Carnet de bord de Martine et FX au Japon , novembre 2015
Une carte, histoire de situer Tokyo et Kyoto |
10 NOVEMBRE
Après une nuit fort courte dans l’avion (on nous y a fait dîner à 2h du matin, avant de petit-déjeuner à 5h30 !), puis un décalage horaire de deux heures (nous sommes arrivés à 7h30, heure locale, c’est-à-dire 9h30, heure calédonienne) et pour finir un trajet d’une bonne heure de l’aéroport de Narita à la gare d’Ueno puis à la station de métro Inaricho, nous voici enfin parvenus à Tokyo, fourbus et épuisés par le poids de nos valises et de nos sacs à dos.
Nous partons (sous la pluie et au ralenti !) à la découverte de notre quartier : Asakusa. Admirons pour commencer la porte Kaminarimon, la majestueuse porte du Tonnerre et son énorme lanterne de papier rouge, qui grâce à ses deux divinités de la Foudre et du Vent écartera les esprits maléfiques de notre chemin.
L’énorme lanterne |
Le Vent ou la Foudre ? |
Après avoir franchi cette porte, nous empruntons l’allée Nakamise-dori grouillant de touristes mais aussi de quelques pélerins vêtus de leur tenue de cérémonie, et bordée de toutes sortes de boutiques de souvenirs ; nous nous laissons tenter par deux friandises, une jaune et une verte.
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Joli mais pas terrible ! |
Puis nous parvenons à la porte Hozomon parée de deux sandales géantes attribuées à Bouddha. La foule se presse autour d’un énorme brûleur d’encens dont la fumée est censée guérir, mais également sur les côtés pour consulter les boîtes à oracles enfermés dans un nombre incalculable de petits tiroirs.En revanche, une élégante pagode à cinq étages un peu sur le côté ne semble pas attirer les masses. Tout ce chemin pour parvenir jusqu’au temple Senso-ji qui abrite la statuette en or de Kannon, déesse de la Miséricorde : avec un tel nom, elle est sûrement très belle, mais elle ne mesure que 7 centimètres et nous ne l’avons pas vue ! A côté, se dresse un temple shintoïste, Asakusa-jinja ; plus sobre et plus modeste, mais intact depuis 1649, il a résisté aux tremblements de terre aussi bien qu’aux incendies et aux bombardements de la seconde guerre.
Une deuxième porte… |
… et le temple |
5 étages mais fermé |
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Les parcs voisins auraient certes mérité notre visite, mais la fatigue accumulée nous incite à y aller mollo, et nous nous offrons donc une croisière de tout repos sur la Sumida jusqu’à la baie de Tokyo : au passage nous apercevons la Tokyo Skytree Tower qui mesure paraît-il 634 mètres (on ne dirait pas !) ainsi que l’Asahi Super Dry Hall, œuvre plutôt mastoc et tape-à-l’œil censée représenter un verre de bière géant. Le bateau un peu rétro est très joli et nous pouvons comparer une multitude de ponts différents avant de longer le célèbre marché aux poissons.
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Chope de bière by Sark, très moche ! |
Nous sommes bien au Japon |
Il pleut ! |
Une bonne nuit, et nous retrouverons notre bon rythme de touriste « qui en veut » !
11 NOVEMBRE
La gare principale est un immense bâtiment de briques rouges érigé en 1914 sur le modèle de la gare centrale d’Amsterdam ; nous nous y rendons ce matin pour prendre nos billets de train, puisque demain nous partons pour Kyoto, et nous prenons le temps d’en admirer le dôme.
La façade de la gare… |
… et son dôme |
Puis nous nous dirigeons vers les jardins du Palais Impérial, car le palais lui-même, cerné de douves et de murailles remontant au XVIème siècle, n’est ouvert au public que deux fois par an. Nous faisons une pause devant le pont en pierre Nijubashi construit en 1888. Les Japonais adorent s’y faire photographier.
Le pont |
Une porte qui ne donne sur rien ! |
Au passage notre regard est happé par la vue du Kokkai Gijido, la Diète nationale, imposant bâtiment de granit au toit pyramidal. La visite en est gratuite, mais bien sûr obligatoirement guidée, sécurité oblige (en rangs, deux par deux !). Nous nous installons sur des copies des sièges des députés. Puis on nous montre la Chambre des députés entourée sur les mezzanines de nombreux appareils de photo et de cinéma prêts à mitrailler les orateurs, le Hall central et son dôme impressionnant, l’escalier central utilisé uniquement lors de la venue de l’Empereur, la pièce de réception de ce dernier tendue de soie damassée, ainsi que les petits jardins qui entourent les bâtiments. L’ensemble est colossal et austère, la décoration sobre et minutieuse.
Deux députés à la Diète (laquelle ?) |
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Nous descendons ensuite vers Ginza, le quartier de luxe ; les gratte-ciel gigantesques nous noient de leurs ombres, le bruit et la foule incessante nous étourdissent de leur vacarme, et même le Wako, l’un des plus anciens grands magasins du quartier reconstruit après le séisme de 1923 et ancêtre des montres Seiko, ne réussit pas à nous enthousiasmer. Nous observons tout de même que les Japonais s’y apprêtent à fêter Noël.
