petit déjeuner, aller au bain (onsen), etc.

 

 

 

On recommence +-/ le même circuit qu’hier mais avec nettement moins de monde.

1ère étape, le musée d’art en plein air ou Musée Chôkoku No Mori bijutsukan.

« Ouvert en 1969, le premier musée en plein air du Japon charme d’emblée par le cocon dans lequel il est venu se lover. Colline verdoyante, panorama fait de vallées et de montagnes aux vues étourdissantes… La découverte des œuvres exposées au grand air nippon s’accompagne du sentiment de bien-être que le décor – une œuvre d’art à part entière ? – confère au lieu. Comme un écrin, une pièce d’espace vert et vierge, le lieu se devait d’être habité. 

Environ cent vingt sculptures s’épanouissent avec charme, grandeur ou discrétion dans les paysages apaisants du musée. Les œuvres, nippones ou autres, datent des XIXe, XXe et XXIe siècles et Hakone n’a pas à rougir de sa collection face aux autres géants culturels que sont au Japon le MOMAT ou le MOMAK… » (style ronflant issu d’internet)

 

Bourdelle Héraklès archer

 

 

 

 

Van Gogh à travers champs Zadkine

 

Miss black power Niki de Saint Phalle

 

Œuvre d’art, très utilisée par les ‘tits loupiots

 

 

Symphonic sculpture Gabriel Loire

L’Action enchaînée Maillol

 

Ensuite, cable car, téléphérique pour aller au lac Ashi, 7 km², profond de 43 m au centre, il occupe une caldeira vieille de 400 000 ans.

 

 

Martine à la barre

 

Le bateau des pirates

 

 

 

 

Hôtel ou monastère ?

 

Retour par bus à Hakone-Yumoto par une belle route de montagne… bien embouteillée.

 

JEUDI 21 NOVEMBRE

Nous migrons vers le nord, direction Nikko, ville du syncrétisme entre shintoïsme et bouddhisme.

Depuis Hakone, trajet pas très facile à cause d’une grosse valise (en plus de deux petites !) et 4 changements. Mais comme nous sommes performants (!) nous effectuons le trajet sans trop de problème en empruntant au passage le Shinkansen, le TGV local presque aussi bien que le nôtre sauf pour caser une grosse valise.

Arrivée à Nikko ver 13 h, immédiatement nous attaquons les visites… de temples, enregistrés depuis 1999 au patrimoine mondial de l’UNESCO et surtout situés dans un superbe écrin végétal de pins séculaires et d’érables aux magnifiques couleurs de l’automne.

Deux seulement dans l’après-midi.

Nous commençons (par hasard, il faut le dire !) par le Taiyuin, mausolée du troisième shogun du shogunat Tokugawa, Iemitsu (1603-1651). Nous sommes éblouis par la richesse de la décoration, l’abondance des couleurs et surtout de l’or.

La progression se fait de porte en porte toutes plus somptueuses les unes que les autres, jusqu’à la dernière sobre et modeste, la porte Koka-mon, fermée au public car elle débouche sur la tombe du shogun.

 

 

 

 

 

Shoro, la tour de la cloche

 

 

 

 

 

 

Kokamon , l’ultime porte

 

Détails …

 

… de Kokamon

                                                                    Erables d’automne

 

Nous poursuivons par le sanctuaire Futarasan-jinja, dont le bâtiment principal est malheureusement en réfection et donc fermé au public pour le moment. L’architecture est beaucoup moins éblouissante que celle du mausolée précédent, mais les grands arbres centenaires et notamment les cèdres gigantesques qui entourent le sanctuaire fournissent un cadre spectaculaire à l’ensemble fondé au VIIIème siècle et reconstruit au XVIIème. Les guides nous font observer les toits de cuivre ainsi qu’une lanterne fondue en 1292 qui aurait favorisé l’apparition de spectres combattants, d’où son surnom de « lanterne du spectre ».

 

 

 

 

 

Mikoshi ou sanctuaires portables

 

 

Nous terminons notre première approche de Nikko, en faisant une pause devant le pont sacré, Shinkyo. Construit en 1636, détruit puis reconstruit en 1907, restauré en 2005, il enjambe la rivière Daiya et marque de sa belle couleur rouge l’entrée de la colline des temples. La légende raconte que deux serpents se sont arqués en forme de pont pour permettre de traverser la rivière au moine Shodo Shonin (735-817), fondateur du premier temple bouddhique à Nikko.

 

 

 

VENDREDI 22 NOVEMBRE

Temps maussade et gris. Pluie une bonne partie de la journée.

Pour commencer le Toshogu Shrine, magnifique ensemble.

