Up

Allez voir aussi notre mini-commentaire sur ce voyage en bas de page

Cliquez sur les zones en rouge de la carte ou sur les vignettes plus bas.

UNE VIDEO

Viñales et Cayo JutiasViñales et Cayo JutiasLa HavaneLa Baie de CochonsPuerto PadreCayo Coco et Santa ClaraCamagueyBayamo, Sierra Maestra et GranmaSantiago et sa côte ouestCienfuego, Trinidad et environs


Notre mini-commentaire sur ce voyage.

Y aller ou pas ? Tel fut notre dilemme quand nous avons choisi d'aller à Cuba.
Le pays est une dictature qui aurait dû disparaître à la chute du soviétisme en 1990. Le tourisme, lancé à grande échelle (plus de 2 millions de visiteurs par an) en 1993 a permis au régime de faire rentrer des devises et de se maintenir. Y aller, c'est donc en quelque sorte apporter un soutien. Ne pas y aller, c'est laisser les Cubains seuls. Les touristes sont quand même là, voient (un peu) ce qui se passe, apportent une petite bouffée d'oxygène malgré tout.
Que dire de ce pays ? Sur le plan touristique : c'est un pays fort attachant et intéressant. Bien que touristique, il n'est pas abîmé par des équipements monstrueux. Le régime qui gère tout, et donc le tourisme, a eu l'intelligence de créer une sorte d'écotourisme en créant les " casas particulares " c'est-à-dire des logements chez l'habitant, système fort sympathique et relativement peu onéreux (il faut compter environ 50 CUC - pesos convertibles - par jour et pour 2 personnes pour se loger, se nourrir le soir et " petit-déjeuner ". Le CUC a la même valeur que le dollar ($). A côté de cela, il y a, dans quelques endroits très localisés, d'énormes complexes hôteliers bien occidentaux, où l'on peut séjourner une ou plusieurs semaines sans rien voir ou presque du pays.
Le contact avec les habitants est très cordial, mais il ne faut pas chercher à trop discuter de la situation économique ou politique, et je ne pense pas que ce soit uniquement à cause de la barrière de langue. Les gens ne désirent manifestement pas trop en dire.
Sur le plan économique : on voit bien que c'est un pays à bout de souffle. Rien de neuf, aucune construction, tout est délabré, des bâtiments aux véhicules en panne de ci de là. Résultat : énormément de temps perdu dans les transports par exemple. Beaucoup d'autostoppeurs car les transports en commun (les Cubains ont peu ou pas de voitures) sont déficients. Des queues partout, pour du pain, à la banque, pour faire des papiers ; car l'administration, pléthorique, est tatillonne. Comment se ravitailler, pour nous, c'est resté un mystère, on trouve bien des produits courants par ci par là, ce doit être un véritable casse-tête pour les Cubains et une perte de temps supplémentaire. Nous pensons ne pas avoir perçu réellement l'état de pénurie du pays.
Petit précision sur l'argent à Cuba : il y a deux monnaies en circulation, le peso cubain (CUP) et la monnaie convertible (CUC).
1 CUC vaut 24 CUP. Les Cubains utilisent le CUP pour les achats basiques et le CUC pour tous les achats un peu " extraordinaires " à commencer par le savon, la brosse à dent… Ils sont payés en CUP et obligés de convertir en CUC (d'où d'immenses queues devant les banques), vous suivez ? Le toutou, lui, n'a droit en principe qu'au CUC, mais peut aussi changer des CUC en CUP pour des achats sur le marché. Bon, vous voyez, c'est simple, suffit d'avoir 2 porte-monnaie et connaître le prix des produits, seul hic, les prix ne sont pas affichés. En résumé pour nous, vive le CUC qui est un $ déguisé.
Sur le plan politique : on voit que l'on est dans un pays relativement fermé, pas de journaux étrangers évidemment (même dans les grands hôtels pour touristes), journaux locaux tout à la gloire du parti, les gens ne semblent pas se précipiter pour les lire et pas d'Internet pour les Cubains, en tout cas pas d'accès aux sites internationaux et aux médias étrangers. Même pour nous touristes, Internet n'est pas facile d'accès et en tout cas fort cher (6 CUC / heure et ça rame dur !!!). Mais, encore une fois difficile d'en savoir plus. Des blogs comme celui de génération Y traduits en français donnent une idée de l'état d'esprit,s mais l'on peut alors se demander comment les informations passent.
Ceci dit, les Cubains sont joyeux et avenants, on ne voit pas trop de misère même si tout paraît bien usé. Le pays est propre, pas d'ordure qui traîne… La nature est bien préservée, et pour cause, ils ne doivent pas pouvoir utiliser engrais et pesticides, et les Cubains sont encore préservés du téléphone mobile et autre baladeur ce qui fait que les gens ont une vie sociale intense semble-t-il.
On voit donc que le régime semble être en bout de course : jusqu'à quand va-t-il tenir ? Que va devenir le pays en cas d'effondrement ?

Nombre total d'images: 544 | Dernière mise à jour: 12/08/10 11:38 | Créé avec JAlbum & Chameleon | Aide