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C’est bientôt Noël même au Japon Pour le moment, ils attendent le Beaujolais nouveau !!! |
Sur le chemin du retour, nous observons pourtant plusieurs magasins spécialisés dans la vente d’objets pieux, et notamment d’autels particuliers, mais bouddhistes et non chrétiens. Le tout pour de bons prix !
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Aujourd’hui nous avons goûté à des tempuras de crevettes (beignets de poisson, crustacé ou légume importés au XVIème siècle par les Portugais) : bonne impression. Hier c’était des râmen (pâtes garnies de légumes ou de viande servies dans du bouillon) : pas mal non plus. Mais pour l’instant la cuisine ne nous a pas encore transportés au 7ème ciel.
12 NOVEMBRE
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Nous arrivons de fort bonne heure (un peu trop même !) à la gare ce matin, mais est-ce bien la gare : hier nous avons acheté nos billets dans des bâtiments de briques typiques du XIXème siècle, et nous avons face à nous un ensemble ultra-moderne ; nous serions-nous trompés de gare ? En fait, et c’est l’explication, hier nous étions à l’ouest des voies, et aujourd’hui à l’est ! Entre les deux, cent cinquante ans de différence ! Nous montons à bord du Shinkansen, le TGV japonais, à l’heure comme il se doit, les wagons ayant été nettoyés et les sièges pivotés dans le sens de la marche avant le départ. Les chefs de cabine nous saluent cérémonieusement à chacun de leurs passages et à chaque contrôle ! Et en 2h20 nous avons franchi la distance jusqu’à Kyoto. La campagne japonaise aperçue depuis nos fenêtres nous paraît très bâtie, mais nous apercevons tout de même quelques rizières. |
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A Kyoto, c’est cohue des touristes en goguette ; il y a beaucoup d’étrangers, mais aussi beaucoup de Japonais heureux de visiter leur pays. Nous commençons par la visite d’un temple peu touristique : Nishi-Otani ; quelques personnes pieuses y disposent de l’encens et quelques offrandes, mais il n’y a guère de visiteurs. Nous poursuivons avec le temple Kiyomizu-dera, un des trois temples les plus connus de la ville : et alors là, ça vaut Rocamadour ou Lourdes pour la foule qui s’y presse. Une rue bordée de boutiques de souvenirs y conduit, animée d’un véritable fleuve de photographes amateurs : écoliers et écolières, jeunes filles (et plus rarement jeunes hommes) vêtu(e)s du costume traditionnel, familles, amoureux, vieillards, étrangers, tous photographient et se photographient devant les divers pavillons de ce temple coloré construit sur d’énormes rondins de bois à flanc de colline au sein d’un magnifique parc arboré. On passe devant des autels, on frappe sur des gongs pour signaler sa prière, on lit des horoscopes devant des « love stones », on s’asperge à l’eau d’une fontaine à l’aide de bols tendus au bout de longues perches … On s’amuse beaucoup !
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Nous rentrons dans notre ryokan : des mules différentes nous attendent à chaque étape, celles de la chambre étant différentes de celles des toilettes. Nous pénétrons dans notre « suite » (il faut dire qu’exceptionnellement pour nos deux nuits ici, nous n’avons pas lésiné) ; on vient nous y servir un repas complet kaiseki, la cuisine typique de Kyoto : une bonne dizaine de plats différents de poissons nous sont apportés successivement dans la chambre par de jeunes personnes vêtues de kimonos souriantes et très policées. La présentation en est extrêmement raffinée et délicate, mais les goûts étranges nous surprennent. Heureusement, le thé japonais nous aide à tout faire passer. Nos yeux (à défaut de nos papilles) sont on ne peu plus flattés ; et de toute façon, nous sommes heureux de connaître cette expérience.
Bientôt, le futon va remplacer la table sur le tatami, et notre salle à manger se transformera en chambre à coucher.
13 NOVEMBRE
Ce matin nous nous rendons chez l’empereur, ou plus exactement dans son (il faudrait dire ses) palais. Longtemps capitale, Kyoto a de ce fait abrité le Palais impérial construit (et reconstruit en cas de destruction, un incendie généralement) à un endroit fixe, le dairi ; quand on reconstruisait le Palais, l’empereur déménageait provisoirement dans une autre demeure, le satodairi : le Palais actuel est un satodari devenu définitif jusqu’en 1869, date à laquelle la capitale fut déplacée à Tokyo, et nous visitons son dernier avatar qui remonte à 1854.A l’intérieur de l’immense enceinte faite de murs de torchis, nous passons devant de nombreuses portes, édifices et jardins : le Shodaibunoma qui servait de triple salle d’attente aux courtisans, le Shishinden qui abritait les cérémonies d’apparat, le Seiryoden où vivait l’empereur, le magnifique jardin Oikeniwa …
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Les corbeaux sont énormes ! |
Quittons les fastes de l’empereur et partons vers un nouveau temple (ici ils sont légion) : Kinkaku-ji et son pavillon d’or se reflétant sur un petit étang, dans l’écrin flamboyant des arbres aux couleurs de l’automne ; c’est un spectacle fabuleux ! On oublie qu’il y a là des reliques de Bouddha. Il faudra aussi lire le roman de Mishima, mais dans mon souvenir ce n’est pas un rigolo !