Le sanctuaire Tōshō a été construit en 1617 par Tokugawa Hidetada alors shogun en titre, pour honorer l'un des derniers vœux de son père Tokugawa Ieyasu, premier shogun de l'époque d'Edo et fondateur du shogunat Tokugawa. En 1636, Tokugawa Iemitsu fait agrandir le lieu saint qui prend la forme qui en fait, depuis 1999, l'un des sites historiques inscrits au patrimoine mondial de l'humanité.

Le sanctuaire est composé de nombreux bâtiments dont trente-neuf sont inscrits comme « biens culturels importants » par le gouvernement et d'autres comme « trésors nationaux ».

Ieyasu, fondateur du shogunat Tokugawa, est donc le grand-père de Iemitsu dont nous avons admiré hier le mausolée. Et c’est lui qui, après avoir « pacifié » la région d’une main de fer, a souhaité reposer à Nikko dans ce sanctuaire.

Lorsque nous pénétrons dans l’enceinte du sanctuaire, notre regard est happé par une majestueuse pagode de 5 niveaux, offerte en 1650 par un seigneur du domaine Obama (eh, oui ! ça ne s’invente pas !), détruite en 1815 par un incendie et reconstruite en 1818. Mais plusieurs écoliers sont là pour faire une enquête-sondage, François-Xavier s’y prête de bonne grâce.

Puis ce sont trois magasins sacrés, suivis de l’écurie sacrée dont l’auvent est orné de petits singes malicieux, dont l’un des groupes illustre le principe bouddhique « ne pas entendre, ne pas dire, ne pas voir le mal ».

Nous arrivons au clou de la visite : la porte Yomei-mon, d’une telle richesse dans la décoration que, dit-on, on peut l’admirer une journée entière sans jamais se lasser. Il y a aussi le chat endormi, fort célèbre, et une autre très belle porte, la porte Kara-mon. Enfin, il nous faut escalader plusieurs volées d’escaliers sans balustrades aux marches plutôt élevées, pour parvenir au tombeau proprement dit dut shogun quasiment déifié.

 

La pagode de cinq étages

 

 

 

 

FX sondé par des ‘tits écoliers

 

 

Magasins à droite et écurie à gauche

 

Les 3 singes du bouddhisme

 

Purification

Une des portes, la plus belle…

 

… et un des gardiens

 

Souvent chaussures tu enlèveras

 

Encore une porte

 

La porte Kara-mon

 

Chat dormant : signification ?

 

Enfin au sommet du temple, le monument funéraire

 

Un palanquin

 

Nous nous offrons ensuite deux petites pauses pour nous mettre à l’abri. D’abord avec une splendide exposition d’ikebana ; le maître fleuriste en personne (Shogo Kariyiazaki) est là pour dédicacer quelques objets-souvenirs. Ensuite, arrêt au musée du Toshogu, où nous nous reposons au sec devant notamment un film sur le sanctuaire (en japonais, même pas de sous-titres en anglais !)

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite après une curieuse pizza-tartine, visite du Rinnoji Temple.

Le Rinnō-ji est un temple bouddhiste, dont nous voulons absolument voir les trois magnifiques statues de Bouddha vantées par les guides, qui représentent les trois montagnes de Nikko adorées ici comme des divinités. Il fut vénéré par le shogunat lorsqu’on construisit le mausolée de Iemitsu en 1653. Le site est composé d'un ensemble de 15 bâtiments.

La construction du temple a été commencée en 766 par le moine bouddhiste Shōdō Shōnin. Depuis, le temple a été régulièrement agrandi, notamment au début de l'ère Edo.

En 1999, il fut inscrit au patrimoine mondial de l'humanité en tant que partie des sanctuaires et temples de Nikkō.

 

 

 

 

Les trois Bouddhas

 

Malgré la pluie, nous réussissons à photographier Shodo Shonin, moine bouddhiste dont nous avons déjà parlé, ainsi que Tenkai Daisojo, celui qui a déifié Ieyasu.

 

Shodo Shonin

 

Tenkai Daisojo

 

SAMEDI 23 NOVEMBRE

Au programme de la journée, malgré la pluie, le Parc Mémorial de La Villa Impériale Tamozawa, c’est-à-dire la résidence d'été de l'Empereur à Nikko.

Elle fut occupée jusqu'en 1947 et hébergea ainsi trois générations d'Empereurs dont Taisho. Les visiteurs traversent une grande partie des 106 chambres de cette vaste propriété de vacances, qui donnent sur un esthétique et charmant jardin japonais.