Il porte bien son nom ! |
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Allons, encore un temple, Ryoan-ji cette fois ! Celui-ci est surtout célèbre pour son jardin zen : il s’agit d’un jardin sec composé de quinze rochers posés sur du gravier soigneusement ratissé, dont la contemplation doit favoriser la méditation et l’accès à la sérénité (mais la foule bavarde et agitée n’y aide guère !).
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A côté, on observe en total contraste un jardin humide tapissé de mousse à la verdure exubérante, beaucoup plus riant.
Jardin Zen !!! |
Jardin humide |
Jardin humide |
Détail du Jardin Zen Sec |
Nous terminons la série des temples avec Tenryuji et son immense complexe, dont le petit Kogenji qui nous propose de ravissantes peintures sur paravent, notamment des éventails. Là encore les jardins sont magnifiques.
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On parlera des ryokan et du mode de vie au Japon plus tard.
Pour le moment, bonne nuit !
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14 NOVEMBRE
Un réveil terrible aujourd’hui, lorsqu’avec internet nous découvrons la nuit d’horreur qui se poursuit au moment même à Paris avec les ignobles attentats qui sont en train de s’y perpétrer …
Première visite ce matin : le marché Nishiki à l’intérieur d’une immense galerie couverte (à peu près un kilomètre) bordée de boutiques proprettes et colorées, mais sans odeur, car chaque produit, que ce soit un poisson, un plat cuisiné, un légume ou un fruit, est emballé de plastique le protégeant ainsi de toute poussière et de tout microbe. Le dépaysement est garanti, nous nous arrêtons souvent devant tel étalage dont nous sommes incapables d’identifier le contenu. La longue galerie aboutit à un temple, où ménagères et passants viennent lire un horoscope ou déposer un hommage entre deux emplettes.
Tout est clean… |
… et même sans odeur |
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Deuxième étape, le château Nijo, résidence des shoguns (question du jour : c’est quoi, un shogun ?) successifs (qui ne l’ont pas toujours habité), exemple typique de l’architecture momoyama (bien connue de tous évidemment !). Nous visitons le palais Ninomaru et ses 33 pièces en enfilade, nous permettant d’admirer de superbes estampes et d’imaginer la vie dans plusieurs d’entre elles grâce aux mannequins disposés dans les lieux. Les jardins sont eux aussi splendides, mais hélas, la pluie ne nous permet guère de nous y attarder. L’ensemble nous séduit beaucoup plus que le Palais Impérial (mais pas d’autorisation de photographier l’intérieur).
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Pour fuir la pluie, mais aussi par curiosité bien sûr, nous filons ensuite au Musée national de Kyoto : nous apercevons de superbes pièces, statues colossales de Bouddha et autres divinités, paravents aux peintures délicates de fleurs ou d’oiseaux, éventails raffinés, céramiques aux formes et aux décors étonnamment modernes ; il y a là beaucoup de trésors, mais une foule compacte nous empêche d’en profiter vraiment.
Une photo volée des divinités, pas le temps de dégainer, un sbire vous tombe dessus ! |
Nous terminons par un saut jusqu’au temple Sanjusangen-do: nous y sommes époustouflés par l’exposition de 1001 statues de divinités en cyprès du Japon dorées à l’or fin, dont la fameuse Kannon (alias Juichimen-senjusengen), mais aussi les dieux du vent et du tonnerre, le tout sur 120 mètres de long. Il semble qu’il y ait eu ici syncrétisme entre l’hindouisme et le bouddhisme. Là non plus, les photos ne sont pas autorisées, dommage !
Quelques remarques pour occuper notre trajet en train au retour vers Tokyo de nuit :
- Le train est bien sûr non-fumeur mais il y a des box fumeur.
- A propos des toilettes, voir les photos.
Des mules spécial « WC » |
Remarquez le système de chasse d’eau. Un petit évier qui coule quand on tire la chasse, on peut se laver les mains en même temps qu’elle se remplit. Ingénieux comme économie de place.
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Sur le bord de la cuvette, je vous laisse étudier le fonctionnement |
- Les ryokan sont des auberges ou hôtels traditionnels.
Voici deux photos de la pièce le jour et la nuit.
Le jour : salon ou salle à manger |
La nuit : chambre avec futon installé par le personnel, dans les ryokan plus simples, on se débrouille soi-même |
Les repas furent un vrai spectacle à défaut d’être un régal. Le nombre de plats, surtout le premier soir, fut impressionnant. Nous n’avons pas toujours bien su ce que nous mangions, ce fut une vraie découverte !
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Système de fondue pour du magret de canard !!! |
Le ryokan est une expérience à ne pas manquer. D’ici à dire que c’est agréable, c’est un autre problème ! Nous étions dans un ryokan de luxe, avec personnel en tenue traditionnelle présent à tout moment, ça manquait un peu d’intimité.
- La foule :
En ce samedi tout le monde est dehors ! La gare est bondée mais pas de panique, la discipline règne. Devant les arrêts de bus, des queues d’une longueur incroyable, mais personne ne triche ni ne bouscule son voisin. De toute façon, du personnel est là pour organiser le « bazar ».
Il y aurait bien d’autres choses à dire, mais ce sera, éventuellement, pour plus tard.
15 NOVEMBRE
Au Japon, le Sichi-go-san (sept-cinq-trois) célèbre les enfants de trois ans, les garçons de cinq ans et les filles de sept ans en les présentant au temple shinto pour remercier les dieux de veiller sur eux. La fête a lieu le 15 novembre, nous nous rendons donc aujourd’hui au sanctuaire Meiji-jingu. Le temple date de 1920 et est dédié à l’empereur Meiji (1866-1912) et se situe au sein d’un immense parc, en fait une véritable forêt. C’est là que nous pouvons voir quelques mariages et surtout de nombreux enfants magnifiquement vêtus de somptueux costumes traditionnels ; les familles, sur leur trente-et-un elles aussi, accompagnent les petits à la bénédiction.
lls sont mignons… |
… les ‘tits minots |
En route pour le temple |
Ils sont beaux les mariés ! |
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L’empereur Meiji aimait le bon vin… |
… et en particulier le Bourgogne ! |
De là, nous nous dirigeons vers la rue Takeshita-dori, célèbre pour ses lolitas et pour ses boutiques extravagantes. Il y a en réalité beaucoup de touristes et, en fait de tenues loufoques, on voit surtout d’énormes crêpes fourrées de non moins énormes glaces.
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Modèles de crêpes fourrées |
Tutu de ouf |
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Attention les yeux ! |
Un tour sur l’Omote-Sando, les « Champs Elysées de Tokyo », et nous nous réfugions dans l’atmosphère feutrée de l’Ukiyo-e Ota Museum pour admirer de délicates estampes japonaises rassemblées (pas possible de prendre des photos) par Ota Seizo : nous y découvrons quelques grands noms des maîtres du genre : Hokusai et Hiroshige notamment.
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Nous remontons bientôt vers le quartier de Shinjuku, le quartier des gratte-ciel. L’une de ces gigantesques tours, le Tokyo Metropolitan Government Building (inspiré selon son créateur par l’architecture de Notre-Dame de Paris), permet au public d’accéder au 45ème étage et ainsi jouir d’un panorama sur la ville à perte de vue : nous sommes épatés par ce spectacle sans pour autant réussir à voir le mont Fuji, le temps n’est pas assez clair.
Vous reconnaissez ND de Paris bien sûr |
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Tokyo vu du haut de ND de Paris… |
… euh, du 45ème étage de l’Hôtel de Ville |
Enfin, le soir venu, nous retournons voir le temple Senso-ji, afin d’en admirer l’éclairage.
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16 NOVEMBRE
Grand beau temps, nous en profitons un max !
Ce matin, pour nous mettre en appétit nous commençons par le marché aux poissons, le plus grand du monde, paraît-il. Nous assistons aux derniers emballages des produits de la mer car vers 10 h du mat’. Pour visiter le marché en pleine activité, il faut y aller à 5 h, un peu tôt pour nous.
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Direction surimi ??? |
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Ensuite, nous flânons dans un petit marché local, les gargotes sont prises d’assaut par les travailleurs qui s’enfilent pronto un plat en étant debout, l’œil rivé sur le portable.
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Poisson séché ou serpent ? |
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Ensuite, visite d’un jardin, le Hama-Rikyu Onshi-Teien, jardin des shoguns et empereurs, jalousement préservé, complètement noyé par des gratte-ciel et autres autoroutes. Un
havre de verdure et de calme au milieu d’une ville assez folle. |
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Pin tricentenaire = âge du jardin |
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Ancien et moderne |
Le pavillon de l’empereur fait bien petit ! |
Puis, direction vers le quartier d’Odaiba, en utilisant un métro ultramoderne monorail. On a l’impression d’effectuer une traversée vers le futur, tant ce quartier, absolument pas touristique, ressemble à une ville de science-fiction.
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Arrêt pour commencer au Telecom Center, simili arche de la défense, puis visite du National Museum of Emerging Science & Innovation, une sorte de musée des sciences destiné… aux marmots. Donc, visite un peu décevante pour nous, même pas un gentil robot pour nous serrer la pince !
Telecom Center, extérieur… |
… et intérieur |
Vélos électriques en libre-service |
National Museum
of Emerging Science & Innovation |
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Touristes épuisés ! |
Pour terminer, nous vous emmenons dans une ville italienne !
Explication : un centre commercial, le Venus Fort, très moche de l’extérieur, a aménagé sa galerie marchande à la façon d’une ville italienne du XVIIIème siècle, avec rue, fontaine baroque, église et ciel changeant en fonction de l’heure. C’est bluffant même si c’est du toc !
Rue… |
Fontaine… |
Eglise, restaurant… |
Arc de triomphe ; rien ne manque |
Dernière remarque : pas facile du tout de trouver un distributeur bancaire. Il n’y en a pas beaucoup et la plupart n’acceptent pas les CB étrangères, racistes, va !