Cette très grande maison est le fruit de l'harmonisation originale de bâtiments existants, d'époques et de styles différents. On y retrouve ainsi une ancienne résidence féodale d'Edo (1603 - 1868) qui abrite les appartements de l'Empereur dans la plus pure tradition japonaise, tout en bois et portes coulissantes, les restes d'une villa privée érigée sous l'ère Meiji (1868 - 1912), propriété, ainsi que le terrain sur lequel elle repose, de la riche famille locale Kobayashi et les extensions ajoutées pendant le règne Taisho (1912 - 1926) afin d'accueillir les serviteurs.

La villa est aujourd'hui un des plus grands bâtiments en bois du Japon.

Nous sommes impressionnés par la surface immense que recouvre cette impériale demeure (23000 m2), par le grand vide des pièces (seules les étiquettes nous renseignent sur leur usage, il n’y a pratiquement aucun meuble), par le froid qui y règne (quelques rares réchauds près des gardiens, mais des fenêtres largement ouvertes). Les pancartes nous invitent à observer le mélange des styles et des époques, avec par exemple une moquette fleurie sur le tatami qui prouve l’influence de l’occident. Elles soulignent le raffinement des détails comme les boutons de porte ou les peintures sur les papiers.

 

Entrée

 

Jardin intérieur

 

 

 

 

Elément de décoration de poutre

 

Porte

 

 

 

 

 

Salle de réception de l’empereur

 

Non, ce n’est pas la future impératrice !

 

Toilettes impériales

 

 

 

 

Noter les chaussons, ici aussi on retire ses chaussures

 

 

 

 

Enfin, le vaste jardin japonais, ses immenses pins, ses étangs et ses tôrô (lanternes traditionnelles en pierre, en bois ou en métal, suspendues ou non) offrent une belle déambulation autour de cet impressionnant bâtiment. La villa en bois, nichée au milieu des arbres, se laisse particulièrement apprécier en automne lorsque les feuilles des érables rougissent. Les couleurs sont en effet magnifiques, et même les branches sans feuille sont habillées des perles de la pluie, l’ensemble est tout simplement superbe.

 

 

Perles de pluie

 

Villa dans son ensemble

 

 

 

Nous poursuivons la balade en cherchant un autre lieu couvert, car la pluie n’a toujours pas cessé. Le musée de la laque étant malheureusement fermé en hiver, nous nous rabattons sur un atelier-vente de bois, qui dispense même des leçons d’ébénisterie. L’occasion pour nous d’admirer le travail d’un artisan en train de confectionner les chaussures traditionnelles du Japon, les geta.

 

 

 

 

Un dernier arrêt enfin, dans une pâtisserie-salon de thé au nom inattendu, « Garçon ». C’est fou combien les Japonais aiment utiliser des noms français, mais pas toujours à bon escient.

 

Rivière qui traverse Nikko

 

Plaque d’égout rigolote

 

Repas sur le pouce chez « Garçon »

 

DIMANCHE 24 NOVEMBRE

Au programme du jour, le lac Chûzenji .

A seulement une demi-heure de Nikko, le lac Chûzenji est l'occasion d'une jolie balade.

Perché à 1269 mètres d'altitude, le pittoresque Chûzenji, fruit d'une éruption volcanique remontant à plus de 20.000 ans, s'étend sur une dizaine de km au pied du mont Nantai, offrant un joli point de vue sur cette montagne qui domine Nikko.

 

Brume épaisse à notre arrivée…

… mais ça se lève gentiment !

 

Pour commencer les villas des ambassadeurs de Grande Bretagne et d'Italie témoignent d'une époque où ce site bucolique accueillait nombre de résidences diplomatiques étrangères (1900 - 1930).

En 1896 le diplomate britannique Ernest Mason Satow se fait construire une villa sur la rive est du lac. Lorsqu'il quitte le Japon au début du XXème siècle, sa résidence secondaire devient propriété de l'ambassade du Royaume-Uni. En 2010, deux ans après sa fermeture, la préfecture de Tochigi la reçoit en donation, et, après l'avoir rénovée, la transforme en un parc commémoratif qu'elle ouvre au public au cours de l'été 2016.

 

Depuis notre « bateau de croisière » !

 

Depuis la terre

 

 

 

Véranda

 

La villa de l'ambassade italienne, bâtie en 1928 suivant les plans de l'architecte tchèque Antonín Reimann, classée en 2001 bien culturel tangible enregistré par l'agence pour les Affaires culturelles, et léguée à la préfecture de Tochigi en 1997, a été restaurée et rendue accessible au public en 1999.

 

Depuis notre « bateau de croisière » !

 

Depuis la terre

Nettement moins sobre que chez les Gibi

Notez la présence de poêle à pétrole, très fréquent au Japon

 

Tchin tchin !