17 NOVEMBRE
Pour commencer, nous nous rendons au Sanctuaire Hanazono Jinja pour les Shinjuku Ôtorisai (les grandes fêtes de Tori-no-ichi) qui se tiennent en novembre. Les fidèles font réaliser des kumade (sorte de râteau) qui sont des grigris populaires pour la bonne marche des affaires. Certains les font bénir et les jettent dans un grand dépotoir, d’autres les emportent directement chez eux sans passer par la case « bénédiction ».
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Y’a du Hello Kitty dans l’air |
Un énorme « râteau » acheté par 4 businessmen ou yakusas ( ???) pour assurer la prospérité de leurs affaires ! |
Le dépotoir |
Un stand de « râteaux » qui
sont « bénis » d’abord par les vendeurs qui font une
« prière » (bruyante) avec le client |
Ensuite passage par le quartier de Kabuki-Cho, le quartier chaud de Tokyo. Vers midi, c’est calme, cela nous permet de découvrir les « love-hotel », hôtels très voyants où l’on peut louer une chambre pour quelques heures, et on peut aussi louer dans ce quartier de quoi meubler la chambre…
Love hotel et
client potentiel |
Les tarifs |
Il suffit de choisir |
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Après ces deux visites dans des endroits trépidants, nous allons chercher le calme dans un parc voisin, le Shinjuku-Gyoen, encore un jardin anciennement impérial où cohabitent les styles anglais, français et bien sûr japonais. Ouf, un peu de verdure, ça fait du bien.
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Zénitude dans la partie nipponne … |
… et rappel à la réalité : le NTT building |
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Partie française |
Ensuite, en stakhanovistes du tourisme, nous prenons la direction de la cathédrale catholique Ste Marie qui date de 1964 et marque la reconnaissance du catholicisme par le dernier shogun. On y trouve les plus grandes orgues du Japon, une crèche avec déjà ‘tit Jesus et Rois Mages et une merveilleuse chorale dont nous avons profité en avant-première, le concert ayant lieu ce soir.
La cathédrale |
Le campanile |
L’intérieur, très béton, et la chorale |
Question du jour ; c’est qui ? |
La crèche, très occidentale |
Une piéta connue, laquelle ? |
Et pour terminer, un temple bouddhiste non loin de là, tout calme et quasiment désert, le Gokoku-Ji datant de 1681. C’est un cadeau du 5ème shogun Tokugawa à sa mère, l’était gentil, le fiston.
4 h de l’après-midi, il fait presque
nuit |
Le Gokoku-ji |
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Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, nos pieds commencent à devenir douloureux !
Nouvelles remarques sur le Japon :
- On ne voit pas la moindre poubelle et pourtant la ville est remarquablement propre. Comment font les gens ? Ils emportent leurs ordures et les mettent Dieu sait où ?
- Les gens sont d’une gentillesse remarquable, quand on demande son chemin, ils se mettent en 4 pour trouver la solution même s’ils n’ont pas la réponse. Ils cherchent sur leur mobile, ils demandent à d’autres et ils vous emmènent vers le lieu désiré. Certains anticipent en demandant s’ils ne peuvent pas aider.
Au fait, on a demandé ce qu’est un shogun mais point de réponse. Oh, y’a comme du relâchement !!!
18 NOVEMBRE
Bravo à notre fidèle lectrice qui a reconnu la célèbre Pieta de Michel-Ange ; mais nous attendons encore deux réponses à nos deux autres questions …
Pour commencer ce matin, recherche de chrysanthèmes dans Tokyo, c’est la saison. Nous allons donc voir une expo au Parc Hibiya. On y voit des chrysanthèmes de toute taille, des normaux, des géants, et plus original, des bonsaï, ça c’est pour Eliane.
Le parc... |
… cerné par les gratte-ciel |
Des chrysanthèmes bonsaï |
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Des chrysanthèmes géants au fond |
Une halte au Tokyo International Forum, spectaculaire architecture de verre de 60 mètres de haut due à Rafael Viñaly en 1996.
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Nous enchaînons avec les jardins impériaux (Higashi-Gyoen), seule partie du vaste ensemble impérial ouverte au public. Nous n’y voyons pas les iris réputés, car ce n’est pas la saison. En revanche, nous nous hissons jusqu’aux soubassements d’un ancien donjon, vestige de l’ancien château d’Edo. Nous avons droit également à trois obansho, postes de garde occupés par des samouraïs de haute lignée. Puis le cellier Ishimuro pour stocker les produits frais du palais (les esprits romanesques y ont vu un passage secret).
Très larges douves et murs de protection
épais… |
… nombreux pavillons de garde, les empereurs étaient bien barricadés ! |
Depuis le donjon… |
… le parc |
Enfin, et c’est le clou, le site Matsu-no-ô-roka, corridor où eut lieu l’attaque des 47 rônins, héros bien connus de tous les Japonais : en 1701, 47 samouraïs, dont le maître avait été condamné au suicide en raison d’une dispute avec son professeur Yoshinaka Kira, décidèrent de le venger ; ils coupèrent la tête de Yoshinaka Kira et la déposèrent sur la tombe de leur maître. Ils furent à leur tour condamnés à se suicider …
Le lieu de l’attaque… |
… et illustration de la bataille |
Nous terminons, un peu plus tôt que prévu car il pleut vraiment énormément, avec le quartier de Kagurazaka, sympathique quartier animé et commerçant à taille humaine ; les buildings y sont moins voyants et nous apercevons au passage l’Institut français.
Vous remarquez le « bazar »
des fils électriques : c’est typique du Japon (voir plus bas). |
Pilier original |
Rare vieille maison. Entre le séisme
ravageur de 1923 et les destructions de la guerre, il ne reste rien, ou
presque, de véritablement ancien à Tokyo |
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Quand même, un petit temple… |
… il y en a un peu partout, et encore, ce n’est rien par rapport à Kyoto par exemple. |
Le « bazar » des fils électriques : il y a une explication. Le pays est soumis à des catastrophes naturelles, séismes, typhons. Si le réseau électrique était enterré, cela rendrait les réparations plus difficiles et moins rapides. Donc, on met tout en aérien.
Et si on s’offrait un chocolat glacé pour mieux supporter le mauvais temps ?
19 NOVEMBRE
Une surprise en partant ce matin, l’annonce de l’arrivée du Beaujolais nouveau ; apparemment il y a des Japonais amateurs … pour la modique somme de 2 300 Yen la bouteille soit +/- 17 €.
Aujourd’hui, nous fuirons les gratte-ciel, les rues bondées et les hommes d’affaires enfiévrés : nous partons pour Yanaka, un quartier calme et quasi provincial, préservé par miracle des incendies (1657), des tremblements de terre (1923) et des bombardements (1945). Dans la rue piétonne de Yanaka Ginza ainsi que dans les ruelles adjacentes, les gargotes, les épiceries et les boutiques nous proposent toutes sortes de produits dont les geta (ou galoches de bois). Il y a de petites maisons de bois ou autre, certaines fort cossues.
Vieilles maisons |
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Ruelle étroite et sombre |
Petit commerce |
Touriste déambulant |
Des plantes vertes pour égayer le béton |
Il y a de nombreux petits cimetières, mais aussi l’immense cimetière Yanaka ; beaucoup de personnes célèbres y reposent, médecins, hommes de science, musiciens, écrivains … Il y a également des quantités de temples : nous nous empressons d’effectuer le pèlerinage des sept temples (en fait, nous en verrons beaucoup plus) qui doit nous apporter chance et bonheur dans tous les domaines : citons entre autres le Jyomyoin et ses 84000 jizo, statuettes de divinités protectrices des enfants en bas âge, des voyageurs et des malades des bronches et des poumons. Nous jetons un coup d’œil à un mémorial-parc de jeux dédié à OkakuraTenshin, célèbre érudit auteur du Livre du thé, il faut se pencher à travers une sombre vitre grillagée pour apercevoir son buste doré. Mais surtout, il fait bon flâner au soleil loin de la cohue dans ce quartier paisible.
Quelques-uns des 84000 jizo |
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Un cimetière |
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Temple au milieu d’un cimetière |
Pause repas… |
…dans un resto vraiment local |
Nous rentrons à pied jusqu’au vaste Parc Ueno, où nous décidons un arrêt au Musée national d’art occidental ; malheureusement, nous nous trompons de bâtiment, et nous tombons sur celui des expositions temporaires : l’une d’elles est consacrée à Monet, mais la foule est si dense que nous bâclons la visite, sachant par expérience que la visibilité est bien meilleure chez nous au Musée Marmottan. Deux autres expositions moins courues se révèlent fort intéressantes et nous permettent d’admirer des poteries et des lithographies d’artistes contemporains.
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Les Tokyoïtes sont grands utilisateurs de vélos (pas tellement de motos). Il faut bien ranger les bicyclettes au bas des immeubles. Voici un système ingénieux.
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Lorsque nous passons devant le bâtiment des expositions permanentes, il est bien tard, et nous préférons nous offrir un chocolat frappé avec boule de glace.
Le gros morceau reste le Musée national de Tokyo (110000 pièces !), nous le gardons pour demain.
Nouvelles remarques sur le Japon :
- Nous avons déjà parlé des poubelles dans la rue et les parcs, en fait il y en a quelques unes par exemple dans les parcs mais très peu. Les gens vont bien sagement y mettre leurs déchets. En revanche, nous n’avons pas vu la moindre poubelle domestique dans la rue. Mystère ?
- Aucune voiture particulière fonctionnant au diésel, même pas les taxis. Seuls les camions, grosses camionnettes et bus sont diésélisés.
- Pas le moindre graffiti. Tout est clean.
- Beaucoup de personnel dans le métro pour assurer le bon fonctionnement, aider à monter les bagages ou descendre les poussettes, et bien surveiller les paiements. On peut toutefois reprocher au métro une inadaptation totale aux personnes à mobilité réduite.