 

 

Nous avons vu aussi les villas des ambassades de France et de Belgique, toujours fonctionnelles. Elles ne se visitent pas.

 

Villa de l’ambassade de France

 

Le temple Chuzenji se dresse sur la rive est du lac. Le principal objet de culte de Chuzenji est une statue de six mètres de haut de Kannon, la déesse bouddhiste de la Miséricorde. La statue est unique pour avoir été sculptée dans un arbre encore enraciné dans le sol.

 

 

 

 

 

 

 

 

La célèbre déesse

 

 

 

On peut également profiter de la beauté des paysages depuis le centre du lac, le temps d'une courte croisière.

 

 

 

 

 

 

 

Mais plus que le lac lui-même, c'est l'immense cascade Kegon-no-Taki, de près de 100 mètres de haut, qui fait la notoriété des lieux : elle est connue comme lieu de prédilection de nombreux suicides romanesques... mais vu le brouillard nous avons juste entre-aperçu ladite cascade !

 

Nous vous laissons deviner la cascade

 

Brouillard intense sur la route du retour et même à Nikko, mais beau temps dans l’ensemble.

 

LUNDI 25 NOVEMBRE

Dernière étape de notre séjour : Tokyo.

Arrivée à la gare centrale, faut avoir un bon sens de l’orientation pour trouver une sortie.

Taxi, hôtel et balade en ville.

Direction les jardins du palais impérial. Foule immense, il y avait une cérémonie pour l’intronisation du nouvel empereur. Les cérémonies d’intronisation s’étalent sur plusieurs mois si nous avons bien compris.

 

 

 

Nous avons aussi pu voir quelques objets du trésor impérial proposés au public à l’occasion de cette intronisation mais photos interdites d’où photos du web.

 

 

 

C’est à peu près tout pour la journée. C’est déjà pas mal, car nous sommes fourbus.

 

MARDI 26 NOVEMBRE

Dernier jour de tourisme au Japon.

Ce fut speedy – Tokyo par bus touristique et sans arrêt car météo froide et pluvieuse et grande fatigue.

 

Martine ne se fait pas des bouclettes, elle ajuste ses écouteurs

 

 

Tokyo skytree, 2012, 634 m de haut

 

 

 

Pluie

 

 

 

Diète ou parlement

 

Rainbow bridge

Tokyo moderne construit sur l’eau

 

Ne pas se perdre dans les autoroutes

 

Le bleu n’est pas celui du ciel, mais celui du pare-brise

 

Kabukiza theatre

 

Restaurant « 1894 », c’est presque le temps d’attente, en secondes, pour avoir une table !

 

Autant dire que nous n’avons pas visité grand-chose. Seulement parcouru à pied les rues menant de notre hôtel au point de départ du bus en passant, un peu, par la ville souterraine sous la gare, immense centre commercial sous l’immense gare centrale.

Pour plus de photos de Tokyo, allez voir celles que nous avons faites en 2015.

Nous n’avons rien vu des installations olympique, jeux en août 2020, pas vu non plus de grands travaux, les préparatifs doivent se faire dans le calme et la sérénité.

 

BILAN DE NOTRE VOYAGE AU JAPON

Petit résumé de nos déplacements, tout en train.

 

 

Pays toujours aussi fascinant et étrange.

L’écriture japonaise nous plonge dans l’illettrisme le plus profond, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver.

Cette année nous avons choisi de nous déplacer dans différentes parties du pays. Eh bien ce n’est pas très facile, mais pas impossible. Les multiples lignes et compagnies différentes sont difficiles à assimiler, on ne peut pas toujours prendre un billet pour aller d’un point à un autre, il faut changer d’opérateur et prendre plusieurs billets les uns à la suite des autres.

On arrive quand même à se débrouiller et les habitants sont toujours aussi serviables et prêts à dépanner, voire même à porter notre très, trop, grosse valise (problème de consigne non résolu).

Nous remarquons les tenues vestimentaires relativement recherchées pendant la semaine, pour le travail, et même le WE quand les gens vont se promener. Point de tenue débraillée avec jeans troués ou autre fantaisie du même genre.

De même, on ne se « vautre » pas dans les sites touristiques ni ailleurs, on ne piquenique pas n’importe où. Et nous n’insisterons pas sur la propreté des rues et des toilettes fort nombreuses. Mais pas de commodités dans les petits restos.

Pays pas trop touché par la mode du SUV, ils sont relativement rares. Pas mal de petites voitures genre « cube à roulette ». Hybrides très nombreux. On voit aussi pas mal de monospaces.

 

Nissan Cube

Cette Nissan s’appelle « Cube »