- Des toilettes à tous les coins de rue ou presque, toujours impeccables. Et en plus on a le droit à un mode d’emploi !
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Une précision supplémentaire à propos des toilettes dont nous avons parlé le 14 (pas eu de réponse sur le mode d’emploi !!!) : la planche des WC est chauffée, et il faut dire que c’est bien agréable !
20 NOVEMBRE
Comme promis, nous consacrons ce vendredi à la visite du Musée national de Tokyo.
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Pour y parvenir, nous traversons le superbe Parc Ueno, fort étendu et parsemé de nombreux autres musées : nous longeons du reste le bâtiment du Musée d’art occidental que nous avons loupé hier, ce qui nous permet de voir au passage l’œuvre de Le Corbusier qui en est l’auteur, ainsi que plusieurs statues de Rodin et de Bourdelle.
Pas terrible comme architecture ! |
Ultra connu |
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Le Musée national se compose lui aussi de plusieurs bâtiments.
Le musée principal et deux annexes |
Heiseikan est consacré à une exposition temporaire, la grande armée de terre cuite du premier empereur chinois (IIIème av.J.C.) La foule compacte se presse en masse devant les vitrines de la première salle et nous avons beaucoup de mal à voir les objets qui y sont exposés. En revanche la deuxième salle présente quelques statues authentiques de soldats et généraux dans une immense salle, dont le fond est tapissé d’une gigantesque photo du site réel (à Xian) précédée de copies des autres statues ; cela donne une bonne idée de cette armée entière (8000 statues !) enterrée avec son souverain. C’est extraordinaire de grandeur.
Dans l’expo, photos possibles… |
… dans un tout petit endroit |
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Nous poursuivons avec Honkan, le bâtiment contenant la collection japonaise permanente. De salle en salle (et il y en a beaucoup !), nous admirons des estampes, des bronzes, des céramiques, des laques, des statues dont notamment des bouddhas et des bodhisattvas, tout l’attirail militaire (épées, fourreaux, armures, casques, éperons, selles …), peintures et calligraphie, costumes de théâtre kabuki … Il y a même une salle consacré à la cérémonie du thé.
Minamoto Yoritomo (à vous de chercher qui c’est) |
Monju Bosatsu |
Un guerrier |
Portrait de Reiko par son père, Kishida Ryussei. Tableau qualifié de « Mona Lisa » nipponne |
Scène de nuit à la gare de Takamura Shinpu |
Détail d’une estampe |
Nous commençons à saturer lorsque nous entamons notre troisième galerie, Toyokan, qui expose force exemples de l’art asiatique : Inde, Chine, Corée, Afghanistan, Pakistan, Vietnam, Egypte …Beaucoup de beaux objets, mais ça se mélange dans nos cerveaux.
Un Bouddha… |
… et une autre œuvre ; originaire d’Afghanistan, que les talibans n’auront pas ! |
Une deuxième exposition temporaire située dans un quatrième bâtiment présente aux regards émerveillés des visiteurs les fabuleux bijoux signés Bulgari portés par les plus belles femmes du monde (photos interdites). On y apprend que le fondateur était un Grec qui avait fui à Rome l’occupation ottomane. Et surtout on y admire toutes sortes de pierres précieuses taillées pour des bracelets, colliers, boucles d’oreilles, broches, pendentifs, bagues … On voit quelques photos de stars ainsi que de nombreuses pièces portées par Liz Taylor. Quel faste et quel éblouissement ! Heureusement pour le porte-monnaie des messieurs présents, il ne s’agit que d’une exposition, aucun bijou n’est proposé à la vente !
Cette visite nous a enchantés, mais également épuisés. Le cinquième bâtiment est fermé pour travaux, tant mieux !
Nous regagnons notre quartier en traversant le marché d’Ameya Yokocho sous les arcades des voies de chemin de fer de la gare d’Ueno. C’est coloré, animé, bruyant, agité, clinquant autour des produits les plus divers : un grand rassemblement populaire.
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Réponses à des questions posées il y a quelques jours :
Uu Shoghun, c’est un chef militaire, celui qui gouverne réellement le pays. L’empereur servant à faire respecter la tradition.
Statue visible à la cathédrale de Tokyo= st FX (encore !). On parle beaucoup de FX dans le Pacifique - Japon, Australie, NC – car c’est par là qu’il a « sévi ». Statue authentique, celle-là (la piéta est bien sûr une copie)
Toilettes (voir photo du 14 novembre) : les boutons servent à actionner des petites douchettes permettant de se laver après caca-popo, avec eau chaude en plus, c’est vraiment le luxe !!!
21 NOVEMBRE
C’est notre dernier jour ! Nous retournons au quartier Yanaka afin de visiter la maison d’un esthète collectionneur et lui-même sculpteur convertie en musée, l’Asakura Choso Museum.
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C’est l’occasion de voir une maison traditionnelle (vaste et luxueuse tout de même !) ; il y a même un jardin d’agrément intérieur et un autre sur le toit. Il y a surtout de nombreuses sculptures, essentiellement de chats, la grande passion, semble-t-il de Fumio Asakura (1883-1964). La visite est fort calme, nous sommes les seuls visiteurs, rien à voir avec le Musée national. Mais photos interdites, vous aurez juste l’extérieur.
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Une sculpture rigolote en haut du toit |
Nous nous rendons ensuite dans le temple Yushima Tenjin, car, outre la présentation de jeunes enfants aux divinités du shintoïsme dont nous avons déjà parlé (voir le 15 novembre), il s’y déroule une fête des chrysanthèmes fort colorée et fort pittoresque. Au passage, nous apercevons aussi un mariage (nous sommes samedi).
Un seul pied pour obtenir cela, fortich ! |
Tout en plante, pas mal non plus ! |
Mariage |
Sont beaux, les deux loupiots |
Puis, sur la recommandation de Gaëlle, nous nous dirigeons vers le musée Edo-Tokyo qui, dans un bâtiment gigantesque et futuriste assez laid, nous présente l’histoire et la vie quotidienne d’Edo devenu par la suite Tokyo.
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A l’aide de reconstitutions à l’identique ou de maquettes fort précises, ce musée réussit magnifiquement à évoquer - en vrac- le pont Nihombashi, le premier château d’Edo, une salle de classe, un accouchement, les petits métiers, le système d’imprimerie, les festivals populaires, le théâtre kubaki, les bombardements de 1945, , les incendies, les tremblements de terre, les premières voitures d’après-guerre … L’ensemble est à la fois ludique et didactique et a de quoi séduire petits et grands.
Des reconstitutions (un journal) … |
… grandeur nature (un théâtre) |
Des maquettes |
Une classe |
Magnifique char pour une fête |
Question du jour : quel est ce véhicule ? 2 indices : commercialisation à partir de 1958, le symbole de la marque est fait de 6 étoiles à 4 branches |
Ensuite, et c’est notre deuxième retour du jour, nous retournons au parc Ueno, où nous remarquons un monument dédié aux derniers guerriers qui soutinrent le shogunat au prix de leur vie contre la Restauration de Meiji (1868).
Le monument, entretenu et fleuri |
Illustration de la bataille ultime |
Et non loin de là, au marché d’Ameya Yokocho que nous n’avions vu que de nuit. Ce marché se développa à la fin de la guerre à la faveur du marché noir qui permettait de se pourvoir en produits de première nécessité en cette période de pénurie. Depuis il s’est pérennisé, et on reste étourdi par les cris des vendeurs, les bousculades des clients, la variété des étals ; il y a là même des hôtels-capsules et des salles entières de machines à sous dans lesquelles on abrutit les joueurs de « musiques » assourdissantes.
La mère noël sexy |
Souk ? |
Salle de jeux infernale… |
… et joueurs hallucinés |
Demain, nous prenons l’avion pour Amsterdam, puis Lyon.
A notre retour, quand nous aurons internet, nous ferons un bilan de nos séjours nippon et néo-calédonien.
FIN DU VOYAGE AU JAPON
Pour commencer, réponse à la question du 21 novembre.
La voiture est la première Subaru commercialisée en 1958. Elle résulte d’une volonté politique de produire un modèle populaire. C’est un peu la deuch ou 4 CV nipponne.
A propos de voitures (ça c’est pour Laurent), pas de VL diésel (déjà dit), très peu de 4X4, très peu de véhicules étrangers, énormément de modèles japonais que l’on ne voit pas en France, pas mal d’hybrides.
Le retour fut rude : 11 h de Tokyo à Amsterdam, 5 h d’escale dans un aéroport sans avoir grand chose à faire sutout quand on commence à fatiguer, 1 h et demie d’avion jusqu’à Lyon et une demi-heure de taxi. Ouf, arrivée à minuit chez nous soit 8 h du mat’ à notre horloge biologique, ça fait, entre l’hôtel et notre sweet home 24 h sans dormir. Et comme de plus notre horloge bio est encore nipponne, debout dès 6 h ou même encore plus tôt. Maintenant repos…
LE BILAN DE NOTRE SEJOUR NIPPON
Le Japon est plus que dépaysant, on est dans un autre monde.
C’est un monde fait de calme (apparent) dans une foule invraisemblable. Les gens sont gentils, prévenants, courtois, … Ce n’est peut-être qu’apparent, car avec une telle foule et une telle discipline, si ça se trouve, les Japonais sont certainement sous pression.
Les services publics, métro, trains, musées, fonctionnent merveilleusement bien, avec un personnel nombreux et efficace. On a l’impression qu’il y a peu de chômage (3.4 %, tel est le chiffre en 2015), il faudrait vérifier sur le net. Nous n’avons vu que très peu de SDF ou clochards. S’il y en a, ils sont bien cachés.
Le coût de la vie est peu onéreux, le séjour dans deux grandes villes nous a coûté nettement moins cher que la brousse NC.
Nous avons été frappés par le fait que les Japonais pratiquent peu l’anglais, même les jeunes.
En résumé, ce petit séjour nous a bien donné envie d’y retourner, pour explorer d’autres villes et la campagne.
Pour terminer avec des images, quelques estampes, pas photographiables car interdit. Les images sont des cartes postales scannées.
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De jolis tickets
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